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- Création : 25 mars 2015
- Mis à jour : 29 septembre 2024
- Publication : 25 mars 2015
- Affichages : 11437
TOURS
Jean-Claude SEGUIN
Tours, chef-lieu du département d'Indre-et-Loire (France), compte 60.335 habitants (1894).
1896
Cinématographe Lumière de Félix Rangé (Salle des Dépêches du Messager d'Indre-et-Loire, 24, rue Nationale, 1er étage, ≤ 23 mai-juin 1896)
Félix Rangé, un ami personnel des Lumière, installe un cinématographe dans la salle des Dépêches du Messager d'Indre-et-Loire. Il est accompagné par l'opérateur Vallin comme le rapporte une lettre de Lucie Chapuis :
Il n'est resté qu'un mois à Tours sans succès et de là à Angers un peu plus enthousiaste.
Lucie Chapuis, Cher Marius, Lyon, 11 juilllet 1896.
Les premières séances ont lieu à la fin du mois de mai 1896 :
Un appareil desdits cynématographes [sic] qui ont fait courir tout Paris est en ce moment installé en notre salle des Dépêches. Dans la journée d'avant-hier. M. le commandant Ranger [sic], de Lyon, qui dirige les représentations, a fait de très abondantes recettes. Nos confrères de la presse parisienne ont bien voulu assister à une de ces séances et ont témoigné leur vive satisfaction. À partir de 6 h ½, le cynématographe [sic] Lumière fonctionne, salle des Dépêches.
Le Messager d’Indre-et-Loire, Tours, 26-27 mai 1896.
Peu après, la presse offre un premier programme :
Cinématographe de MM. Lumière, 24, rue Nationale, au premier. Séances de photographie animée de 7 h du soir à minuit Programme : ''Une dispute" ; ''Les cygnes" ; "Le départ" ; "Une place publique" ; "La pêche" ; "Bains de mer". Prix d’entrée : 50 c.
Le Journal d'Indre-et-Loire, Tours, 29 mai 1896.
La presse souligne le succès des séances, mais cela est monnaie courante et il n'est pas exclu que les responsables du poste fassent eux-mêmes passer ce type d'annonce :
Salle comble hier soir au premier étage de notre salle des dépêches ou est installé le cinématographe Lumière, dont Le Journal d'Indre-et-Loire, La Touraine, La Dépêche ont constaté l'énorme succès. Le public ne tarit point d'éloges sur ce merveilleux appareil. M. Félix Ranger [sic], représentant et ami de MM. Lumière doit être content. Il est d'ailleurs fort habilement secondé par ses collaborateurs, et la compagnie d'éclairage électrique mérite aussi des compliments pour l‘installation remarquable qui a été faite.
Le Messager d’Indre-et-Loire, Tours, 5 juin 1896.
Quelques jours plus tard, le cinématographe annonce son prochain départ pour Angers, dans un article à caractère clairement publicitaire :
Une mauvaise nouvelle ? Le cinématographe Lumière qui a fait courir tout Tours est à la veille de quitter notre ville. Par suite d'un engagement, le sympathique commandant Ranger [sic], ami personnel de MM. Lumière, qui a apporté à Tours le précieux appareil, doit commencer, dès vendredi soir, une série de représentations à Angers. Est-il besoin de vanter le cinématographe ? Prêtez l'oreille dans les salons, dans les cercles, dans les cafés, dans les collèges, et vous entendrez les éloges dont il est partout l'objet : le cinématographe est une de ces merveilles qu'il faut avoir vues. À Paris, notamment au Grand Café, les recettes étaient, dans chaque établissement, de 8.000 - huit mille ! - francs par jour... Tous les soirs, représentations à partir de 8 h. Le programme est des plus variés. Hier, nous avons eu l'occasion de voir des numéros suivants. - «et le "Chemin de fer" ?» nous demandait quelqu'un. Le chemin de fer existe, et la scène est saisissante de vérité. Beaucoup de nouvelles attractions nous sont ménagées pour aujourd'hui et jours suivants. Les spectateurs de la dernière heure seront vraiment favorisés. Il n'y a qu'une voix dans la presse d'Indre-et-Loire pour vanter le cinématographe. Il n'y a qu'un mot à Tours pour l'apprécier. C'est le dernier cri du jour. Allons voir le cinématographe si nous ne l'avons déjà vu. Et si nous l'avons admiré, retournons salle des dépêches du Messager : un spectacle nouveau nous attend.
Le Messager d'Indre-et-Loire, Tours, 22-23 juin 1896.
L'annonce de la fin prochaine des séances est une technique habituelle pour attirer encore quelques spectateurs avant la date réelle de départ qui finalement est repoussée de quelques jours :
Nous apprenons que, cédant au désir exprimé par un nombre considérable d'amateurs, le sympathique administrateur du cinématographe Lumière va rester 3 jours encore. La recette d'hier a été colossale. Celle d'aujourd'hui et de demain le sera davantage encore. Avis aux retardataires.
Le Messager d’Indre-et- Loire, Tours, 27 juin 1896.
Quelques jours plus tard, Félix Rangé et l'opérateur Vallin se rendent à Angers.
Répertoire (autres titres) : Une place de Lyon, Le Bébé pêchant (Le Journal d'Indre-et-Loire, Tours, 31 mai 1896), Forgeron, Champs-Élysées, Danseuses anglaises, Le mur (La Dépêche, Tours, 7 juin 1896), Concours hippique (première partie), Concours hippique (Deuxième partie), Discussion, Serpent, Querelle de bébés (Le Journal d'Indre-et-Loire, Tours, 21 juin 1896), , La mer, Le chemin de fer (Le Dépêche, Tours, mercredi 24 juin 1896, p. 2).
Le cinéphotographe de Raymond Déage (Nouvel Alcazar, 26 juin-7 juillet 1896)
Le tourneur Raymond Déage - ou Diage - dispose d'un cinéphotographe - appareil commercialisé par Lépée - grâce auquel il va offrir des séances de projections de vues animées :
Le Cinéphotographe
On nous annonce à l'Alcazar une exhibition qui nous paraît appelée à un grand succès, celle du Cinéphotographe.
Cet appareil dans lequel l'électricité joue un très grand rôle, reproduit en grandeur naturelle des scènes animées où les personnages paraissent vraiment vivants.
Nous attirons l'attention des visiteurs sur la précision et la netteté des mouvements des figures.
Les sujets sont renouvelés et comprennent toutes les nouveautés du jour.
Ne manquez pas d’aller voir cette merveilleuse et dernière invention parisienne.
