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- Mis à jour : 30 juillet 2024
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LYON
Jean-Claude SEGUIN
Lyon, chef lieu du Rhône (France), compte 430 000 habitants (1894).
1895
Le Cinématographe Lumière au Congrès de l'Union Nationale des Sociétés Photographiques (Palais de la Bourse, 10-13 juin 1895)
C'est entre le 10 et le 13 juin 1895 que se réunissent à Lyon les membres de l'Union Nationale des Sociétés Photographiques de France. Une occasion exceptionnelle pour les frères Lumière de présenter à la communauté scientifique le cinématographe qui est né à peine six mois plus tôt, en décembre 1894. Quelle meilleure publicité que d'organiser des tournages et des projections de vues animées Lyon. C'est le 11 juin 1895, au soir, au Palais de la Bourse que les frères Lumière offre une séance où ils projettent quelques vues tournées au préalable :
Le soir, au Palais de la Bourse, séance de projections dans laquelle sont montrées des vues dues à MM. Londe, Bourgeois, des Fossés, Bucquet, Malatier, Mathieu, Rolland, Drouet, Balagny et enfin une série de scènes animées saisies par le cinématographe de MM. Lumière, ainsi que des projections en couleurs obtenues également par MM. Lumière, d'après le procédé de Cros et Ducos. Le succès de ces deux dernières présentations a été considérable et une chaleureuse ovation a été faite aux deux savants dont les travaux font réaliser de si grands progrès à la science photographique.
Bulletin du Photo-club de Paris, Paris, 1895, p. 204.
Congrès de Photographie de Lyon. Juin 1895. Phototype Spazin.
Source: De Baecque (2012)
Au cours de cette séance, les spectateurs privilégiés vont pouvoir découvrir huit films, évoqués dans le compte rendu publié dans le Bulletin de la Société française de photographie :
Les sujets qui ont successivement défilé devant les yeux d'une assemblée complètement enthousiasmée et dont les applaudissements frénétiques soulignaient chaque phase de l'épisode représenté ont été :
1 ° La sortie des ateliers de l'usine Lumière à Monplaisir. Femmes, hommes, enfants se pressent pour aller déjeuner : les uns à pied, les autres à bicyclette. Quand les ouvriers ont disparu, les patrons sortent aussi en voiture pour aller prendre leur repas. C'est la vie intense prise sur le fait. Cette projection a eu d'ailleurs les honneurs du bis ;
2° La place de la Bourse de Lyon, avec sa circulation active de piétons, de voitures et de tramways;
3° La leçon de voltige, où la nouvelle recrue apprend à sauter à cheval, à y rester assis, à en descendre, etc.;
4° Les forgerons qui martèlent le fer;
5° Le bébé qui cherche à saisir, dans un grand bocal, les poissons qui y nagent et qui montre à ses parents l'étonnement qu'il éprouve de ne pas mieux réussir dans sa tentative ;
6° L'incendie que des pompiers pleins de zèle combattent avec succès, grâce à une forte pression d'eau qu'on ne trouve pas toujours aussi facilement, dans les cas semblables, surtout à Paris;
7° Le jardinier qui arrose son jardin avec une lance, suivant la mode actuelle, et qui est interrompu dans son travail par un loustic qui pose le pied sur le tuyau d'arrivée ;
8° L'enfant qui est en train de goûter et dont tous les mouvements et tous les jeux de physionomie sont admirablement rendus.
Bulletin de la Société française de photographie, 2e série, Tome XI, nº 16, 1895, p. 396.
Le lendemain, mardi 11 juin, malgré un temps assez médiocre, deux vues sont tournées, l'une d'elle à Neuville-sur-Sâone, au débarcadère. Un premier reportage qui est, en même temps, un "coup" puisque la plupart des photographes présents sont immortalisés sur la pellicule :
Union Nationale des Société Photographiques de France
Session de Lyon. 1895
[...]
Après un premier arrêt à l'Ile Barbe, le vapeur stoppe la hauteur des îles Roy. Là, une ondée formidable s'abat sur les promeneurs. Heureusement la pluie cesse à l'arrivée à Neuville.
M. Lumière profitant d'un rayon de soleil pour photographier au cinématographe la sortie des passagers, braque son appareil sur le débarcadère.
Bulletin du Photo-club de Paris, Paris, 1895, p. 204.
Ne reste plus qu'à projeter les deux "photographies animées", le surlendemain, 12 juin devant un public médusé qui se reconnaît sur l'écran :
Union Nationale des Société Photographiques de France
Session de Lyon. 1895
[...]
Encore un grand succès pour MM. Lumière, qui ont projeté la série de vues prises par eux à la sortie du bateau, à Neuville, puis une autre scène reconstituant d'une manière si vivante et si animée une conversation entre M. Janssen et M. Lagrange.
Bulletin du Photo-club de Paris, Paris, 1895, p. 206.
En profitant de façon tout à fait astucieuse de ce Congrès de Photographie, les frères Lumière réussissent à intéresser immédiatement un nombre considérables de photographes qui sont autant de relais qui se mettent ainsi en place pour la diffusion et le réseau futur du cinématographe.
Le Cinématographe Lumière à la Société d'Agriculture, Science et Industrie de Lyon (26 juillet 1895)
À peine quelques semaines plus tard, un nouvelle présentation de vues cinématographiques a lieu lors de la séance du 26 juillet 1895 de la Société d'Agriculture, Science et Industrie de Lyon. C'est Louis Lumière qui va exposer le principe du nouvel appareil :
La parole est ensuite à M. L. Lumière qui expose le principe d'un nouvel appareil, le Cinématographe, qu'il a imaginé avec M. A. Lumière, et qui permet non seulement d'analyser le mouvement, mais aussi de faire sa synthèse rigoureuse pour notre œil.
[...]
MM. Lumière projettent alors sur un écran, toute une série d'épreuves qui montrent la précision avec laquelle fonctionne leur appareil et donne l'illusion de scènes animées les plus diverses telles que : La sortie des ouvriers de l'usine Lumière ; une brimade dans une caserne; une scène de voltige dans un manège ; l'incendie d'une maison ; des forgerons se livrant à l'exercice de leur métier, où l'on peut observer une synthèse parfaite de la fumée ; une vue de Lyon ; la place des Cordeliers, etc., etc.
Toutes ces scènes donnent une illusion complète du mouvement et sont produites en agissant simplement à la main sur une manivelle par le mouvement de laquelle toute la série des opérations citées se succèdent avec une précision mathématique.
Après ces remarquables présentations saluées par de nombreux applaudissements MM. Lumière invitent tous les membres présents à visiter leurs importantes usines où chacun peut se rendre compte de tous les détails de la fabrication des plaques au gélatinobromure d'argent, des papiers sensibles, et enfin des divers produits chimiques utilisés en photographie.
M. le Président adresse à MM. Lumière au nom de la Société tous ses remerciements et lève la séance.
Annales des sciences physiques et naturelles, d'agriculture et d'industrie 1895, Lyon, Société d'Agriculture, 1896, p. XLVII-XLIX.
Là encore c'est la dimension scientifique qui est privilégiée, mais la presentation des vues Lumière ne peut que faire réagir une assemblée, par ailleurs, acquise à la cause des inventeurs.
Le Cinématographe Lumière au banquet du Conseil Général (Salon Monnier, 27 août 1895)
C'est dans les salons Monnier, sur la place Bellecour, que le Conseil Général offre un banquet à M. Rivaud à l'issue duquel des projections animées sont organisées par les frères Lumière :
A l'issue du banquet, les conseillers généraux ont admiré les merveilleuses projections de la photographie vivante, faites par MM. Lumière fils, au moyen de leur appareil, le Cinématographe. Ils ont applaudi surtout les projections de photographies d'amateurs de deux de leurs collègues, MM. Lagrange et Bedin, ainsi que les projections de la photographie en couleurs découverte par MM. Lumière fils.
Le Progrès, Lyon, mercredi 28 août 1895, p. 3.
Le Cinématographe Lumière au Syndicat des propriétés immobilières (1er décembre 1895)
Mais le cinématographe est également un spectacle à lui tout seul et c'est sans aucun prétexte scientifique qu'il est présenté lors de soirées privées, comme le banquet annuel de la Chambre syndicale des Propriétés immobilières, le dimanche 1er décembre. Le clou de la réunion est constitué par la nouvelle invention qui n'a pas encore été présentée de façon officielle à un public :
[...] La soirée s'est terminée par un séance de plus intéressantes de projections à la lumière oxhydrique par MM. Boulade frères.
Le kinétoscope de MM. Lumière a obtenu un succès fou auprès de l'assistance.
Lyon républicain, Lyon, 2 décembre 1895, p. 2.
1896
Le Cinématographe Lumière (1, rue de la République, 25 janvier 1896-31 décembre 1896) → 1897
Les frères Lumière vont ouvrir à Lyon leur deuxième salle après celle de Paris. Elle se trouve au 1, rue de la République, à un emplacement de choix. Son responsable, et sans doute concessionnaire, est Marius Perrigot et, parmi les autres employés, figure dans les premiers temps, Félix Mesguich. La première - réservée comme cela est très souvent l'habitude - aux invités de marque et à la presse - a lieu le samedi 25 janvier 1896. Tous les journaux rendent compte de cette soirée, mais celui que publie le Lyon-Républicain est particulièrement documenté et il porte la signature "A.S." du collaborateur des frères Lumière, Alphonse Seyewetz :
LA PHOTOGRAPHIE ANIMÉE
Hier soir avait lieu, devant une salle comble dans un local coquettement décoré, la séance d'inauguration des projections animées obtenues avec le « Cinématographe Lumière », cet ingénieux appareil dont nous avons décrit hier le fonctionnement. C'est bien le spectacle le plus merveilleux qu'il nous ait été donné de contempler jusqu'ici ! Le sentiment que l'on éprouve devant ces images qui offrent la vie même est celui d'une stupeur mêlée d'admiration pour le génie humain.
On sort de là en se frottant les yeux et l'on n’est pas bien certain de ne pas être le jouet d'un rêve, tant les choses qui viennent de se dérouler paraissent extraordinaires. Ce n'est assurément qu'une illusion, mais tellement frappante de réalité qu'on se croirait transporté au milieu des personnages qui évoluent sur l'écran. On est tenté de leur adresser la parole ou de répondre aux questions qu'ils semblent nous adresser. Ces tableaux rétrospectifs à qui tout à coup le mouvement donne une âme sont troublants à un point que je ne saurais dire.
Subitement, la porte de l’usine Lumière s'ouvre : des ouvriers et ouvrières en sortent, en se causant, en se bousculant, en se hâtant, croisés par des bicyclistes qui pédalent avec beaucoup d'adresse ; un chien s'élance tout à coup à travers cette foule puis disparaît. C’est ensuite un défilé de voitures, de cavaliers qui, sortant de la cour de l'usine, semblent se précipiter dans la salle.
On prête l'oreille dans l'espoir de saisir quelques mots des conversations de tout ce monde heureux de se sentir libre. Mais rien, l'apparition continue, silencieuse, intéressante par la multiplicité des mouvements qui agitent tous ces êtres.
Nous voici maintenant dans l’intérieur d'une forge. Le forgeron façonne lourdement le fer sur l'enclume pendant que l'ouvrier fait marcher le soufflet. Une fumée noire monte du fourneau : on voit rougir le fer au feu, s'allonger au fur et à mesure qu'il est battu, puis produire, quand on le plonge dans l'eau, un nuage de vapeur qui s'élève lentement dans l'air et qu'un coup de vent chasse tout d'un coup.
Nous sommes captivés jusqu'à l'angoisse par le pugilat de deux gentlemen en querelle à propos d'un entrefilet de journal. Comment ne pas rire avec conviction à la scène d’un arroseur trempé et décoiffé, en examinant son tuyau, qu'un gamin écrase du pied ? On devient très sentimental à regarder bébé, à qui ses parents donnent la becquée. Rien n'est plus curieux que ces petites mines de l'enfant heureux, savourant avec toutes les grâces de son âge les friandises qu'on lui offre. Une vue de la place des Cordeliers n'est pas moins intéressante : piétons allant et venant, traversant la rue, entrant dans les boutiques ; tramways, fiacres, élégantes voitures circulent en tous sens. Enfin, citons deux vues qui ont excité le plus grand enthousiasme, ce sont la baignade en mer et l’arrivée en gare d'un chemin de fer. Cette mer est si vraie, si agitée ; ces baigneurs et ces plongeurs qui remontent, courent sur la plate-forme, piquent des têtes, sont d'une vérité merveilleuse. Avec quelle étonnante vérité la locomotive qui vient d'être signalée entre-t-elle en gare en lançant d'épais panaches de fumée. Elle glisse sur les rails avec une telle rapidité qu'on se gare instinctivement du colosse de fer, de peur qu'il n'arrive sur vous. Mais il n'y a rien à craindre, le train s'arrête, tout le monde descend, les portières s'ouvrent et de nouveaux voyageurs escaladent les wagons sur le signal du chef de gare.
Le côté émotion possible est vraiment considérable dans cette nouvelle invention. Tous ceux que nous aimons, tous ceux que nous perdrons peut-être, nous pourrons, avec cet appareil popularisé sans doute un jour, les faire revivre devant nous, ramenés à une circonstance de leur vie et de la nôtre dont le souvenir nous est particulièrement précieux. Nous reverrons leur regard et leur sourire, leurs lèvres remuer sur des paroles qui sonnent encore à nos oreilles, nous retrouverons leurs gestes familiers comme s'ils nous appelaient vers eux. Et nous-mêmes nous pourrons laisser à ceux que nous aimions un souvenir vivant pareil pénétrer encore nous absents dans leur vie, non pas par une simple image, mais par la mémoire plus complète d'un fait d'une durée indéfinie.
