Histoire d'un crime

0358 

1

Histoire d'un crime

Ce film mesure 100 mètres de longueur environ et comporte six tableaux principaux.

Druée de la projection : 7 minutes

Scène dramatique en 6 tableaux

1 - Le Meurtre. Un cambrioleur s’est introduit la nuit dans une maison de banque. Surpris par le préposé à la garde de la caisse, il n’a plus qu’une issue, tuer pour se sauver. Il s’arme d’un couteau qu’il plonge dans le coeur de l’infortuné garçon et se dispose à fracturer le coffre-fort.Mais le garde, dans un suprême effort, a pu saisir son revolver, mais au moment de faire feu sur son meurtrier, il tombe pour ne plus se relever, victime de son devoir. L’assassin peut dès lors emplir ses poches des valeurs et des billets de banque qu’il trouve à sa portée.
2 - L’Arrestation. L’assassin, les poches bien garnies et vêtu d’habits neufs, fait la fête dans un mauvais lieu. Il étale avec complaisance ses richesses aux yeux éblouis des femmes de l’endroit. Survient le commissaire de police escorté de deux agents qui s’emparent de lui. Mal gré une énergique résistance où, après avoir lancé une bouteille de champagne à la tête du commissaire et avoir essayé en vain de se servir d’un revolver, il est désarmé, ligoté et finalement emporté par les agents.
3 - La Confrontation. Emmené devant sa victime étendue sur une dalle de la Morgue, il ne peut en supporter la vue. Il tombe à genoux complètement terrifié, il est vaincu par le remords, c’est un aveu.
4 - La Cellule des condamnés. Le misérable est passé en cour d’assises. Étant donné ses mauvais antécédents, rien n’a pu émouvoir le jury. Il subira le châtiment suprême. Au début de la scène, il dort. Pendant son sommeil, il revoit en rêve les jours heureux de son enfance ainsi que sa mauvaise conduite qui devait le pousser au crime (voir Le Rêve du condamné).Mais il ne tarde pas à être réveillé par le directeur de la prison suivi du procureur de la République et de son avocat qui vient lui annoncer que l’heure de payer sa dette à la société est arrivée. L’aumônier essaie de lui prodiguer les consolations de la religion, qu’il repousse. Il ne reste plus qu’à le remettre aux mains du bourreau.
5 - La Toilette. Le bourreau accomplit sa tâche. Ainsi qu’il est d’usage, il lui coupe les cheveux et son col de chemise. Le misérable entravé, les mains attachées derrière le dos, subit l’infâme toilette dans un état de prostration complète, envahi par les affres de la peur. L’aumônier tâche de le ramener à de meilleurs sentiments.
6 - L’Expiation, l’Exécution. Soutenu par les aides, le condamné arrive à la porte de la Roquette que deux gardiens viennent d’ouvrir à deux battants. On aperçoit l’appareil de justice dressé au milieu de la place. À sa vue, le misérable défaille, les aides le relèvent brutalement tandis que l’aumônier se place devant lui pour lui masquer l’horrible spectacle. Le cortège continue sa marche jusqu’au pied de la guillotine, le condamné est poussé sur la bascule, le couteau tombe. Justice est faite.Au 4ème tableau : le rêve du condamné. C’est avec intention que nous avons introduit à cet endroit (page 8 de la notice spéciale illustrée) cette composition en trois parties. Elle est destinée à illuminer, à égayer pour ainsi dire cette pièce plutôt sombre et en compléter le côté artistique.
Première partie. Nous sommes dans un atelier de menuiserie ; un excellent ouvrier peine pour subvenir aux besoins de sa famille. Survient son enfant accompagné de la maman fière de ses succès. Ils viennent de la distribution des prix, heureux de montrer au papa combien on a été sage et studieux. Le père, tout joyeux, suspend son travail pour embrasser son fils.
Deuxième partie. C’est le type du ménage d’ouvriers heureux et prospère ; l’enfant devenu grand a quitté l’école ; il est en apprentissage, il rentre le soir la journée terminée. Le père vient d’arriver aussi, tandis que la maman achève les préparatifs du repas. Ils se mettent à table. 
Troisième partie. L’enfant est devenu un homme. Entraîné par de mauvais camarades, il s’attarde un jour de paie à l’Assommoir. Il joue, mais, poursuivi par la guigne, il perd toute sa semaine. À ce moment, entre un garçon de banque venant présenter une traite au patron de l’établissement. Le malheureux assiste à cette scène, la vue de l’or l’éblouit et le fascine ; l’idée du crime germe immédiatement dans son esprit. Excité par les libations alcooliques, il part précipitamment, le sort en est jeté, rien ne l’arrêtera plus sur la pente fatale.

PAT 1902-04


 The Story of a Crime

Drama comprising six pictures.

