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- Création : 25 mars 2015
- Mis à jour : 28 octobre 2023
- Publication : 25 mars 2015
- Affichages : 11342
NICE
Jean-Claude SEGUIN
Nice, chef-lieu du département des Alpes maritimes (France), compte 97.720 habitants (1894).
1896
Le Cinématographe Lumière de M. Gallois (Eldorado, 28 février-30 avril 1896)
C'est à la fin du mois de février que le Cinématographe Lumière, dont M. Gallois est le concessionnaire, s'installe à l'Eldorado :
La photographie animée à Nice.- - Grâce à la nouvelle découverte de MM. Lumière frères, la ville de Nice va être gratifiée d'un spectacle extraordinaire : la photographie vivante obtenue à l'aide du cinématographe.
Dans la grande salle de l'Eldorado, située rue Garnier, des représentations auront lieu tous les jours, de 10 heures du matin à 10 heures du soir.
Des scènes animées d'une fidélité photographique vont apparaître devant les yeux étonnés des spectateurs.
Des vues ayant été prises à Nice pendant le Carnaval, chacun pourra, s'il a passé devant l'objectif, se reconnaître, projeté en grandeur naturelle, sur un écran, se voir aller et venir, vivre en un mot, comme il a vécu avec tous ses gestes et tous ses mouvements.
Une séance d'inauguration aura lieu aujourd'hui vendredi 28 février, à 8 heures du soir, dans la salle de l'Eldorado.
L'Éclaireur, Nice, vendredi 28 février 1896, p. 2.
Le même article, à peine modifié, est publié dans Le Petit Niçois:
La photographie animée à Nice.
- Grâce à la nouvelle découverte de MM. Lumière frères, la ville de Nice va être gratifiée d'un spectacle extraordinaire : la photographie vivante obtenue à l'aide du cinématographe. Dans la grande salle de l'Eldorado, située rue Garnier, des représentations auront lieu tous les jours, de 10 heures du matin à 10 heures du soir.
Des scènes animées d'une fidélité photographique vont apparaître devant les yeux étonnés des spectateurs; des vues ayant été prises à Nice pendant le Carnaval, chacun pourra, s'il a passé devant l'objectif, se reconnaître, projeté en grandeur naturelle, sur un écran, se voir aller et venir, vivre en un mot, comme il a vécu avec tous ses gestes et tous ses mouvements.
Une séance d'inauguration aura lieu ce soir vendredi, salle l'Eldorado, de 8 à 11 heures.
Le Petit Niçois, Nice, vendredi 28 février 1896, p. 2.
Le même journal propose, quelques jour plus tard, un compte rendu étoffé :
La Photographie animée.-Nous avons eu ces jours ci le plaisir d'assister à une représentation de photographies animées dans l'ancienne salle de l'Eldorado, rue Garnier.
Le Cinématographe, récente découverte de MM. Lumière, est un appareil merveilleux qui reproduit exactement le mouvement et la vie des scènes photographiées.
Les projections que nous avons pu admirer sont d'une exactitude parfaite. Quoique prévenu, on est surpris de la réalité que présente ce spectacle vraiment extraordinaire.
Il faut du reste rendre justice à l'administration qui a bien fait les choses. Trois cents personnes peuvent assister à la fois à un spectacle intéressant.
L'installation électrique, très délicate en raison de la nature même des appareils, a donné, dès le début, un résultat parfait. Elle est due à un électricien de talent, fournisseur de toute la clientèle riche de la région, M. Pierre Martin jeune, à qui nous sommes heureux de présenter une fois de plus nos sincères félicitations.
Les scènes qui se déroulent devant les yeux des spectateurs sont surprenantes.
C'est d'abord le débarquement, sur un quai de la Saône, très animé avec sa masse de voyageurs défilant rapidement sur l'étroite passerelle.
Puis la scène change. Nous sommes à la caserne, où les soldats font des exercices de saut au-dessus d'une couverture. Vient ensuite la scène du cantonnier, qui est saluée chaque fois par de vigoureux applaudissements et de nombreux éclats de rire.
La pêche, charmant tableau, où la vue d'un bébé qui cherche à prendre des poissons dans un grand bocal, est d'une grâce exquise.
Le serpent, toujours applaudi.
Le Carnaval de Nice, où l'on voit les masques s'agiter et se battre avec tout l'entrain que vous leur connaissez.
Enfin la baignade en mer, qui obtient chaque fois un nouveau succès, et dont l'illusion est si parfaite que l'on passerait son temps à regarder les vagues qui viennent du large, s'approchent, et couvrent de leur écume blanche les baigneurs qui se trouvent là.
En somme, voilà une invention surprenante, une attraction nouvelle, et si vous allez à l'Eldorado, ce que je vous conseille, je vous assure bien que vous en serez ravis, et... que vous y retournerez.
Le Petit Niçois, Nice, samedi 7 mars 1896, p. 3.
Un autre périodique publie un autre compte rendu:
La photographie animée-Un spectacle nouveau et fort intéressant a lieu, depuis quelques jours, dans l'ancien local de l'Eldorado, rue Garnier: nous voulons parler du Cinématographe de MM. Lumière.
Cet ingénieux appareil permet non seulement d'enregistrer par la photographie, avec une admirable précision, toutes les scènes animées les plus variées sans omettre aucun des mouvements qu'elles comportent, mais aussi de les reproduire fidèlement, de grandeur naturelle, en les projetant sur un écran et les rendant ainsi visibles pour toute une assemblée de spectateurs.
Grâce à cet appareil on peut développer les scènes de la vie réelle dans ses moindres détails: la vie est surprise là où s'est dirigé l'objectif et tout ce qui s'est passé se reproduit fidèlement.