C’est tout simplement merveilleux, et il n'y a pas de doute que le public n'accoure en foule à un spectacle si extraordinaire qui dépasse tout ce que l'on peut imaginer.
A. S.
Lyon républicain, Lyon, dimanche 26 janvier 1896.
La Photographie animée, 1, rue de la République, Lyon (Carnaval 1896)
© Institut Lumière
"La Photographie animée Cinématographe Auguste et Louis Lumière" (c.1896)
Le Progrès, Lyon, 16 septembre 1896
Le même journal propose quelques informations sur le local:
La Photographie animée à Lyon
Nous annoncions, il y a quelques jours, l'apparition prochaine dans notre ville d'un nouveau genre de spectacle, véritable merveille du siècle - la photographie animée - obtenue avec le Cinématographe de M. Lumière, cette invention si extraordinaire qui fait actuellement courir tout Paris.
Nous apprenons aujourd'hui que l'on travaille activement à l'organisation du local où doit avoir lieu cette originale exhibition. La salle de projections sera aménagée avec tout le confort que comporte un pareil spectacle, et rien ne sera négligé pour donner au spectateur l'illusion la plus complète des curieuses scènes animées qu'il verra projeter.
On se propose aussi, paraît-il, de "cinématographier", c'est l'expression actuellement consacrée, toutes les actualités pouvant présenter un intérêt de curiosité pour le public et de les montrer ensuite dans cette sale de spectacle. Nous ne saurions qu'applaudir à une pareille innovation qui nous réserve, paraît-il, des surprises d'un gente tout à fait inconnu jusqu'ici.
L'ouverture définitive de ce spectacle original est fixée pour le public au dimanche 26 courant à deux heures.
Lyon-républicain, Lyon, jeudi 23 janvier 1896.
Le cinématographe connaît vite un succès public:
Cinématographe
En raison du succès toujours croissant de ce spectacle vraiment extraordinaire et pour satisfaire de nombreuses demandes, la direction a décidé que les séances auraient lieu tous les jours de deux heures à minuit, et de dix heures du matin à minuit les dimanches et fêtes.Pirx d'entrée: 50 centimes.
Le Journal de Guignol, 31e année, nº 7, Lyon, dimanche 16 février 1896, p. 4.
Ce que confirme un autre journal:
La Photographie animée
Ainsi que nous l'avions prévu, le public a littéralement envahi, pendant toute la journée d'hier, la salle de spectacle de la rue de la République, devenue trop petite pour contenir l'énorme foule de spectateurs désireux d'admirer les nouvelles scènes projetées avec le "Cinématographe Lumière".
les nouveaux tableaux ont remporté un succès vraiment enthousiaste et les nombreux applaudissements ont suffisamment prouvé toute l'admiration du public pour ce spectacle curieux. Citons parmi les plus sensationnels: Le Défilé des chars du Canaval à Nice; les Chapeaux à transformation, scène comique exécutée par un artiste bien connu, dont on apprécie le talent en même temps qu'on en admire la projection animée.
Le Saut à la couverture dans l'intérieur d'une caserne; une Partie d´écarté très mouvementée dans l'intérieur d'un café; enfin un Rémouleur se livrant à l'exercice de son état dans une rue très animée, sont autant de scènes vécues d'un très grand intérêt, admirables de réalisme.
Lyon-Républicain, Lyon, lundi 24 février 1896.
Dès lors, les programmes complets vont être publiés par la presse lyonnaise et les vues animées donnent lieu à des description précises comme dans le cas suivant:
Nouvelles Scènes de Photographie animée
La direction du si intéressant spectacle de la rue de la République ne se lasse pas de présenter des nouveautés au public lyonnais. Après la série des merveilleuses scènes qui ont fait courir tout Lyon, les directeurs du Cinématographe Lumière, ne reculant devant aucun sacrifice pour être agréables au public, viennent de renouveler complètement la série des vues projetées dans leur salle de spectacle.
C'est ainsi que l'on peut assister aujourd'hui à la visite du président de la République à Lyon. On voit Félix Faure défilant devant le Palais des Facultés, escorté des cuirassiers et entouré d'une double haie de curieux qui l'acclament.
La Bataille de fleurs à Nice est un tableau d'actualité qui nous permet de prendre part sans nous déranger aux belles fêtes du carnaval.
Deux charmants bébés se livrant aux plaisirs de leur âge sont bien faits pour nous réjouir et on devient très sentimental à les regarder.
Enfin, la scène la plus sensationnelle est assurément la démolition d'un murt. Dans ce tableau, d'un effet vraiment saisissant, un mur cède soudain à l'attaque des pics des démolisseurs et s'effondre en paraissant ensevelir tous les travailleurs. L'épais nuage de poussière soulevé subitement par cette masse qui s'écroule se dissipe peu à peu et les acteurs de la scène, qui avaient complètement disparu dans le nuage de poussière, réapparaissent de nouveau.
Nous engageons vivement nos lecteurs à aller voir ces nouvelles scènes qui ne le cèdent en rien aux anciennes au point de vue de la beauté et du réalisme.
Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 8 mars 1896.
Le prix d'entrée, au cours des mois, va avoir tendance à baisser:
Pour répondre à de nombreuses demandes, la direction du Cinématographe Lumière a décidé de rétablir le prix des entrées à 0 fr. 50.
Nous ne pouvons qu'applaudir à cette détermination qui permettra à tout le monde d'assister aux fêtes du couronnement du Czar, visibles chaque jour au local du Cinématographe, 1, rue de la République.
A signaler, à côté des vues de Russie, deux vues prises à Madrid, représentant, l'une, un défilé d'un régiment de génie, et l'autre une danse exécutée par des fantassins espagnols au bivouac.
Le Progrès, Lyon, 2 juillet 1896.
Répertoire (autres titres): La sortie du personnel de l'usine Lumière, L'Intérieur d'une forge, Le pugilat de deux gentlemen, L'Arroseur et le gamin, Bébé a qui ses parents donnent la becquée, Une vue de la place des Cordeliers, La Baignade en mer, L'Arrivée en gare d'un chemin de fer (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 26 janvier 1896), La leçon de voltige, L'arroseur, Le photographe, Le repas de bébé (Lyon-Républicain, Lyon, lundi 27 janvier 1896), Sortie de l'usine Lumière, L'arrivée du train en gare (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 2 février 1896), Le Débarcadère de Neuville, La Place des Cordeliers, Pêcheurs raccommodant leur filet, Un prêté pour un rendu (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 9 février 1896), Les Chapeaux à transformation, Le Saut à la couverte, Une partie d'écarté, Le Carnaval de Nice, Le Rémouleur (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 23 février 1896), M. Lagrange harranguant le public, La Démolition d'un mur, Le Président de la République à Lyon (Lyon-Républicain, Lyon, samedi 7 mars 1896), Pêcheurs tirant le filet, Bataille de fleurs à Nice, Le Chargement à la Joliette, Les Bébés s'amusent (Le Progrès, Lyon, dimanche 15 mars 1896), Le Serpent, Les Menuisiers, Les Ateliers des Messageries Maritimes, La Pêche aux poissons rouges, L'Aquarium (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 22 mars 1896), La Destruction des mauvaises herbes, Les Chèvres au parc de la Tête-d'or, Le Défilé du 96e de ligne (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 29 mars 1896), Départ pour la promenade en mer, Les Cygnes au parc de la Tête-d'or, Le Bassin des Tuileries à Paris, Querelle enfantine, Gros temps en mer (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 12 avril 1896), Lancement d'un navire, Le Concert, Une partie de boules, Charcuterie mécanique, Les Fêtes de Belfort (Arc de Triomphe), Les Fêtes de Belfort (le cortège) (Lyon-Républicain, Lyon, samedi 18 avril 1896), Le Concours hippique, Barque sortant du port, Le Maréchal-ferrant, Le Port de la Joliette à Marseille, L'Avenue des Champs-Élysées à Paris, Abattage d'un arbre (Lyon-Républicain, Lyon, 26 avril 1896), Le Scanphandrier, L'Abreuvoir aux casernes de la Part-Dieu, La Ficelle de la Croix-Rousse, L'arroseur (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 3 mai 1896), Une récréation à la Martinière, L'Entrée du cinématographe à Londres, Une revue à Bellecour (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 10 mai 1896), Un assaut de boxe, Arrivée du bateau de Douvres à Boulogne, Exercices du sabre à la Part-Dieu, Danseuses de rue à Londres, Les Maçons, L'Heure de la promenade à Hyde-Park (Le Progrès, Lyon, dimanche 17 mai 1896), Les Boxeurs, Danseuses des rues à Londres (Lyon-Républicain, Lyon, lundi 18 mai 1896), Les Courses de Lyon (Le Progrès, Lyon, jeudi 21 mai 1896), Les Courses au Grand-Camp (Lyon-Républicain, Lyon, jeudi 21 mai 1896), Le Pont de Luggate à Londres, L'Avenue "sous les Tilleuls" à Berlin, Arrivée à Boulogne du Train Transatlantique, Trafalguar Square à Londres, Cyclistes et Cavaliers, La Soupe aux soldats (Le Progrès, Lyon, dimanche 24 mai 1896), Embarquement d'une chaudière, Alerte dans un poste de pompiers à Londres, Balançoires à la Vogue de Perrache, Les Mauvaises Herbes, Le Concours de boules (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 31 mai 1896), 7e cuirassiers. La charge, L'Enfant et le Chien, Bassin des Tuileries, La Pêche aux sardines, 7e cuirassiers. La mêlée (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 7 juin 1896), La Cascade (Exposition de Genève), Le Water tobogant (Exposition de Genève), La Place Bellecour, Départ des voitures automobiles à Paris, Le Char tournant à la vogue (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 14 juin 1896), Le Pont suspendu de Budapesth, La Bourse de Marseille, La Pluie à Bellecour, Les Courses à Vienne, Une bataille de femmes, L'Arrivée de l'Express à Cologne (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 21 juin 1896), Famille impériale rentrant à Moscou, Entrée du czar à Moscou, Les Dignitaires, L'Impératrice mère se rendant au sacre, Le Czar passant la revue, Le Czar après le sacre, Les Députations asiatiques, Le Cortège de la couronne (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 28 juin 1896), Le Cortège impérial, Chefs asiatiques, Le Czar ete la Czarine sortant de l'Église (Lyon-Républicain, Lyon, samedi 27 juin 1896), Le Czar après le Sacre, 38e Régiment du Génie à Madrid, Danse d'un bivouac espagnol (Lyon-Républicain, Lyon, mardi 30 juin 1896), Danse sévillane au bivouac (Le Progrès, Lyon, jeudi 2 juillet 1896), Comte de Montebello et général de Boisdeffre sortant du Kremlin, La Perspective Newsky à St.-Pétersbourg, Place du port à Barcelone, Défilé des lanciers de la Reine à Madrid, Exercice de tir par l'artillerie espagnole, Cosaques de l'escorte du Czar (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 5 juillet 1896), Leçon d'escrime: le salut, Baignade de nègres, La Cavalcade à Lyon: La soirie, Jury de peinture (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 12 juillet 1896), Paris. Au jardin d'acclimatation. L'Autruche, Milan. Bains de Minerve, Paris. Au jardin d'acclimatation. Les Cygnes, Carmaux. Enfournage du coke, Madrid. Garde descendante du Palais royal, Saint-Petersbourg. Danseurs russes (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 19 juillet 1896), Lyon. Départ des cyclistes, Madrid. Défilé des lanciers de la Reine, Paris. Les Éléphants au jardin d'acclimatation, Paris. Nègres balayant (Jardin d'Acclimatation), Carmaux. Enfournement du coke, Biarritz. Rochers de la Vierge (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 26 juillet 1896), Moscou. Impératrice-Mère et Gde Duchesse Eugénie en carrosse, Chefs asiatique se rendant au Kremlin, Concours de bébés, Gondoles, Les Pigeons de la place Saint-Marc (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 2 août 1896), Moscou. Rue Tverskoï pendant les fêtes, Entrée du Czar au Kremlin, Les Luteturs, Le Lion, Enfants sur la plage (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 9 août 1896), Assiettes tournantes, Londres. Jardin zoologique. Les Tigres, Londres. Le pont de Westminster et le Parlement, Londres. Danse javanaise, Stuttgart. Cortège des anciens germains, Évian. Débarquement (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 16 août 1896), Londres. Piccadilly Circus, Londres. Enfants, chiens et chat, Stuttgart. Fontaine de la place du château, Lyon. Arrivée d'un train à Perrache, Dresde. Vieux quartier allemand à l'Exposition, Lyon. Cavaliers traversant la Saône à la nage (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 23 août 1896), Londres. Jardin zoologique. Les Pélicans, Londres. Pont de la Tour, L'Arroseur et l'Arrosé, Berlin. Place de la gare, Lyon. Cavaliers traversant la Saône à la nage. Écriture à l'envers (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 30 août 1896), Trouville. Enfants et barque, Londres. Marbl Arch, Les Primiers pas de bébé, Pas de deux, Hambourg. Pont sur l'Alster, Géant et Nain (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 6 septembre 1896), Moutons à l'abattoir, Radeau, Querelle enfantine, Embarquement du cheval, Berlin: Halle sches-Thor (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 13 septembre 1896), Dragons autrichiens: le saut de l'obstacle, Les Laveuses, Coiffures (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 20 septembre 1896), Tramways à Venise, Le Czar à Breslau. Nicolas II et Guillaume II après la revue, Le Czar à Breslau. Les deux impératrices, Barque sortant du port, Dragons autrichiens. Pied à terre ! (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 27 septembre 1896), Gamins jouant aux billes, Nouvelle sortie de l'usine Lumière, Fêtes de l'inauguration du monument de Guillaume 1er à Breslau: Arrivée des souverains, Le Voile tombe, Défilé de hussards devant le Czar, Repas des chats, Tempête en mer (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 4 octubre 1896), Le Czar en France: Cherbourg. Débarquement des souverains, Cherbourg. Entrée des souverains et du président de la République sous le hall, Paris. le Czar au pont de la Concorde, Cortège des chasseurs à cheval, Les souverains et le président de la République, Retour de l'ambassade de Russie (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 11 octobre 1896), Dragons et le général Saussier (Lyon-Républicain, Lyon, samedi 17 octobre 1896), Les Chasseurs à cheval de l'escorte, Le Czar et son cortège au pont de la Concorde, Pèche à l'Epervier, Joueurs de cartes arrosés, Le Czar à Paris. Les turcos à Paris (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 18 octobre 1896), Le Czar à Paris. Les Souverains et Félix Faure, Cologne. Panorama pris sur un bateau en marche, Lyon. Manoeuvres de pompiers à la préfecture: 1º La Sortie, 2º Mise en batterie, Joueurs de cartes arrosés, Le Labourage (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 25 octobre 1896), Nouvelles vues relatives aux manoeuvres de pompiers à la préfecture: 1º Le Sauvetage, 2º L'Attaque du feu, Les Chutes du Rhin à Schaffouse, Danse tyrolienne, Course en sac (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 1er novembre 1896), Les Inondations de la Saône: 1º. Quai de l'Archevêché, 2º Quai Fulchiron, 3º Panorama pris d'un bateau se rendant à Perrache, Soldats ruraux au Mexique (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 8 novembre 1896), Paris. Arc de Triomphe, Basse-Cour, Bale. Pont sur le Rhin, Lyon. 7e cuirassiers. En fourrageurs, Stuttgart. Cortège des cavaliers, Le Voyageur et les deux voleurs (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 15 novembre 1896), Le Czar à Paris. La Foule sur la place de l'Opéra, Cologne. Sortie de la cathédrale, Marseille. Marché aux poissons (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 22 novembre 1896), Londres. Gardes à cheval, Londres. Danseurs écossais, Londres. Lion au jardin zoologique, Panorama des inondations près Mâcon, Lausanne. Scieurs de bois, Madrid. Défilé des lanciers de la Reine (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 29 novembre 1896), Baignade mouvementée sur un radeau en mer, Lausanne. Défilé d'infanterie, Londres. Hyde Park, Lyon. Dragons traversant la Saône à la nage, Stuttgart. Place Royale, Scène d'enfants (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 6 décembre 1896), Lyon. Place des Cordeliers, Danse d'enfants, Panorama de Venise (vue du Grand Canal), Défilé du 96e de ligne, Naples. Pêcheurs tirant les filets (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 13 décembre 1896), Une série de scènes nouvelles prises au mariage du prince de Naples et une collection curieuse de vues d'Amérique, Une baignade (à l'envers), Un dentiste (à l'endroit puis à l'envers) (Lyon-Républicain, Lyon, jeudi 17 décembre 1896), Alger. Prière du muezzin, Chutes du Niagara I, Chutes du Niagara II (rapides), Roi et Reine d'Italie, Tlemcen. Rue de Mascara, Alger. Les Ânes (Lyon-Républicain, Lyon, vendredi 25 décembre 1896), Roi et Reine d'Italie sortant du Palais Royal (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 27 décembre 1896).