La Dépêche, Tours, jeudi 25 juin 1896, p. 2.
La première annonce - qui correspond peut-être à l'inauguration - est publiée le 26 juin et précise que l'appareil fonctionne au Nouvel Alcazar :
Nouvel Alcazar de Tours
Le Cinéphotographe, dernière nouveauté.-La plus merveilleuse invention du jour.
La Dépêche, Tours, vendredi 26 juin 1896, p. 2.
Grâce au Journal d'Indre-et-Loire, nous connaissons une partie du répertoire du cinéphonographe :
Le cinéphotographe.- Le cinématographe va quitter très prochainement notre ville et déjà le voici remplacé par une nouvelle invention des plus curieuses, le cinéphotographe. L'appareil très bien installé dans la salle du Nouvel Alcazar a débuté hier. La grande nouveauté de toutes ces vues, ce sont des vues en couleurs qui sont du plus charmant effet. Tous les soirs, 5 représentations à 8 h ½, 9 h, 9 h ½, 10 h, 10 h ½. Dix tableaux : " Le tramway " ; " Les forgerons " ; "Une bagarre dans un bal" ; "Les bateaux parisiens" ; "Les chèvres aux Tuileries" ; "La foire aux pains d'épices" ; " Les Halles centrales " ; " Le chemin de fer " (gare Saint-Lazare) ; "La place de la Concorde" ; "Une sortie de bal" (en couleur).
Le Journal d’Indre-et-Loire, Tours, 28 juin 1896.
Certaines de ces vues se retrouvent dans le catalogue De Bedts et sont présentées en " couleur ", mais sans connaître le moyen utilisé. C'est dans la presse spécialisée que l'on trouve, sans doute, l'article le plus détaillé sur l'appareil cinématographique de Raymond Déage :
Nouvel Alcazar.-Nous avons assisté aux premières séances de M. Déage, qui vient d'installer dans la salle du Nouvel Alcazar de Tours son cinéphotographe. Nous avons été littéralement émerveillés des résultats obtenus avec ce nouvel appareil qui donne l'illusion de la réalité à un point que l'on n'avait pas atteint jusqu'ici.
M. Déage s'est déjà assuré à Tours un véritable succès par ses premières soirées pendant lesquelles il a eu salle comble. Tous mes vœux sont pour la continuation de ce succès pendant toute la durée du séjour du cinéphotographe en notre ville.
Avant de terminer, nous ne saurions oublier de remercier M. Déage de l'amabilité avec laquelle il nous a offert la libre entrée de la salle.
On nous annonce pour le 27 août la réouverture du Nouvel Alcazar sous la direction de M. Duquesne.
G. PAUL
L'Art lyrique et le music-hall, Paris, 5 juillet 1896, p. 5
Le journal La Dépêche publie sa dernière annonce, toujours identique, en page 2 de son édition du mardi 7 juillet 1896.
Le cinéphotographe de H. Chabot (10-≥25 août 1896)
C'est à l'occasion de la foire d'août qui commence le 10 et se termine une dizaine de jours plus tard, avec prolongations éventuelles, qu'Henri Chabot présente son cinéphotographe :
La Foire d'août
[...]
Encore un théâtre connu, le Théâtre Chabot, qui retrouvera, lui aussi, tous ses succès de jadis.
M. Chabot nous revient avec une nouvelle attraction : le Cinéphotographe qu'il présente lui-même.
La Dépêche, Tours, vendredi 7 août 1896, p. 2.
Les cinématographes forains ne donnent guère lieu à des articles conséquents, et seul un entrefilet publicitaire se répète de jour en jour :
Théâtre Chabot
SPECTACLE VARIÉ ET DES PLUS INTÉRESSANTS
Le Cinéphotographe, présenté par M. Chabot.
Grandes représentations, tous les soirs ; matinées dimanches et fêtes.
La Dépêche, Tours, lundi 10 août 1896, p. 2.
Finalement, c'est le 25 août qu'est publiée, pour la dernière fois, l'annonce précédente (La Dépêche, mardi 25 août 1896, p. 3).
1898
Le Théâtre des Merveilles (Champ de Foire, <16 mai-6 juin 1898)
À la foire de mai, le Théâtre des Merveilles de Louis Vernassier projette des vues animées:
Parmi les plus brillantes attractions de la foire, nous devons citer le Théâtre des Merveilles qui, chaque soir, obtient le plus vif succès avec son cinématographe.
Les mercredis et vendredis, une grande soirée de gala est offerte aux amateurs de spectacles intéressants, avec les rayons X. la célèbre découverte du professeur Roentgen.
Qu'on se le dise !
L'union libérale, Tours, lundi 16 mai et mardi 17 mai 1898, p. 4.
Dans les premiers jours de juin, le propriétaire annonce son prochain départ:
Théâtre des Merveilles
Le Théâtre des Merveilles, installé sur le champ de foire, nous reste jusqu'à lundi soir.
Avis aux retardataires qui n'ont pas encore vu les curieuses expériences des rayons X et le cinématographe perfectionné.
L'union libérale, Tours, samedi 4 juin 1898, p. 3.
Le Splendide Théâtre Électrique Grenier (Quai du Pont-Neuf, <17> août 1898)
À l'occasion de la foire de Tours, le Théâtre Grenier est installé sur le quai du Pont-Neuf :
Foire de Tours [Quai du Pont-Neuf].
Depuis l’ouverture de notre foire d’août, le légitime succès obtenu par le LE SPLENDIDE THÉÂTRE ÉLECTRIQUE GRENIER va toujours en grandissant, et cela grâce au spectacle qui y est donné.
Vendredi soir, il y avait une première séance de gala, où la société d’élite s’est rendue. Salle comble, et c’était mérité, car un programme extra a été donné et cela fidèlement.
Nous appelons l’attention des amateurs sur les Rayons X, du docteur Roentgen, présentés d’une façon recommandable par M. Grenier fils, avec conférence très nette au sujet de cette nouveauté.
Le Biographe du Grand Casino de Paris a été le clou de la soirée, car ces photographies en couleurs et animées sont d’une précision et d’une vérité absolue. Signalons parmi les nombreuses attractions : Le Pêcheur dans le torrent. Le Physicien fin de siècle et Le Manoir du Diable, féeries a transformations, qui nous laissent sous l’impression d’un rêve agréable. A noter : Mlle Germaine Grenier, une toute mignonne fillette, qui nous a offert Le Caméléon fin de siècle tout à fait merveilleux.
Toute la ville de Tours y passera.
