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- Création : 25 mars 2015
- Mis à jour : 12 septembre 2024
- Publication : 25 mars 2015
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LAVAL
Jean-Claude SEGUIN
Laval, chef-lieu de la Mayenne (France), compte 31.000 habitants (1894).
1896
Le cinéphotographe (L'Angevine, Quai du Viaduc, [6]-29 septembre 1896)
Le cinographoscope - appareil des frères Pipon - est très présent en Bretagne au cours de l'année 1896. Si le tourneur Trésel, qui dispose d'un de ces appareils, est bien un homme clé, il n'est pas sûr que ce soit lui qui organise ces séances à Laval, car au même moment, il se trouve à Brest. pourtant, des coïncidents existent et tout particulièrement un très long texte presque identique mot pour mot publié dans la presse brestoise et lavalloise :
À L'ANGEVINE
LE CINÉPHOTOGRAPHE
Photographie animée
Depuis quelques temps déjà les mots de Kinétoscope, Cinématographe, Cinéphotographe, dansent devant les yeux du lecteur ou bourdonnent à ses oreilles, évoquant en lui les idées les plus fantaisistes.
En quelques mots nous allons tâcher de lui expliquer le mécanisme de ces appareils dont nous avons la bonne fortune d'avoir un spécimen à l'angevine (quai du Viaduc).
Le problème qui a été résolu par ces différents appareils est le suivant : étant donné une scène animée, en prendre un certain nombre de « clichés » à des intervalles égaux très rapprochés, puis tirer de ces négatifs un nombre égal d'épreuves positives que l'on projette sur un écran en faisant en sorte que ces images se projettent à la même place et se succèdent à des intervalles de temps égaux à ceux qui ont séparé les poses primitives.
La durée de pose est d'environ 1/50e de seconde. On prend une photographie chaque 1/15e de seconde. On obtient donc 900 clichés par minute.
Comme on le voit, le problème à résoudre comprenait deux parties bien distinctes : d'abord faire 900 clichés en une minute, ensuite projeter sur un écran les positifs de ces 900 clichés pendant un intervalle d'une minute. La première partie avait été résolue depuis quelques années déjà. En effet, quand la photographie « instantanée » fut possible, les savants songèrent à l'utiliser pour photographier des scènes animées qu'ils pourraient ensuite étudier tranquillement à tête reposée.
En 1874, M. Janssen utilise un appareil de son invention, le revolver photographique, pour photographier le passage de Vénus sur le soleil ; M. Muybridge, de San Francisco, obtint vers la même époque une série de photographies d'objets en mouvement et cela au moyen de 40 chambres photographiques à déclenchement électrique.
Enfin, dans ces dernières années, M. Marey a utilisé la « chronophotographie » pour étudier le mouvement des animaux : course du cheval, vol des oiseaux, etc...
Depuis, les expérimentateurs se sont succédé de plus en plus nombreux. Entre autres nous citerons MM. Anschutz, général Sébert, Démény, Londe, etc...
Mais toutes ces expériences n'avaient qu'un but, « l'analyse » du mouvement.
La « Synthèse » du mouvement, l'expérience ayant en un mot pour but de reconstituer le mouvement dont l'analyse avait été faite par la chronophotographie, était encore à trouver.
Dernièrement nous arriva d'Amérique un appareil d’Edison, l'homme aux surprenantes inventions, qui semblait résoudre le problème. Cet appareil était le kinétoscope.
Cet appareil était le premier pas vers la synthèse du mouvement. Malheureusement, ses inconvénients étaient nombreux. Il n'était accessible qu'à des spectateurs « isolés ». Les scènes duraient environ une demi-minute. Chaque épreuve, pour donner une impression nette, ne devait être vue que pendant un temps très court, 7/1000 de seconde environ. Dans ces conditions les scènes étaient très petites, peu lumineuses et fatigantes à regarder.
Puis vinrent presque aussitôt après le Cinématographe de Lumière et le Cinographoscope de A. et J. Pipon-Pressecq qui permettent de montrer, par projection de grandeur naturelle, à toute une assemblée, en les projetant sur un écran convenable, des scènes mouvementées, dont la durée est de près d'une minute.
