- Détails
- Création : 19 mai 2024
- Mis à jour : 4 septembre 2024
- Publication : 19 mai 2024
- Affichages : 613
Georges MARCK
(Paris, 1869-Paris, 1955)
Jean-Claude SEGUIN
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Amand, Leopold Marchand ([1836]-) épouse Appoline, Maria, Antoinette, Onésime Beaudet ([1837]-). Descendance :
- Amand, Marius, Eugène Marchand dit Georges Marck (Paris 13e, 25/03/1868-Paris 15e, 18/02/1955)
- et Blanche Manet (Paris 14e, 09/10/1874-). Descendance :
- Isabelle, Blanche, Georgette Manet (Paris 17e, 28/10/1904-Sevran, 11/01/1991).
- épouse Blanche Manet (Paris 7e, 18/08/1908).
- et Blanche Manet (Paris 14e, 09/10/1874-). Descendance :
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Les origines (1869-1898)
Fils d'un fabricant de voitures, Amand, Marius, Eugène Marchand appartient à une famille de distilleurs célèbres sur la place de Paris.
Distillerie Centrale. Marchand Frères. Usine Charenton-le-Pont. 1881.
Il découvre son goût pour le monde du cirque et des fauves dès son plus jeune âge comme il le confie à Marcel Coulaud dans Le Quotidien. C'est auprès du célèbre Jean-Baptiste Pezon qu'il apprend l'art du belluaire :
— Vous avez dit " devenir dompteur ", me dit-il. Le suis-je bien devenu ? Ne l’étais-je pas déjà lorsque je suis né ?
" Je n’ai pas eu de dompteur en mes ancêtres, et cependant, dès mon plus jeune âge, mon père, qui était industriel, m'emmenait .souvent, pour me faire plaisir, dans les ménageries.
" C'est dans l’une d’elles que je fis la connaissance d’Adrien Pezon, fils du grand Pezon.
" Je le rencontrai, un soir, alors qu'il venait d'être blessé par un ours de l'Hymalaya, Misko.
"— Je ne travaillerai plus avec lui, me dit-il.
"— Eh bien ! moi, je te remplacerai, lui proposai-je.
" Et le père Pezon, devant cette prétention, déclara à son fils :
" — Ton ami aime mieux le métier que toi.
" La ménagerie Pezon tenait alors ses assises à la foire des Invalides.
" Vous pensez bien que l'on voulut, à la première rencontre avec le terrible Misko. m’éviter d'être dévoré. Garçons d'écurie, dompteurs, et les Pezon eux-mêmes, se tenaient autour de la cage avec des piques en main.
" J’entrai... Je dois dire que j’avais pris la précaution de me munir d’un solide gourdin...
" J’étais dans la cage, et déjà Misko se dressait, sur ses pattes de derrière, de toute sa taille. Un pas en avant... Un coup de bâton... Et Misko, peu habitué à ce genre de réception, courait le long des grilles, cherchant la porte...
" Ce fut mon premier début. Il suffit à me brouiller avec ma famille...
Le Quotidien, Paris, 9 mai 1930, p. 2.
Le fils de Jean-Baptiste, Adrien Pezon va poursuivre la carrière de son père.
Jean-Baptiste Pezon (Rimeize, 16/06/1827-Paris, 10/11/1897) |
Adrien Pezon (Bruxelles, 04/01/1871-Clichy, 07/06/1920) |
Malgré ces activités, Georges Marck déclare officiellement exercer la profession de distillateur au moment où il est appelé sous les drapeaux. Il arrive au 4e régiment de Cuirassiers le 11 novembre 1889, puis passe, le 18 décembre 1889, au 1er régiment d'Infanterie. Il est réformé (13 juin 1891) pour "déviation de la main gauche par suite de section des tendons internes du poignet". C'est en 1893 que Georges Marck va avoir l'idée d'associer les fauves, le dompteur et la danse serpentine qui fait alors fureur à Paris. Il raconte dans le détail comme il s'y prend pour mettre en place ce numéro exceptionnel :
" Etre dompteur de foire ? J'avais d’autres ambitions...