Mercredi 17, deuxième soirée de gala.
Tous les soirs, de 8 h. 1/2 à 10 h. 1/2, grandes séances.
En face l’Hôtel de l'ancienne Poste.
Le Tourangeau, Tours, mercredi 17 août 1898, p. 3.
1899
Le Royal Vitograph d'Edmond Oger et Constantin Daue (Théâtre Français, 1er-5 janvier 1899)
Tours, Le Théâtre Français (c. 1903)
Les ambulants Edmond Oger et Constantin Daue, qui ont été au préalable à Angers, présentent leur Royal Viograph, dans les premiers jours de janvier, au Théâtre Français de Tours. Les séances ont lieu les 1er, 3 et 5 janvier..
À l'issue de leur séjour, Oger et Daue quittent Tour pour Nantes.
Répertoire (autres titres): Napoléon aux avant-postes, Méphistophélès, Le Diamon-Express, pris d'un train, La bataille des oreillers, L'incendie, La cigale et la fourmi, La guerre de Cuba (en dix-sept tableaux), La tasse de thé (Le Journal d'Indre-et-Loire, Tours, [1er] janvier 1899).
Le Cinématographe Pathé (Rue Bernard-Palissy, 2-4 septembre 1899)
À l'occasion des fêtes de septembre, un opérateur de la maison Pathé vient présenter un spectacle cinématographique :
Les fêtes des 2, 3 et 4 septembre
Les préparatifs se poussent fiévreusement, car les heures sont actuellement comptées. Tous les coins de la grande enceinte retentissent de coups de marteaux, les ornemanistes, lampistes, peintres-décorateurs, rocailleurs, jardiniers, donnent le dernier coup de "fion". Les membres du Comité se démènent.
Le "Cinématographe", dont nous n'avons encore parlé que vaguement, nous prépare de merveilleux tableaux "mouvants", d'une gaîté et d'un pittoresque achevés:
Voici, du reste, la liste complète des clichés qui passeront sous les yeux de nos compatriotes égayés et ravis:
Scène burlesque.-Aveugle malgré lui.-Arrivée d'un train.-Un déjeuner stupéfiant.-L'Illusionniste.-Magnétiseur fin de siècle.-Attaque sur la voie ferrée.-Rêve de l'avare.-Ripaille de saltimbanque.-Comme papa.-Poursuite de cambrioleurs sur les toits.-Régates.-Baignade.-Panorama à l'arrivée d'un train.-Andrée au pôle Nord.-Arrivée d'un tramway à Saïgon.-Leçon de bicyclette.-Déménagement à la cloche de bois.-A l'abreuvoir.-Passage de la Marne.-Clowns musicaux.-Passage à niveau.-Bataille de neige.-Corso cycliste.-Barbier fin de siècle.-Les suites d'une dispute.-Passage à la couverte.-Glissade.-Métamorphose d'un magicien-alchimiste.-Déjeuner d'enfants.-Vol à l'américaine.-Américan cycliste.-Colleurs d'affiches.-Enlèvement d'une place forte.-Menuet. Soit trente six tableaux !
Nous ne voulons accompagner d'aucun commentaire cette éloquente énumération.
L'appareil, muni des derniers perfectionnements, sort de la fameuse maison Pathé, de Paris, dont un opérateur est venu spécialement pour que rien ne cloche dans la production de ce spectacle si neuf et si attrayant.
Les Tourangeaux, amis du rire, s'en donneront à cœur joie dans la loge qui s'achève actuellement, devant la gare, dans le coin voisin de la rue de Paris, entre le "Théâtre des hommes de marbre" et les "Folies Tourangelles" montées par les aimables "Sires du boulevard Tonnellé".
Dison aussi que le "Village Noir" a ouvert ses portes dès mercredi. Les cent personnages (exactement 105) ont pris possession de leurs paillotes, de leurs lares, le tam tam joyeux et bruyant des gongs a commencé le charivari nègre. Il faut aller voir et entendre cela !
Rappelons qu'à l'entrée, située au bas de la rue Bernard-Palissy, tout porteur d'un ticket de la tombola de la "Solidarité Tourangelle" ne devra payer que cinquante centimes.
Journal d'Indre-et-Loire, Tours, dimanche 3 septembre 1899, p. 3.
1900
Le Grand Biorama (6->6 mai 1900)
Le Grand Biorama de Charles Schram s'installe à l'occasion de la foire :
LES SPECTACLES DE LA FOIRE
Le Biorama
Charmantes et agréables seront les représentations que chaque soir nous offrira à Tours le Grand Biorama avec sa superbe collection de photographies animées, qui a fait faire chaque soir, ces temps derniers, à nos voisins châtelleraudais, salle comble en ce coquet établissement.
Sans aucun doute il en sera de même à Tours, ou le Biorama vient prendre part à nos festivités printanières. Les débuts auront lieu samedi 5 mai.
L'Union libérale, Tours, vendredi 4 mai 1900, p. 3.
C'est finalement le 6 mai qu'est inauguré le Grand Biorama :
Grand Biorama C'est demain dimanche que se fera l’ouverture du Biorama, avec un programme qui assurera le succès de ce bel établissement.
Fidèle reproduction cinématographique de la guerre du Transvaal, etc., etc.
L'Union libérale, Tours, dimanche 6 mai 1900, p. 3.
1904
Le Cine-Nesterson (Olympia, 31 décembre 1904 → 1905)
Le Cine-Nesterson organise une séance cinématographique le dernier jour de l'année :
Olympia. — Samedi soir 30 [sic] décembre, dimanche 1er janvier et lundi 2 janvier, matinées et soirées de vues cinématographiques par le Ciné-Nesterson.
1re partie. — Arrivée d’un train ; Défilé de cavalerie ; Ce que l’on voit de mon sixième; Ballet de sylphides ; une Douche imprévue ; la Pêche miraculeuse ; ascension du mont Senet ; Exposition rétrospective de 1900 , prise en bateau ; les statues en goguettes ; le Chat Botté, féerie à grand spectacle, en 8 tableaux ; Dénicheurs d’oiseaux.
2e partie. — Thony et sa poupée vivante ; Sauts de haies par des chevaux libres ; Farce de rapins ; Voltige à cheval: Pincés ! ; C’est Pierrette ; Triste nuit de noce : Concierge et Tourlourou ; Fanfasia [sic] arabe ; Monsieur et Madame sont pressés ; Frégoli parisien ; Voyage de noces en 1re classe ; Roman d’amour de Jenny.