C'est ainsi que les personnes attirées à l'Eldorado par cette nouveauté ont pu admirer tour à tour diverses scènes d'un réalisme réel, parmi lesquelles: le débarquement, le saut de la couverture, le cantonnier, la pêche, le serpent, le Carnaval de Nice, la baignade en mer, la sortie de l'usine, etc.
Tout Nice voudra voir ce spectacle appelé à obtenir un vif succès dans notre ville.
Prix d'entrée: 1 fr.
Le Phare du Littoral, Nice, dimanche 8 mars 1896, p. 2.
Le renouvellement des vues animées justifie la publication de nouveaux articles dans la presse :
Photographie animée.-Nous sommes certains d'être agréables à nos lecteurs en leur apprenant qu'aujourd'hui même, les projections de photographie animée dont les séances ont lieu à l'Eldorado, rue Garnier, sont en grande partie changées.
Nous n'insistons pas sur l'intérêt que présentent les nouvelles scènes. Elles sont d'une réalité vraiment surprenante et nous engageons vivement nos lecteurs à aller les admirer.
L'une des vues, l'arrivée d'un train en gare, produit un effet extraordinaire. En la voyant, on se demande où s'arrêteront ces découvertes qui bouleversent déjà toutes nos idées, et nous préparent certainement pour l'avenir de prodigieuses surprises.
Le Phare du Littoral, Nice, samedi 21 mars 1896, p. 2.
On connaît presque un programme complet grâce à L'Éclaireur :
La photographie animée.-Un nombreux public se rend tous les jours dans la salle de l'Eldorado, où M. Gallois, représentant de M. Lumière, a installé des projections de photographie animée, basées sur la dernière découverte de M. Edison et perfectionnée par M Lumière.
Ces projections rendent le mouvement et la vie d'une façon parfaite. C'est ainsi que l'on voit arriver un train avec toute l'apparence de la réalité : le chef de gare sur le quai, le conducteur et les voyageurs qui descendent des wagons ; puis des scènes de bains de mer, l'entrée d'une fabrique. Citons également le forgeron, dont les mouvements et le travail sont parfaitement rendus.
Où s'arrêtera la photographie ? Pour le moment, elle nous promet déjà de reconstituer des scènes animées avec une intensité de mouvement et de vie supérieure à ce qu'en perçoivent nos yeux.
Ces projections constituent une véritable attraction et méritent d'être vues par tout le monde.
L'Eclaireur de Nice, Nice, mardi 24 mars 1896, p. 2.
Fin mars, de nouvelles vues sont présentées :
Photographies animées.-En raison du succès obtenu par les photographies animées, la direction vient de renouveler encore une fois le programme des scènes qui attirait chaque jour à l'Eldorado, ,rue Garnier, une foule si considérable de spectateurs.
Nous nous réservons de donner demain le compte rendu des nouvelles projections, mais nous pouvons d'ores et déjà affirmer, que le succès obtenu sera grand, et l'admiration provoquée, largement méritée.
Que les amateurs se rendent sans crainte à l'Eldorado. Ils ne regretteront pas les vingt minutes qu'ils y passeront pas les vingt minutes qu'ils y passeront et leurs applaudissements feront retentir plus d'une fois la grande salle de la rue Garnier, qui depuis lontemps ne s'était trouvée remplie d'un public aussi nombreux et aussi choisi.
Le Phare du Littoral, Nice, mardi 31 mars 1896, p. 3.
À l'occasion de Pâques, outre des nouvelles vues proposées, le responsable organise des séances particulières :
Photographies animées.-Le succès du Cinématographe de M. Lumière, à l'Eldorado, rue Garnier, s'affirme de jour en jour. La foule est captivée par ce spectacle qui dépasse tout ce que l'on peut imaginer.
Pour satisfaire tout le monde, à l'occasion des fêtes de Pâques, des séances auront lieu toutes les 1/2 heures, de 2 à 6 heures de l'après-midi et de 8 à 10 heures du soir.
Voici les vues projetées au cours de chaque séance:
Le cantonnier, la Joliette, la discussion, le débarquement, la place des Cordeliers, le menuisier, la partie d'écarté, le forgeron, la sortie de l'Usine Lumière, la démolition d'un mur, arrivée du train en gare, la baignade en mer.
Prix d'entrée: 1 franc.
Le Phare du Littoral, Nice, dimanche 5 avril 1896, p. 2.
Vers la fin du mois d'avril, on annonce la prochaine clôture des séances:
La photographie animée.-Les séances si intéressantes de l'Eldorado vont prendre fin la semaine prochaine.
Les prix des places sont réduits de moitié, à partir d'aujourd'hui.
Que l'on se hâte donc de profiter des derniers jours, et des avantages offerts par la direction.
Jeudi 30 avril, à 10 h. du soir, les séances seront terminées.
Nous engageons vivement nos lecteurs à aller voir ce spectacle inoubliable qu'ils ne retrouveront plus.
Le Phare du Littoral, Nice, dimanche 26 avril 1896, p. 2.
Le Cinématographe Lumière de A. Ansaldi (2 place Charles-Albert, 10 novembre-31 décembre 1896) → 1897
En novembre, le cinématographe Lumière de A. Ansaldi s'installe sur la place Charles-Albert :
Le cinématographe Lumière.-On se souvient du succès qu'eurent dans notre ville, l'année dernière, les photographies animées . Dans la salle de l'Eldorado (lequel est aujourd'hui démoli), une affluence considérable se pressait chaque jour pour admirer les tableaux représentés avec une vérité et une puissance d'expression extraordinaires. C'est la vie dans toutes ses manifestations, même les plus infimes, qui est reproduite par le cinématographe Lumière.
On apprendra donc avec plaisir que le local où se trouve les bureaux de Nice-Excursions (place Charles-Albert, 2) vient d'être spécialement aménagé pour des représentations de ce genre.