" C'était le temps où la Loïe Fuller faisait courir tout Paris aux Folies-Bergère, avec sa danse serpentine.
" J'avais une idée... J'allai l'exposer à M. Holler [sic], directeur de l'Olympia.
"— Que diriez-vous d'un numéro de danse avec des lions ?
" M. Holler me conseilla d'aller intéresser à mon projet une artiste qui se proposait d’imiter la Loïe Fuller : Mme Bob Walter.
" J'allai trouver cette dame en son hôtel de la rue Dumont-d'Urville. Je lui fis passer ma carte, qui portait ce titre pompeux : " belluaire ".
" Je proposai à Mme Bob Walter d'exécuter la danse serpentine au milieu de " mes " lions.
"— Combien en avez-vous donc ? me demanda-t-elle...
"— Je n'en ai pas, dus-je confesser, mais j'en aurai..
" Juvénile enthousiasme qui plut. Elle accepta.
" Je rendis visite à Adrien Pezon.
" — Ce n'est plus un ours que je veux... Ce sont des lions...
" Et je lui demandai de m’en faire vendre à crédit par son père...
" Brave Pezon ! Grâce à lui, j’eus bientôt un lion : César, et trois lionnes. Je leur fis faire une cage. Et bientôt, on installait celle-ci — et mes fauves — dans les écuries de Mme Bob Walter.
" Nous commençâmes les répétitions... Je domptai les fauves sous la lumière de puissants projecteurs. C’était magnifique.
" Mais déjà le commissaire du quartier s’inquiétait. Nos lions, en rugissant le jour, et même la nuit, importunaient les voisins. Il fallut se hâter, mettre les bouchées doubles...
" Mais Holler s'était repris...
" Mme Bob Walter, un soir, convoqua plusieurs journalistes pour voir son numéro. Elle dansa... je domptai... Les critiques, les chroniqueurs se montrèrent enthousiastes.
" Pierre Giffard, Séverine... et d'autres... Nous eûmes de rudes alliés...
" Mais il fallait " jouer " en public.
" Grâce à La Bruyère, notre " numéro " fut intercalé à la Gaîté, dans Les cyclistes en voyage. Durant un mois et demi, ce fut le succès...
" Puis, nous partîmes pour l’Angleterre.
Le Quotidien, Paris, 9 mai 1930, p. 2.
C'est donc grâce à Joseph Oller et à l'audace de Bob Walter que le spectacle est organisé. L'inauguration a lieu le 11 novembre 1893 au Théâtre de la Gaîté.
Mlle Bob Walter Georges Marck, Théâtre de la Gaité, 1893, Imp. Verger & Baret, Paris [D.R.]
Il semble que Bob Walter et Georges Marck n'ait jamais tourné, par la suite, ce numéro pour le cinématographe qui va voir le jour deux ans plus tard. Il en existe toutefois une version plus tardive qui a été filmée pour Auguste Laurent (Monsieur Laurent, célèbre dompteur d'animaux féroces), un autre dompteur fort connu, directeur lui aussi d'une ménagerie. Curieusement Georges Marck prendra une sorte de revanche, puisque, en 1936, dans le film espagnol de l'anarchiste Armando Guerra, il interprète le rôle du dompteur dans la cage alors qu'une jeune femme (Marlène Grey) totalement dévêtue danse devant les lions. Sur l'affiche de 1893, où figurent le dompteur et les lions, la danseuse évolue alors qu'elle est pratiquement nue. Curieusement coïncidence.
Après quelques semaines au théâtre de la Gaîté, le spectacle déménage à l'Eden-Theâtre. C'est l'occasion pour Georges Marck de relever un nouveau défi : rester dans la cage pendant soixante-douze heures, et comme c'est la nuit du réveillon, Bob Walter le rejoint pour réveillonner :
Le dompteur Georges Marck, qui vient de reprendre si brillamment avec Bob Walter ses exercices à l'Eden-Théâtre, vient d'accepter un défi des plus curieux.