3e partie. — Illusionniste mondain ; Baignade impossible ; Nuit terrible ; Ramoneur et pâtissier ; Cendrillon. féerie en 12 tableaux ; Marie-Antoinette, drame historique en 9 tableaux ; les Cambrioleurs modernes, par la troupe Omer’s.
Fauteuils, 0 fr. 50; galeries, 0 fr. 25.
L'Union libérale, Tours, 1er janvier 1905, p. 4.
→ 1905
1905
←1904 Le Cine-Nesterson (Olympia, 31 décembre 1905)
←1904
Le Cine-Nesterson prolonge ses séances cinématographiques dans les premiers jours de l'année :
Olympia. — Samedi soir 30 [sic] décembre, dimanche 1er janvier et lundi 2 janvier, matinées et soirées de vues cinématographiques par le Ciné-Nesterson.
1re partie. — Arrivée d’un train ; Défilé de cavalerie ; Ce que l’on voit de mon sixième; Ballet de sylphides ; une Douche imprévue ; la Pêche miraculeuse ; ascension du mont Senet ; Exposition rétrospective de 1900 , prise en bateau ; les statues en goguettes ; le Chat Botté, féerie à grand spectacle, en 8 tableaux ; Dénicheurs d’oiseaux.
2e partie. — Thony et sa poupée vivante ; Sauts de haies par des chevaux libres ; Farce de rapins ; Voltige à cheval: Pincés ! ; C’est Pierrette ; Triste nuit de noce : Concierge et Tourlourou ; Fanfasia [sic] arabe ; Monsieur et Madame sont pressés ; Frégoli parisien ; Voyage de noces en 1re classe ; Roman d’amour de Jenny.
3e partie. — Illusionniste mondain ; Baignade impossible ; Nuit terrible ; Ramoneur et pâtissier ; Cendrillon. féerie en 12 tableaux ; Marie-Antoinette, drame historique en 9 tableaux ; les Cambrioleurs modernes, par la troupe Omer’s.
Fauteuils, 0 fr. 50; galeries, 0 fr. 25.
L'Union libérale, Tours, 1er janvier 1905, p. 4.
Grand Cinématographe Américain (Cirque de la Touraine, 26-29 octobre 1905)
Lucien Hermand, propriétaire du Grand Cinématographe Américain, s'installe pour quelques jours au Cirque de la Touraine :
Cirque de la Touraine
Jeudi 26, vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 octobre 1905.
En matinée, bureaux 2 h 1/2, rideau 3 h.
En soirée, bureaux 8 h., rideau 8 h 1/2.
Dimanche 29 octobre.- Représentations du Grand Cinématographee Américain avec sa nouvelle machine parlante.
Exploitation Française, fonctionnant exclusivement à l'électricité (L. Hermand, ingénieur, directeur.)
Le courant électrique est fourni par la voiture automobile du Directeur.
Immenses projections de 50 mètres carrés de superficie.
Tous les jours, par temps calme, ascension du ballon captif du Grand Cinématographe Américain.
Grand orchestre
Programme
Première Partie
Bonsoir Madame la Lune, chanté par Mercadier.-Amants de la Lune (immense succès).-Cartes transparentes.-Dix femmes pour un mari.-Tentation de Saint-Antoine.-L'honneur d'un père.-Danse Lilluputienne (en couleurs).
Deuxième partie
Marche émoustillante, chantée par Polin.-Le singe August, des Folies-Bergère, de Paris.-Baignade d'éléphants.-La Vendetta, immense succès.-L'antre infernal, en couleurs.
Troisième partie
Le Siège de Port-Arthur, vues authentiques en 26 tableaux. Du siège de Port-Arthur depuis son investissement jusqu'à la capitulation et l'entrée des Japonais dans la place, le plus grand succès de l'été à Paris.
Quatrième partie
Règne de Louis XIV à Versailles, en 16 tableaux.
A la demande générale, le Petit Poucet, grande pièce en 25 tableaux, entièrement en couleurs.
Bonsoir
Durée de la séance, 2 heures et demie.
Avis très important.-Il ne faut pas confondre le "Grand Cinématographe Américain" avec les appareils similaires, cet appareil venant d'Amérique, fait défiler chaque partie du présent programme, sans aucun arrêt. De plus, la netteté et la fixité de la projection sont absolues.
Prix des places: stalles, 2fr: banquettes de piste, 1 fr; secondes, 0 fr 50.
Pour la location, s'adresser comme d'usage.
L'Avenir, Tours, vendredi 27 octobre 1905, p. 4.
Le Booston-Vio (Olympia, 25 novembre 1905) → 1906
A la fin du mois de novembre, s'annonce à Tours un nouveau cinématographe, le Booston-Vio :
Olympia. — Cet établissement sera en fête samedi soir, pour la première représentation de Booslon-Vio qui va faire dénier pendant deux heures et demie, des vues cinématographiques merveilleuses et de création récente.
Rien ne sera négligé par le Booslon-Vio pour satisfaire le public.
Répétons que les familles peuvent venir sans crainte assister aux représentations de Booston-Vio.
Nous continuons la publication des vues qui feront partie du magnifique programme de samedi.
Métamorphose du papillon, vue splendide en couleur. Trente ans ou la vie d’un joueur. Grande scène en 20 tableaux. Inspection du capitaine, scène militaire désopilante et Première sortie d’un collégien, scène très comique en 15 tableaux.
Demain, nous publierons une autre liste de vues.
Nota ; la salle sera chauffée.
L'Union libérale, Tours, vendredi 24 novembre 1905, p. 3.
→ 1906
1906
← 1905 Le Booston-Vio (Olympia, <27> janvier 1906)
← 1905
En janvier, le Booston-Vio contitue de proposer des vues animées :
Olympia.-Pour 0.50 aux fauteuils et 0.25 aux galeries, voici ce que donnera le "Booston-Vio" samedi et dimanche :
Défilé des Scheihs.-Fumeur trop petit.-sauteur aquatique.-Industrie du bois au Canada.-Dévaliseurs nocturnes.-Restitution inattendue.-Les nains.-L'honneur d'un père.-Le vieux mari.-Le Jihu Jitsu.-La fée printemps.-Par le trou de la serrure.-Première partie.-Soubrette ingénieuse.-Les Omers.-Premier cigare du collégien.-L'amour à tous les étages.-La balançoire.-Peau d'âne.-Tempête dans une chambre Cakewalk.-Les Braconniers.-Pierrot mystifié.-Bain mixte.-Métamorphoses du papillon.-La vie d'un joueur.-Inspection du capitaine, etc., etc.