PAT 1903-04


Historia de un Crimen

Drama en 6 cuadros

PAT 1904-03

[1. El crimen; 2. El arresto; 3. La confrontación; 4. La Celda de los condenados; 5. El aseo.]

2

1 Pathé 358  
2 Ferdinand Zecca Gaston Breteau, Jean Liezer
 

Voilà "l'histoire d'un crime", qu'ils ont attribué à Méliès. C'est de moi. Et c'est joué par Breteau. Tenez, je suis là... Mais on ne me voit pas. Il y a une guillotine aussi. C'est Liezer que l'on guillotine.


Cinémathèque Française, Commission Recherche Historique, " Ferdinand Zecca ", CRH3-B1

 

On ne songeait pas encore à ce moment aux drames et aux comédies. M. Zecca, mon premier et principal collaborateur à l'époque, conçut et exécuta en moins de quinze jours un fim que nous intitulâmes : "L'histoire d'un crime."
Le sujet, assez simple, représentait un garçon de banque assassiné par le débiteur chez lequel il venait encaisser une traite. L'histoire se terminait par le jugement et l'exécution capitale du coupable.
Ce film, très discuté par la corporation, nous valut une notoriété et un profit appréciables.
Il nous avait coûté 2 à 3.000 francs au plus et nous en vendîmes plusieurs centaines d'exemplaires à 200 francs chacun en moyenne.
M. Zecca avait brossé les décors lui-même ; les cinq ou six figurants employés pour représenter les différents personnages avaient reçu un salaire de quelques centaines de francs.
C'était M. Zecca qui avait imaginé le scénario, dont il avait été ensuite le metteur en scène et l'opérateur. Je crois même que ce fut lui qui développa les négatifs.

Charles Pathé, Souvenirs et Conseils d'un parvenu, Paris, imprimerie Pierre Latour, 1926, p. 101-102.

3 < 26/09/1901 110 m/350 ft
4 France  

3

*17/11/1899 FranceDijon *Daue L'Histoire d'un crime
 
L’Histoire d'un crime (l’assassinat, le vol, le triomphe de la justice)
Le Progrès de la Côte d'Or, Dijon, dimanche 19 novembre 1899, p. 1.
*02/02/1900 FranceRouen Daue/Lacabane L'Histoire d'un crime
*20/08/1900 FranceLimoges Daue/Lacabane L'Histoire d'un crime
02/03/1901 FrancePerpignan Royal Viograph L'Histoire d'un crime
26/09/1901 MexiqueToluca Charles Mongrand Historia de un crimen
16/11/1901 France, Fontenay-le-Comte Charles Schram Histoire d'un crime
03/12/1901 France, Martinique, Saint-Pierre M. Apo Histoire d'un crime
09/06/1901 EspagneAlicante García La historia de un crimen
30/10/1901 EspagneMurcie Hermanos García Historia de un crimen célebre
07/12/1901 France, Saumur Charles Schram Histoire d'un crime
19/02/1902 Mexique, Mexico Cinematógrafo Pan-Americano Historia de un crimen
05/08/1902 Costa Rica, San José B. Didier La historia de un crimen
24/04/1903 Algérie. Alger. 26, rue Bab-Azoun. Cinématographe L'Histoire d'un crime
25/04/1903 Cuba, La Havane Édouard Hervet La historia de un crimen
15/06/1903 MexiqueMexico Charles Mongrand La historia de un crimen
21/06/1903 FranceOrléans Ernest Grenier L'Histoire d'un crime
12/12/1903 FranceAnnecy Cinématographe perfectionné L'Histoire d'un crime
09/02/1905 France, Pontoise Pierre Iunk L'Histoire d'un crime 
09/03/1905 Algérie, Oran, Place d'Armes, maison Vallier Faraud L'Histoire d'un crime 
14/05/1905 MexiqueZacatecas Charles Mongrand La Historia de un crimen
09/09/1905 FranceSaint-Quentin, Cirque The Ideal L'Histoire d'un crime 
13/10/1906 CubaLa Havane Enrique Rosas Ladrones e incendiarios, La vida de un asesino 
 

Ladrones e incendiarios,  y que en el programa del Nacional aparece con el título cambiado de este modo: "La vida de un asesino". Esa película está dividida en [45] cuadros y en lo que respecta a la exactitud de colores, magnífica es en verdad.


La Discusión, La Habana, 13 de octubre de 1906, p. 3.

 

"La vida de un asesino", grandiosa película, dividida en cuarenta y cinco cuadros, donde se desarrolla toda la historia de un criminal, desde sus primeras hazañas hasta que muere en la guillotina.


Diario de la marina, La Habana, 13 de octubre de 1906, p. 7.

19/10/1906 Costa Rica, San José Leoncio Porras Historia de un crimen
15/12/1906 EspagneVitoria Rocamora Historia de un crimen

4

0358b

Histoire d'un crime, photographie de plateau
© Fondation Jérôme-Seydoux-Pathé

Contacts