Il n'est engagé à demeurer soixante-douze heures dans la cage, en tête à tête avec les fauves. Il y entrera ce matin, à dix heures, pour en sortir mercredi à la même heure.
Et, pendant ce séjour, le public, à toute heure, sera admis à constater la réalité de cette gageure.
Ajoutons que Mme Bob Walter doit, à minuit, ce soir, entrer dans la cage et réveillonner au milieu de ses lions.
Le Journal, Paris, dimanche 24 décembre 1893, p. 1.
Adrien Pezon engage Georges Marck, Mlle Bob Walter, le dompteur MaxHim et Mlle Sandowa à partir de juin 1894. Il va entreprendre un voyage dans les mois qui suivent avant de revenir à Paris où il monte la "Ménagerie mondaine" :
" Après un long voyage, je revins à Paris, et je montai, à la foire de Neuilly, la " Ménagerie mondaine ", avec des ours blancs, des lions, des tigres, des panthères... Même un éléphant... Magnifique ménagerie, recouverte de tôle ondulée, avec des colonnes d'aciers, et qui ne pesait pas moins de 99.000 kilos.
" La Ménagerie mondaine fut bientôt le lieu de rendez-vous des Parisiens les plus chics, les plus élégants...
" Depuis lors, j'ai eu bien des fauves... dont le lion le plus fameux : Champion, par qui je fus blessé gravement... Et tant d’autres lions : César, Satan, Dadjah, qui vient de mourir au Jardin des Plantes. "
Et M. Georges Mark me parle — non sans amour — de tous les fauves qui le blessèrent au cours de sa carrière.
Par moment, son regard s'arrête sur les portraits ornant ses murs : ceux de sa femme, qui fut souvent sa collaboratrice dans les " sketches " qu'il interpréta parmi les tigres ou les lions, et de sa fille, dompteuse, elle aussi, et depuis son plus jeune âge...
— Quand il est dans la cage, je ferme les yeux, murmure sa charmante femme.
— Moi... J'ai peur... Oui, j'ai peur, a pu dire sa fille.
Mais la crainte qu’elle éprouve au milieu des fauves, ce n’est pas pour elle... C'est pour son père.
MARCEL COULAUD.
Le Quotidien, Paris, 9 mai 1930, p. 2.
Champion. Jardin des Plantes. Mai 1905.
Source: Mucem.
C'est en juillet 1897 que le lion Champion va blesser grièvement le dompteur. Dans les mois qui suivent, il est principalement installé dans la capitale à différentes foires. À la fin du mois de juin, la rivalité entre Georges Marck et Adrien Pezon s'exacerbe pour l'attribution du titre de "champion du monde" dans le monde des balluaires.
Le cinématographe ([1899]-1936)
Georges Marck va se retrouver pour la première fois devant l'écran au cours de l'année [1899]. Il s'agit en l'occurrence de deux productions de l'American Mutoscope & Biogaph Company, Georges J. Marck and his Lions ("A remarkable exhibition of lion taming by one of the best known performers of Europe") et Georges Marck and his Lions ("Showing the famous trainer in a den of four South African lions, which he forces to perform various tricks"). La société américaine dispose d'une filiale à Courbevoie qui est dirigée par Eugène Lauste dont on peut penser qu'il est également le cinématographiste de cette vue animée. Si le catalogue de novembre 1902 indique le lieu de tournage, il n'en précise pas la date.
Au début du XXe siècle, il réside à Gennevilliers où il semble que ses affaires ne sont pas au mieux puisque son entreprise foraine est déclarée en faillitte :
D'un jugement rendu par le Tribunal de commerce de la Seine, séant à Paris, le 15 mars 1901,
Il a été extrait ce qui suit :
Le Tribunal dit que le jugement du 15 janvier 1901, déclaratif de la faillite du sieur MARCK (Georges), directeur de spectacles forains, demeurant à Gennevilliers (Seine), 12, rue Ferrier, ci-devant et actuellement à l'île des Ravageurs, commune de Clichy (Seine).