Ce programme sera certainement accueilli chaleureusement par la clientèle de "l'Olympia".
L'Avenir, Tours, samedi 27 janvier 1906, p. 3.
{slider The Stinson Bio de René Fossembas (Cirque de la Touraine, 14-22 avril 1906)}
René Fossembas installe The Stinson Bio au Cirque de la Touraine à la mi-avril :
Cirque de la Touraine
Pour 9 jours seulement, du samedi 14 au dimanche 22 avril (inclus), à 8 heures et demie du soir. Lundi, jeudi et dimanches, matinée â 3 heures. The Stinson Bio, grand cinématographe américain, immenses projections sur écran de 70 mètres carrés.
La Catastrophe de Courrières, les Survivants (vues prises par autorisation spéciale), la Coupe Gordon-Bennett (vues prises sur le circuit d’Auvergne), la Esméralda (drame tiré du roman de Victor-Hugo Notre-Dame de Paris}, le Cœur plus fort que la Raison, le Crime d’un autre (vue sensationnelle), les Apaches de Paris, la Peine du Talion (féerie), Sauvé par Médor (scène à effets jusqu’alors inconnus en cinématographes), féeries, actualités, scènes comiques, dramatiques, réalistes et à transformation, etc.
Prix des places : Stalles, 1 fr. 50 ; premières, 1 fr. ; secondes, 0 fr. 50.
L'Union libérale, Tours, 13 avril 1906, p. 3.
{slider The Stinson Bio de René Fossembas (Cirque de la Touraine, 5-18 mai 1906)}
René Fossembas installe à nouveau The Stinson Bio au Cirque de la Touraine au début du mois de mai :
The Stinson Bio
Nous apprenons avec plaisir que le grand cinématographe américain The Stinson Bio, qui vient d’obtenir un si grand succès en notre ville, reviendra au Cirque de la Touraine, du 5 au 18 mai prochain, avec de nombreuses vues nouvelles n’ayant encore jamais été présentées à Tours, entre autres "la Chasse à l’Ours" en Sibérie, vue prise à frais énormes après six mois d’hivernage en Sibérie !
L'Union libérale, Tours, dimanche 29 avril 1906, p. 4.
The Stinson Bio reprend des vues déjà vues dans la ville et présente de nouveaux films :
Cirque de la Touraine
Pour 9 jours seulement ! Du samedi 5 au dimanche 13 mai, à 8 heures et demie du soir. Jeudi et dimanches, matinées à 3 heures. « The Stinson Bio », le roi des cinématographes : Les Apaches de Paris, le Cœur plus fort que la raison, les Dimanches de Pitou, le Crime d’un autre, Voilà mon mari, la Peine du Talion, les Invisibles, la Catastrophe de Courrière, Cache-toi dans la malle, les Effets du melon, Sauvé par Médor! etc.
Jeudi 10 mai, changement complet de programme.
Prix des places : Stalles, 2 fr. ; premières, 1f ; secondes, 0 fr 50.
L'Union libérale, Tours, samedi 5 mai 1906, p. 3.
{slider L'Universal Bio (Théâtre Français, 28 octobre-4 novembre 1906)}
L'Universal Bio s'installe au Théâtre Français à la fin du mois d'octobre :
THÉATRE FRANÇAIS
L'UNIVERSAL BIO
Jeudi 1er novembre à 8 h. 1/2.
Samedi 3 novembre à 8 h 1/2.
Dimanche 4 novembre 1906. matinée à 3 heures et à 8 h 1/2.
Programme.1. Les bottes du Gendarme. 2. Collégiens en vacances. 3. L'honneur du Corse, drame en 6 tableaux. 4. Douaniers et contrebandiers, comment on fraude au pays de Carmen. 5. L'affreux crime ? 6. La main de l'artiste, fantaisie en couleurs.
7. Conscience de prêtre lié par le secret professionnel, drame en 8 tableaux.-1. Le vol de la soutane. 2. La misère. 3. Le crime. 4. La confession. 5. Arrêté. 6. La confrontation. 7. La cour d'assises. 8. La vérité éclate.
8. Parc de Barcelone, effet de lune. 9. Mésaventure d'une mariée. 10. Le circuit de la Sarthe.
11. En troisième classe. 12. La première cigarette de l'écolier. 13. Tribulations d'un piou-piou amoureux, comique. 14. Bébé et pistolet. 15. Carnaval de Venise, en couleurs. 16. La pêche du thon, sur les côtes d'Afrique. 17. Corrida royale, à l'occasion du mariage de S. M. Alphonse XIII. 18. Le contrebandier, scène tragique de la vie de frontière. 19. Le rêve d'un fumeur d'opium, féerie à grand spectacle. 20. Courses d'obstacles 5 minutes de fou rire.
L'Avenir, Tours, mercredi 31 octobre 1906, p. 3.
{slider Le Mondial Cinéma (Cirque de la Touraine, < 31 octobre->11 novembre 1906)}
À la fin du mois d'octobre, le Mondial Cinéma offre des séances au Cirque de la Touraine :
CIRQUE DE LA TOURAINE
Mondial cinéma
Tous les soirs à 8 h 1/2.
Matinées dimanches, jeudis et fêtes à 3 h.
Toutes les nouveautés du jour. Le plus beau spectacle actuel.
Comédies, drames, actualités, voyages, sports.
Première série, nombreuses attractions, parmi lesquelles:
Les Chiens de Contrebandiers, (sensationnel)
Le Grand Steeple Chase.
L'Evasion de forçats.
Le Carnaval de Nice,
Les Gaités du Divorce.
La Noce en goguette, (succès de fou rire).
Le Mariage du Roi d'Espagne.
La Vie à Ceylan.
Les Gymnastes de Redham (très curieux), etc.
Prix des places: Stalles, 2 fr.; Premières, 1 fr.; Secondes, 0 fr. 50.
L'Avenir, Tours, mercredi 31 octobre 1906, p. 3.
En novembre, au Cirque de la Touraine, le Mondial Cinéma propose encore son programme de vues animées :
Cirque de la Touraine. — Le Mondial Cinéma.
Pour la dernière semaine des représentations, le spectacle comprend de nombreuses attractions nouvelles, parmi lesquelles : La Cavalerie infernale (exercices extrêmement hardis des officiers de la cavalerie italienne), le Voyage du lord-maire à Paris (actualité), le Mariage en automobile (grand spectacle romanesque), les Fleurs animées (féerie japonaise en couleurs), C’est Papa qui prend la purge (très comique), le Sauvetage dans les airs (très original), la Pêche de la baleine sur les côtes de Norvège et de nombreuses autres scènes inédites.