→ 1897
Le Cinématographe Lumière (Grand-Café, 15 février 1896)
Les employés photographes donnent leur troisième soirée annuelle le samedi 15 février. Le Cinématographe propose des projections animées :
LES EMPLOYÉS PHOTOGRAPHES
Le syndicat des employés photographes français donnait hier sa troisième grande soirée annuelle dans les salons du Grand-Café (anciens établissements Casati).
Une foule aussi distinguée que sympathique se pressait dans lesdits salons et l’on ne saurait trop féliciter les organisateurs de cette fête intime du légitime succès qu’elle a remporté.
Le concert a été fort beau. Cela n’étonnera personne quand on saura que les artistes amateurs qui se sont fait entendre étaient Mlles Durand et Soini; MM. Biolette, Gerbaud, Rose, Baron, Marnas et Challamel. Le public a fait à chacun d’eux une ovation enthousiaste.
Ajoutons que le clou de la soirée a consisté dans les projections du cinématographe de MM. Auguste et Louis Lumière. Qui ne connaît dans notre ville les merveilleux résultats obtenus par MM. Lumière ? Leur trouvaille, c’est le mot, a fait l’admiration de tous, et hier encore ils ont pu trouver dans les applaudissements qui ont accueilli leurs belles expériences un nouvel encouragement.
Nul n’ignore en effet qu’ils ne s’arrêteront pas en si bonne voie. Un bal plein d’entrain a terminé cette charmante soirée.
Le Progrès, Lyon, dimanche 16 février 1896, p. 2.
Le Cinématographe Lumière (Salon Monnier/Photo-Club, 6 mars 1896)
C'est dans les premiers jours de mars que le Photo-Club de Lyon et du Sud-Est organise une soirée au cours de laquelle sont projetées plusieurs vues animées avec le cinématographe Lumière:
AU PHOTO-CLUB
Une foule nombreuse se pressait hier, dans les salons Monnier, pour assister à toute une série d'attractions du domaine de la photographie qu'avait organisées le Photo-Club de Lyon et du Sud-Est.
[...]
Le clou de la soirée a été, sans contredit, les projections animées obtenues avec le Cinématographe de MM. A. et L. Lumière, cette merveilleuse invention dont nous avons souvent entretenu nos lecteurs.
Sans nous étendre sur les scènes remarquables que nos lecteurs connaissent déjà et qui ont été vivement admirées, telles que l'arrivée du train en gare, la baignade en mer, etc. citons plusieurs scènes sensationnelles complètement inédites. L'une d'elles représente M. Lagrange haranguant le public. L'orateur, caché derrière l'écran, prononçait les paroles au fur et à mesure que le mouvement de ses lèvres se produisait sur l'écran ce qui augmentait beaucoup l'intérêt de cette scène.
Une vue des plus curieuses comme effet est celle de la démolition d'un mur. Rien de plus extraordinaire que ce mur s'écroulant subitement et paraissant ensevelir sous ses décombres tous les ouvriers qui travaillent à sa démolition. L'épais nuage de poussière soulevé par la chute du mur se dissipe peu à peu et les personnages de la scène réapparaissent au fur et à mesure.
Le public est sorti émerveillé de ce spectacle et a témoigné son admiration par des ovations enthousiastes à l'adresse de MM. Lumière et aussi du Photo-Club, qui n'a rien négligé pour lui faire connaître les inventions les plus remarquables de notre siècle.
A.S.
Lyon-Républicain, Lyon, samedi 7 mars 1896,
Le Cinématographe Lumière (Salons Monnier, 16 décembre 1896)
Le banquet du Photo-Club se tient à la mi-décembre, l'occasion de présenter quelques vues cinématographiques:
Banquet du Photo-Club.- Hier soir avait lieu, dans les salons Monnier, le banquet annuel du Photo-Club, sous la présidence de M. Bernard, vice-président de la société. Un grand nombre de convives prenaient part à cette fête. Après le repas, la photographie a été naturellement très largement mise à contribution. D'abord, ce sont les épreuves faites par les membres du Photo-Club au cours de leurs excursions, qui ont été projetées par MM. Boulade et que l'on a beaucoup admirées. Il y en avait vraiment de très belles qui dénotent chez leurs auteurs un véritable tempérament artistique et sur ce terrain, notre Photo-Club peut certainement soutenir avantageusement la lutte avec le Photo-Club de Paris. Puis le cinémographe de MM. Lumière a fait défiler devant les yeux des spectateurs toute une série de scènes nouvelles prises au Mariage du prince de Naples et une collection très curieuse de Vues d'Amérique qui ont été vivement admirées. Mais le gros succès a été pour ces bandes cinématographiques passées à rebours. Rien de plus comique, en effet, que ces scènes mouvementées. Tout ici est bouleversé. Dans une "Baignade", par exemple, les baigneurs étant plongés dans l'eau, s'élancent soudainement, comme mus par un ressort, et regagnent, par un curieux saut en arrière, la place d'où ils se sont élancés. Un ''Dentiste", qui avait extrait, non sans douleur, une molaire à un patient, lui remet sa dent en place avec autant de facilité qu'il l'avait arrachée ; l'eau avec laquelle le patient s'était rincé la bouche se précipite soudainement dans la carafe d'où elle était sortie. Ce sont là des effets nouveaux vraiment comiques dont on se fait difficilement une idée sans les avoir vus. Enfin, cette agréable soirée s'est terminée par une série de tours de physique exécutés par le prestidigitateur Velle.
Lyon républicain, Lyon, 17 décembre 1897.
1897
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Dès les premiers jours de l'année, la maison Lumière fait passer un entrefilet dans la presse lyonnaise pour alerter les spectateurs sur certaines pratiques immorales mises en œuvre par certains cinématographes:
Une Protestation.-Nous recevons la protestation suivante:
"Devant le succès remporté par l'invention de M. Lumière, des imitations sous une dénomination similaire, dans le but de s'attirer les faveurs du public, montrent dans différentes villes des scènes qui par le choix immoral des sujets jettent, la déconsidération sur l'appareil de MM. Lumière. La direction du Cinématographe Lumière a l'honneur de prévenir le publie lyonnais, afin qu'il ne se laisse pas prendre à cette supercherie, qu'elle est. absolument étrangère à ce genre d'exhibition.
Le Salut public, Lyon, jeudi soir 7 janvier 1897, p. 2.
Parmi les nouveautés de ce début d'année figurent les vues projetées à rebours:
La vie à l'envers, par le Cinématographe Lumière
A partir d'aujourd'hui, une nouvelle scène à l'envers, la Démolition d'un mur succédera aux bains de Diane, et terminera à chaque séance une série très remarquable de vues prises à Roma, Venise Naples et Turin et dont plusieurs nous font assister aux fêtes données à l'occasion du mariage du prince de Naples. Aucune description ne peut donner une description, même approchée de ces scènes de la Vie à l'envers qui surpassent tout ce que l'on peut imaginer de curieux et de comique, aussi obtiennent-elles un succès considérable.
Le Courrier de Lyon, Lyon, mardi 19 janvier 1897.
Une technique originale de publicité consiste à offrir aux spectateurs un photogramme de film encarté:
La prime du Cinématographe Lumière
Une bonne nouvelle pour les amateurs de photographie animée : la direction du Cinématographe Lumière désireuse d'offrir au public lyonnais un souvenir durable de sa visite au Cinématographe fait distribuer à partir d' aujourd'hui, à titre gracieux, à tous les spectateurs une des 900 épreuves qui composent une bande cinématographique .
Ces photographies forment d'admirables miniatures sur pellicules transparentes et sont encartées dans un joli cadre avec impression en couleurs.
Les sujets présentent une très grande finesse dans tous leurs détails peuvent supporter un agrandissement considérable.
C'est une heureuse innovation qui sera certainement fort appréciée par le public.
Toute une série de nouvelles vues prises en Tunisie, complétant celles de la semaine précédente seront visibles à partir d'aujourd'hui.
Citons : A Sousse, un remarquable «Convoi de chameaux» se rendant à un marché au charbon, la «Porte de France à Tunis» et la rue «Sidi-benm-Arous» qui nous transportent dans les plus beaux quartiers de la capitale de la Tunisie et nous y montrent d'intéressantes scènes locales. Le «Marché aux Poissons» nous offre également une curieuse étude de mœurs tunisiennes. Cette jolie série de vues est complétée par une «Bataille de Neige», très comique , et l' «Arrivée à Aix-les-Bains», panorama pris du train par un temps de neige.
Enfin, chaque séance est terminée par la «Baignade de Nègres», projetée d'abord à l'endroit puis à l'«envers». Cette dernière vue, redemandée par le public, est une des plus amusantes scènes de la vie à l'envers.
Le Progrès, Lyon, dimanche 14 février 1897.
C'est vers la fin de l'année, en novembre, que le cinématographe Lumière annonce une série de vues de reconstitution historique:
Au Cinématographe.-Une nouvelle attraction au cinématographe Lumière est la reconstitution des principales scènes historiques avec les costumes de l'époque. L'assassinat du duc de Guise qui a été très admiré la semaine dernière figurera encore pendant quelques jours dans le nouveau programme.
Pour répondre à de nombreuses demandes, la scène si comique des Tribulations d'une concierge, sera encore visible cette semaine. D'autres vues comiques, telles que le Jury de peinture et plusieurs scènes de genre très belles, les Faneurs d'Argelès et la sortie du tribunal, etc., etc., complèteront ce remarquable programme.