Hier soir a eu lieu la séance d'inauguration. De nombreux invités ont vu défiler sous leurs yeux les tableaux les plus intéressants, dont quelques-uns par leur intensité réaliste et en même temps leur beauté artistique ont provoqué les applaudissements de l'assistance.
Ajoutons que tous ces tableaux constituent un spectacle de famille des plus récréatifs, que tout le monde peut voir.
Nul doute que le public ne se rende nombreux chaque jour au local de Nice-Excursions, comme il se rendait l'année dernière à l'Eldorado.
L'Eclaireur de Nice, Nice, mercredi 11 novembre 1896, p. 2.
Un autre journal fait son propre compte tenu et évoque quelques vues animées :
Le cinétographe à Nice.-Hier soir, dans le local de Nice-Excursions, place Charles-Albert, ont eu lieu les premières séances du cinétographe Lumière.
Une série de scènes intéressantes ont défilé devant les yeux des spectateurs: La sortie des ateliers Lumière à Lyon; une partie d'écarté, où M. Lumière figure comme joueur; une dispute de bébés, où sont représentés les bébés de M. Lumière; une scène de bains de mer, où nous voyons la famille Lumière s'ébattre dans les flots, etc.
Sortant des scènes de famille, citons les cuirassiers, en fourrageurs, où l'on voit un escadron charger en s'avançant vers le spectateur; un épisode des inondations; etc.
Ces tableaux seront, nous dit-on, fréquemment renouvelés.
L'installation en est fort bien entendue, et cette merveilleuse invention du cinétographe, qui est encore dans toutes sa fleur de nouveauté, mérite d'attirer beaucoup de monde à Nice-Excursions.
Le Phare du Littoral, Nice, mercredi 11 novembre 1896, p. 2.
La presse suit les sessions de la photographie Lumière :
Les photographies animées.-La Photographie-Lumière qui fait ses projections animées dans le local de Nice-Excursions, 2, place Charles-Albert, nous avise que ce soir samedi 14 courant, à 8 heures, à titre de gracieuseté exceptionnelle, elle projettera quelques uns de ses tableaux animés des plus intéressants, que le public pourra admirer de la place Charles-Albert.
Toutes nos félicitations pour cette généreuse inspiration. Il y aura foule ce soir sur la place Charles-Albert.
- Un autre cinématographe est installé dans la salle Montesquieu, rue Gioffredo. Le public peut y voir tous les jours les vues les plus curieuses admirablement rendues.
Le Petit Niçois, Nice, samedi 14 novembre 1896, p. 2.
La qualité de la projection est souligné par L'Éclaireur de Nice :
Le cinématographe Lumière.-Hier soir, plusieurs tableaux très intéressants ont été présentés au public à l'extérieur du local de Nice-Excursions, place Charles-Albert. Les spectateurs, qui étaient très nombreux, ont vivement apprécié la netteté et l'originalité de ces photographies animés.
L'Éclaireur de Nice, Nice, dimanche 15 novembre 1896, p. 2.
La presse annonce de temps à autre quelques vues du programme :
Cinématographe Lumière.-Aujourd'hui séances extraordinaires. Huit vues absolument inédites à Nice, notamment: le départ de la classe à Lausanne ; le saut d'obstacles par les dragons autrichiens ; l'écroulement d'un mur, et sur la demande générale: les cuirassiers, qui obtiennent toujours un immense succès. Prix : 1 franc.
L'Éclaireur de Nice, Nice, vendredi 20 novembre 1896, p. 3.
La direction du cinématographe Lumière prend l'initiative d'organiser une soirée de projection sur la placa Charles-Albert
Photographies animées.-Indépendamment de ses séances quotidiennes, la Direction de Nice-Excursions a l'heureuse idée d'offrir au public une nouvelle attraction.
Elle projettera ce soir à 8 heures précises quelques uns de ses plus beaux tableaux, notamment les Cuirassiers, déjà si populaires, dont l'apparition a été saluée par de frénétiques applaudissements dans la salle des séances.
L'écran sera placé de telle sorte que le public pourra facilement, de la place Charles Albert, admirer en détail tous les tableaux.
Le beau temps aidant, on verra, ce soir, un public nombreux répondre à la gracieuse invitation de Nice Excursions.
Le Petit Niçois, Nice, samedi 21 novembre 1896, p. 2.
A la fin du mois de novembre, des vues de la place Charles-Albert sont annoncées :
Photographie animée.-Chambrée des plus sélectes hier au cinématographe Lumière, 2, place Charles-Albert. Les nouvelles vues ont soulevé des applaudissements unanimes. À la sortie du concert symphonique du Casino il y avait foule à Nice-Excursions. Les séances d'aujourd'hui seront très intéressantes et auront lieu de 2 h à 6 h. et de 8 h. à 10 h. Entrée: o fr 50.
Ce soir projections populaire, vues de la place Charles-Albert à 8 h. précises.
L'Éclaireur de Nice, Nice, samedi 28 novembre 1896, p. 2.
Dans le Phare du Littoral, un article donne une idée de l'affluence du public :
Photographie Animée.-Près de 300 visiteurs se sont succédés, hier, au Cinématographe Lumière, 2, place Charles-Albert. Ce chiffre éloquent, pour un commencement de saison, prouve bien le succès de ces amusantes séances qui ont lieu, sans interruption de 2 à 6 heures et de 8 à 10 heures du soir. Entrée: 0 fr. 50.
Le Phare du Littoral, Nice, jeudi 3 décembre 1896, p. 2.
Les séances se poursuivent jusqu'à la fin de l'année :
Photographie Animée.-C'est décidément une attraction des plus agréables d'aller admirer la merveille du siècle, le Cinématographe Lumière, 2, place Charles-Albert, dans le salon de Nice-Excursions. Entrée, 0 fr 50.
