- Détails
- Création : 24 mars 2015
- Mis à jour : 18 novembre 2017
- Publication : 24 mars 2015
- Affichages : 4238
Émile DESSENDIER
(Croix-Pélussin, 1855-Roanne, 1912)
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Pierre, Victor Dessendier (Pons, 11/11/1830-Orléans, 12/01/1898) épouse (Pélussin, 15/10/1850) Claudine Jury (Pélussin, 19/04/1823-Pélussin, 23/01/19096). Enfants :
- Jeanne, Claudine Dessendier (1851-1851)
- Jeanne, Victoire Dessendier (1852-1894)
- Claudine, Aline Dessendier (1854-1933)
- Jean, Émile Dessendier (Croix-Pélussin, 16/05/1855-Roanne, 03/05/1912) épouse (Vienne, 17/03/1880) Pauline, Marguerite Renon (Vienne, 29/06/1853-Roanne, 31/07/1913). Enfants :
- Claudine, Joséphine, Antoinette Dessendier (Romans-sur-Isère, 20/08/1880-Lyon 3e, 12/11/1945)
- Émile, Louis, Pierre Dessendier (Avignon, 12/10/1881-Paris 10e, 30/10/1933) épouse (Villefranche-sur-Sâone, 30/09/1919) Marthe, Marcelle Reculon (Villefranche-sur-Saône, 31/01/1892-Paris 9e, 27/11/1981)
- Victor, Émile, Jean Dessendier (Avignon, 04/01/1884-Cosne-sur-Loire, 21/09/1931) épouse (Lyon 3e, 03/12/1918) Louise, Pierrette, Joséphine Gilbert (Lyon 2e, 27/03/1893-Lyon 3e, 12/01/1972)
- Marie, Louise Dessendier (1856-1910)
- Juliette Marie Anaïs Dessendier (1857-1857)
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Fils d'un négociant en vins et d'une mère commerçante, Émile Dessendier étudie chez les Lazaristes où il s'intéresse, tout particulièrement, à la chimie. C'est à l'âge de 17 ans qu'il se passionne pour la photographie. Il effectue son service militaire à partir de 1875 et quitte l'armée en 1883. Cette année-là, il ouvre un atelier de photographie et de peinture, à Avignon, La Grande Photographie Générale (21, avenue de la République). Puis, en 1884, il ouvre un deuxième atelier à Paris (235 boulevard Voltaire). Finalement, il s'installe à Roanne.
Photographie Générale Avignon |
Photographie Générale Paris |
Photographie Générale |
© Aux premiers temps des photographes |
Il se consacre également à divers perfectionnements photographique, comme un photomètre enregistreur (1889) et une machine pour le tirage automatique des épreuves photographiques au charbon intégrant le photomètre qu'il présente à l'Exposition Universlle (1889) et pour lesquels il obtient une médaille de bronze et une metion très honorable.
Intéressé par toutes les innovations, il découvre le cinématographe dès l'année 1896. Avec un appareil dont on ignore l'origine, il tente d'organiser des séances de tableaux animés à Roanne, en août 1896. Son intérêt pour la nouvelle invention le conduit à envisager la création d'une véritable salle de cinématographe :
En attendant ce phénomène, qui a bien son prix, notre ville, du reste, quoi qu’en puisse dire le Lyon, est toute au progrès. Que pensez-vous, par exemple, de l’innovation que prépare encore M. Dessendier, notre sympathique compatriote ?
Il est en train de faire élever dans la cour de son immeuble une salle de Cinématographe, qui fonctionnera surtout le dimanche. Il y montrera notamment et de préférence des scènes roannaises ; mais cela ne l’empêchera pas d’alterner avec d’autres d’un intérêt plus général, au fur et à mesure que l’actualité les fera naître.
C’est là, il faut en convenir, une excellente idée, dont je ne saurais trop lui faire compliment, et à laquelle je souhaite tout le succès qu’elle mérite.
C’est une mine inépuisable et qu’il pourra, avec son habileté d’opérateur bien connue et son installation économique, faire durer indéfiniment pour le plus grand plaisir des Roannais.
Heureux homme ! N’aura-t-il pas déjà, entre autres choses dignes de mémoire, à cinématographier tous les faits et gestes des Quatorze, travaillant comme un seul socio au bonheur du pays ?
Journal de Roanne, Roanne, 22 novembre 1896, p. 3.
L'idée est en soi totalement novatrice et souligne la confiance qu'accorde Émile Dessendier à cette nouvelle technologie d'images animées. Il est même question de scènes roannaises dont on ignore tout, et même si elles ont été effectivement tournées. Après ces velléités de quelques mois, il revient à la photographie.
Après 1910, il va laisser peu à peu ses affaires à ses deux enfants, et se consacre à ses recherches. Il disparaît en 1912.
Biblbiographie
Aux premiers temps des photographes, Roanne, cité modèle. 1840-1940, Dessendier père et fils, La grande galerie roannaise, Catalogue d'exposition, Mëdiathèque de Roanne, Roanne, 2008, p. 35-47.