- Détails
- Création : 19 mai 2024
- Mis à jour : 24 août 2024
- Publication : 19 mai 2024
Heinrich HIRDT
([Miesenbach], 1854-)
Jean-Claude SEGUIN
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Les origines (1854-)
Après le mariage d'Adam Hirdt et de Margaretha Feth, la famille s'installe à Miesenbach où vont naître leurs enfants et leurs petits-enfants. Heinrich épouse Anne Maurer vers [1878].
Le cinématographe (1900-1906)
Le nom d'Heinrich "Henri" Hirdt apparaît pour la première fois associé à l'exploitation d'un cinématographe en mai 1900 à Metz. Il dispose alors d'un appareil nommé "The Bioscope". Dans l'une de ces premières annonces, il déclare :
Malgré les nombreuses contrefaçons de la célèbre invention d'Edison qui ont surgi dans les derniers temps, aucun de mes concurrents n'est pavenu à atteindre ce que je présente. Je m'efforcerai toujours à ne présenter que des nouveautés.
La Gazette de Lorraine, Metz, mardi 8 mai 1900, p. 4.
L'année suivante, toujours à Metz, c'est un Cinématographe Géant qui propose des vues animées.
Et après (1907-1914)
En septembre 1907, Henri Hirdt installe son "Cirque The Royal Bio Co" sur la rue prince Frédéric-Charles, près de la gare. Malgré le titre, il s'agit en réalité d'un spectacle cinématographique avec concert qui ne semble avoir fonctionné que quelques jours. En décembre de la même année, il inaugure un "Théâtre cinématographique moderne" aux numéros 43-45 de rue Serpenoise (Maison Baudinet) qui fonctionne pendant des mois jusqu'en mai 1908 où les projections sont suspendues le temps de la foire où le cinématographe Hirdt projette des vues animées sur le champ de foire. Puisles séances reprennent dans le local de la rue Serpenoise. Une nouvelle interruption se produit lorsque le cinématographe s'installe au Colosseum de juillet à septembre 1908 avant de retourner rue Serpenoise jusqu'en mars 1909. À la fin de ce mois, un information publiée dans la presse annonce un changement de propriétaire :
Cinematographe Hirdt.-Cet intéressant établissement a passé en d'autres mains. Il a été acheté par M. Emile Nutz, qui y fait procéder actuellement à des travaux de restauration et d'amélioration, sans que les représentationss en souffrent. M. Nutz prendra la direction de l'établissement à partir du 1er avril.
Le Courrier de Metz, Metz, dimanche et lundi 28 et 29 mars 1909, p. 2.
Lors de la foire de cette année-là, un autre cinématographe Hirdt est installé sur le champ de foire, alors que quelques jours plus tard, est annoncée l'ouverture d'une succursale du local de la rue Serpenoise qui doit ouvrir en juillet :
Représentation de Cinématographe
La maison Hirdt ouvrira, à partir du 1er juillet, une succursale dans la grande salle du restaurant "A la Couronne", de la rue des Jardins, afin de faciliter la visite de ses représentations cinématographiques aux personnes qui demeurent loin de la rue Serpenoise.
Le Messin, Metz, jeudi 10 juin 1909, p. 3.
Alors qu'Henri Hirdt semble avoir renoncé aux affaires cinématographiques, vers la fin du mois d'octobre de cette même année, il annonce l'ouverture de son Théâtre Cinématographique, situé au 24 rue de l'Esplanade.
Le Messin, Metz, mardi 19 octobre 1909, p. 4.
Mais il s'agit en fait du fils d'Henri Hirdt, Aloys, qui est le propriétaire de ce nouveau cinématographe comme l'explique un entrefilet publié dans la presse peu après :
A propos de cinématographe.-Des lecteurs qui ont lu nos annonces nous demandent comment il se fait qu'un autre cinématographe Hirdt va encore se produire dans notre ville puisqu'il en existe déjà un sous ce nom rue Serpenoise. Ce n'est pas Hirdt, l'ancien propriétaire, qui montre ce nouvel établissement, mais un de ses fils qui n'avait naturellement rien à faire dans le contrat de vente du précédent cinématographe.