Le Nouvelliste de Lyon, Lyon, lundi 8 novembre 1897.
Répertoire (autres titres): New York. Le Pont de Brooklyn, Chicago. Défilé de policemen, New York. Broadway et Union Square, Le Dentiste, Boston. Atlantic Avenue, New York. White Hall Street, Milan. Bains de Diane (Le Passe-Temps et le Perterre Réunis, Lyon, dimanche 3 janvier 1897), New York. Arrivée d'un train à Ballery-Place, New York. Descente des voyageurs du pont de Brooklyn, Alger. Marché arabe, Alger. Rue Bab-Azoum, Alger. Chargement de futailles, La Promenade de Bébé (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 10 janvier 1897), Rome. Fontaine de Trevi, Venise. Place Saint-Marc et panorama vus du bateau, Rome. Mariage du prince de Naples (cortège), Naples. Port et Vésuve, Turin. Défilé de Bersagliers, Rome. La Gare, Démolition d'un mur (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 17 janvier 1897), Rome. Infanterie italienne, Schaffhouse. Les chutes du Rhin vues de près, Barcelone. Déchargement d'un navire, Joueurs de cartes arrosés, Londres. Garde de la reine Victoria, Rome. La Foule un jour de Fête, Vienne. Dragons autrichiens (saut d'obstacle) (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 24 janvier 1897), Tunis. Marché aux légumes, Tunis. Le Bey et son escorte, Bataille de neige, Tunis. Souk el Bey, Tunis. Rue Bab el Khaira, Départ de la gare d'Ambérieu, pris du train, Baignade de nègres (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 7 février 1897), Sousse. Convoi de chameaux, Tunis. Porte de France, Lyon. Bataille de neige, Tunis. Rue Sidi ben Arous, Tunis. Marché aux poissons, Arrivée à Aix-les-Bains, prise d'un train (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 14 février 1897), Mexique. Un repas d'indiens, Mexique. Danse mexicaine, Mexique Un duel au pistolet, Mexique. Marché indien sur un canal, Mexique. Exercice à la baïonnette, Melbourne. Arrivée d'un train, Baignade en mer (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 21 février 1897), Nice. Place Masséna et Casino, Rome. Danse des Ciocciari, Mexico. Duel au pistolet, Touristes descendant le Mont Boron, Biarritz. Rochers de la Vierge, Melbourne. Patineurs comique (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 28 février 1897), Vues du carnaval de Venise, Bonne d'enfants et cuirassiers, Chasseurs alpins: exercice à la baïonnette, Chasseurs alpins: défilé, Touristes revenant d'excursion (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 7 mars 1897), Paris. Cortège du Boeuf-Gras, Repas de bébé, Le lion, le 7e cuirassiers: le départ, New York: le pont de Brooklyn, Le Photographe, La Démolition d'un mur (Le Progrès, Lyon, lundi 8 mars 1897), Le Brennus en rade de Villefranche (panorama), Chasseurs alpins. rassemblement, Chasseurs alpins. Défilé, Chasseurs alpins. L'assaut, Écriture à l'envers, Un pas de deux exécuté par de gracieuses danseuses (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 14 mars 1897), Arrivée en voiture, Duel au pistolet à Mexico, Défilé d'artillerie à Washington, Bocal aux poissons rouges, Colin-Maillard, 24e Chasseurs alpins. Sauts d'obstacles. Arrivée d'un train en Australie (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 21 mars 1897), Chasseurs alpins. Leçon de boxe, Washingon. Défilé d'un Club républicain, Lyon. Panorama des quais de la Saône, Mexique. Baignade de chevaux, Patineur grotesque, 27e Chasseurs alpins. Assaut du portique (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 28 mars 1897), Chasseurs alpins. Exercice d'assouplissement, La Mi-Carême à Paris. La Reine des reines, Marseille. Départ d'un transatlantique, Parris. Place de la Concorde, Boxeurs en tonneaux, Débarquement à Nice, Chasseurs alpins: saut d'obstacle (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 4 avril 1897), Paris. Place de l'Opéra, Prestitigitateur. Excamotage d'un lapin, Déjeuner du chat, Washington. Garde nationale, Dames acrobates, Suisse. Rentrée à l'étable (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 11 avril 1897), Alexandrie. Place Mehemet-All, Alexandrie. Por de Hasr el Nil, Alexandrie. Le Khédive et son escorte se rendant au départ du tapis sacré, Le Caire. Départ du tapis sacré pour La Mecque, Le Caire. Rue Sharia el Nahazín, Le Caire. Chameaux transportant le fourrage, Chasseurs alpins. Assaut d'un mur (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 18 avril 1897), Le Caire. Les Pyramides et le Sphinx, Le Caire. Descente de la grande pyramide, Egypte. Panorama des rives du Nil I (pris en bateau), Panorama des rives du Nil II, Egypte. Un enterrement au Caire, Constantinople. Défilé d'infanterie turque, Cirque Rancy. les clowns, Cirque Rancy. La Haute École (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 25 avril 1897), Égypte. Bourricots sous les palmiers, Le Caire. Rue Sayeda Zenab, Jerusalem (Voie douloureuse et entrée du Saint-Sépulcre), Jerusalem (Défilé), Les Aschantis à Lyon (Danse de femmes), les Aschantis à Lyon (Danse de Jeunes Filles), Exercices d'équilibre par les frères Cianchi (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 2 mai 1897), Voyage présidentiel en Vendée. Train présidentiel, La Roche-sur-Yon. Le Président de la République à l'inauguration du monument P. Baudry, La Roche-sur-Yon. Le Président après l'inauguration, Rochefort. Panorama de l'Arsenal, Rochefort. Arrivée du Président à l'Arsenal, Saintes. Remise des décorations, Crique Rancy (Cheval sauteur présenté par M. N. Rancy), Cirque Rancy (L'Homme-Chien par MM. Hassan y Antonio) (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 9 mai 1897), Ile de Ré (Débarquement du Président de la République), Les Sables d'Olonne. Fanfare des Sablais, les Sables d'Olonne. Déabrquement des Sablais, Les Sables d'Olonne. Bal des Sablais, Saintes. Cortège présidentiel sortant de la gare, Rochefort. Le président de la République écoutant à l'hôpital militaire le compliment d'une jeune fille, Toilette d'un négrillon, Repas de négrillons (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 16 mai 1897), Ile Barbe. Débarquement, Ile Barbe. Touristes lyonnais (barres parallèles), Ile Barbe. Touristes lyonnais (sauts au cheval en travers), Espagne. Courses de taureaux, Ashantis. Danse du Sabre, Ashantis. Danse du féticheur, Milan. Bains de Diane (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 23 mai 1897), Lyon. Défilé de dragons au galop, Ecole de négrillons, Turin. Roi d'Italie passant la revue, Espagne. Course de taureaux, Lyon. Défilé d'artillerie au trot. La Rochelle. Panorama du port pris en bateau. Gymnastes. Saut du cheval en travers (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 30 mai 1897), Arrivée du roi de Siam à Berne, Leçon de danse chez les nègres, 27e alpins partant pour les manoeuvres, Villefranche. Arrivée d'un train, 99e de ligne. Leçon de gymnastique, Suisse. Panorama pris en chemin de fer, Gumnastes. Saut au cheval en longueur (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 6 juin 1897), Basse-cour, Scènes d'enfants, Catastrophe de Voiron (Reconstruction du pont sur la Morge), Arrivée du maire et des officiers, Travaux de reconstruction, Le nouveau pont sur la Morge, Lyon. 2e dragons. Combat à la lance, Gymnastes. Saut à la perche (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 13 juin 1897), Levée des filets de pêche, Le roi et la reine de Roumanie, Danse tyrolienne, 2e dragons. Sauts d'obstacles en masse, Les bêches lyonnaises, Voltige, Récréation des gymnastes croix-roussiens (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 20 juin 1897), La reine Victoria revenant de Windsor, Le Cortège du Jubilé, L'Artillerie de marine, Les gardes du corps et la musique des dragons, Les Ambassadeurs, Les Princes étrangers, La reine Victoria et son escorte, Les Cavaliers du Cap, L'Artillerie à cheval (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 27 juin 1897), Moutons à l'abattoir, Travaux de reconstruction du pont sur la Morge. Arrivée du maire et des officiers, Travaux de reconstruction, Londres. Exercices des gardes I, Londres. Exercices des gardes II, Carmaux. Chargement de coke, Paris. Entrée d'une noce à l'église, Paris. Sortie de la noce (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 4 juillet 1897), Gamins jouant aux billes, Tunis. Porte de France, Aschantis. Danse d'hommes, Dragons. Maniement de la lance, Anvers. Arrivée en bateau, Jaffa. Le Marché, Jaffa. Arrivée d'un train, Londres. La Garde descendante (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 11 juillet 1897), La revue du 14 juillet à Lyon. REmise de décorations I, Remise de décorations II, Défilé d'infanterie, Défilé du train des Equipages, New York. Avenue et Union Square, Courses d'ânes à Charbonnières I, Courses d'ânes à Charbonnières II, Le Caire. Sherla et Nahazin (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 18 juillet 1897), les Cygnes, Les Pompiers à la revue du 14 juillet, L'Artillerie à la revue du 14 juillet, Panorama des rives du Nil, Villefranche. Les Courses, Villefranche. Le Pesage, 99e de ligne. Barres fixes, Peinture à l'envers (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 25 juillet 1897), Enfants et Barques, Bucharest. Défilé d'infanterie, Combat de coqs, Naples. Une rue, Panorama des rives du Bosphore, Canal de Jonage. Déchargement d'un train de gravier, Artillerie. Mise en batterie, Bains d'hommes (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 1er août 1897), Repas des chats, Evian. Barques de Pêcheurs, Nîmes. Sortie de l'Eglise. Saumur. École de cavalerie. Carrousel I, Saumur. École de cavalerie. Carrousel II, Saumur. École de cavalerie. Sauts de la rivière, Livourne. Lancement d'un cuirassé, Charpentier et Cartonnier (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 8 août 1897), Exercices sur la bicyclette, Canal de Jonage. Machine à damer, Arrivée et Déchargement d'un train de gravier, Machine à draguer, Les Ailes du moulin, Les Grands cercles, Sauts de la rivière, Récréation de négrillons (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 15 août 1897), Maréchal-Ferrant, Le Caire. Sortie du pont de Hasr el Nil (chameaux), Canal de Jonage (Arrivée et déchargement du train de gravier), Saumur (Ecole de Cavalerie). Cheval sauteur, Courses des têtes, Sauts du talus, Lyon. Bains dans le Rhône, Le Photographe (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 22 août 1897), Fête au village suisse, Saumur. Reprise d'écuyers, Saumur. Cheval sauteur, Saumur. Saut de la haie, Constantinople. Panorama de la Corne d'Or, Damas. Souk el Fakhra, Clowns. Saut de la corde (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 29 août 1897), Arrivée du président à Saint-Pétersbourg, Le président passant devant la garde d'honneur, Défilé de la garde d'honneur, Panorama de la ligne de Péterhof, Suite du cortège passant devant l'amiral Avellan, La revue de Krasnoé-Sélo. Charge des hussards de l'impératrice, Défilé de l'artillerie (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 5 septembre 1897), Les 2 John ou les Anglais en voyage. 1. L'entrée, 2. Pirouettes et sauts périlleux (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 26 septembre 1897), Lourdes. Retour des malades des piscines, Procession des pèlerins d'Aix-la-Chapelle, Procession des pèlerins de Tours, Sortie de l'église du Rosaire, Embarquement des pèlerins, Peterhof. Arrivée du Czar et du président de la République, Kranoe-Sélo. Défilé d'infanterie, Faux cul-de-jatte (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 3 octobre 1897), Arrivée d'un train à la Ciotat, Le Petit Frère et la Petite Soeur, Bains dans la mer, Sauts périlleux et pirouettes par les trois Johns, Egypte. Panorama du départ de Tauch, Suède. Arrivée du roi à l'Exposition de Stokholm, Suède. Les Chutes d'Avezta (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 10 octobre 1897), Saumur. École de cavalerie (assaut d'armes), Alger. Marché arabe, Gymnastes. Cheval à arçons, Départ d'un bateau à vapeur sur le lac Léman, Exercices de tir par l'artillerie suisse, Venise. La place Saint-Marc, Départ de cyclistes, Bataille entre quatre femmes (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 17 octobre 1897), Une partie de lawn-tennis, Goûter de bébé, Déchargement au port d'Alger, Chez l'antiquaire, Chute d'une cheminée, Débarquement à l'île-Barbe, Exercices d'artillerie à Saumur (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 24 octobre 1897), Russie. Sortie d'un club, Lyon. Charge de Cuirassiers, Zermatt. Panorama dans les Alpes, Assassinat du duc de Guise, Cheval de haute école présenté par M. Napoléon Rancy, Le Caire. Rue Lhat-el-Rab. Dragons russes. Charge et pied-à-terre, Les Tribulations d'une concierge (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 31 octobre 1897), Faneurs à Argelès, Place de la Concorde, Train sortant d'un tunnel, Jury de peinture, Le Caire. Sortie du pont de Kas-el-Nil, 99e de ligne: assaut du portique (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 7 novembre 1897), Bataille de fleurs, Panorama des bords du Nil, Alpins. Maniements d'armes, Discussion politique, Naples. Une rue, Mort de Charles 1er, Défilé des canotiers à Milan, Nounous et Soldats (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 14 novembre 1897), Dragons. Sauts d'obstacles, Le Carnaval de Venise. Ballet. 1º entrée et pas de quatre, 2º ballet final, Colin-Maillard au baquet, Pélicans à Londres, La Défense du drapeau, Jérusalem. Porte de Jaffa, Nounou et soldats (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 21 novembre 1897), Paris. Parvis de Notre-Dame, Ronde enfantine, Le Lit à bascule, Sousse. Marché aux charbons, 99e de ligne. Boxe et chausson, Paris. Les pompiers, Le Cigare introuvable (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 28 novembre 1897), Cinghalais. Danse des couteaux, Prestidigitateur, Lourdes. 1º transport des malades. Lourdes. 2º une procession, Lourdes. 3º Sortie de l'église du Rosaire, Incendie d'un tas de bois, Entrevue de Napoléon et du pape (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 5 décembre 1897), Le maréchal-ferrant, Paris. Rue Castiglione, Chez le juge de Paix, Marché aux bœufs à la Villette, Carrousel militaire. Les grandes cercles, Panorama d'Auteuil, Bataille de femmes interrompue par un chien (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 12 décembre 1897), Enfants au bord de la mer, Paris. Un incendie, Chez le juge de paix, La Soupe des soldats, Les Dernières Cartouches, Démolition et chute d'une cheminée (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche ((Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 19 décembre 1897), Coolies à Saïgon, Danse serpentine, Japon. Un dîner japonais, Japon. Arrivée d'un train, L'ivrogne, Milan. Les Bains de Diane (Lyon-Républicain, Lyon, dimanche 26 décembre 1897).