Le Petit Niçois, Nice, 31 décembre 1896, p. 2.
Répertoire (autres titres): Les Dragons traversant la Saône, Les Cuirassiers (Le Petit Niçois, Nice, jeudi 19 novembre 1896, p. 2), Le Hammam américain (Le Petit Niçois, Nice, dimanche 22 novembre 1896, p. 2), L'Écroulement du mur (L'Éclaireur de Nice, Nice, mardi 24 novembre 1896, p. 2), La Pêche aux Crevettes, L'Arrivée du Train (L'Éclaireur de Nice, Nice, vendredi 27 novembre 1896, p. 2), La charge des lanciers espagnols, L'Arrivée du train en gare (L'Éclaireur de Nice, Nice, samedi 28 novembre 1896, p. 2), Les Dragons autrichiens (Le Phare du Littoral, Nice, mercredi 2 décembre 1896, p. 2), La Charge des cuirassiers, La Combustion des mauvaises herbers (L'Éclaireur de Nice, Nice, dimanche 6 décembre 1896, p. 2), L'arrivée du Tsar à Paris, prise aux Champs-Elysées (Le Phare du Littoral, Nice, 11 décembre 1896, p. 2), Les Fêtes du couronnement du Tsar, les turcos, les chasseurs et les spahis (Le Phare du Littoral, Nice, 12 décembre 1896, p. 2), Vues de la place Charles-Albert (Le Petit Niçois, Nice, dimanche 20 décembre 1896, p. 2), Défilé des Bersaglieri (Le Phare du Littoral, Nice, mercredi 23 décembre 1896, p. 2), Les lions à Venise, Le roi et la reine d'Italie (Le Phare du Littoral, Nice, jeudi 24 décembre 1896, p. 2), Une nouvelle Charge de cuirassiers, La Chute du Niagara, Les Joueurs de cartes arrosés (L'Éclaireur de Nice, Nice, 27 décembre 1896, p. 2).
→ 1897
Le Kinétographe de Bedts (43 rue Gioffredo/Salle Montesquieu, 11-[22] novembre 1896)
Augustte Cléricy, directeur de l'Annuaire des Alpes-Maritimes, organise une première séance de projections animées avec un kinétographe, cinématographe dû à Georges de Bedts :
La Photographie animée-Le Cinématographe fait fureur. Hier soir, M. Aug. Cléricy, directeur de l'Annuaire des Alpes-Maritimes, nous conviait à une soirée de photographies animées dans la salle Montesquieu. Celles qu'il nous a présentées sont obtenues par le système de Bedts.
Jusqu'ici, nous n'avions vu en France que le cinématographe Lumière. Le Kinétographe de Bedts, (un américain) a aussi ses qualités très appréciables et les scènes que nous a montrées M. Cléricy, hier soir, ont eu une précision remarquable, ainsi qu'un grand développement ou durée.
La chasse en chambre et une séance de boxe sont particulièrement à citer.
L'installation de l'électricité sera prête pour samedi, où une nouvelle soirée sera donnée, plus intéressante encore, et l'on nous promet à la salle Montesquieu, les photographies en couleur animées.
La soirée a été précédée d'un concert qui a diverti le nombreux public ayant répondu à l'invitation de M. A Cléricy.
Le Phare du Littoral, Nice, 12 novembre 1896, p. 2.
Un autre article de L'Éclaireur de Nice complète les informations :
Le kinetographe de Bedts.-Une très intéressante soirée organisée par M. Aug. Clericy, a eu lieu hier soir dans la salle Montesquieu, rue Gioffredo.
Au début, plusieurs artistes amateurs se sont fait entendre et ont amusé, par de jolies chansonnettes et monologues, le nombreux public qui se pressait dans la salle.
Ensuite on a assisté à une séance de photographie animée à l'aide du kinetographe de Bedts, installé dans le fond du local.
Les projections se détachaient sur un transparent placé à deux mètres de l'appareil.
Les images projetées par le kinetographe sont très nettes et sans tremblement. Elles sont en outre d'une réalité frappante.
Chaque reproduction a été très applaudie.
Ce spectacle est très intéressant et ne peut manquer d'attirer une foule considérable à la salle Montesquieu.
L'Éclaireur de Nice, Nice, jeudi 12 novembre 1896, p. 2.
Le 20 novembre une séance spéciale, avec concert, est organisée dans la salle Montesquieu :
Photographies animées.-Ce soir, à 9 h 1/2, aura lieu à la salle Montesquieu une séance de photographies animées (kinétographe De Bedts) qui sera précédée d'un concert où prendront part Mlle Decloo; MM. Bérard, genre Polin; Curvil, Max Maestro, Lecomte, baryton; Chassebot, le compositeur Tarelli, etc.
Le piano sera tenu par M. Cerruti.
Entrée générale, 1 franc.
Le Petit Niçois, Nice, vendredi 20 novembre 1896, p. 2.
Le compte rendu permet de connaître une partie du réperfoire :
Photographie animée, kinétographe de Bedts (Salle Montesquieu).-Hier soir, une intéressante séance de photographie animée a eu lieu à la salle Montesquieu, rue Gioffredo, 43.La séance a été précédée d'un concert.
On a applaudi Mlle Desclos et MM. Chambot, Lecomte, Maïstre, Courvil et Bérard, qui ont chanté ou dit des monologues.
Les assistants ont ensuite vu apparaître sur le transparent des vues projetées à l'aide du kinétographe et rendues d'une façon très remarquable. Citons:
La dispute (joueurs de cartes) ; Scène Auvergnate; le Tramway Paris-Versailles ; La Gigue, par Mlle Micheline, de l'Olympia de Paris ; un Lapin courageux ; les Lutteurs Yousouff et Marseille.