Matinées le jeudi et le dimanche.
L'Union libérale, Tours, 11 novembre 1906, p. 3.
Le Mondial Cinéma se rend ensuite à Angers.
Répertoire (autres titres): La leçon de bicyclette, Vengeance du locataire (L'Avenir, Tours, 13 novembre 1906, p. 4).
{slider Le théâtre Vernassier (Champ de Foire, 22 décembre 1906}
À l'occasion de la foire, Louis Vernassier installe son établissement forain près du Cirque:
Grand Music-Hall Vernassier. — Champ de foire (côté du Cirque). — Cet établissement de premier ordre, dont on dit le plus grand bien, ouvrira ses portes samedi prochain.
Manipulation, chiens dressés, illusions, jonglerie, acrobatie, musique, danses, cinématographe, etc. On y voit de tout.
M. Vernassier, dans son travesti dame, est à voir.
Vous jugerez de la beauté du spectacle en allant samedi à la première représentation du grand music-hall Vernassier.
Bureau de location ouvert tous les jours.
L'Union libérale, Tours, vendredi 21 décembre 1906, p. 2.
{slider Le Cinémato-parlant (Théâtre Français, 29 décembre 1906-3 janvier 1907) }
Le Cinémato-parlant, société qui semble diffuser les films de la maison Mendel, s'installe au Théâtre Français dans les derniers jours de décembre:
THÉÂTRE FRANÇAIS
Le Cinémato-parlant: le mouvement et la parole.-Le dernier mot de la Science.
Cette brillante et sensationnelle attraction qui dépasse tout ce que l'on a vu jusqu'à ce jour, sera bientôt dans nos murs et ne pourra, vu des traités passés antérieurement donner que quelques représentations à Tours.
Des scènes entières d'opéras, d'opéras-comiques et d'opérettes, avec choeurs et figuration y seront représentées et chantées.
Le public entendra, de plus, des personnalités artistiques de grand renom et dont beaucoup sont connues du public de Tours. MM. Affre. le brillant ténor de l'Opéra dont les Tourangeaux se rappellent le brillant succès remporté dans l'Africaine, Gresse et Nivette [...], ainsi que Mlles Lauté de l'Académie Nationale.
Les scènes de Faust, Guillaume Tell, Carmen, Cloches de Corneville y seront chantées en costumes avec les véritables interprètes, Les Folies Bergères, y seront représentés par les Rebels, les célèbres danseurs.
La Marseillaise y sera également chantée par Noté en entre cela nous aurons encore un grand choix de projections animées en 7, 10, 15, 19 tableaux du plus grand effet.
Un orchestre y jouera des ouvertures et accompagnera les tableaux sans chant.
Voilà ce qui s'appelle une attraction de premier ordre destiné à faire courir toute la ville de Tours. C'est samedi 29 décembre que débutera cette étonnante merveille qui est assurée à l'avance d'une salle comble.
L'Avenir, Tours, jeudi 27 décembre 1906, p. 2.
Un autre journal local reprend, presque dans les mêmes termes, les informations concernant le Cinémato-Parlant :
Théâtre-Français. — L’une des merveilles du siècle, le dernier moi de la science. Le Cinemato parlant. — Le mouvement et la parole.
Cette brillante et sensationnelle attraction, qui dépasse tout ce que l’on a vu jusqu’à ce jour, sera bientôt dans nos murs et ne pourra, vu des traités passés antérieurement, donner que quelques représentations dans notre localité.
Des scènes entières d'opéras, d’opéras-comiques et d’opérettes, avec chœurs et figuration y seront représentées et chantées.
Le public entendra de plus des personnalités artistiques de grand renom et dont beaucoup sont connues du public de Tours, MM. Affre, le ténor de l’Académie nationale de musique; Noté, le célèbre baryton de l'Opéra dont les Tourangeaux se rappellent le brillant succès qu’il remporta dans l'Africaine, Mlle Laute, de l’Académie nationale, etc., etc.
Des scènes de Faust, Guillaume Tell, Carmen, des Cloches de Corneville y seront chantées en costume avec les véritables interprètes. Les Folies-Bergère seront représentées par les Ribels’, les célèbres danseurs. La Marseillaise y sera également chantée par Noté, et outre cela, nous aurons encore un grand choix de projections aminées en 7, 10, 15 et 19 tableaux du plus grand effet.
Un orchestre y jouera des ouvertures et accompagnera les tableaux sans chant. Voilà ce qui s’appelle une attraction de premier ordre appelée à faire courir toute la ville de Tours. C’est samedi 29 décembre que débutera celte étonnante merveille qui est assurée à l’avance d'une salle comble.
L'Union libérale, Tours, 27 décembre 1906, p. 3.
Le lendemain, la presse donne le programme complet :
THEATRE FRANÇAIS
LE CINÉMATO PARLANT
Série Rose du Cinémato parlant
1. Ouverture par l’orchestre. —2. Vengeance Posthume. — 3- Le Gourmand. — 4. Les cloches de Corneville, opérette de Planquette, Scènes du Marché, 1er acte ; Mlle Lauté de l’Opéra et les chœurs, 5- Ménage moderne, Fantaisie en 13 tableaux. — 6. Guillaume Tell, Opéra de Rossini, Trio chanté par MM. Affre, Noté, et Nivette de l’Opéra. — 7. Le chien de la petite aveugle, épisode émouvante en 9 tableaux. — 8. Répétitions en musique, scène bouffe militaire parlée.
Entr’acte
8 bis Orchestre. —C’est la faute au concierge, en 7 tableaux. — 10- En visite d’inspection, fantaisie ultra-comique. — 11. Faust, l'opéra de Gounod, scène de l’Eglise, Mlle Lauté et M. Gresse, de l’Opéra. —12. Repos hebdomadaire, actualité en dix tableaux. — 13. Tapage nocturne, scène parlée bruxelloise, d’un comique achevé. — 14. Bob et Toto, scène comique en 10 tableaux. — 15. Valse acrobatique, scène dansée par les Ribels des Folies-Bergères.
Entr’acte
15 bis. Orchestre. — 16. Carmen, opéra-comique de Bizet. Duo final, la mort de Carmen. M. Beyle et Mlle Marie de Lisle de l'Opéra-comique. — 17. Un drame à la frontière, grande pièce en 19 tableaux — 18. Un million et ma main à celle qui sera demain a 10 heures au Trocadéro, fantaisie ultra-comique en 19 tableaux. — 19. La Marseillaise, grande scène mimée et chanté par Noté, de l’Opéra. — 20. Retraite par l’orchestre.