Le *Cinématographe (Casino des Arts, 9-11 janvier 1897)
Le Casino des Arts présente un spectacle de variétés avec plusieurs numéros sous le nom de cinématographe:
Ce soir, au casino, présentation de scènes diverses de photographie vivante, créations nouvelles obtenues par le
Cinématographe perfectionné.
Lyon républicain. Lyon, samedi 9 janvier 1897.
Il existe un doute sur la réelle présence d'un cinématographe, le terme étant souvent utilisé de façon métaphorique. L'article suivant ne lève pas le doute:
Une nouveauté ce soir au casino des Arts. Un inventeur parisien donnera la primeur de sa création : la Photographie qui marche, la photographie vivante, cinématographe perfectionné. L'appareil est un cinématographe joignant de nombreux perfectionnements aux appareils déjà connus, ce sera une adjonction très heureuse au brillant programme du jour. Les Ministrels Parisiens, dans leur artistique numéro ; la célèbre troupe Holhens, dans la Poupée vivante ; les deux gracieux Hobret-Lehmann, Léo Dumont, etc., deux ballets, l'Ile des lapins. Demain dimanche matinée de famille à prix réduits, avec le concours de Mme Gillon, de la Scala.
Le Progrès, Lyon, samedi 9 janvier 1897.
Le Salut public publie, quant à lui, deux informations qui ne permettent toujours pas d'éclairer les choses:
LA PHOTOGRAPHIE VIVANTE AU CASINO.-Ce soir, au Casino représentation de scènes diverses de photographie vivante, créations nouvelles obtenues par le Cinématographe perfectionné.
Le Salut public, Lyon, samedi soir 9 janvier 18978, p. 2.
Comme on peut également le voir dans les lignes qui suivent:
CASINO DES ARTS.-Une nouveauté, ce soir, au Casino. Un inventeur parisien donnera la primeur de sa création: la photographie qui marche; une adjonction heureuse au programme du jour: les Minstrels parisiens dans leur artistique numéro; la célèbre troupe Holhens dans la Poupée vivante, etc. Demain dimanche, grande matinée de famille à prix réduits avec le concours de Mme Grillon de la Scala.
Le Salut public, Lyon, samedi 9 janvier 1897, p. 4.
Le Cinématographe Lumière (Salons Monnier, 24 janvier 1897)
À l'occasion de la fête annuelle de la Chambre syndicale des propriétés immobilières, des projections cinématographiques sont organisées:
La Chambre syndicale des propriétés immobilières de la ville de Lyon et de la banlieue annonce pour le dimanche 24 janvier courant, sa fête annuelle. Les sociétaires qui voudront bien manifester, à cette occasion, l'étroite solidarité qui unit les membres du syndicat, sont invités à retirer leur carte au siège social, 72, rue Pierre-Corneille, de 8 heures à midi et de 2 heures à 6 heures.
Voici le programme de la réunion: à 6 heures précise, banquet dans les salons Monier; à 8 heures 1/2, spectacle intime; la Cigale chez les Fourmis, comédie en un acter par Ernest Legouvé et Eugène Labiche; monologues par M. Benoist-Mary, Mlle Maulde, etc. Projections photographiques avec le cinématographe Lumière, dont les inventeurs avaient, à la dernière réunion annuelle, donné la primeur et dont ils présenteront les spécimens les plus récents.
La Construction lyonnaise, 19e année, nº2, 16 janvier 1897, Lyon, p. 21.
Le Cinématographe Perfectionné (61, rue et Place de la République, [5] janvier-[4] avril 1897)
Dans les premiers jours de janvier, on annonce un cinématographe perfectionné qui s'installe place de la République. Si l'on se fit au répertoire, il s'agit très probablement d'un appareil Joly-Normandin :
Nouvelle photographie animée par le Cinématographe perfectionné. Les sujets sont présentés en grandeur naturelle
et ne subissent aucun scintillement ni trépidation. Vues durant 4 et 5 minutes. Les séances ont lieu : la semaine, de 2 h du soir à minuit ; les dimanches et fêtes, de 10 h du matin à minuit (visible pour tout le monde). 61, rue et place de la République. Prix d'entrée: 50c.
Le Nouvelliste de Lyon, Lyon, mardi 5 janvier 1897.
Peu après, un programme est annnoncé dans la presse:
Nouvelle Photographie Animée par le Cinématographe perfectionné
(Le seul admis au palais de l'industrie), place de la République. Nouvelles vues projetées :
Arrivée d'un train en gare ; Sortie d'une église ; Scène de table ; Arrestation de l'ivrogne ; Le prestidigitateur ; L'Arroseur arrosé ; Scène de ferme.
Le Progrès, Lyon, vendredi 15 janvier 1897.
Le cinématographe perfectionné fait passer des encarts publicitaires :
IL EST PLACE DE LA RÉPUBLIQUE
LE SEUL, LE VRAI
CINÉMATOGRAPHE PERFECTIONNÉ
Le seul donnant des vues en couleurs;
Le seul admis au Palais de l'Industrie, à Paris;
Le seul projetant des vues durant 5 à 6 minutes;
Le seul représentant les personnages en grandeur naturelle;
Le seul marchant toujours en avant;
Il est le seul sur la PLACE DE LA RÉPUBLIQUE et n'a pas de succursale à Lyon.
Les séances ont lieu avec accompagnement de piano, la semaine, de 2 heures du soir à minuit, les Dimanches ete Fêtes de 10 heures du matin à minuit.
Le nouveau programme est affiché à la porte d'entrée.
Le Salut public, Lyon, dimanche 7 février 1897, p. 4.
Un nouveau programme est publié en mars:
61, rue et place de la République, Photographie Animée par le seul et véritable Cinématographe Perfectionné.- Le Déjeuner de Pierrot et de Colombine, le Menuet, et la Danse des papillons en couleurs obtiennent un véritable succès. Séances de 10 h du matin à minuit. Entrée: 50 c.
Lyon républicain, Lyon, jeudi 11 mars 1897.
Les séances sont encore annoncées au début du mois d'avril:
La photographie animée par le cinématographe perfectionné, vues en couleurs et de très grande durée.
Le Progrès, Lyon, 4 avril 1897.
Répertoire (autres titres): Pioupiou et nounou, Bain d'une Lyonnaise, Nouveau quadrille, L'Arroseur arrosé, Plongeurs, Automobiles, Soupe à la caserne, Scène de table (Le Progrès, Lyon, 20 mars 1897).
Le Théâtrographe (Rue de la République, 13, 14 février-[4] mars 1897)
Le théâtrographe s'installe rue de la République en février:
La Photographie Animée par le Théâtrographe
Appareil spécial donnant l'illusion réelle de la vie, et reproduisant les mouvements sans saccades et sans fatigue pour les spectateurs. Les séances auront lieu tous les jours, de 2 h à 11 h et les dimanches et fêtes de 10 h du matin à 11 h du soir. Ouverture dimanche prochain 14 courant, 13, rue de la République, angle de la rue Mulet.
Lyon républicain, Lyon, 12 février 1897.
L'appareil est encore annoncé en mars:
LA PHOTOGRAPHIE ANIMÉE
PAR LE THÉATROGRAPHE
Appareil spécial donnant l'illusion réelle de la vie, et reproduisant les mouvements sans saccades et sans fatigue pour les spectateurs.
Les séances auront lieu tous les jours, de 2 h à 11 h., et les dimanches et fêtes de 10 h du matin à 11 h du soir.
13, rue de la République, angle de la rue Mulet.
Le Salut Public, Lyon, jeudi soir 4 mars 1897, p. 3.
Le Cinématographe des frères Lumière (Cercle du Cyclophile Lyonnais/37 rue de la République, 14 février 1897)
C'est à l'occasion de l'inauguration du Cercle du Cyclophile Lyonnais que des projections cinématographiques ont lieu avec un appareil Lumière :
LYON
15 février.— Hier s’est faite, devant une assistance considérable, l’inauguration officielle du Cercle du Cyclophile Lyonnais.
A cette occasion la société avait organisé un splendide concert, que malheureusement de nombreuses personnes n’ont pu écouter par suite de manque de place.
Nous avons applaudi Mmes Pras, Berthe Chardin, MM. Dethurens et l’Estudiantina (mandolinistes).
Les frères Lumière ont excité l’admiration générale par leurs vues cinématographiques.
Cette fête s’est ensuite terminée par une sauterie intime qui a duré jusqu’à une heure très avancée.
Le Cercle du Cyclophile Lvonnais qui était autrefois le siège du Cercle Militaire, est situé au 37 de la rue de la République.
Le Vélo, Paris, 17 février 18987, p. 2.
Le Cinématographe de Jules Louis Héron (Place Bellecour 6, 17 février 1897)
Le photographe Jules Luis Héron en manipulant un cinématographe provoque une explosion sans gravité:
Explosion Place Bellecour
Hier soir, vers six heures, une explosion s'est produite dans les ateliers de M. Héron, photographe, 6, place Bellecour.
M. Héron et un amateur avaient eu l'intention, de faire des projections destinées à un cinématographe. Ils se trouvaient dans le laboratoire situé derrière le magasin, en compagnie de Mme Héron, de sa fillette, désireuses d'assister aux expériences, quand tout à coup le tube amenant le gaz destiné à faire la lumière oxhydrique a éclaté.
Il s'en est suivi une forte détonation, la flamme s'est éteinte instantanément, la pièce s'est trouvée plongée dans l'obscurité.
Une fois des lumières apportées, on s'est rendu compte des dégâts. Les quatre personnes n'avaient pas été blessées, car on ne peut appeler blessures les quelques ecchymoses reçues à la face par Mme Héron; le vitrage qui sépare l'atelier du magasin avait volé en éclats, une table, des photographies avaient été mises en pièces. Somme toute, quelques dégâts, voilà tout.
Le Salut public, Lyon, jeudi soir 18 février 1897.
Le Cinématographe Lumière (Salle des Dépêches du Progrès, 7 mars->17 octobre 1897)
Dans les premiers jours de mars, les Lumière installe un deuxième cinématographe dans la salle des dépêches du Progrès:
Succursale du Progrès
A partir d'aujourd'hui le local qui, dans la salle des Dépêches du Progrès, était affecté au Théâtrophone, le sera désormais au Cinématographe de MM. A. Lumière qui y feront défiler leurs scènes animées les plus réussies et les plus variées.
Le Progrès, Lyon, dimanche 7 mars 1897.
La presse va, dans la plupart des cas, annoncer conjointement les deux salles avec des programmes semblables. Parfois, l'appareil de la salle des Dépêches est présenté séparément:
Le Cinématographe installé dans notre salle des dépêches nous offre un vrai régal de vues intéressantes et n'obtiendront pas moins de succès que les précédentes. C'est d'abord une scène fort réussie de gamins jouant aux billes; ensuite une vue de la porte de France à Tunis, très pittoresque. Nous sommes ramenés au Village des Ashantis, dont le sujet est loin d'ètre épuisé, et là nous assistons à une danse d'hommes. Nous voyons ensuite des dragons faisant l'exercice de la lance, puis nous sommes transportés successivement à Anvers, à Jaffa (Syrie) et enfin à Londres, car le Cinématographe est partout et il voit tout.
Le Progrès, Lyon, dimanche 11 juillet 1897.
Le cinématographe de la salle des Dépêches fonctionne encore en septembre:
Voir à la salle des dépêches du Progrès les vues relatives au Voyage de M. Félix Faure en Russie projetées par le "Cinématographe Lumière."
Le Progrès, Lyon, 9 septembre 1897.
En octobre, le cinématographe est toujours annoncé:
La fête de l'Alliance au Cinémato.- Fiat lux ... Et la lumière fut ! Ils la firent, les frères Lumière, sur les fêtes franco-russes et pendant 3 semaines ; sans aller plus loin qu'à la splendide salle des dépêches du Progrès des milliers de Lyonnais ont pu se transporter en Russie et voir de tous leurs yeux Félix Faure et Nicolas se donnant l'accolade, le défilé de l'artillerie montée et la vertigineuse charge des hussards de l'impératrice à la superbe revue de Krasnoé-Sélo, donnée en l'honneur du président de la République française. Quel succès !