Ces séances de photographie animée qui sont très intéressantes, attireront certainement de nombreux curieux, tous les soirs, à la salle Montesquieu.
L'Éclaireur de Nice, Nice, samedi 21 novembre 1896, p. 2.
On trouve une dernière annonce, le lendemain, dans Le Phare du Littoral.
Le cinématographe de M. C. Klary (22 novembre-[5] décembre 1896)
M. C. Klary s'offre pour organiser des séances de photographies animées à domicile :
Pour soirées et fêtes.-Photographies animées (cinématographe) à domicile. Programme le plus amusant et varié. Ecrire un jour d'avance à M. C. Klary, rue Miron, 36, au deuxième.
L'Éclaireur de Nice, Nice, dimanche 22 novembre 1896, p. 2.
L'annonce est publiée à nouveau dans les jours qui suivent.
Le Movitographe (62 rue Gioffredo/Librairie Appy, <16-[24] décembre 1896)
Dans la salle de conférences de la librairie Appy, un appareil cinématographique, le Movitographe, projette des vues animées en décembre :
Moritographe [sic], 62, rue Gioffredo, dans la salle de conférences de la Maison Appy.- Projections électriques animées ; spectacle scientifique des plus attrayants. Les séances ont lieu tous les jours de 2 h. à 6 h., et de 8 h. à 10 h. du soir, à droite de l'établissement littéraire Visconti, 62, rue Gioffredo.
L'Éclaireur de Nice, Nice, vendredi 11 décembre 1896, p. 3.
La presse publie le même article au cours des jours suivants :
Movitographe, 62, rue Gioffredo, dans la salle de conférences de la Maison Appy.- Projections électriques animées ; spectacle scientifique des plus attrayants avec intermède de piano. Les séances ont lieu tous les jours, de 2 à 6 h. et de 8 à 10 h. du soir, à droite de l'établissement littéraire Visconti, 62, ue Gioffredo.
Le Phare du Littoral, Nice, lundi 14 décembre 1896, p. 2.
Une première vue animée est annoncée le surlendemain :
Movitographe, 62, rue Gioffredo, dans la belle et confortable salle de conférences de la libraire Appy.
Projections de photographies animées avec intermède de piano par une artiste de talent. Les séances de ce spectacle scientifique des plus attrayants ont lieu tous les jours de 4 à 6 h. et de 8 à 10 h. du soir. Programme choisi où figure entre autres le cortège du Tsar en couleur.
Le Phare du Littoral, Nice, mercredi 16 décembre 1896, p. 2.
Une partie du répertoire est constituée de bandes légères :
Movitographe, 62, rue Gioffredo, dans la belle salle de conférences de la Librairie Appy.
Aujourd'hui, séances extraordinaires de projections de photographies animées. Tableaux nouveaux où sont représentés: le Coucher de la Parisienne, le Bain d'Yvette et les Danseuses du Moulin-Rouge. De 2 à 6 h. et de 8 à 10 h. du soir.
Entrée: 1 franc.
L'Éclaireur de Nice, Nice, mardi 22 décembre 1896, p. 2.
La presse reprend l'article dans les jours suivants jusqu'au 24 décembre.
Le cinématographe Pirou (Casino Municipal, 31 décembre 1896) → 1897
C'est le 31 décembre 1896 que le Casino Municipal inaugure des représentations de projections animées sous la direction d'Eugène Pirou, le célèbre photographe parisien:
Le Casino Municipal inaugurera ce soir, par une représentation offerte à la presse local, des spectacles de Cinématographie qui constitueront une attraction de plus pour ce magnifique établissement. Ces représentations seront données sous la direction habile de M. Pirou qui s'est fait une juste et méritée réputation de ce genre de spectacles.
MM. les membres de la presse locale sont invités à assister à cette inauguration qui aura lieu, ce soir à 9 heures, dans les salons du Casino Municipal.
Demain, de 2 à 6 heures 1/2 et de 8 à 11 h 1/2 du soir, ouverture des séances pour le public.
Pour la première fois à Nice, projection complète du cortège impérial russe, (d'une durée à lui seul, de plus de 5 minutes) ; du coucher de la mariée ; des sauts d'obstacles exécutés par nos dragons au camp de Satory, etc., etc.
En un mot, séance continue de 20 minutes environ.
Le Phare du Littoral, Nice, 31 décembre 1896, p. 2
Les séances se poursuivent dans les premières semaines de l'année suivante.
→ 1897
1897
← 1896 Le Cinématographe Lumière de A. Ansaldi (2 place Charles-Albert, 1er janvier-29 avril 1897)
← 1896
Dès le début de l'année, les séances se poursuivent :
Photographie animée.-Aujourd'hui séances au Cinématographe Lumière, 2, place Charles-Albert, dans le local de Nice-Excursions, programme très attrayant.
Entrée: 0.50
Le soir à 8 heures, projections populaires vues de la place Charles-Albert.
Le Phare du Littoral, Nice, vendredi 1er janvier 1897, p. 2.
À la mi-mars, le cinématographe Lumière présente des vues du Carnaval :
Nice-Excursions.-2, place Charles-Albert.-Aujourd'hui pour la première fois au Cinématographe Lumière, on verra différentes vues de Nice telles que les journées du Carnaval : Bataille de confetti, bataille de fleurs, etc., ainsi que le défilé des chasseurs alpins.
Aujourd'hui, en mer, à 2 h. Monaco.
Demain lundi, en mer, Sanremo.
Mardi, en chemin de fer, les Gorges du Loup.
Le Phare du Littoral, Nice, dimanche 14 mars 1897, p. 2.
