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D'origine parisienne, M. Giel semble s'engager dans l'exploitation cinématographiqe en 1900. Il semble alors installé à Saint-Maur où il possède un cinématographe. Il exploite un cinématographe Lumière qu'il présente dans le département de Seine-et-Oise: Pontoise (janvier), Senlis (février):

Séance de Cinématographie. -- M. Giel est venu donner, vendredi dernier, une séance de cinématographie, à l’hôtel des Arènes. En dehors de l’attrait qui s’attache à ces expériences très curieuses en elles- mêmes, on est forcé d’avouer que M. Giel aurait été mieux inspiré en nous montrant des films plus neufs. Les vieux rossignols qu’il a fait courir sous les yeux des spectateurs avaient tellement servi qu’ils étaient tout craquelés et marquaient par place des traînées blanches du plus désagréable aspect.
En résumé, l’impression a été plutôt mauvaise, et il faut espérer qu’à son retour, M. Giel nous fera voir mieux que cela.

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Le Journal de Senlis, Senlis, 8 février 1900, p. 2.

Crépy-en-Valois (février)... En mars, une petite annonce indique qu'il met en vente tout son matériel:

OCCASION. Un Cinématographe Lumière, neuf, avec les accessoires suivants: 1 lanterne, 1 générateur d'oxygène, 1 cabinet noir démontable de 2 m. 25 + 1m. 25 + 1 m., 1 écran de 2 m. 50-2 m. avec son porte écran en bambou, 1 caisse et 1 voiture poussette pour le transport de ce matériel. Le tout à l'état neut. Prix 750 fr. S'adresser à M. Giel, 6, rue Paul-Bert, St-Maur (Seine).

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Le Petit bleu de Paris, Paris, vendredi 16 mars 1900, p. 4.

Quelques semaines plus tard, Giel reprend ses projections: Saran (mai), Fleury-aux-Choux (mai)...

Le modèle de M. Giel est pratiquement toujours le même. Les projections ont lieu soit dans des salle des fêtes, mais souvent également dans les salons des restaurants ou hôtels, seuls espaces qui permettent d'accueillir l'appareil, l'écran et le public dans les petites communes. Une seule séance est organisée dans chacune des villes de son circuit, à une exception près (Neuilly-Plaisance où il donne deux représentations, les 19 et 21 janvier 1901). Les films projetés, en soirée, appartiennent pour l'essentiel aux catalogues Pathé et Méliès. Une des particularités de ces programmes, c'est qu'ils sont annoncés plutôt de façon thématique et les titres regroupés sous des chapeaux comme Le Cirque (5 tableaux), Une visite à Paris (10 tableaux) ou Une visite à l'Exposition (4 tableaux). Rapidement pourtant, M. Giel va privilégier les films à plusieurs tableaux, des féeries (Le Diable au couvent) ou des reconstitutions historiques (Jeanne d'Arc). Comme cela s'est produit antérieurement, une petite annonce, publiée dans le journal Le Matin, semble indiquer sinon une interruption des activités, au moins un changement :

POSTE complet de project. cinématographiques pour professionnel. Occ. : 525 f. Giel, Saint-Maur (Seine).

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Le Matin, Paris, jeudi 13 juin 1901, p. 5.

Cette annonce est publiée jusqu'au mois de septembre, alors que M. Giel continue ses projections cinématographiques jusqu'en en novembre 1901. Quelques mois plus tard, une annonce similaire se retrouve dans la presse, mais le prix du poste a diminué:

OCCASION, Poste complet de cinématographe pour professionnel, 475 francs. Giel, rue Paul-Bert, Saint-Maur (Seine).

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Le Petit Parisien, Paris, 30 mai 1902, p. 6. 

Même si par la suite, des séances de projections animées continuent d'être organisées, elles sont bien plus espacées. Au-delà de 1905, son nom disparaît de la presse.

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