Cinématographe Français
Une manifestation toute pacifique doit avoir lieu dimanche après-midi au Cinématographe Français, en face de l'Hôtel de Ville. La direction de l'établissement ayant eu la bonne fortune de prendre deux vues d'une réunion et de la sortie du local de l'Union Verrière, Place de Lodelinsart, vues ayant été prises quelques instants après la descente du Parquet, de nombreux verriers se trouvaient réunis.
Ce qui permit de prendre des vues très animées. Leurs nombreux amis et collègues doivent se rendre en foule pour assister à ce spectacle tout d'actualité.

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Journal de Charleroi, Charleroi, 12 août 1900, p. 3.

Une descente du parquet à l'Union Verrière.
Les excitations de la presse réactionnaire ne peuvent manquer d'avoir des conséquences. Les ouvriers non syndiqués, soutenus par les patrons, encouragés et flattés par les journaux capitalistes, essayent tous les moyens de porter atteinte à l'Union verrière.
Hier martin, sur une dénonciation par lettre anonyme, le Parquet a fait une descente dans les bureaux de la Ruche Verrière, sur la place de Lodelinsart, et au domicile du citoyan Edmond Gilles. Il a saisi divers pièces et documents.
D'après ce qu'on nous rapporte, la lettre anonyme adressée au Parquet disait qu'on faisait signer aux ouvriers un engagement d'un dédit de cent francs au profit de la caisse de l'Union, à verser par celui qui reprendrait le travail !
Cet incident s'éclaircira, évidemment ; mais en attendant, l'effet est produit sur la population. Après les gendarmes, voici la justice qui s'en mêle ! Et déjà le bruit courait que Gilles était arrêté et mis en prison !
On pense bien que si la classe n'était pas aguerrie contre tous les moyens d'intimidation du capitalisme, elle se hâterait de s'incliner par peur. Mais l'éducation s'est faite à force de lutter contre les patrons et tous leurs trucs sont aujourd'hui percé à jour.

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Journal de Charleroi, Charleroi, 9 août 1900, p. 2.