La presse publie avec une grande régularité des entrefilets qui n'apportent guère d'informations nouvelles, à l'exception, parfois, des titres de vues cinématographiques :
Le Cinématographe Lumière, 2, Place Charles-Albert, a reçu, hier soir encore, une série de vues nouvelles prises à Nice, Villefranche et Menton. Les cuirassiers font partie de ce nouvel envoi et figureront au programme d'aujourd'hui et de dimanche. Entrée 0.50.
Nice-Excursions.-Ce matin, en mer, Ile Saint-Honorat. Dimanche, en mer, Monaco.
Le Phare du Littoral, Nice, samedi 20 mars 1897, p. 2.
Un des rares articles détaillés est publié par L'Éclaireur de Nice :
La photographie animée.-Si la surprise que causèrent les premières expériences faites avec les merveilleux appareils nommés cinématographes s'est un peu calmée, l'intérêt et la curiosité n'ont pas été amoindris par l'habitude de continuelles séances.
De tous les cinématographes, celui qui est dû à M. Lumière est certainement le plus complet et qui fonctionne avec le plus de netteté. Les images qui se peignent sur l'écran sont merveilleuses de finesse et l'illusion du mouvement est complète.
Cette illusion du mouvement est une conséquence de la persistance des impressions lumineuses sur la rétine de l'œil.
Le cinématographe Lumière est un appareil qui permet de prendre des vues nombreuses, à intervalles très courts d'une scène animée et de les projeter ensuite sur un écran.
Voici comme on procède pour la première partie de l'opération :
Les scènes animées sont photographiées sur une bande pelliculaire se déroulant verticalement dans une boîte hermétiquement close, munie d'un objectif qui est successivement démasqué et obturé pendant que la bande pose ou continue à se dérouler. Grâce à un mécanisme d'une rigoureuse précision, la bande pelliculaire sur laquelle se photographient les images se déroule par mouvements successifs séparés par des arrêts.
Cette bande passe donc d'une vitesse maximum à une immobilité absolue et se trouve éclairée pendant tout le temps que l'épreuve est au repos, c'est-à-dire les deux tiers du temps total.
Les diverses épreuves obtenues ainsi à des intervalles de 1/15 de seconde, sont rigoureusement semblables, c'est-à-dire que si l'on superpose deux images quelconques, les parties représentant des sujets immobiles coïncident exactement, tandis que les autres parties ont des positions dont la différence représente le mouvement accompli au moment où ont été tirées les deux épreuves.
Le nombre des épreuves étant de 15 par seconde, une scène d'une minute comprend donc 900 photographies et tient une bande de 18 mètres de long sur 3 cm. de largeur.
La bande pelliculaire est placée ensuite dans l'appareil projecteur, animée d'un mouvement semblable à projecteur, animée d'un mouvement semblable à celui qu'elle avait dans l'appareil photographique et, sur l'écran, on a la reproduction exacte de la scène qui a été photographiée.
C'est ce que l'on peut voir tous les jours dans les bureaux de Nice-Excursions, place Charles-Albert, 2, où M. A. Ansaldi a installé avec beaucoup de soins et de luxe un de ces curieux appareils.
On peut y voir actuellement des scènes niçoises et carnavalesques car la maison Lumière a envoyé à Nice son premier opérateur qui, pendant les fêtes de Carnaval, a pris 50 vues de Nice, telles que le Carnaval, la Bataille de Fleurs, les Chasseurs Alpins défilant, boxant, etc., le tout rendu avec une précision et une vérité surprenantes. Ainsi, dans les vues du Carnaval on distingue très bien les personnes, même munies du masque préservateur.
Rien de plus intéressant donc qu'une visite au cinématographe Lumière de M. Ansaldi. Tous nos hôtes d'hiver voudront s'y rendre avant la fin de la saison.
L'Éclaireur de Nice, Nice, dimanche 21 mars 1897, p. 2.
Une dernière annonce est publiée dans Le Petit Niçois :
Nice-Excursions, 2, place Charles-Albert.
[...]
Cinématographe Lumière, vues nouvelles. Entrée, 0 fr. 50.
Le Petit Niçois, Nice, 29 avril 1897, p. 2.
Répertoire (autres titres): Le défilé des voitures au Mariage du Prince de Naples (Le Petit Niçois, Nice, jeudi 21 janvier 1897, p. 3), Concours des automobiles Paris-Marseille (Le Petit Niçois, Nice, dimanche 31 janvier 1897, p. 2), Vues du Carnaval, Vues des vaisseaux de la flotte à Villefranche: Brennus et Neptune (L'Éclaireur de Nice, Nice, mardi 23 mars 1897, p. 2), Les Touristes de Montboron (Le Phare du Littoral, Nice, mercredi 24 mars 1897, p. 2), Les alpins de Villefranche et de Menton, La Boxe (Le Phare du Littoral, Nice, samedi 27 mars 1897, p. 2), Charge des cuirassiers, Bataille de neige (Le Phare du Littoral, Nice, vendredi 2 avril 1897, p. 2), Le Roi et la reine d'Italie (L'Éclaireur de Nice, Nice, samedi 24 avril 1897, p. 2).
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Les annonces, au jour des premières semaines de l'année, laissent entendre que les projections s'effectuent de façon discontinue. Lors de la séance du 8 janvier, de nouveaux titres sont proposés :
Photographies animées au Casino-Très drôles, et d'une réalité saisissante, les amusantes scènes que le Cinématographe de la Maison Pirou a fait défiler hier soir devant nos yeux.
Remarqué particulièrement: "L'arrestation d'un pochard"; des "Dragons sautant des obstacles", et surtout, un souvenir des fêtes du Tsar: 'L'entrée du cortège impérial dans Paris".
Tous ces tableaux peuvent être présentés, au gré de l'opérateur, en photographie ordinaire ou en couleurs. Ce dernier procédé atténue singulièrement les éclats de lumière et ajoute encore à l'illusion. C'est ainsi que le "Coucher de la Mariée", la suggestive pantomime de l'Olympia est reproduit avec un luxe inouï de détails affriolants.