Avis au public. — Les programmes du Cinémato parlant sont divisés en plusieurs séries, c’est-à-dire que chaque série comporte un programme nouveau. La première série qui est la série Rose sera exécutée les samedi 29 décembre soirée, dimanche 30 décembre, matinée et soirée et lundi 31 décembre soirée. La série Verte, qui comprendra un programme entièrement nouveau, commencera mardi 1er janvier matinée et soirée, mercredi 2 janvier soirée et jeudi 3 janvier, matinée et soirée.
L'Avenir, Tours, vendredi 28 décembre 1906, p. 3.
L'inauguration est prévue pour le samedi 29 décembre :
NOUVELLES ARTISTIQUES
THEATRE FRANÇAIS
LE CINÉMATO PARLANT
Série Rose du Cinémato parlant
Rappelons à nos lecteurs que c’est demain soir samedi que débutera au Théâtre Français cette sensationnelle attraction qui est vraiment une des merveilles du siècle et que tous les Tourangeaux voudront voir.
Partout où a passé le Cinéma, la foule s’est précipitée sur les guichets et dans toutes les villes les recettes ont atteint le maximum ; cela s’explique d’autant plus que le Directeur de ce spectacle ayant passé des traités antérieurs avec d’autres localités, ne peut rester qu’un certain laps de temps.
C’est donc demain soir que commence la Série Rose qui durera jusqu’au lundi 31 décembre inclus; mardi matin 1er janvier il sera posé d’autres affiches indiquant le programme de la Série Verte qui sera aussi sensationnel que le premier.
Nous sommes certains d’avance du succès de celte entreprise qui réunit en même temps le chant et l’expression agrémentés de tableaux animés du plus grand effet.
L'Avenir, Tours, samedi 29 décembre 1906, p. 2.
Finalement, l'inauguration a lieu le lendemain :
THÊATRE-FRANÇAtS
Le Cinémato parlant: Le «Cinémato parlant» ce nom seul est une surprise, mais indique bien ce qu’il veut dire. Au plaisir des yeux, il donne la promesse de joindre le plaisir de l’audition — et le «Cinemato-parlant » tient sa promesse.
Ce n’est pas seulement la vue cinématographique, d’une netteté irréprochable et d’un choix judicieux, c’est plus et mieux. C’est Carmen avec ses acteurs, mais avec ses acteurs, agissant, remuant, parlant, chantant, c’est la parole jointe au geste, c’est la vie elle-même dans toute son intensité.
Les représentations du «Cinémato-parlant» qui devaient commencer ce soir, ne commenceront que demain en matinée,à 3 heures, par suite d’un retard dans la réception du matériel, retard qui ne permettrait pas à la direction de préparer avec tout le soin qu’elle a l’habitude de déployer, la représentation de ce soir.
A demain 3 heures, au Théâtre-Français, on refusera certainement du monde.
L'Avenir, Tours, dimanche 30 et lundi 31 décembre 1906, p. 4.
Le nouveau programme est publié dans la presse :
Théâtre-Français. — Chaque jour, le cinématographe se perfectionne et à l'allure où vont les choses, on se demande ou il s’arrêtera dans cette voie.
Après les vues en couleurs, voila maintenant le cinémato parlant, c’est-à-dire, à la fois, le mouvement et la parole.
Il faut voir et entendre des scènes entières d’opérettes, d’opéras-comiques et d'opéras, jouées et chantées par les artistes les plus en renom : Noté, Affre, Gresse, etc. C'est vraiment merveilleux.
Le public a fait hier, au Théâtre-Français, au cinémato parlant, qui débutait, un accueil chaleureux et c’était justice. Il en sera certainement encore ainsi demain et les jours suivants.
Ce soir lundi, dernière représentation du programme de la série rose.
Mardi 1er janvier, matinée à 3 heures, et le soir à 8 h. 3/4, mercredi 2 janvier, à 8 h. 3/4, jeudi 3 janvier, matinée à 3 heures, et le soir à 8 h. 3/4 ; série verte, changement de programme.
Première partie. — Orchestre. L’indiscret; Marins à terre, scène comique; les Mousquetaires au Couvent, scène chantée par Mlle Laute, de l’Opéra, et les chœurs ; Cœur d’enfant, jolis tableaux de tendresse filiale en 10 vues : la Traviata, opéra de Verdi ; grand duo du premier acte, par Mlle Garbini, et M. Ventura, de la Scala de Milan ; Fallait me le demander, en 10 tableaux ; la Balance automatique, bouffonnerie comique animée, chantée par Polin, des Ambassadeurs et de la Scala. Entr’acte.
Deuxième partie : Orchestre. Je vous la souhaite bonne et heureuse, en 10 tableaux; La biscotte bafoué, petite scène comique ; Le Papa de Francine, valse des Cambrioleurs, scène animée chantée par Morton, Riquet et Martin ; Où il y a de la gêne; Deux fois c’est trop; Mignon, opéra-comique d’Ambroise Thomas, duo des hirondelles, chanté par Mlle Marié de Lisle, de l’Opéra-Comique et M. Dufranne, de l’Opéra-Comique ; Flacon mystérieux ; Belle-Mère résistante ; la Fille du Régiment, duo du Rataplan, chanté par Mlle Bontoux et M. Boyer, de l’Opéra-Comique. Entr’acte.
Troisième partie : Orchestre. Solo de violon, par le célèbre Schumacher, exécution synchronisée très artistique ; la Puce mal placée, scène comique en 24 tableaux; Faust, opéra de Ch. Gounod, ballade au Veau-d'Or, chantée par M. Gresse, de l’Opéra et les chœurs ; Gamins terribles, fantaisie en 15 tableaux. Orchestre.
L’orchestre qui accompagnera les morceaux sans chant, sera sous la direction de M. Poisson, de Tours.
Prix des places: Loges, 2 fr. 50 ; fauteuils, 2 fr. ; stalles d’orchestre, 1 fr. 50 ; balcon de face, 1 fr. 25 ; parquet, 1 fr : secondes, 0 fr. 30; 0 fr. 50 en plus pour la location, sauf les secondes, 0 fr. 10.
La location est ouverte, s’adresser au Théâtre-Français.
L'Union libérale, Tours, lundi 31 décembre 1906, p. 3.
Au début de l'année 1907, le journal reproduit les informations :
NOUVELLES ARTISTIQUES
Théâtre-Français. — Il y a eu, hier encore, deux salles combles au Cinémato parlant dont il est inutile de relater encore une fois l'immense succès.
