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- Mis à jour : 24 janvier 2020
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Charles ÉTIENNE
(Lyon, 1862-≥1901)
Jean-Claude SEGUIN
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Louis Étienne (-Saint-Jean-du-Gard, 20/01/1844) épouse Marie Roussel (-Saint-Jean-du-Gard, 24/07/1829). Descendance :
- Auguste Étienne (Saint-Jean-du-Gard, 03/04/1812-Lyon 6e, 19/06/1886) épouse (Lyon-Guillotière, 05/01/1850) Marie, Victoire Layral (Privas, 07/03/1827.Lyon 6e, 27/02/1903). Descendance :
- Charles Élisée Étienne (Lyon 3e, 23/02/1862-) épouse (Charlieu, 05/10/1898) Louise Daumas (Charlieu, 09/10/1858-).
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Originaire de Lyon, Charles Étienne, excepté du service militaire, est installé comme commerçant. Il part [juin 1896] pour l'Amérique latine pour le compte de la société Lumière qui est représentée par son concessionnaire Camille Cerf et son sous-concessionnaire, la société "Mallmann et compagnie". Arrivé à Montevideo, Charles Étienne se met en rapport avec le représentant de "Mallmann et compagnie" et commence l'exhibition du cinématographe. les séances ont lieu au Salón Roja, situé rue du 25 de Mayo, au numéro 207. Une séance privée est organisée le samedi 18 juillet 1896:
El Cinematógrafo
El sábado último se dio una sesión privada del Cinematografo, la maravillosa aplicación de la fotografía instantánea ultimamente descubierta.
Asistió un número reducido de invitados que admiraron y aplaudieron las bonitas vistas que ofrece.
El movimiento de personas y vehículos, el oleage (sic) del mar está representado con una verdad y exactitud que maravilla. Entre las mejores vistas que se presentaron merece tomarse en cuenta el derrumbe de una pared; un almuerzo, la salida de operarios de unos talleres; El Higde (sic) Park de Londres y una playa de baños.
Los concurrentes al estreno del cinematógrafo salieron muy bien imperesionados por el espectáculo.
El cinematógrafo está instalado en la calle 25 de Mayo número 207 donde por un precio reducido podrá el público gozar de un buen rato con un espectáculo curiosísimo y novedoso.
La Razón, Montevideo, ed. tarde, lunes 20 de julio de 1896.
L'exploitation du cinématographe Lumière se prolonge pendant plusieurs semaines, pour prendre fin le 17 septembre 1896:
SALÓN ROUGE
Cinématographe Lumière.-Fotografía animada.-Sesiones todos los días de 3 a 6 p.m. y de 7 1/2 a 10 p. m.-Entrada 0.30-Calle 25 de Mayo 207.
L'Union Française, Montevideo, 17 de septiembre de 1896, p. 2.
La situation semble se dégrader à cause des problèmes politiques que connaît alors Montevideo, ce qui explique la suspension des séances. Charles Étienne informe la société Lumière, mais n'obtient pas de réponse :
Après avoir prévenu de cet état de choses la société Lumière, par plusieurs lettres, demandant des instructions notamment par celle du six septembre, qui sera enregistrée en même temps que le présent, lettre prévenant que sans réponse par le courrier suivant du onze, il en conclurait que la société le laissait libre d'agir dans ses intérêts, il partit le vingt-cinq octobre pour Buenos Ayres.
Il quitte donc Montevideo pour Buenos Aires, à la fin du mois d'octobre:
En arrivant dans cette ville, il se mit de suite en rapport avec le représentant de Mallmann entre les mains duquel il versa le montant de ses recettes.
Charles Étienne met à profit les mois suivants pour parcourir l'Argentine et se rendre à Rosario et San Fernando. Après une absence de trois mois, il revient à Montevideo où il recommence les exhibitions du cinématographe. Pourtant, quelques jours après son retour, il voit arriver un opérateur envoyé par la société Lumière :
C'est à la suite de ces faits, quelques jours après son retour, qu'il vit arriver à Montévidéo, un autre opérateur de la société Lumière le sieur Rossigneux, étonné de le trouver à son poste qu'il venait occuper, la société le croyant en fuite avec les recettes et les appareils.
Un courrier lui annonce par ailleurs que la société Lumière dépose plainte contre lui en " lui donnant l'ordre de remettre tous ses appareils à un sieur Rovida. " Charles Étienne rentre donc, fin mai, à Lyon. Il va par la suite entamer une procédure contre la société Lumière, en 1898, afin de faire valoir ses droits. Finalement, la société Lumière est condamnée à verser "provisionnellement la somme de cinq cents francs."
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© Archives Départementales du Rhône, 6 UP 1/1395, janvier-février 1898. |
Nous ignorons ce que Charles Étienne devient par la suite.