C'est la réalité même, et il ne manque aux personnages que la parole.
L'Eclaireur de Nice, Nice, vendredi 8 janvier 1897, p. 3.
Peu après, Le Phare du Littoral semble indiquer que les séances reprennent le 10 janvier :
Photographies animées.-Aujourd'hui commenceront, au Casino Municipal, les séances de photographies animées.
Le public pourra admirer entre autres tableaux, ceux du coucher de la mariée, de l'arrivée du Tzar Nicolas II à Paris et autres vues qui sont la propriété du photographe parisien si réputé Piron [sic].
Le prix de la séance n'est que de un franc.
Le Phare du Littoral, Nice, dimanche 10 janvier 1897, p. 2.
Les projections se font dans un salon du Jardin d'Hiver :
Casino Municipal
[...]
Dans le jardin d'hiver, concert à partir de 4 h 1/2. Dans un salon, inauguration des séances de la photographie animée. Vue du cortège impérial de Nicolas II dans Paris, durant cinq minutes. Le Coucher de la Mariée, autre photographie animée durant aussi cinq minutes.
Le Petit Niçois, Nice, dimanche 10 janvier 1897, p. 3.
Les séances semblent attirer un public nombreux :
Casino Municipal
[...]
Les séances de photographies animées qui sont données tous les jours, dans un salon du jardin d'hiver, attirent un nombreux public. Les tableaux sont, il faut le dire, des plus intéressants. Rien de plus drôle, par exemple, que l'arrestation d'un ivrogne devant un mastroquet d'une rue de Paris.
Le Phare du Littoral, Nice, dimanche 17 janvier 1897, p. 2.
Le Cinématographe Pirou attire également les personnalités :
Projections animées.-Les magnifiques projections animées d'Eug. Pirou se succèdent tous les jours, au Casino, sans interruptions, de 2 heures à 6 heures 1/2 et de 8 heures à 11 heures 1/2.
Reconnues parmi les personnalités marquantes qui ont assisté aux séances d'hier:
Mme la princesse de Pignatel d'Aragon, le colonel Crosby, M. Jonnart, ancien ministre des travaux publics, et Mme Jonnart, M. Ernest Judet, rédacteur en chef du Petit Journal; le capitaine marquis de Massas, Mme et M. Letainturier, baronne et baron de Revel d'Esclapon, Coquelin cadet, M. Grosso, président du Tribunal de Commerce; M. Bruni, conseiller de préfecture, etc.
Le Phare du Littoral, Nice, mardi 19 janvier 1897, p. 2.
Les programmes sont changer, semble-t-il, tous les mois :
Casino Municipal.
[...]
Il y avait foule hier soir dans le salon où le cinématographe fonctionne. C'est que le programme avait été renouvelé et comportait plusieurs tableaux des plus curieux.
Nous citerons notamment: la Dispute d'un cocher avec un client, scène bien parisienne; la Noël en Alsace, tableau touchant et patriotique; les Danses Espagnoles, absolument artistiques; le Menuet Louis XV; la Tentation de St-Antoine, scène suggestive, et surtout On demande un modèle, grande scène qui dure près de huit minutes.
Tous ces tableaux ont été vivement applaudis hier soir, et contribueront à augmenter la foule des visiteurs.
On sait que toutes ces vues ont été prises par le photographe parisien si réputé, M. Pirou.
Ces séances de photographie animée ont lieu tous les jours, de 2 à 6 heures et de 8 à 11 heures. On entre soit par le jardin d'hiver, soit par le quai St-Jean-Baptiste.
Le Petit Niçois, Nice, lundi 1er février 1897, p. 3.
C'est à nouveau le cas quelques semaines plus tard :
Le Cinématographe.-C'est à partir de samedi 20 courant que sera changé le programme du Cinématographe.
Nous signalons comme vues d'actualités:
L'assaut d'armes entre le chevalier Pini, maître italien, et M. Kirschoffer, maître français (vue prise à l'hôtel du Figaro par Pirou, en février dernier);
Le Corso carnavalesque et la bataille de fleurs de Nice.
A partir d'aujourd'hui, bon nombre de vues seront données avec différents effets de lumière en couleurs, appliqués pour la première fois au cinématographe.
Le Petit Niçois, Nice, jeudi 18 mars 1897, p. 2.
Le Phare du Littoral donne des détails sur les vues cinématographiques :
Au Casino Municipal.-Les projections animée d'Eug. Pirou, obtiennent en ce moment, au Cinématographe du Casino, le plus grand succès, en raison des vues d'actualités qui y sont données.
La première bataille de fleurs de Nice, d'une netteté parfaite est aussi d'un réalisme admirable.
Le bain de mer, pris en février dans la baie des Anges, avec la Jetée-Promenade comme fond de décors, satisfaira tous les amateurs.
L'assaut d'armes, entre le chevalier Pini et le maître français Kirschoffer, comptera parmi les meilleures vues de Pirou (telles que le Coucher de la mariée et le Modèle qui continuent à faire parties du programme du soir).
Le Phare du Littoral, Nice, mardi 23 mars 1897, p. 2.
Dans un des derniers programmes, on présente également des vues "à rebours":
1. "Le lever de Melle Louise Willy" (de l'Olympia de Paris) (bande à rebours) ; 2."Le coucher de la mariée" (en couleurs); 3."Assaut d'armes", entre le chevalier Pini, le célèbre maître italien, et M. Kirschoffer, maître français, un de nos plus forts escrimeurs parisiens ; 4."La Bataille de fleurs de Nice" ; 5."Un bain sur la plage de Nice" ; 6."L'habiller d'un modèle chez un peintre" (bande à rebours) ; 7."On demande un modèle", etc. etc.