S'applique :
Au sieur MARCHAND (Armand-Marius-Eugène dit Georges MARCK). directeur de spectacles forains, demeurant à Gennevilliers (Seine), rue Ferrier, 12, ci-devant et actuellement à l'île des Ravageurs, commune de Clichy (Seine).
Dit que ce jugement vaudra rectification et complément en ce sens tant du jugement précité que des actes qui ont pu en être la suite et qu'à l'avenir les opérations seront reprises et suivies sous la dénomination ci-dessus énoncée (N. 6281 du gr.).
Gazette des Tribunaux, Paris, 7 avril 1901, p. 330.
Au nombre des personnalités qui vont côtoyer Georges Marck, il faut signaler la très célèbre "Casque d'Or" qui va faire, auprès de lui, ses débuts comme dompteuse à Bruxelles :
"CASQUE D'OR" A BRUXELLES
Ses débuts comme dompteuse.-Pas d'incidents.
BRUXELLES, 14 juillet.-C'était aujourd'hui les véritables débuts comme dompteuse de Casque d'Or, la blonde de Belleville qui divisa les Apaches en deux camps et motiva tant d'incidents. Casque d'Or était arrivée depuis quelques jours en compagnie de Georges Marck, dont la baraque est installée au champ de foire située en ce moment près de la guerre du Midi.
Si l'on ne peut pas dire que les débuts de Casque d'Or aient été particulièrement émouvants, du moins doit-on constater qu'ils se sont passés sans aucun incident. Casque d'Or n'a pas dissimulé sa joie de se voir enfin libre de gagner sa vie selon son désir, et elle espère dès à présent pouvoir paraître dans un de nos music-halls parisiens.
Le Journal, Paris, 15 juillet 1902, p. 4.
Amélie Élie dite "Casque d'Or" (Orléans, 14/03/1878-Bagnolet, 06/04/1933).
La situation financière de Georges Marck ne semble toujours pas résolue en 1904 comme semble l'indiquer l'annonce suivante :
MM. les créanciers.
Du sieur BALLET (Paul), ayant tenu café et concert a Asnières (Seine). Grande-Rue,Nº 12, demeurant actuellement à Bezons (S.-et-O.), villa des Tilleuls, barrage de Bezons, et ayant fait le commerce sous le nom de « Monteil ».
Sont invités à se présenter de 9 à 10 heures et de 3 à 5 heures chez M. Châle, 7, boulevard St-Michel, syndic, pour y toucher un dividende de 22.83%, unique répartition. (N° 8613 du gr.)
MM. les créanciers : Du sieur MARCHAND (Armand-Marius-Eugène) dit Marck (Georges), directeur de spectacles forains, demeurant à Gennevilliers (Seine), 12, rue Ferrier, ci-devant, puis à l'île des Ravageurs, commune de Clichy (Seine), et actuellement sans domicile connu.
Sont invités à se présenter de 9 a 10 heures et de 3 à 5 heures chez M. Bonneau, 6, rue de Savoie, syndic, pour y toucher un dividende de 6.09 %, unique répartition. (Nº 6281 du gr.).
Gazette des tribunaux, Paris, 26 août 1904, p. 1952.
Dans les années suivantes, Georges Marck se retrouve à l'affiche de divers music-halls, et au cours de l'année 1907, il fait une tournée avec un numéro "Le Boudoir des Fauves" où il se retrouve aux côtés de Valentine Merelli ainsi que de plusieurs lions. Il a également d'autres partenaires.
Marck-Marci, le boudoir des fauves.
Source: CircusMuseum
Il est également au Cirque d'Hiver (hiver 1907-1908). En 1910, Champion, son lion favori, décède. En 1911, le dompteur se lance dans un genre nouveau, le mimo-drame qui est en réalité une variante de la pantomime. Le premier d'entre eux a pour titre Dévorées :
Au Moulin-Route-Théâtre:
Ce soir, première représentation à bureaux ouverts des scènes nouvelles de la Revue C'est très excitant! et de Dévorées!... mimo-drame de Georges Marck, musique de Paul Letombe, interprété par Mmes Valentine Petit, Nérys, Yvonne Marck et par le dompteur Georges Marck.