Le Progrès illustré, Lyon, 17 octobre 1897.
Le Cinématographe Lumière (Eldorado, 2 avril 1897)
C'est à l'occasion de la fête annuelle de l'Association des Étudiants que sont présentées quelques vues cinématographiques inédites:
Association des Etudiants. — L'Association des Etudiants donnera sa fête annuelle le vendredi 2 avril, dans la coquette salle de l'Eldorado.
Celle fête, à en juger par le programme, sera des plus réussies. Un concert pour lequel les meilleurs artistes de nos théâtres ont promis leur gracieux concours, sera suivi d'une comédie jouée par des artistes des Célestins et d'un intermède fourni par la Hulotte, section chat-noiresque de l'A. Après des vues inédites du cinématographe Lumière, suivant un procédé nouveau, les étudiants, secondés par les artistes de l'Eldorado, paieront aussi de leurs personnes en interprétant, comme l'année dernière, une Revue universitaire : Ohé! ohé! les diplômés! Un programme en six couleurs, publié par M. Coutas, sera mis en vente.
Le Salut public, Lyon, mercredi soir 31 mars 1897, p. 2.
Un bref compte rendu est publié peu après:
La Fête des Étudiants
Les étudiants de l'Université lyonnaise ont donné hier, à l'Eldorado, leur grande fête annuelle, au bénéfice de la caisse de secours de leur Association.
La salle était comble; les professeurs des facultés étaient là au grand complet, M le recteur en tête.
On a beaucoup applaudi les artistes, Mme Deschamps-Nixaw, Mlle de Vita, Mlle de Nocé, MM. Beyle, Joël Fabre, etc.
N'oublions pas le cinématographe Lumière dont les vues inédites ont obtenu la faveur entière du public, qui a énergiquement réclamé un bis.
La soirée s'est terminée par la représentation de Ohé les Diplômés! pochade universitaire en 2 actes, jouée par les artistes de la maison, auxquels s'étaient joints quelques étudiants.
Le Salut public, Lyon, samedi soir 3 avril 1897, p. 2.
Le Cinématographe Lumière (Monplaisir/Usine Lumière, 5 juillet 1897)
Le ministre du commerce rend visite aux frères Lumière dans leur usine de Monplaisir:
Le ministre du commerce à Lyon. [...] Chez MM. Lumière.- De Cusset M. Boucher s'est rendu à Monplaisir, où MM. Auguste et Louis Lumière lui ont fait visiter dans les moindres détails leur usine. M Auguste Lumière lui a fait l'historique de la photographie en couleur et fait passer sous ses yeux quelques épreuves récemment obtenues et qui témoignent des nouveaux progrès réalisés dans cette branche de la science photographique. La visite s'est terminée par des projections cinématographiques et par une allocution de M. A. Lumière, à laquelle a répondu M. Boucher.
Le Nouvelliste de Lyon, Lyon, 6 juillet 1897.
Le Cinématographe Lumière (Fête de La Française, >29 juillet 1897)
À l'occasion de la fête de La Française, on prévoit des projections de photographies animées:
Fête de « La Française »
Peu de jours nous séparent de la quatrième fête annuelle d'été de la Française de Lyon, dont le programme est affiché sur les murs de notre ville. Nos lecteurs ont déjà pu remarquer que, comme ses devancières, cette fête se distingue par ses attractions inédites.
Nous placerons au premier rang le cinématographe Lumière, où seront représentées les plus intéressantes actualités dont « la Française » a voulu réserver la primeur à ses invités.
Nous ne nous étendrons pas plus longtemps sur ce numéro sensationnel qui démontre suffisamment le soin qu'apporte la commission à l'organisation de sa fête. C'est bien, en effet, la première fois que l'intéressante invention de la photographie animée est représentée dans une fête d'été.
Le Salut public, Lyon, jeudi soir 29 juillet 1897, p. 2.
1898
1899
← 1898 Le Cinématographe Lumière (1, rue de la République, 1er janvier-31 décembre 1899) → 1900
← 1898
Le Cinématographe perfectionné (Attractions Parisiennes/62 rue de la République, <8->28 janvier 1899)
Le cinématographe perfectionné propose un programme de vues animées de Pirou et Normandin :
ATTRACTIONS PARISIENNES, 62, rue de la République.-Le véritable Cinématographe perfectionné, le seul donnant des vues en couleurs d'une très longue durée. Le Déshabiller et le coucher de la Mariée obtient un véritable succès ; non moins intéressantes sont: 1º Pioupiou et Nounou; 2º l'Arroseur arrosé; les Enfants au bois; le Déjeuner de Pierrot et Colombine. Intermède par leurs métamorphoses. Séances de 2 heures à 11 heures. Entrée, 0 50 cent.
Le Progrès, Lyon, 8 janvier 1899, p. 3.
Le Progrès, Lyon, mercredi 18 janvier 1899, p. 4.
Les programmes s'annoncent jusqu'au 28 janvier 1899.
Répertoire (autres titres): Les Hussards anglais, Sortie d'Eglise, Soupe à la caserne, Le quadrille des Gommeux, Le Nouveau déshabiller et Coucher de la Mariée, valeur de 4 vues (redemandé) (Le Progrès, Lyon, mercredi 18 janvier 1899, p. 4), Les Hercules, Scène de table (Le Progrès, Lyon, dimanche 22 22 janvier 1899, p. 4.)
Le cosmographe français (Casino des Arts, 29 novembre 1899)
Au Casino des Arts, parmi d'autres attractions, le Cosmographe français présente des vues animées :
CASINO DES ARTS.-La fée électricité fait merveille sous toutes ses forces et le Casino lui fait de larges emprunts; c'est elle qui permet à miss Adda Tompson de s'envelopper d'une auréole de feux multicolores; c'est elle aussi qui anime les vues colorées du cosmographe français un magnifique cinématographe en couleur, donnant la vie aux personnes et les représentant avec leurs teintes naturelles. Bientôt le Cosmographe à l'affût de l'actualité reproduira de scènes vraies de la guerre du Transvaal. Chaque soir, grand concert avec Mme Hilariot; Edith Russel, le cycliste de Hill, etc., etc... Demain, jeudi, à trois heures, première matinée enfantine avec uniquement les attractions gymniques du Casino et de la Scala terminée par: "Dormez, je le veux!" vaudeville de Feydeau. A quatre heures, distribution de friandises.
Le Progrès, Lyon, 29 novembre 1899, p. 3.
1900
← 1899 Le Cinématographe Lumière (1, rue de la République, 1er janvier-31 décembre 1900) → 1901
← 1899
Le Royal Viograph (Casino, <29 juillet->13 août 1900)
En provenance de Saint-Étienne, le Royal Viograph - dont on ignore les responsables - - peut-être Edmond Oger, Constantin Daue et/ou Cyprien Lacabane - arrive à Lyon pour s'installer au Casino à la fin du mois de juillet :
Matinée du Royal Viograph au Casino.-Aujourd'hui, à deux heures et demie, la tournée da Roval Viograph donnera, au Casino, une matinée enfantine avec un programme spécial. La fraîcheur de la salle fournira aux spectateurs un abri contre les rayons du soleil, et ils assisteront en même temps au défilé des scènes animées de la dernière perfection. Le soir, à huit heures, grande représentation avec vues nouvelles.
Le Salut Public, Lyon, dimanche 29 juillet 1900, p. 3.
Dans un nouvel article, le nom de l'appareil se change en "Viograph français" - par erreur probable du journaliste - et quelques vues sont annoncées :
Le Viograph français au Casino. — Le plus amusant, le plus Intéressant des spectacles, pourrait-on dire en parlant du Viograph français du Casino. Tour à tour et comme par magie, l'admirable instrument fait passer sous les yeux du spectateur les longues routes de l'Amérique, les promenades en mer, les scènes comiques les plus variées pour arriver à des représentations entières de féeries telles que Cendrillon.
Les personnages sont de grandeur naturelle, les colorations sont exactes, de telle sorte que l'Illusion est complète.
Les projections du Viograph ont lieu tous les soirs au Casino jusqu'au 5 août : spectacle essentiellement recommandé aux familles.
Le Salut Public, Lyon, vendredi 3 août 1900, p. 3.
L'annonce de la fin des séances n'est qu'un effet d'annonce puisque les séances vont continuer encore quelques jours :
Le Royal Viograph au Casino. — Le succès du Royal Viograph au Casino a été si complet, hier, que le directeur de la tournée a décidé de donner une dernière soirée aujourd'hui. Les films les plus nouveaux, les vues les plus intéressantes seront projetés et le spectacle, presque entièrement composé.de choses inédites, est recommandé aux familles et aux amateurs de reproductions artistiques et d'illusions lumineuses d'une intense réalité.
Rideau à huit heures et demie.
Le Salut public, lundi 6 août 1900, Lyon, p. 3.
Finalement, le Royal Viograph propose toujours ses séries à succès provenant, pour l'essentiel, de la Warwick Trading Co :
Le Royal-Viograph au Casino. — Le Royal- Viograph au Casino, comme tous les bons artistes paye comptant. Toutes ses scènes, toutes ses vues sont prises avec une sincérité qu'on ne saurait trop louer Ce soir : la Chasse au Cerf, au Transvaal, à l'Exposition, Méphistophélès, etc., etc. Spectacle de famille. Rideau à 8 h 1/2.
Le Salut public, Lyon, jeudi 9 août 1900, p. 3.
Des nouveaux sont annoncées sans plus de précisions :
Le Royal Viograph au Casino. — Il y aura deux grandes séances du Royal Viograph aujourd'hui au Casino : une en matinée à 2 heures, et la représentation habituelle du soir, à 8 heures 1/2. A ces deux fêtes, véritable régal pour les yeux, seront projetés les films les plus nouveaux, notamment la Guerre du Transvaal. le panorama de l'Exposition, la Chasse aux Cerfs qu'on ne se lasse pas de voir et de redemander. Spectacle recommandé aux familles.
Le Salut public, Lyon, dimanche 12 août 1900, p. 3.
La dernière annonce date de la mi-août alors que Lyon est en fête :
Le Royal Viograph au Casino. — il y a eu foule, hier, au Casino, comme il y en aura encore pendant ces jours de fête, car le Royal Viograph constitue bien le spectacle le plus intéressant en même temps que le plus instructif que l'on puisse offrir aux enfants et aux potaches en vacances. Des vues prises sur nature et des scènes heureusement combinées dont la gaîté n'exclut, pas l'esprit, des représentations théâtrales forment un tout agréable que nous recommandons aux familles.
Rideau à 8 heures 1/2.
Le Salut public, Lyon, lundi 13 août 1900, p. 3.
Après leur séjour à Lyon, le Royal Viograph poursuit sa route et se rend à Dijon.
Le Cinématographe Lumière (Grands Magasins des Cordeliers, 8 avril 1900)
À l'occasion de Pâques, des projections sont organisées aux Grands Magasins des Cordeliers avec un Cinématographe Lumière.
Le Progrès, Lyon, dimanche 8 avril 1900, p. 3.
Recherche d'un opérateur (17 avril 1900)
En avril, on publie une petite annonce pour trouver un opérateur cinématographiste :
On demande personne capable de
faire marcher cinématographe
et prendre des négatifs. Références.
Ecrire 393 S.P.A., rue Confort.
Le Progrès, Lyon, mardi 17 avril 1900, p. 4.
Le cosmographe Faraud (Cirque Rancy, <1er->10 décembre 1900)
Victor Faraud organise des projections de vues animées au Cirque Rancy en décembre 1900 :
CIRQUE RANCY.-Samedi 1er novembre, soirée de gala. Débuts des Luis-Luis, barristes comiques; une leçon de gymnastique à Joinville; Les Yuilans (7 personnes), jeux icarien; Cormagraphe Farraud; reprise de Folies-Grelots; John Higgnins et Mathews.
Lyon-Sport, Lyon, 1er décembre 1900, p. 3.
Quelques jours plus tard, il est encore annoncé dans la presse :
NOUVELLES DES SPECTACLES
[...]
CIRQUE RANCY.-Jamais encore succès semblable n'avait été obtenu par un Cinématographe. Le Cosmographe Faraud est en tous points parfait. Quand aux Millons, ce sont les plus forts jongleurs athétiques connus jusqu'à ce jour.
Le Progrès, Lyon, 10 décembre 1900, p. 3.
L'American Biographe (Palais de Glace, 22->23 décembre 1900)
Au Palais des Glaces, la première de l'American Biographe a lieu le 22 décembre :
LE PALAIS DE GLACE.-La première qu'a donnée hier soir l'American Biograph à la salle des Fêtes du Palais de Glace, a été un grand succès.
Ce n'est plus de la cinématographie: c'est de l'art. Plus de trépidations, et quelle netteté!
Toutes les vues qui ont défilé devant nous seraient à citer.
Le Progrès, Lyon, 22->23 décembre 1900, p. 3.