Grâce à ces perfectionnements, le spectateur croit voir se dérouler réellement devant lui les scènes que projette le Cinéphotographe.
Les bandes pelliculaires servant aux projections ont environ 15 mètres de long et 3 centimètres de large. Les diverses épreuves sont obtenues à 1/15 de seconde les unes des autres, et la projection de ces clichés sur l'écran est de grandeur naturelle.
Les images dans le cinéphotographe sont projetées au moyen d'une lampe à arc électrique très puissante sur un écran situé à 20 mètres de la lanterne de projection. L'écran est formé par une toile très fine tendue au fond de la salle, et l'on voit s'y dérouler les scènes les plus intéressantes.
L'arrivée d'un train en gare, nous montre les voyageurs descendant des wagons, se précipitant chargés de paquets vers la sortie, tandis que le personnel s'occupe du nettoyage de la machine.
Non moins curieuse la place de l'Opéra avec son noir fourmillement de monde, ses omnibus, ses chevaux, le tout d'une extraordinaire intensité de vie.
Toutes ces merveilles et bien d'autres, puisque le cinéphotographe possède 60 vues environ, défileront sous les yeux émerveillés de nos lecteurs qui seront appelés à les contempler d'ici peu.
MM. A. et J. Pipon-Pressecq viennent en effet d'installer un de leurs merveilleux appareils sur le quai du Viaduc, et feront ainsi connaître à nos concitoyens une des plus intéressantes découvertes de la science moderne.
Avis aux Lavallois.
L'Avenir de la Mayenne, Laval, dimanche 13 septembre 1896, p. 2.
Au jour le jour.- Les Angevines sont terminées ou à peu près. La plupart des baraques qui étaient restées après les foires nous ont quitté ce matin. Signalons entre autres le départ du Cinophotographe.
L'Echo de la Mayenne, Laval, 29 septembre 1896.
ND Phot., Laval.-Le Viaduc (c. 1902)
1900
Le Théâtre des Merveilles de Louis Vernassier (Champ de Foire, >22 juillet->23 septembre 1900)
À l'occasion des fêtes de la Madeleine, Louis Vernassier installe son Théâtre des Merveilles sur le Champ de Foire:
AU CHAMP DE FOIRE.-Les fêtes de la Madeleine paraissent devoir ne pas manquer d'attractions cette année. Outre les loteries, les tirs, les berlingots Imbert et Liévin, les confiseries et autres établissements forains, citons la ménagerie Alexiano, le théâtre des Merveilles, etc.; on attend également, comme chaque année, l'arrivée d'une troupe d'artistes dramatiques, le théâtre Bautes, nous dit-on.
L'Avenir de la Mayenne, Laval, dimanche 22 juillet 1900, 4.
Le propriétaire est victime d'un accident automobile sans trop de gravité:
Accidents.-[...] L'autombile de M. Vernissier [sic], installé sur la Madeleine, en obliquant pour éviter une autre voiture, heurta le troittoir au bas de la Grande Rue. Le choc projeta les voyageurs l'un dans une glace qu'il brisa du coiffeur Pelé, l'autre sur le sol où il se contusionna une jambe.
La Mayenne, Laval, jeudi 9 août 1900, p. 4.
Un autre journal complète l'information:
CHUTE.-Le 2 août, vers 5 heures 1/2 du soir, M. Vernassier, directeur du théâtre des Merveilles, a, au cours d'une promenade en automobile et en voulant se garer d'une voiture à l'angle de la Grande-Rue et du quai Carnot, fait une chute heureusement sans aucune gravité. Tout s'est borné à quelques contusions légères et à des dégâts matériels de peu d'importance.
L'Avenir de la Mayenne, Laval, dimanche 12 août 1900, p. 2.
Un article plus long détaille le spectacle du Théâtre des Merveilles:
Théâtre des Merveilles
L’une des plus grandes attractions de la foire, c’est, sens contredit le Théâtre des Merveilles, que dirige M. Vernassier. Le spectacle y est vraiment merveilleux et nous ne sommes point étonnés que cet établissement obtienne, dans toutes les villes où il passe, un immense succès. Ce théâtre est à voir et nous pouvons assurer à nos lecteurs qu'ils y passeront une soirée agréable et intéressante.