La Presse, Paris, 4 mars 1911, p. 2.
Le spectacle passe ensuite au Ba-Ta-Clan :
BA-TA-CLAN. Aujourd'hui a deux heures, matinée, ainsi que demain lundi. Il faut passer vingt minutes de folle terreur à Dévorées, avec Georges Marck et ses lions, Valentine Petit. Dernières de Encore ! dis ? Téléphone 930-12.
Le Matin, Paris, dimanche 4 juin 1911, p. 6.
En 193, ses activités cinématographiques vont le conduire à Turin dans les studios de l'Ambrosio Film pour laquelle il tourne Il trionfo della forza de Piero Mareli avec Maria Bay, Giuseppina Vadata-Farinon et Georges Mark.
Il Trionfo della forza (Piero Mareli, 1913) | Cinematógrafo Moderno. Manresa 29 août 1913 |
Voici le résumé qu'en donne The Bioscope :
The Wild Guardian.-Following the family tradition, a live lion is always kept in a cage in the grounds of the castle. An impostor succeeds in passing himself off as the heir of the estate, but he "animal guardian" terrifies the impostor into a confession, and the estate passes into the hands of its rightful owner. (Released October 6th. Length 2,200 ft.).
Supplement to the Bioscope, 25 septembre 1913, p. vi.
La société Éclair va faire appel à Georges Marck pour le court métrage Le cœur d’une gosse/Les lions (1913) d'Émile Chautard, assisté de Maurice Tourneur. À l'affiche, on trouve André Liabel (Barthus), Charles Krauss (Armande Delcroix), Cordier, Maryse Dauvray (Youyou), Renée Sylvaire (Louison) et Georges Marck. La presse semble avoir apprécié, en particulier, le début du film :
Au 1er acte, le fameux bal des Quat'Z'Arts, est une saisissante reconstitution d'une des fêtes du célèbre établissement Montmartrois.
Midi colonial, Marseille, 15 décembre 1913, p. 3.
Le Courrier cinématographique, 3e année, nº 48, Paris, 29 novembre 1913, p. 47.
Ce "drame en trois parties" va connaître quelques déboires avec son exploitation en Italie. Alors que la maison Cinès annonce sa production (15 octobre 1913) guardian [Entre hommes et fauves], le représentant de la société Éclair, qui a reçu Coeur d'une gosse pour son exploitation transalpine, va sustituer son titre français par celui du film distribué par la Cinès. Voici ce que le tribunal de Milan décide :
Dans le procès qu s'ensuivit le Tribunal de Milan débouta la plaignante [Cinès] des fins de sa plainte en déclarant que le titre en litige, générique, n'avait aucun caractère d'originalité créatrice propre à le rendre susceptible de protection légale et ce jugement fut confirmé par la Cour d'appel.
Le Droit d'auteur, Paris, 15 août 1916, p. 94.
Quelques mois plus tard, Georges Mark est à nouveau devant la caméra pour un mimo-drame, Revanche de fauves, une nouvelle production de la société Éclair.
Le Journal, Paris, mercredi 28 janvier 1914, p. 6.
La presse espagnole propose un bref résumé de ce mimo-drame :
Georges Marck, en su sketch, «Revancha de Fauves», compuesto de dos cuadros ó interpretado por tan original artista, su troupe y sus leones, nos proporciona el placer de ver una interesante atracción que se aparta por su novedad de todo cuanto al presente hemos aplaudido en Circos y Music-Halls. En el primer cuadro, Georges Marck se muestra un excelente artista de cinematógrafo, y hábilmente prepara al público para entrarle en el segundo cuadro en que se desarrolla una escena dramática entre él, su hija Ivonne y sus compañeros de escenario, tres hermosos leones, que interesa y conmueve por la presentación ajustada del cuadro y el valor y dominio de que merecidamente alardea este innovador artista.
Su atracción le dará fama y dinero y proporcionará á sus empresarios positivos éxitos de cartel y de taquilla.
Eco artístico, année 6, nº 153, Mardi 15 février 1914.