Reste toutefois à savoir ce qu'il adviendra de la concurrence.
Le Courrier de Metz, Metz, mercredi 20 octobre 1909, p. 2.
Le local de la rue Serpenoise continue d'être désigné par "Cinématographe Hirdt" alors que l'établissement d'Aloys Hirdt s'appelle "Nouveau Théâtre Cinématographique Hirdt".
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| Le Courrier de Metz, Metz, samedi 18 décembre 1909, p. 4. | |
Si le Cinématographe Hirdt de la rue Serpenoise semble disparaître de la presse vers le mois d'avril 1910, le Nouveau Théâtre Cinématographique d'Aloys Hirdt va poursuivre ses activités au-delà de cette date. En mai 1910, à la foire, se trouve également le Cinématographe Hirdt :
CINÉMATOGRAPHE HIRDT
Cet établissement que nous voyons chaque années à la foire, a pris à tâche cette fois de ne présenter que les films à sensation, pareils à ceux des théâtres de grande ville.
Le Messin, Metz, mardi 31 mai 1910, p. 3.
Grâce à un court article publié à la fin de l'année 1910, nous apprenons que les deux salles, rue Serpenoise et rue de l'Esplanade ont le même propriétaire :
CINÉMATOGRAPHE HIRDT
Rue Serpenoise et de l'Esplanade.
A partir de ce jour, le grand drame sensationnel: "Dans les abîmes", sera représenté dans les deux établissements précités. [...]
La direction des deux établissements s'étant assuré le monopole de ces représentations pour Metz, on peut prévoir une affluence considérable aussi longtemps que cette pièce figurera au programme.
Le Messin, Metz, samedi et dimanche 31 décembre et 1er janvier 1910-1911, p. 2-3.
Alors que le cinématographe Hirdt de la foire de mai est de retour en 1911, Aloys Hirdt va se lancer dans un ambitieux projet :
CINÉMATOGRAPHE HIRDT
Le propriétaire du cinéma de la rue de l'Esplanade s'est rendu acquéreur de l'immeuble portant le numéro 33, rue Serpenoise, qu'il fait raser complètement pour y élever un théâtre cinématographique pouvant contenir au moins 400 spectateurs. Il est destiné à remplacer celui qu'il dirige maintenant dans la rue de l'Esplanade. Il sera naturellement agrémenté de tout le confort moderne, et son propriétaire ne négligera rien pour y introduire tous les perfectionnements qui ont été découverts en ces derniers temps dans la branche. Si les circonstances le permettent, peut-être pourrons-nous y admirer à l'ouverture quelques pièces exécutées par le cinématographe parlant. Les lecteurs savent, en effet, que de grands progrès ont en lieu dans ce sens et que d'ici à une époque plus ou moins proche, cette invention nouvelle, ou plutôt cet accouplement de deux inventions, pourra être pratiquement appliqué dans les théâtres de ce genre.
Le Messin, Metz, lundi 26 juin 1911, p. 3.
Deux ans plus tard, c'est à un nouveau auquel on assiste :
Cinématographe.-On dit que le cinématographe Hirdt va être transféré pour le 15 décembre de la rue Serpenoise, 43-45 à la Cigogne, rue de l'Esplanade.
Le Courrier de Metz, Metz, mardi 9 décembre 1913, p. 2.
Luxemburger Wort, mardi 6 avril 1943, p. 4.
Au-delà de 1913, on perd la trace d'Aloys Hirdt. Toutefois, à Anvers, un certain A. Hirdt, électrien, résidant au 10 rue du Coude Tordu, épouse M. Omes (8 rue du Coude Tordu) le 17 février 1914.
Sources
https://www.industrie.lu/HirdtAlois.html
STOTZKY Pierre, "Screening Asta Nielsen Films in Metz before World War I" dans Martin Loiperdinger, Uli Jung (sous la direction de). Importing Asta Nielsen. The International Film Star in the Making, 1910–1914, John Libbey, p.113-122, 2013, KINtop. Studies in Early Cinema, 2, 978-0-861-96708-7. ffhal-01840896.
