- Détails
- Création : 25 mars 2015
- Mis à jour : 31 octobre 2023
- Publication : 25 mars 2015
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QUINCY-SÉGY
Jean-Claude SEGUIN
Quincy-Ségy est une commune du département de Seine-et-Marne (France).
1900
Le cinématographe de M. Giel (Salle Nicaise, 22 octobre 1900)
M. Giel donne une séance cinématographique dans la salle de danse de M. Nicaise :
Quincy-Ségy
Désopilante et charmante soirée lundi, dans la salle de danse de M. Nicaise. M. Giel, avec son cinématographe, a réellement diverti la nombreuse société qui avait répondu à sou invitation. Les projections animées donnaient l’illusion complète de la vie. Il faudrait citer les 40 tableaux qui ont passé devant nos yeux, car tous étaient réussies, le public n’a pas marchandé les applaudissements si bien mérités.
Journal de Seine-et-Marne, Meaux, vendredi 26 octobre 1900, p. 3.
En marge des ces projections, mais directement lié à cette soirée de réjouissances, un esclandre va se produire :
— A la suite de la belle séance de projections animées, dans la cour de l’établissement, il a fallu comme c’est trop souvent l’usage, qu’une bande de jeunes gens pour lesquels le tapage est l’élément de prédilection nous donnât un plat de son métier. Un sieur Prévost Robert, plus souvent dans les vignes du Seigneur que dans les siennes, faisait du tapage à la sortie et le garde champêtre, très modérément, l’engagea à rentrer au logis sans esclandre. Prévost n’en criait que plus fort menaçant l'appariteur qui, pas poltron ne s’effrayait pas beaucoup, lorsque une bande de voyous, de 18 à 25 ans, s’est avisée de prendre fait et cause pour l’ivrogne et à molester le garde en criant à tue-tête et sur tous les tons : Vive Saphoine ! (c’est un des surnoms du sire) et cependant une demi-heure.
L’établissement Nicaise fermé, cette honteuse scène eut une répercussion dans la rue. Voilà des cas où du secours serait utile. Voilà où l’on reconnaît qu’il y aurait utilité d’établir une brigade dans une commune si étendue et si populeuse. On pourrait au moins mettre à la raison ces énergumènes, toujours les mêmes, qui font du chahut à toutes les occasions de réjouissances publiques.
Journal de Seine-et-Marne, Meaux, vendredi 26 octobre 1900, p. 3.