- Détails
- Création : 24 mars 2015
- Mis à jour : 26 mai 2025
- Publication : 24 mars 2015
- Affichages : 4604
Félix MAYOL
(Toulon, 1872-Toulon, 1941)
Jean-Claude SEGUIN
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Aimé, Félix Mayol (Brest, 1838-) épouse Julie, Marie, Joséphine Patin (1843-). Descendance :
- Félix, Antoine, Henry Mayol (Toulon, 18/11/1872-Toulon, 26/10/1941).
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Les origines (1872-1905)
Fils d'un second maître canonnier et d'une modiste. Félix Mayol est né à Pont-du_Las, faubourg de Toulon. Dès son enfance, il est attiré par la scène théâtrale :
Dès sa plus tendre enfance il sentit se manifester en lui le goût du théâtre. À l'âge de six ans il interprète déjà des rôles d'enfants au théâtre de Toulon. A quinze ans, le germe lyrique se développant encore davantage en lui, il s'engage dans une troup de chanteurs ambulants, avec laquelle il parcourt le Midi de la France.
Frédéric Martin, "Mayol", Le Méphisto, 8-13 décembre 1906, p. 2.
Admirateur de Paulus, il choisit son genre sous le nom de Ludovic. Il connaît des débuts difficiles au Palais de Cristal de Marseille et travaille dans un restaurant pour survivre :
En attendant, le métier ne nourrisant pas son homme, et pourtant on a bon appétit à vingt ans nous dit Mayol, il se décide à entrer sous les doubles fonctions de marmiton et de premier comique, à la Brasserie de la Cigogne.
Frédéric Martin, "Mayol", Le Méphisto, 8-13 décembre 1906, p. 2.
Il remonte sur les planches, en adoptant le genre Mévisto, et commence à avoir une petite notoriété à Toulon et au-delà, dans le sud-est du pays: Lyon, Grenoble... Il adopte son habit noir et poursuit sa carrière à Paris en 1895 :
La fortune lui sourit tout à fait : cinq ans de temps sous l'habit noir qu'il n'a plus quitté, il chante à Paris au Concert Parisien. Sa renommée s'affirme de plus en plus La Paimpolaise, Les Passants, etc. le consacrent étoile. La Scala - rien de commun avec celle de la rue Voltaire - et les Ambassadeurs lui ouvrent leurs portes. Il gagne maintenant beaucoup d'argent !
Frédéric Martin, "Mayol", Le Méphisto, 8-13 décembre 1906, p. 2.
Il enchaîne alors les succès :
Sous les auspices de l'impresario Ch. Baret, il parcourt de nouveau la province avec ses créations célébres: Ma Ninette, La Cabane Bambou, l'Amour à chaque étages, Sérénade à l'Inconnue, la Polka des Trottins, le Printemps chante, Viens Poupoule, Au r'voir, le Cinémato, les Jupes trotteuses, le Petit Panier, la Mattchiche, dont les airs sont sur toutes les lèvres.
Frédéric Martin, "Mayol", Le Méphisto, 8-13 décembre 1906, p. 2.
Le cinématographe (1906)
En 1906, Félix Mayol va enregistrer une bonne douzaine de titres pour la société Gaumont afin de tourner, sous la direction d'Alice Guy, des phonoscènes dont Viens Poupoule, La Polka des trottins, À la cabane bambou, La Mattchiche... :
Je fus chargée de cette partie cinématographique du répertoire et pris ainsi : les soeurs Mante, danseuses mondaines très en vogue, à l'époque ; Rose Caron, de l'Opéra et sa classe de chant. Avec Mme Mathieu-Luce et Marguerite Care, de l'Opéra-Comique, Noté, de l'Opéra, mademoiselle Bourgeois et d'autres, nous enregistâmes Faust, Mignon, Carmen, les Dragons de Villars, Mireille et bien d'autres. Le Café-Concert lui-même fut mis à contribution avec Mayol, Dranem, Polin, Fragson et bien d'autres.
Le courage des artistes, leur loyauté professionnelle ont parfois forcé mon admiration. Deux anecdotes vous feront apprécier ces qualités : madame Mathieu-Luce chantait l'air de Mignon : "Connais-tu le pays." Elle alla jusqu'au bout sans cesser de sourire, mais lorsque la caméra s'arrêta, elle s'évanouit. Elle avait mis son pied nu sur un charbon ardent tombé d'une lampe à arc et enduré la brûlure plutôt que d'interrompre la prise de vues.
Guy Alice, Autobiographie d'une pionnière du cinéma (1873-1968), Paris, Denoël/Gonthier, 1976, p.87-88.
Et après... (1907-1941)
En 1907, Félix Mayol rachète le Concert Parisien qui devient, sous sa direction, Concert Mayol. Pendant la guerre 14-18, il s'occupe de la vente d'emprunts, chante pour les militaires... En 1919, il fait construire un stade de rugby pour le Rugby club toulonnais. Par la suite, il se retire dans sa propriété le Clos Mayol. Il fait une tournée d'adieux entre 1931 et 1934. Il décède en 1941.
Sources
MARTIN Frédéric, "Mayol", Le Méphisto, 8-13 décembre 1906, p. 2.
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1906
- La Fille à sa mère (Gaumont)
- Le Petit Panier (Gaumont)
- Le Petit Grégoire (Gaumont)
- Viens Poupoule (Gaumont)
- Lilas blanc (Gaumont)
- Le Jeune Homme et le Trottin (Gaumont)
- La Polka des trottins (Gaumont)
- La Paimpolaise (Gaumont)
- C'est une ingénue (Gaumont)
- Si ça t'va (Gaumont)
- À la cabane bambou (Gaumont)
- Questions indiscrètes (Gaumont)
- La Mattchiche (Gaumont)