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- Création : 3 décembre 2023
- Mis à jour : 12 août 2024
- Publication : 3 décembre 2023
- Affichages : 2068
Paul TOURACHON dit Paul NADAR
(Paris, 1856-Paris, 1939)
Jean-Claude SEGUIN
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Victor Tournachon (1771-Lyon, 08/08/1837) épouse Thérèse Maillet (1794-21/02/1860). Descendance :
- Gaspard, Félix Tournachon dit Nadar (1820-1910) épouse (Paris 1er, 11/09/1854) Ernestine, Constance Lefèvre. Descendance:
- Paul, Armand Tournachon (Paris, 08/02/1856-) dit Paul Nadar
- épouse (Paris 8e, 13/07/1894. Divorce: 22/07/1919) Elisabeth, Marie Degrandi (Marseille, 01/09/1859-).
- et Marie, Anne Parquet (Héricy, 21/06/1873-Paris 16e, 08/08/1957). Descendance:
- Marthe, Ernestine, Anne Tournachon (Paris 8e, 08/05/1912-Paris 8e, 08/06/1948)
- épouse (Paris 8e, 21/01/1920) Marie, Anne Parquet.
- Paul, Armand Tournachon (Paris, 08/02/1856-) dit Paul Nadar
- Adrien Tournachon (Paris, 25/08/1825-Paris, 24/01/1903).
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Les origines (1856-1895)
Petit-fils d'un imprimeur lyonnais, et fils du célèbre photographe Félix Tournachon dit "Nadar", Paul Tournachon suit ses études successivement à l'Institution Prunières-Morin (rue de Caumartin, Paris, 1863), l'Institution Bonnefous (Paris, 1867-1869) et au lycée impérial Bonaparte (Paris, 1869-1870). Estafette pendant la Commune, il commence sa carrière professionnelle dans la maison de son père, en 1870, alors qu'il n'est âgé que de 14 ans 1/2 et apprend son métier avec Walter Damry qui assiste Félix Tournachon à la direction de l'atelier de la rue d'Anjou à partir de 1873.
"Nadar", Félix Nadar, sa femme Ernestine et leur fils Paul. 1864.
Source: Gallica.
Esprit curieux, il collabore (1873-1876) avec la célèbre maison Deyrolle, une institution dans le domaine de l'entomologie. A cette époque, Émile Deyrolle s'intéresse tout particulièrement au matériel d'enseignement et réalise un grand nombre de planches murales colorées.
En 1876, Ernest Lacan, dans Le Moniteur de la photographie en évoquant la maison Nadar écrit ces quelques lignes:
Le personnel de la maison se compose de la manière suivante:
"Nadar; Paul Nadar, qui, à peine âgé de 18 ans, est déjà fort habile opérateur et seconde activement son père."
[...]
E.L.
Le Moniteur de la photographie, 15e année, nº 23, 1er décembre 1876, p. 184.
À partir de 1877, il devient directeur artistique et technique des ateliers. La plupart des photographies signées "Nadar" édités par la suite ont été prises par Paul Nadar. Il reçoit plusieurs prix dans les années suivantes (Amsterdam, Nice, Anvers...) À partir de 1885, l'atelier propose à la vente l'American Film, papier négatif souple au gélatino-bromure d'argent, créé, en 1884, par la compagnie américaine Eastman dont il devient (1886) le représentant exclusif pour la France. Il s'intéresse aux expériences photographiques dont celles des vues aérostatiques comme lors des ascensions des 4 décembre 1885 (île Saint-Louis) et 2 juillet 1886.