Parmi les nombreuses attractions qui composent les soirées de gala, lesquelles ont lieu trois fois la semaine, les lundi, mercredi et vendredi, notons tout spécialement les peintures vivantes, la plus grande nouveauté de l’époque. Ce numéro exige une force considérable de lumière électrique ; les rayons X, présentés dans une conférence scientifique par le directeur, M. Vernassier, le célèbre Bénévol, illusionniste américain, la danse du feu et des fleurs, gracieusement présentée, le royal cinématographe, etc , etc.
A signaler encore M et Mme Gautier, artistes des Folies-Bergères de Paris, qui ont mis toute la salle en délire avec leurs duos de lilliputiens qu’ils détaillent avec un art exquis. Ce numéro, à lui seul, suffirait à assurer au Théâtre des Merveilles une salle comble tous les soirs.
Tout cela constitue un programme des plus variés, de nature à rallier au Théâtre des Merveilles les amateurs de belles et bonnes soirées.
L'Avenir de la Mayenne, Laval, 16 septembre 1900, p. 2.
Un dernier article est publié la semaine suivante:
AUTOUR DE L'ANGEVINE
[...]
Quant au théâtre des Merveilles, chaque soirée de gala est pour M. Vernassier l'occasion d’un nouveau et légitime succès. Le sympathique Benevol, les expériences scientifiques de M. Vernassier, les rayons X, le couple Gaultier, dont nous recommandons l'établissement, situé à côté des Merveilles, à tous les amateurs der physique et de jeux de société, les peintures vivantes, continuent à attirer i élite de la société lavalloise, et ce n’est que justice.
L'Avenir de la Mayenne, Laval, 23 septembre 1900, p. 2.
1902
Le Théâtre Vernassier (>7 septembre 1902)
La loge foraine de Louis Vernassier est annoncée en septembre pour les fêtes de l'Angevine:
Avant l'Angevine
Les fêtes de l'Angevine ne s'annoncent pas jusqu'ici comme devant être très brillantes. A part les cafetiers et les étalagistes que nous sommes accoutumés de voir chaque année dans notre bonne ville de Laval, les établissements forains ne sont pas encore très nombreux. Beaucoup, il est vrai, doivent venir de Château-Gontier, dont les fêtes de la Saint-Fiacre sont à peine terminées. On annonce, en effet, l'arrivée prochaine du Théâtre Vernassier, des Vagues de l'Océan, etc., etc.
La Ménagerie Breton et le Théâtre des Perroquets vivants sont installés.
L'Avenir de la Mayenne, Laval, 7 septembre 1902, p. 2.
1904
Le Théâtre Vernassier (Place de la Mairie, <11 septembre-<4 octobre 1904)
A l'occasion de l'Angevine, les baraques foraines commencent à s'installer:
L'Angevine.-Les marchands forains arrivés pour l'Angevine ont commencé à vendre.
Quant aux "curiosités" marquantes, il n'y a encore que le théâtre Vernassier, qui se monte devant la statue d'Ambroise Paré.
Le cirque Lamy est encore à Château-Gontier.
La Mayenne, Laval, samedi 3 septembre 1904, p. 4.
Quelques jours plus tard, les baraques foraines fonctionnent dont celle de Louis Vernassier:
A l'Angevine.-Beaucoup de forains se sont installés à Laval à l'occasion des Angevines. Nous devons mentionner au nombre des principales attractions: le Théâtre Vernassier et l'Impérial Bioscope, dont la réputation n'est plus à faire.
Le Cormorama mouvant (les plus intéressantes vues du monde entier, de l'Italie et de la Russie en particulier); le Musée Ponti, avec sa superbe Épopée napoléonienne; d'autres musées.
Le Cirque Lamy, que las Lavallois connaissent de vieille date.
Le Téâtre Bautes, etc., etc.
La Mayenne, Laval, vendredi 11 septembre 1904, p. 3.
En réalité, l'Impérial Boscope est associé au Théâtre Vernassier:
Sur la Place de la Mairie, face à la statue d'Ambroise-Paré, s'élève le théâtre Vernassier, auquel s'est adjoint l'Impérial Bioscope. Ce théâtre est des plus intéressants. Le spectacle varié qui y est donné à chaque représentation satisfait les plus difficiles, et c'était dimanche l'avis de tout le monde que la direction ferait ici d'excellentes affaires.