Il serait également intervenu dans un version de Quo Vadis et Les Saltimbanques. Au debut du conflit mondial, Georges Mark ne semble pas être en France, puisqu'il est maintenu "réformé" par "le Conseil de Révision sur avis du Consul de France à Moscou le 15 novembre 1914."
Après la guerre, Georges Marck va faire une carrière sur les planches. On le retrouve dans le rôle du dompteur dans Le Baiser aux enchères (1922), opérette en 3 actes et 10 tableaux de Régis et Sartoris pur le texte et Camille Kufferath pour la musique.
Le Baiser aux enchères (1922)
"Le dompteur Marck "en conversation" avec un ami."
Comoedia, Paris, jeudi 10 avril 1924, p. 4.
Au cours de la saison 1924-1925, il joue au Ba-Ta-Clan le rôle de De Monroy et sa fille Yvonne, celui d'Antoinette dans l'opérette de Maurice Dekobra, La Perle de Chicago (saison 1924.1925).
Ph. Sabourin. M. Georges Marck | Ph. M. Mangeard. Mlle Yvonne Marck |
Il fait son retour au cinéma dans le film de Roger Lion La Venenosa (1928) auprès de la grande actrice espagnole Raquel Meller.
Georges Marck dans La Venenosa (Roger Lion. 1928).
En 1932, Georges Marck joue dans une nouvelle opérette, Aline, au Théâtre Lyrique.
Paris Soir, Paris, 30 décembre 1932.
Son ultime intervention est particulièrement singulilère. Il tourne dans le film anarchiste d'Armando Guerra, Carne de fieras (1936), en julio 1936, dans le parc du Retiro de Madrid, alors que la guerre civil a éclaté.
Photo du tournage de Carne de fieras (Armando Guerra, 1936).
Et après (1937-1955)
En septembe 1937, au Parc d'Attractions qui se situe à côté de l'Exposition :
Et une fois de plus, Georges Marck présente un tableau de pantomime selon son invention tant de fois renouvelée par les variations les plus ingénieuses et qui permet à une belle personne de paraître et de danser au milieu des lions, maintenus en respect par son autorité de dresseur émérite.
Cela s'intitule, en l'an d'Expo 37 : l'Enchanteresse !
Ce soir, Paris, dimanche 5 septembre 1937, p. 6.
Il semble avoir mis un terme à ses activités avant la 2d guerre mondiale. Il décède en 1955.
Sources
COULAUD Marcel, "Le dompteur et ses redoutables adversaires: lions, tigres et ours", Le Quotidien, Paris, mercredi 7 mai 1930, p. 1-2.
COULAUD Marcel, "Le métier de dompteur, si dangereux mais si attirant, se meurt-il ?", Le Quotidien, Paris, jeudi 8 mai 1930, p. 1-2.
COULAUD Marcel, "Georges Marck, belluaire fameux, nous dit comment il se fit dompteur", Le Quotidien, Paris, vendredi 9 mai 1930, p. 1-2.
COULAUD Marcel, "Quand le dompteur connaît la peur", Le Quotidien, Paris, dimanche 11 mai 1930, p. 1-2.
COULAUD Marcel, "Où l'on voit des lions faire d'excellents acteurs", Le Quotidien, Paris, lundi 12 mai 1930, p. 1-2.
COULAUD Marcel, "Une visite au dernier des Pezon", Le Quotidien, Paris, mardi 13 mai 1930, p. 1-2.
http://www.linterforain.fr/actualites/forains-d-hier-georges-marck-185.html
3
[1899] |
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Georges J. Marck and his Lions (Biograph) | |
Georges Marck and his Lions (Biograph) | |
1913 |
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Le Coeur d'une gosse (Émile Chautard) (Éclair) | |
Il trionfo della forza (Piero Mareli, Ambrosio) (Ambrosio) [The Wild Guardian] [El Triunfo de la Fuerza] |
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1914 |
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Revanche de Fauves (Éclair) | |
1928 |
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La Venenosa [Le dompteur Raoul] (Roger Lion) | |
1936 |
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Carne de fieras (Armando Guerra) |