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- Mis à jour : 30 mars 2021
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Félix GALIPAUX
(Bordeaux, 1860-Paris, 1931)
Jean-Claude SEGUIN
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Fils d'une institutrice, Félix Galipaux part, en 1874, à Paris pour terminer ses études. Il fait ses débuts sur les planches du théâtre de la Tour-d'Auvergne, en octobre 1878, dans Le Nez du colonel d'Eugène Leclerc (Le Monde artistique, Paris, 12 octobre 1878, p. 7), à peine quelques jours avant d'être admis brillamment au Conservatoire national dans la classe de comédie. Il se fait également remarqué, en décembre 1878, dans La Nuit terrible de M. Dancourt. Élève de M. Régnier Il obtient le 2e prix de comédie en juillet 1880. 1er prix de comédie, l'année suivante, il signe (août 1881), un engagement de cinq ans avec le Palais-Royal où il crée Le Mari à Babette, Le Volcan, L'Heure du Berger, etc. En 1883, il réside son contrat pour entrer comme jeune comique au théâtre de la Renaissance. De cette époque datent ses premiers succès dont le rôle de Scapin dans Les Fourberies de Scapin, de Gros-René du Dépit amoureux, de Mascarille, des Précieuses ridicules. On le retrouve également dans des pièces contemporaines comme L'Amazone, Le Voyage au Caucase (joué plus de cent fois), Les Honnêtes Femmes, La Parisienne, La Navette, J'épouse ma femme, La Nuit du 16, Lequel ?, Le Cornac, Un Début, Le Procès Vauradieux, Un mari au Champagne, Gavaud Minard et Cie, Tailleur pour dames (joué plus de cent fois de suite), etc. De retour au théâtre du Palais-Royal, le 15 mars 1888, il y crée Doit et avoir. Il joue également au Vaudeville, au Gymnase... Il interprète 398 rôles, dont 199 créations.
Entre-temps, dans les salons et les concerts de charité, il se fait une réputation de diseur de monologues à côté de celle des frères Coquelin, et il écrit dans Le Figaro, supplément du samedi, dans Le Gaulois, L'Opinion, L'Estafette, La Revue dramatique. Il obtient de grands succès dans le monologue et le monomime qu'il a créé, et a publié plusieurs volumes : Galipettes, Encore des Galipettes, Toujours des Galipettes, Rien que des Galipettes, Plus que jamais des Galipettes, Re-Galipettes, Confetti, Pour Casinoter, Monologues et récits, Petits vers sur de grands mots, Nos acteurs dans la rue, Théâtricule, Pour lire en A.R.C. On lui doit également Monologues et récits, Un monsieur qui a un tic, Sur les mains, Spécialité de la maison, La confession,Le strapontin, BatignollesClichy-Odéon, Quel concert !, Né coiffé, La pendule, Le petit dernier des Mohicans, Sur le pont, Sous la coupole, Divorce et dynamite, Ma bonne, Le Violon séducteur, Le lézard, La poire en deux, Douleur, Deux épaves, La Correspondance...
Sa carrière cinématographique est très limitée. Il tourne une photo-peinture animée pour Émile Reynaud, dès 1896, Le Premier Cigare dont il semble également avoir repris une version sur scène, le 27 mars 1897, lors d'un apéritif-concert donné en l'honneur de l'explorateur Nansen :
FIGARO CHANTE
Samedi dernier, le Figaro, en l'honneur de Nansen, donnait un apéritif-concert dans son hôtel de la rue Drouot.
[...]
Des applaudissements nourris, un silence et Galipaux entre : il retrace en scène cinématographique l'entretien d'un collégien avec un gros cigare, et de ce sujet affreusement banal, totalement dépourvu de sel, il sait par mille grimaces heureuses tirer un gros effet.
L'Art lyrique et le music-hall, Paris, [mars 1897], p. 4.
Il faut attendre 1904 pour le voir interpréter quelques autres films chez Pathé.
Pendant la guerre, il joue dans plus de 200 hôpitaux militaires, ambulances, théâtre au front, etc. Il est également conférencier et violoniste. Chevalier de la Légion d'honneur (1926), il meurt à Paris le 7 décembre 1931.
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1896
Le Premier Cigare (Reynaud)
1904
Premier cigare d'un collégien (Pathé)
Un coup d'oeil à chaque étage (Pathé)
La Lettre [scène ciné-phonographique] (Pathé)
Au téléphone [scène ciné-phonographique] (Pathé)