L'Avenir de la Mayenne, Laval, vendredi 11 septembre 1904, p. 2.
Vers la fin du mois de septembre, les baraques fonctionnent toujours:
Théâtre Vernassier.-En plus des attractions diverses que nous offre cet établissement, le Bioscope Impérial vaut à lui seul le prix d'entrée. Les amateurs de photographies animées trouveront là un vrai régal.
La Mayenne, Laval, samedi 24 septembre 1904, p. 3.
Finalement, les baraques quittent la ville dans les premiers jours d'octobre:
Sur la place.-Le cirque Lamy et le théâtre Vernassier nous quittent. Le premier se dirige vers la Flèche où il donnera des représentations pendant trois jours; le second va à Nogent-le-Rotrou.
La Mayenne, Laval, mardi 4 octobre 1904, p. 4.
Le Théâtre Vernassier se rend ainsi à Nogent-le-Rotrou.
1905
Le Cinématographe (25-28 septembre 1905)
Un cinématographe offre un programme de films à la fin du mois de septembre :
Cinématographe. — Voici le programme des représentations des lundi 25, mardi 26, mercredi 27 et jeudi 28 septembre : Exercices à bord du navire-école le Stein. — Répétition dans un cirque. — La sortie des contre-torpilleurs Catapulte, Flamberge, Batiste et Relier. — Une bonne histoire. — L’assassinat du courrier de Lyon. — Le cake-walk de la pendule. — La femme volante (vue en couleurs). — Le cauchemar de Pierrot. — Le tourlourou embêté. — Christophe Colomb, scène historique en 8 tableaux. — Défilé du 124e de 1 gêne. — La vie d’un joueur, scène dramatique en 8 tableaux. — La mouche importune. —- Les fontaines lumineuses (vue en couleurs). — Les pyramides de Triboulet (vue en couleurs). — La carotte (vue en couleurs). — Le faux cul-de-jatte.
La Mayenne, Laval, 26 septembre 1905, p. 4.
1906
Le Théâtre Vernassier (Promenade, [10] septembre-<10 octobre 1906)
A la mi-août, les baraques foraines sont annoncées pour la fête de l'Angevine:
Mauvais signe. — On a commencé le montage des baraquements de l’Angevine : c’est la fin des longs jours qui est proche.
Les « curiosités » seront plutôt rares. Les seules annoncées sont : le cirque Lamy, le théâtre Vernassier, le cinématographe Ketorza et le théâtre des Variétés.
Les boutiques situées en face les cafés n’ont pas trouvé de locataires.
La Mayenne, Laval, 18 août 1906, p. 4.
Quelques jours plus tard, le théâtre de Louis Vernassier propose son spectacle:
L’Angevine. — La foire de la grande Angevine, qui avait lieu lundi dernier, a été favorisée par un temps superbe. Il y avait beaucoup d’étrangers et, l’après-midi, les places et promenades étaient impraticables, tellement la foule s’y trouvait nombreuse. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire en pareil cas, les pickpockets ont dû faire une mauvaise journée, car deux plaintes seulement, que nous relatons plus loin, ont été déposées à la police ; il est vrai que cette dernière avait un service de surveillance organisé d’une façon fort habile.
Les commerçants lavallois ont dû faire de bonnes recettes, mais les cultivateurs ont été moins heureux ; la foire a été très mauvaise, les bestiaux se sont mal vendus. La sécheresse que nous subissons depuis longtemps en est la cause.
Cette année, les attractions ont encore diminué, cependant [...] N’oublions pas le Théâtre Vernassier qui, tous les soirs, fait salle comble dans sa confortable et même luxueuse installation. Les spectacles qui y sont donnés sont véritablement merveilleux et, sans compter Vernassier lui-même qui, dans son travesti de dame musicienne, étonne et charme son nombreux public, on peut y admirer deux beaux numéros : le prodigieux équilibriste en force « Weillers’ » et surtout « Noblett », le créateur des pièces à transformation, qui se produit à chaque représentation dans 8 grandes scènes nouvelles et incarne en une heure plus de 120 personnages. Citons encore une curiosité unique au monde : la Naine espagnole, Maria Lhaurens, née le 10 août 1803, à Toric, province de Lerida ; sa taille est de 60 centimètres ; c’est donc la plus petite femme du monde. Il est intéressant de la voir, à chaque séance, causer, rire et danser comme une jeune fille de 20 ans. Ce dernier établissement se trouve sur les promenades.