Le Cinématographe Lumière (Rue Hénon 6, 29 décembre 1900)
Les frères Lumière s'associent à la Société Lyonnaise d'Instruction et d'Education Populaire et collaborent avec leur cinématographe :
Université populaire lyonnaise.-MM. Lumière, dont les idées libérales sont bien connues à Lyon, ont tenu à s'associer à l'oeuvre de progrès entreprise par la Société lyonnaise d'instruction et d'éducation populaire. Ils veulent lui donner une marque de sympathie en offrant aux membres participants, dans le local de la rue Hénon, 6, une séance de cinématographe, le samedi 29 décembre. Cette séance commencera à huit heures et demie du soir et aura lieu dans la grande salle du rez-de-chaussée.
Nous engageons les habitants de la Croix-Rousse, inscrits ou non, à y venir avec leurs enfants. Quelques explications sur le cinématographe et son fonctiionnement seront données au début de la séance.
Les programmes des cours du mois de janvier seront distribués dans la salle ; les personnes qui désireraient se faire inscrire comme membres particulipants trouveront des cartes auprès des commissaires de la salle.
Le Progrès, Lyon, samedi 29 décembre 1900, p. 3.
1901
← 1900 Le Cinématographe Lumière (1, rue de la République, 1er janvier-31 décembre 1901) → 1902
← 1900
Le Phono-Cinéma-Théâtre (Cirque Rancy, 19 janvier-7 février 1901)
Après avoir été présenté pendant plusieurs mois à l'Exposition Universelle de Paris, en 1900, le phono-cinéma-théâtre va entreprendre plusieurs tournées en France et en Europe. À sa tête, nous trouvons Marguerite Vrignault, l'inspiratrice du projet, accompagné de l'opérateur Félix Mesguich. Quelques jours auparavant l'installation est à Madrid. À Lyon, c'est le cirque Rancy qui accueille le spectacle pendant quelques jours vers le milieu du mois de janvier :
Cirque Rancy.-A huit heures et demie, le Phono-Cinéma-Théâtre.
Dimanche matinée à trois heures. La salle sera chauffée.
Le Salut public, Lyon, samaedi 19 janvier 1901, p. 3.
CIRQUE RANCY (le Phono-Cinéma-Théâtre).-Les représentations du Phono-Cinéma-Théâtre se continueront tous les soirs, à 8 heures 1/2, jusqu'à dimanche 27 janvier.
La direction a décidé de donner ses deux dernières matinées jeudi prochain 23 janvier et dimanche 27 janvier, à 3 heures.
Pour ces dernières représentations le programme actuel sera considérablement augmenté.
Grâce à la combinaison du Phonographe et du Cinématographe on verra et on entendra comme au théâtre: Coquelin aîné dans Cyrano de Bergerac; Réjane dans Ma Cousine; Polin dans le troupier Pompette.
Le Progrès, Lyon, mardi 22 janvier 1901, p. 3.
Sans doute dans les derniers jours janvier, Marguerite Vrignault et Félix Mesguich quittent-ils Lyon pour se rendre à Genève.
Le Cinématographe Lumière (Palais Saint-Pierre/Grand Amphithéâtre, 10 février 1901)
À l'occasion d'une réunion de la Fédération des Sociétés d'anciens élèves des écoles municipales, Les frères Lumière offrent quelques projections animées :
Fédération des Petites A
La Fédération des Sociétés d’anciens élèves des écoles municipales de Lyon conviait, dimanche dernier, dans le grand amphithéâtre du Palais Saint-Pierre ses adhérents et ses amis à une réunion intime.
Plus de mille personnes avaient répondu à l’invitation de nos Petites A. Nous avons remarqué dans l'assistance MM. Vial et Melou, les dévoués inspecteurs de nos écoles et les présidents de la plupart de nos associations amicales lyonnaises.
Une série de vues que M. Guillin, le sympathique président de l’Association des anciens élèves du 6° arrondissement, a apportées de l’Exposition, ont été projetées grâce au bon concours de MM. Gabillat et Gallix. Elles ont vivement intéressé ceux qui n’ont pas vu l’Exposition et causé plus de plaisir encore à ceux qui ont eu la bonne fortune de la visiter. Ils doivent ce plaisir à M. Guillin.
MM. Lumière frères avaient bien voulu aussi donner une marque de sympathie à la Fédération. Ils ont charmé nos regards par un aperçu de la photographie des couleurs et au cinématographe. Chacun a pu apprécier ce qu'il y a de merveilleux dans ces deux découvertes dont les travaux de MM. Lumière ont fait des découvertes lyonnaises.
Des bravos unanimes ont exprimé les remerciements de tous à M. Guillin, à MM. Lumière, aux organisateurs de cette agréable soirée, à MM. Gabillat et Gallix, leurs aimables collaborateurs.
Nous ne saurions trop louer la Fédération de son initiative et des efforts qu’elle tente pour grouper en un faisceau de bons amis les membres de nos Petites A.
Le Progrès, Lyon, mercredi 13 février 1901, p. 3.
Le Cinématographe Lumière de la Fête du Club des Sténographes (Salon Monier, 10 mars 1901)
À l'occasion de la Fête du Club des Sténographes, les frères Lumière mettent à la disposition des organisateurs leur cinématographe :
Fête du Club des Sténographes
La fête décennale du club des sténographes, dont la date est irrévocablement fixée au 10 mars prochain, salle de la Scala. s'annonce sous les plus brillants auspices et promet d'être un succès. Comme les années précédentes, elle comprendra un concert, un banquet et un bal. Pour le concert, qui aura lieu dans la salle de la Scala, la commission de la fête s'est assuré le concours d’une troupe d'élite dont la direction a été confiée à M. Cabannes. le sympathique régisseur général de la Scala. M. le gouverneur de Lyon a accordé la musique du 158e de ligne, si habilement dirigée par M. Laborde, et MM. Lumière, avec leur bienveillance habituelle, ont mis à la disposition de la société leur cinématographe, qui fonctionnera après le banquet, à neuf heures et demie, dans les salons Monnier.
La tombola va grand train et s’enrichit chaque jour de lots importants dus à la générosité des notabilités administratives et commerciales de notre ville. Citons parmi les donateurs: M. Emile Fracnk, vice-consul d’Espagne ; M. Jung, l’excellent artiste peintre; Mme Bréchet; magasins des Deux-Passages, Grand Bazar, la maison Vaissier de Roubaix, MM. Berlioz, Mollard et Cumet, Lumière et fils. Société de publicité artistique. M M. Besset, café du Midi; Vivier, bar du Casino; Tailleur Fauvre ; MM. Bon et Garcin, Olibet; les Deux Orphelines; M. Augustin Buffat, l'aviculteur bien connu, les Grands Magasins Universels.
Une surprise est réservée aux invités du concert : L’aimable poète lyonnais, M. Christophe Perréal a écrit pour le club une œuvre délicate et charmante qu'ils trouveront encartée dans le livret du concert. Le conseil directeur du club rappelle aux sociétaires et aux amis de la société qu'il se tient à leur disposition les mercredis et vendredis, 46, rue Centrale de huit heures et demie à neuf heures et demie du soir, soit pour la réception des lots soit pour la remise des billets, soit pour les inscriptions au banquet et au bal.
Le Progrès, Lyon, dimanche 24 février 1901, p. 2.
Le compte rendu, publié le 11 mars, se termine ainsi :
On entend alors le troubadour Trémel, "le poète de la guitare", dans plusieurs de ses œuvres, après quoi nous assistons à une séance du cinématographe Lumière.
Le Progrès, Lyon, lundi 11 mars 1901, p. 2.
Vente d'un cinématographe Lumière par A. Roux (22 mars->4 juin 1901)
En mars, A. Roux met en vente un cinématographe Lumière :
A vendre cinématographe Lumière. Ecrire A. Roux, 12, rue Laurencin.
Le Progrès, Lyon, vendredi 22 mars 1901, p. 4.
L'annonce est publiée pendant plusieurs semaines.
Le Cinématographe de M. Redonnet (Place Bellecour, 25->25 mai 1901)
À l'occasion de la kermesse, M. Redonnet inaugure son cinématographe :
LA KERMESSE
Les travaux qu'a nécessités sur la place Bellecour la préparation de notre fête de bienfaisance seront complètement achevés ce soir, et tout sera prêt pour recevoir les visiteurs qui nous feront le plaisir de se rendre à l'appel que nous leur avons adressé.
Des baraques foraines se sont édifiées de tous côtés sur l'immense quadrilatère compris entre le cheval de bronze et le côté Est de la place; chacun s'empresse à donner à son installation particulière un aspect des plus agréables à l'œil, et quand la fête s'ouvrira, toutes les dispositions auront été prises pour satisfaire les plus difficiles et les plus exigeants.
Nous avons tenu, comme il est naturel, à varier les plaisirs; petits et grands, enfants et parents, fronts soucieux ou riants, trouveront à notre kermesse les distractions qui leur conviendront; nous en avons pour tous les goûts.
[...]
Ce n'est pas tout, nous avons la Grande Roue de Paris, le voyage aérien que fait exécuter M. Prieux-Gorrin à ses visiteurs; le cinématographe de M. Redonnet...
Le Progrès, Lyon, samedi 25 mai 1901, p. 2.
1902
1903
Le Cinématographe Lumière de l'Œuvre Municipale Lyonnaise (Salons de l'Hôtel de Ville, 22-24 février 1903)
À l'occasion des fêtes données par l'Œuvre Municipale Lyonnaise, le cinématographe Lumière va proposer quelques vues animées :
OEUVRE MUNICIPALE LYONNAISE
Des Enfants à la Montagne
La municipalité de Lyon et la Caisse des écoles organisent avec le concours des sociétés scolaires et artistiques de la ville, dans les salons de l’Hôtel de Ville, de grandes fêtes au bénéfice de l’œuvre municipale des Enfants à la montagne.
Ces fêtes dépasseront en splendeur tout ce qui a été fait jusqu’ici à Lyon et seront dignes du cadre qui leur est offert dans les merveilleux salons de l’Hôtel de Ville de la vieille cité lyonnaise.
De grandes affiches et un programme détaillé indiqueront dans toute la région le programme de ces fêtes que nous allons résumer :
Dimanche, ouverture des portes à une heure et demie, concert par les musiques militaires et les sociétés artistiques de la ville, vente de charité, kermesse avec cinématographe Lumière. projections Boulade-Gambs, guignol, visions lumineuses, Dulaar prestidigitation, et le soir continuation de la vente et de la kermesse et fête de la chanson et de la poésie par le cercle Pierre-Dupont et le Vieux-Gui.
Le Progrès, Lyon, vendredi 13 février 1903, p. 2.
Le compte rendu de la première journée est publiée le 23 février et il est question du cinématographe :
Fêtes des Enfants à la Montagne
[...]
Dans la salle à manger, voici le cinématographe Lumière, les projections gambs Boulade, et les séances d'ombromanie Bonnet.
Le Progrès, Lyon, lundi 23 février 1903, p. 2.
Le Vitrograph Froissard (Casino-Kursaal, <30> avril 1903)
Le Vitograph Froissard donne quelques représentations au Casino-Kursaal :
Casino-Kursaal
Où passer une soirée agréable, sinon au splendide music-hall de la rue de la République ? Programme varié et attrayant au possible qui ferait honneur aux premiers concerts de la Capitale. [...] Le Vitrograph Froissard avec des vues nouvelles et toujours en faveur auprès du public.
La Comédie politique, Lyon, jeudi 30 avril 1902, p. 3.
Le Cinématographe Lumière (Palais Saint-Pierre, 9 mai 1903)
A l'occasion d'un cours de photographie, des vues animées sont projectées au palais Saint-Pierre :
Enseignement professionnel du Rhône.-Le cours de photographie de la Société organise avec le concours de MM. Lumière et Pascal, une grande séance de projections comprenant vues en couleurs et cinématographe, qui aurai lieu ce soir samedi, à 8 heures 1/4, salle du palais Saint-Pierre, rue de l'Hôtel-de-Ville. Tous les administrateurs et les professeurs de la société y sont conviés; les élèves de la société d'enseignement professionnel du Rhône pourront y assister en présentant leurs cartes de cours.
Le Progrès, Lyon, samedi 9 mai 1903, p. 3.
{Vente d'un cinématographe (<15> mai 1903)}
En mai, un cinématographe est à vendre :
A vendre à tout prix cinématographe et vues. Erb, 5, rue Mazard.
Le Progrès, Lyon, vendredi 15 mai 1903, p. 4 .
Le cinématographe de M. Hermet (Place Saint-Michel, <18> mai 1903)
M. Hermet, directeur de cinématographe, convole en justes noces en mai :
PUBLICATIONS DE MARIAGES
Du 17 mai 1903
DEUXIÈME ARRONDISSEMENT
[...]
M. Hermet, d. cinématographe, pl. St-Michel, 3, et Vve Cardette, caissièe, même adresse.
Le Progrès, Lyon, 18 mai 1903, p. 4.
Le Cinématographe de la Kermesse (Place Bellecour, 30 mai->1er juin 1903)
À l'occasion de la kermesse, un cinématographe propose des projections de vues animées :
LA KERMESSE
Elle avait commencé samedi, Déjà toutes les baraques avaient levé leurs toiles, les chars tournaient ; dans les tirs les coups de fusil retentissaient et les musiques, de tous côtés, élevaient leurs voix joyeuses. Une foule se précipitait à la fête. Malheureusement, vers huit heures, un orage éclata, la pluie tomba à torrents, chassant tout le monde.
Il était à prévoir qu’elle ne durerait pas. Aussi hier matin le soleil illumina toute la ville de sa lumière enchanteresse. Aucune trace ne restait de l’orage de la veille, sinon que les verdures étaient plus fraîches et la poussière complètement partie.