La Comédie niçoise, Nice, 22 avril 1897.
Les séances se prolongent jusqu'à la fin du mois d'avril:
Casino Municipal.
[...]
Cinématographe.-Tous les jours, de 2 heures à 11 h. 1/2, séances de photographies animées.
Le Petit Niçois, Nice, mercredi 27 avril 1897, p. 3.
Répertoire (autres titres): Dispute d'un cocher parisien, Pioupiou et Nounou, Danses espagnoles (par les senoritas Martinez), Farce de chambrée (à la caserne), Scène dans un atelier de peintre [durée de projection à lui seul: 8 minutes) (La Comédie niçoise, Nice, mardi 2 février 1897), Un bain sur la plage de Nice (La Comédie niçoise, Nice, 1er avril 1897).
Le Cinématographe (22 avenue de la Gare, 1er janvier-4 mars 1897)
Dès le 1er janvier, un cinématographe est installé au nº 22, avenue de la Gare :
Le Cinématographe, 22, avenue de la Gare, coin du boulevard Dubouchage.-Séances de 2 heures à 11 heures du soir.Le Petit Niçois, Nice, 1er-2 janvier 1897, p. 3.
Le Cinématographe, 22, avenue de la Gare (coin du boulevard Dubouchage).-Séances tous les jours de 2 heures à 11 heures du soir: Les Rues de Paris; Baigneurs et Plongeurs; Scènes enfantines, etc., Audition du nouveau phonographe sans tuyaux qui parle et chante à haute voix et s'entend dans toute la salle.
Le Petit Niçois, Nice, samedi 9 janvier 1897, p. 3.
Le programme reste le même pendant plusieurs semaines. Vers la fin du mois de janvier, de légères modifications sont introduites :
Le Cinématographe, avenue de la Gare, 22 (coin du boulevard Dubouchage).-Tous les jours, de 2 h. à 6 h., spectacle de familles. Projections grandeur nature, scènes enfantines, le Tsar à Paris, etc. De 8 h à 14 h. du soir, tableaux suggestifs. Audition du nouveau phonographe parleur sans tuyaux.
Le Petit Niçois, Nice, jeudi 28 janvier 1897, p. 3.
Une dernière annonce est publiée le 4 mars :
Le Cinématographe, avenue de la Gare, 22 (coin du boulevard Dubouchage).-Projections grandeur nature. Tous les jours, de 2 à 6 h., spectacle de familles, scènes enfantines. De 3 h. à 11 h. du soir, tableaux suggestifs. Programme nouveau. Audition du nouveau phonographe parleur sans tuyaux.
Le Petit Niçois, Nice, jeudi 4 mars 1897, p. 3.
Vente de cinématographe (Grimaldi, <21> janvier 1897)
Dès 1897, les cinématographes d'occasion se trouvent dans les petites annonces de la presse :
CINÉMATOGRAPHE
à vendre, cause double emploi, fort. à faire. E.P., p.r. Grimaldi, Nice.
Le Petit Marseillais, Marseille, 21 janvier 1897, p. 4.
Le cinématographe Lumière (Nouveau jardin public, 4 avril 1897)
Le Petit Niçois, Nice, lundi 5 avril 1897, p. 1.
À l'occasion de la fête enfantine prévue pour le jeudi 1er avril, le Cinématographe Lumière de Nice-Excursions doit projeter des vues animées :
Fête enfantine.-Jeudi 1er avril, de 1 h. 1/2 à 6 heures, grande fête enfantine au Jardin-Public, avec le concours de demoiselles niçoises et de la colonie étrangère.
[...]
Grande tombola, composée de lots, spécialement destinés aux enfants; Mirmidons, Cinématographe, Massacres, Chevaux de bois.-Des Montgolfières et des ballons grotesques seront lancés de la terrasse de la Cascade.
Le Phare du Littoral, Nice, mardi 30 mars 1897, p. 2.
La météo va conduire les organisateurs à décaler la fête au dimanche suivant :
Nice Excursions, 2, place Charles-Albert
[...]
Cinématographe Lumière.-A l'occasion de la Fête Enfantine, le Cinématographe est transféré dans l'enceinte de la fête aux nouveaux jardins.
Le Phare du Littoral, Nice, dimanche 4 avril 1897, p. 2.
Les projections ont finalement lieu :
La Fête dans le Jardin
Les bannières une fois distribuées, les enfants se répandent dans les nouveaux jardins où sont installés une vaste salle de bal, une tombola aux lots magnifiques, des chevaux de bois, des baraques où s'offrent un cinématographe et les mirmidons de la famille de Laquis. A tous ces divertissements les bambins costumés ou non prenaient un plaisir extrême, et nous devons dire que les grandes personnes ne dédaignaient pas de prendre part aux plaisirs des tout petits.
L'Éclaireur de Nice, Nice, lundi 5 avril 1897, p. 2.
Le cinématographe (4, rue Garnier, 22-31 octobre 1897)
Le Cinématographe est inauguré rue Garnier en octobre :
Courrier des Théâtres
Cinématographe, 4, rue Garnier.-Tous les jours, de 4 heures à minuit, séances à chaque instant: La vie et la mort du Christ, 12 scènes animées.
L'Éclaireur de Nice, Nice, vendredi 22 octobre 1897, p. 3.
La même annonce est publiée jusqu'au 31 octobre dans le même journal.
1902
Le cosmographe Faraud (Casino, <5> janvier 1902)
Le cosmographe des Faraud est présenté à Nice au début de l'année 1902 :
Casino [...] Le cosmographe FARAUD, Tableaux et Vues animés présentés par M. Paul Gervais.
Music-Hall-Revue, Nice, 5 janvier 1902, p. 27.