Rappelons seulement pour mémoire que c’est ce soir mercredi et demain jeudi en matinée et en soirée qu’auront lieu les trois irrévocables dernières représentations du Cinémato, car le directeur de cette merveilleuse attraction avait pris, avant de venir à Tours, des engagements dans d’autres villes.
Toutefois, l’imprésario, qui remercie par notre entremise le public tourangeau de son charmant accueil, ne lui dit pas adieu, mais au revoir.
N. B. — Au cours de la représentation d’hier soir, deux petits accidents qui se sont produits par suite d’un manque d’éclairage et de l’emploi de mauvais charbons, ont fait rater quelques tableaux.
L’administration s’en excuse auprès du public et a pris ses précautions pour que ce fait ne se renouvelle pas.
Ci-après le programme de ce soir et demain :
Première partie. — Orchestre. L’indiscret; Marins à terre, scène comique; les Mousquetaires au Couvent, scène chantée par Mlle Lauté, de l’Opéra, et les chœurs ; Cœur d’enfant, jolis tableaux de tendresse filiale en 10 vues : la Traviata, opéra de Verdi ; grand duo du premier acte, par Mlle Garbini, et M. Ventura, de la Scala de Milan ; Fallait me le demander, en 10 tableaux ; la Balance automatique, bouffonnerie comique animée, chantée par Polin, des Ambassadeurs et de la Scala. Entr’acte.
Deuxième partie : Orchestre. Je vous la souhaite bonne et heureuse, en 10 tableaux; La biscotte bafoué, petite scène comique ; Le Papa de Francine, valse des Cambrioleurs, scène animée chantée par Morton, Riquet et Martin ; Où il y a de la gêne; Deux fois c’est trop; Mignon, opéra-comique d’Ambroise Thomas, duo des hirondelles, chanté par Mlle Marié de Lisle, de l’Opéra-Comique et M. Dufranne, de l’Opéra-Comique ; Flacon mystérieux ; Belle-Mère résistante ; la Fille du Régiment, duo du Rataplan, chanté par Mlle Bontoux et M. Boyer, de l’Opéra-Comique. Entr’acte.
Troisième partie : Orchestre. Solo de violon, par le célèbre Schumacher, exécution synchronisée très artistique ; la Puce mal placée, scène comique en 24 tableaux; Faust, opéra de Ch. Gounod, ballade au Veau-d'Or, chantée par M. Gresse, de l’Opéra et les charters ; Gamins terribles, fantaisie en 15 tableaux ; orchestre.
L’orchestre qui accompagnera les morceaux sans chant, sera sous la direction de M. Poisson, de Tours.
Prix des places: Loges, 2 fr. 50 ; fauteuils, 2 fr. ; stalles d’orchestre, 1 fr. 50 ; balcon de face, 1 fr. 25 ; parquet, 1 fr : secondes, 0 fr. 50 ; 0 fr. 25 en plus pour la location, sauf les secondes, 0 fr. 10.
La location est ouverte, s’adresser au Théâtre-Français.
L'Union libérale, Tours, jeudi 3 janvier 1907, p. 3.
Le Cinémato-Parlant annonce son prochain départ :
THEATRE FRANÇAIS
Cinémato parlant
A Hier encore deux salles combles au Cinémato parlant dont il est inutile de relater encore une fois l’immense succès, rappelons seulement comme mémoire que c’est ce soir mercredi et demain jeudi en matinée et en soirée qu'auront lieu les trois irrévocables dernières représentations du Cinémato, car le directeur de cette merveille avait pris avant de venir à Tours des engagements dans d’autres villes, mais l'Imprésario qui remercie par notre entremise le Public Tourangeau de son charmant accueil ne lui dit pas adieu mais au revoir.
N. B.— Au cours de la représentation d’hier au soir il s’est produit, par suite d'un manque d'éclairage et de mauvais charbon un ou deux accidents qui ont fait rater deux ou trois tableaux. L‘Administration s’en excuse auprès du Public et a pris ses précautions pour que ce fait ne se renouvelle pas.
L'Avenir, Tours, jeudi 3 janvier 1907, p. 2.
{slider Le Splendid Cinéma (Cirque, <28-31 décembre 1906)}
À la fin du mois de décembre, le Splendid Cinéma propose des vues animées au Cirque :
Au Cirque. — Le troisième et avant-dernier programme du Splendid-Cinéma a été donne hier, jeudi, devant une très belle salle et le plus bel éloge qu’on puisse faire de ce spectacle est qu’il est suivi par un public d'habitués. En effet, toutes les vues sont belles et que peut-on demander de plus puisqu’on y trouve l’intérêt, le rire et les larmes. Citons : la Pègre de Paris, qui est l’histoire véridique d’un policier devenu apache pour découvrir un assassin ; la Revanche de l'Esprit, les Régates de Venise en couleurs, l’Obsession de l’or, etc.
Nous publierons dans un prochain numéro les matinées à l’occasion du nouvel an. Le programme actuel ne durera que jusqu’au 31 décembre. Dimanche, grande matinée à 3 heures.
L'Union libérale, Tours samedi 29 décembre 1906, p. 3.
Un nouvelle programme est proposé le lendemain :
Au Cirque.-Programme actuel du Splendid Cinéma. Première partie : Grande Ménagerie en voyage, Bébé et Lapins, la Pègre de Paris, grand drame en 9 tableaux ; la Fête à Joséphine, le Sorcier Arabe (en couleurs), et la Bouteille magique (en couleurs).
Deuxième partie : Les Chutes du Rhin, le Troubadour (en couleurs), la Pêche à la Baleine en 19 tableaux, la Revanche de l'Enfant, l'Obsession de l'Or (en couleurs), Coiffes et Coiffures (en couleurs), etc.
Troisième partie : Petits voleurs de Tomates, Hallucination musicale (magnifique vue en couleurs), à travers la Hollande et les Régates fleuries à Venise (en couleurs).
Ce magnifique programme ne sera donné que jusqu'au 31 décembre. Matinée, dimanche à 3 heures.
L'Union libérale, Tours, dimanche 30 décembre 1906, p. 3.
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VACCARO Pierre, Les Débuts du cinéma à Tours (1896-1922), mémoire de maîtrise dirigé par Madame Cointet, Tours, Université François Rabelais, Section Sciences Humaines, mai 1992, 120 p.
VACCARO Pierre, " Les débuts du spectacle cinématographique à Tours " dans 1895, revue d'histoire du cinéma, n°14, 1993. pp. 3-34.