Dès six heures du matin il y avait foule sur la place Bellecour. Les joueurs de boules étaient là, supputant leurs chances, fondant des espérances sur leur force et leur science.
Mais, à vrai dire, la fête ne fut vraiment complète que dans l’après-midi. Le beau temps avait chassé les habitants de leurs maisons et l'on se rendait en foule à la kermesse.
En face de la place Le Viste, se dresse l’entrée gracieuse et légère, finement découpée sur le ciel, parée de feuilles de lauriers et d’arbustes. C’est M. Naillot, ingénieur, qui avait pris le soin de dessiner cette petite œuvre et nous n’avons que des compliments à lui adresser.
[...]
Mais, quel est donc cet immense entresort, couvert de peintures ? Sur l’estrade est placé un œuf de proportions gigantesques. Une tête de femme le surmonte ; lorsqu’on l’ouvre, on n’aperçoit rien du corps de la personne. L’illusion est parfaite et arrache des cris d’étonnement aux nombreux spectateurs qui, alléchés, s'empressent d’entrer. C’est le théâtre mondain de M. Dulaar; l’installation en est des plus confortables, on se dirait dans une salle de spectacle de premier ordre. Bientôt, le rideau se lève et l’on assiste aux visions lumineuses présentées par miss Chromo, à une séance du cinématographe qui arrache des rires à tous les assistants.
Le Progrès, Lyon, lundi 1er juin 1903, p. 2.
Le Palais de l'Electricité (Cours du Midi, <22> juillet 1903)
Le Palais de l'Electricité d'A. Bonnet est installé sur le cours du Midi en juillet :
PALAIS DE L'ELECTRICITÉ. Sur le cours du Midi se trouve installé le grand palais de l'électricité présentant le cinématographe américain. Parmi les numéros qui tous les soirs attirent l'attention du public lyonnais, citons la danse excentrique du cake-walk et plusieurs autres numéros.
Tous les soirs représentations à partir de 8 heures.
Dimanches et fêtes matinée à 3 heures.
Le Progrès, Lyon, mercredi 22 juillet 1903, p. 3.
Le Cinématographe (Théâtre Mondain, 31 juillet 1903)
La Société des anciens élèves du 5e arrondissement organise une soirée avec projections cinématographiques :
Société des anciens élèves du 5e arrondissement.-La société invite tous ses amis et tous les membres des Amicales à la représentation de demain vendredi, au Théâtre Mondain, à la vogue de Vaise (rue du Tunnel), au bénéfice de l'Œuvre municipale lyonnaise des Enfants à la montagne. La représentation comprenant projections inédites des Enfants à la montagne, cinématographe, danse serpentine, sera suivie d'un concert.
Le Progrès, Lyon, jeudi 30 juillet 1903, p. 3.
1905
Le Grand Cinématographe Américain (Nouveau-Théâtre, 23 mai-4 juin 1905)
Nouveau-Théâtre. Grand Cinématographe Américain 27-31 mai 1905 Source: musée Gadagne. Lyon |
Nouveau-Théâtre. Grand Cinématographe Américain 1er-4 juin 1905 Source: musée Gadagne. Lyon |
Le Cine-Phono Théâtre Urania de Ferdinand Somogyi (Folies-Bergère, 29 novembre-8 décembre 1905/Salle Philharmonique, [12]-[16] décembre 1905)
En provenance de Genève, Ferdinand Somogyi, le propriétaire du Cine-Phono Théâtre, s'apprête à organiser des séances de cinématographie dans la salle des Folies-Bergère :
Le Cine-Phono Théâtre Urania. — Le Cine-Phono théâtre Urania, qui débutait il y a quelques jours à Genève avec un vif succès, sera la semaine prochaine dans nos murs. Il constitue un spectacle sans précédent comportant un programme aussi riche que varié qui, deux heures durant, tient les spectateurs sous le charme. À l'aide de trois cent trois vues cinématographiques sans vibrations, sans oscillations et des projections polychromes, il fait faire sans fatigue, au spectateur enthousiasmé, un voyage autour du monde.
Ce spectacle très documenté et d'une véracité absolue a été autorisé par M. l'inspecteur d'académie du Rhône dans toutes les écoles primaires de la, ville de Lyon.
Les représentations auront lieu en matinée et en soirée dans l'immense salle des Folies-Bergère et commenceront le mercredi 29 novembre.
Les billets de location sont en vente chez MM. Janin, éditeurs, 10, rue Président-Carnot.
Le Salut Public, Lyon, dimanche 26 novembre 1905, p. 3.
L'inauguration a lieu le mercredi 29 novembre 1905 :
Ciné-Phono-Théâtre Urania. — La première représentation qui a eu lieu hier, aux Folies-Bergère, a été couronnée d'un plein succès. Aujourd'hui, soirée à 8 h. ¼. Les billets en location sont, en vente chez MM. Jamin frères, 10, rue Président-Carnot.
Le Salut Public, Lyon, jeudi 30 novembre 1905, p. 3.
LYON.-Avenue de Noailles. Les Foliers Bergère (début XXe siècle)
Dans un nouvel article, nous disposons de quelques éléments relatifs au répertoire de film proposés :
Ciné-Phono-Théâtre-Urania. Chaque jour amène un succès nouveau pour le Ciné-Phono-Théâtre dont la devise paraît être : « Instruire en amusant ». Cette promenade à travers les cinq parties du monde que nous fait faire M. Somogyi, l'habile directeur de l'American Helioscope, semble l'illustration vivante et animée de quelque roman de Jules Verne ou de Louis Roussenard.
L'Espagne et ses courses de taureaux, l’Italie avec ses sites enchanteurs et ses ruines merveilleuses, la Russie et ses cosaques, le Japon et ses mousmées défilent tour à tour sous les yeux charmés du spectateur.
Parmi les tableaux les plus applaudis il faut signaler les merveilleuses scènes de " Quo Vadis " tirées du célèbre roman de Sienkievicz, et le " Combat entre un tigre et un taureau " qui donne les plus intenses émotions.
Le Salut Public, Lyon, vendredi 1er décembre 1905, p. 3.
Les séances ne semblent pas avoir été constantes comme semble l'indiquer l'article suivant :
Cine-Phono-Théâtre Urania. — Demain mercredi le Cine-Phono-Théâtre reprendra la série de ses représentations dans la salle des Folies-Bergère. Nous avons déjà signalé, à diverses reprises, à nos lecteurs tout, l'intérêt de ce spectacle à la fois instructif et amusant. A côté de scènes de genre véritablement hilarantes, se trouvent, les scènes vécues grâce auxquelles le spectateur fait en quelques heures qui paraissent toujours trop courtes, le tour des cinq parties du monde.
Ceux qui ont déjà assisté aux précédentes séances s'empresseront d’y retourner, quant à ceux qui n'ont, pas eu le loisir d'y aller, ils ne manqueront pas de le faire cette fois, l'occasion manquée se représentant. Donc, mercredi, matinée à quatre heures et quart et soirée à huit heures et quart.
Le Salut public, Lyon, mardi 5 décembre 1905, p. 3.
C'est d'ailleurs ce que confirme l'article du lendemain :
Ciné-Phono-Théâtre Urania.-C’est aujourd’hui que M. Somogyi reprend la série de ses représentations aux Folies-Bergère, avec un programme entièrement renouvelé. Le succès obtenu jusqu'à présent, par l'incomparable cinématographe est tel que la salle de l'avenue de Noailles a rarement vu pareille affluence de monde entre ses murs.
Ceux de nos lecteurs qui n'ont pas encore vu l'American Helioscop feront bien de se hâter.
Ce soir, séance à 8 h. ¼ ; demain, matinée à 4 heures, soirée à 8 h. ¼ : vendredi, deux représentations aux mêmes heures.
Le Salut Public, Paris, mercredi 6 décembre 1905, p. 3.
Pourtant, les informations concrètes restent très limitées et les remarques sur la réaction des élèves sont très convenues :
Ciné-Phono-Théâtre Urania. — Le Ciné-Phono-Théâtre Urania a retrouvé hier le succès qui l'avait accueilli la semaine dernière à son arrivée dans notre ville. La représentation de la matinée a été spécialement consacrée aux élèves de notre lycée de jeunes filles ainsi qu'aux élèves de diverses autres écoles. L'incomparable cinématographe a fait défiler, pendant trois heures, devant les jeunes spectateurs intéressés les vues les plus merveilleuses et les scènes les plus caractéristiques de chaque pays, tout, le monde en se retirant se déclara enchanté.
Le Salut Public, Lyon, jeudi 7 décembre 1905, p. 3.
Les dernières séances sont organisées le 8 décembre aux Folies-Bergère :
Ciné Phono-Théâtre Urania. — Le Ciné Phono-Théâtre donne ce soir à 8 heures ¼, sa dernière représentation dans la salle des Folies-Bergère. On dit cependant que, devant le succès toujours croissant, et l'accueil chaleureux fait par les Lyonnais, M. Somogyi a décidé de donner une nouvelle série de représentations dans la salle Philharmonique, quai Saint-Antoine. Cette salle étant beaucoup plus petite que celle de l'avenue de Noailles et bien plus proche du centre, les personnes qui voudront avoir des places feront bien de se hâter ; tant pis pour les retardataires !
Le Salut Public, Lyon, vendredi 8 décembre 1905, p. 3.
Ainsi que cela est annoncé, Ferdinand Somogyi va déplacer, pour quelques jours, son spectacle vers le quai Saint-Vincent dans la salle Philharmonique :
Ciné-Photo Théâtre Urania (salle Philharmonique). — Le succès de ce spectacle va grandissant. Grâce à la richesse de sa collection, M. Somogyi peut chaque jour ajouter de nouvelles vues à son programme. Les matinées sont toujours le régal des enfants.
Le Salut Public, Lyon, mardi 12 décembre 1905, p. 3.
La dernière annonce du Salut Public est publiée au milieu du mois de décembre :
Cine-Phono-Théâtre Urania.— Tous nos lecteurs qui aiment les spectacles de scène et franche gaîté se hâteront, ce soir et demain, d'aller, assister aux dernières représentations du Ciné-Phono-Théâtre Urania.
Le succès de l'incomparable cinématographe demeure toujours le même, et ses vues merveilleuses, ses scènes amusantes font fuir rapidement les heures clans la coquette petite salle du quai Saint-Antoine.
Ce soir, représentation à 8 heures et quart ; demain, deux matinées, la première à 2 h., la seconde à 4 h. ¼ et soirée à 8 h.
Le Salut Public, Lyon, vendredi 15 décembre 1905, p. 3.
1906
Le Cinématographe Bellecour (4 place le Viste, <20 janvier-11 août 1906)
Le Cinématographe Bellecour fonctionne dès le début de l'année. Il est toujours en marche en août :
Cinématographe Bellecour (4, place Le Viste, angle de la rue de la Barre).-Aujourd'hui les représentations commenceront à partir de deux heures et elles attireront certainement un public nombreux, car le spectacle qui sera inauguré est de tout premier ordre. Les vues qu'il comporte, absolument inédites, remarquables de netteté et de clarté, sont toutes du plus haut intérêt ; d'ailleurs les spectateurs apprécieront. Au programme: Un Voyage en Terre sainte, lynchage en Amérique, Le Fils du garde-chasse, Concours hippique italien 1906.
Rappelons que le prix d'entrée à cette magnifique représentation n'est que de vingt centimes.
Le Progrès, Lyon, samedi 11 août 1906, p. 3.
Répertoire (autres titres) : La poupée automatique, Grande danse du feu, Les rêves du fumeur d'opium, Le Voleur de bicyclettes (Le Progrès, Lyon, samedi 20 janvier 1906, p. 3).
Le Royal-Vio (Nouvel Alcazar, >11 août->17 novembre 1906)
Le Royal-Vio fonctionne en août au Nouvel Alcazar :
The Royal View : Nous avons dit les extraordinaires qualités de précision, de fixité et d’éclat par où se distinguent les projections animées du cinématographe The Royal View qui va débuter dans quelques jours au Nouvel-Alcazar. Si nous ajoutons que le programme est fort bien composé, tour à tour gai et sentimental, instructif et amusant, comique et apitoyant, mais toujours dans le courant de l’actualité et surtout d’une scrupuleuse moralité, on comprendra les raisons du succès que cette merveilleuse exhibition a remporté par tout le monde.
Le Progrès, Lyon, samedi 11 août 1906, p. 3.
Le Royal-Vio fonctionne toujours en novembre :
The Royal Vio. — Nouvelle série et nouveau succès pour « The Royal Vio ».
C’est le quatrième que la direction nous présente depuis son arrivée, et, nous ne craignons pas de le dire, malgré l'attrait des précédentes, celle-ci les dépasse toutes par la façon dont elle est composée.
Les applaudissements qui l’accueillirent hier soir, durent prouver à la direction la satisfaction du public.
Elle se traduira par un empressement de plus en plus grand.
Des numéros comme ceux-ci valent que tout Lyon accoure au Nouvel Alcazar.
« Les Chiens contrebandiers », « L’Age du cœur », « Procession à Nichko », « Volée par les Bohémiens », « La Marâtre », sans compter tous ces numéros dus à une imagination échevelée qui font rire même les plus sérieux et les plus graves.
L'Express, Macon, samedi 17 novembre 1906, p. 5.