L'Avenir de la Mayenne, Laval, dimanche 16 septembre 1906, p. 2.
Vers la fin du mois, on annonce la fin des séances:
Théâtre Vernassier.-Samedi, soirée de gala, pour les adieux de Noblett.-Demain, dimanche, clôture définitive.
La Mayenne, Laval, 30 septembre 1906, p. 3.
Le programme complet est publié dans la presse:
Théâtre Vernassier
Samedi 29 septembre
Une Grande soirée de Gala pour les adieux irrévocables de NOBLETT.
PROGRAMME-MONSTRE
NOBLETT dans tout son grand spectacle et
Phénomenal Vocalist !
Débuts du célèbre CAMMILL'S
dans ses scènes d'ombromanie comiques
DÉBUTS DE L'ORIGINAL ISSOLA
ILLUSIONS, PRESTIDIGITATION MANIPULATION
Une Femme trop pressée
LES PÉRIPÉTIES DE M. DUCORNARD
BAIGNADE FORCÉE
AVENTURE COMIQUE, etc.
Nouvelles scènes projetées par le Américan Cinématographe
Dimanche 30 septembre, clôture définitive du théâtre Vernassier.
L'Avenir de la Mayenne, Laval, 30 septembre 1906, p. 3.
Quelques jours plus tard, Louis Vernassier qui Laval:
Sur la place. — L’Angevine est finie. Le théâtre Vernassier a pris lundi le chemin de la gare, où va le rejoindre le cinématographe Kétorza. Les étalagistes emballent aussi rapidement.
Bientôt, espérons-le, nos promenades auront fait leur toilette.
Si les forains nous quittent, la mère aux marrons est revenue, et sa baraque du Pont-Neuf a connu dimanche la forte recette.
La Mayenne, Laval, mercredi 10 octobre 1906, p. 4.
Le cinématographe Kétorza ([10->16 septembre 1906)
Le Cinématogrpahe Kétorza s'installe à l'occasion de la fête de l'Angevine:
L’Angevine. — La foire de la grande Angevine, qui avait lieu lundi dernier, a été favorisée par un temps superbe. Il y avait beaucoup d’étrangers et, l’après-midi, les places et promenades étaient impraticables, tellement la foule s’y trouvait nombreuse. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire en pareil cas, les pickpockets ont dû faire une mauvaise journée, car deux plaintes seulement, que nous relatons plus loin, ont été déposées à la police ; il est vrai que cette dernière avait un service de surveillance organisé d’une façon fort habile.
Les commerçants lavallois ont dû faire de bonnes recettes, mais les cultivateurs ont été moins heureux ; la foire a été très mauvaise, les bestiaux se sont mal vendus. La sécheresse que nous subissons depuis longtemps en est la cause.
Cette année, les attractions ont encore diminué, cependant nous avons la bonne fortune de posséder pour quelques jours le Théâtre Kétorza
Le chaleureux accueil que le public lavallois a réservé au Cinématographe Kétorza se trouve chaque soir confirmé par le nombreux public qui assiste aux séances. En effet, le spectacle que M. Kétorza a l’avantage d’offrir est de tout premier ordre.
Voici le programme des tableaux qui sera donné tous les soirs jusqu’à dimanche 16 septembre inclus :
L'Exploitation du Bois au Canada
De Nice à Monte-Carlo
L’ALCOOL ENGENDRE LA TUBERCULOSE
La Signature de la Paix
Revue des troupes. - Remise des décorations Par le tsar Nicolas II
UNE GRANDE DÉCOUVERTE
Scène comique
UNE CHASSE AU SANGLIER
Le Voyage à travers l’Impossible
GREAT STEEPLE-CHASE
Tous les soirs, à 9 heures, une seule représentation.
Dimanche et jeudi, matinée à 3 heures.
Dimanche soir, 2 représentations à 8 heures et 9 h. 1/2.
L'Avenir de la Mayenne, Laval, 16 septembre 1906, p. 2.