Photographie aérostatique, ascencion du 2 juillet 1886 : vue partielle de Bellême. (orne.), altitude 1100 m. Source: Biblioteca digital luso-brasileira
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De nouvelles expériences de photographique aérienne ont été faites, en 1886, par M. Paul Nadar, fils du célèbre artiste et photographe de ce nom, pendant une ascension exécutée avec MM. Gaston et Albert Tissandier. Cette ascension eut lieu le 2 juillet 1886, à 1 heure 20 minutes. La descente s'opéra à 7 heures 10 minutes du soir, Segré (Maine-et-Loire), après un parcours de 180 kilomètres environ. L'altitude maxima ne dépasse pas 4700 mètres. Pendant ce voyage, de près de six heures de durée, M. Paul Nadar n'exécuta pas moins de trente photographies instantanées. Parmi celles-ci, il y en a une douzaine de fort belles. Ces épreuves et leurs agrandissements furent mis sous les yeux de l'Académie des sciences, par M. Mascart. On remarque principalement la vue de Versailles, prise à une hauteur de 800 mètres, celle de la ville de Bellème (Orne), celle de la ville de Saint-Remy (Sarthe): Plusieurs des vues en perspective ont été obtenues à 1200 mètres d'altitude. Toutes les glaces au gélatino-bromure d'argent ont été impresionnées à l'aide d'un obteurateur donnant un temps de pose de 1/250 de seconde. Louis Figuier, Les Merveilles de la science, p. 68. |
Quelques semaines plus tard les Nadar père et fils réalisent celle qui est considérée comme la première interview photographique et sténographique. Ils fixent sur la pellicule le célèbre Eugène Chevreul qui vient d'avoir cent ans. Le résultat est publié, le 5 septembre 1886, dans Le Journal illustré (nº 36).
"L'Art de vivre cent ans. Trois entretiens avec Eugène Chevreul",
Le Journal illustré, nº 36, 5 septembre 1886, p. 285
Comme il l'a fait avec Chevreul, il saisit une "Entrevue Photographique" du général Boulanger, en exil, avec le journaliste Charles Chincholle. L'entretien, qui a lieu à l'hôtel de la Pomme-d'Or à Jersey, est publié dans le Supplément littéraire du dimanche du Figaro en date du 23 novembre 1889.
Photo Paul Nadar, "Général Boulanger"
Le Figaro, "Supplément littéraire", Paris, samedi 28 novembe 1889, p. 1.
En 1890, il effectue un long voyage qui va le conduire à Constantinople, où il arrive le 18 août 1890, puis il continue vers la Mer Noire, le Caucase et la mer Caspiennes.
Paul Nadar, Jeune fille jouant du dotar, Tachkent (Ouzbékistan), 1890 © Ministère de la Culture (France), MPP, diff RMN-GP |
Paul Nadar, Simulation d'un étrangement par Paul Nadar, Tachkent (Ouzbékistan), 1890 © Ministère de la Culture (France), MPP, diff RMN-GP |
Il photographie ainsi, avec un nouvel appareil mis au point par Kodak, la diversité des paysages et des populations du Turkestan et en rapporte une importante collection de 1 800 photographies :
Un autre Parisien bien connu, Paul Nadar, vient de rentrer à Paris, de retour d'un long et intéressant voyage dont il a rapporté une série de photographies tout à fait curieuses.
Paul Nadar est allé dans la Russie d'Asie, jusqu'à Samarkand, et il est revenu par la Perse et l'Asie-Mineure.
Le Figaro, Paris, lundi 2 février 1891, p. 1.
Dans un courrier adressé au directeur de L'Événement, Paul Nadar évoque son voyage en rectifiant certaines erreurs publiées dans la presse :
Cher monsieur,
J'ai seulement aujourd’hui connaissance d’un article, publié Il y a quelques jours dans votre journal, et qui a trait à mon voyage au travers le Turkestan russe.
A mon regret, il s’est glissé dans cet article de trop grosses erreurs pour que je puisse accepter responsabilité de récits par trop fantaisistes.
Je n'ai pu dire entre autre que j’ai été reçu par le général Komaroff, puisque le général Kourapatkine le remplace déjà depuis longtemps au poste de gouverneur de la Transcaspienne. Je n’ai pas eu, à mon regret, du reste, l'avantage de voir ce dernier, lors de mon passade à Ashabad ou à Merv.
Je ne connais pas davantage la ville de Mério nue l'on ne trouve pas sur la carte.
Je ne suis pas parti par Saint-Pétersbourg, où je n’ai jamais été, et j'ai suivi la route la plus facile et la plus directe par Constantinopole, la mer Noire, le Caucase et la mer Caspienne.
Enfin, Je ferais vraiment trop injure à la science d'Elisée Reclus en prétendant être passé pour revenir de Bokhara, par Samarkand et Taschkend, ces deux villes étant, comme on ne peut l’ignorer, beaucoup plus éloignées de notre pays que ne l’est la capitale de l'émir.
Ce qui est exact pour moi, comme pour tous nos compatriotes nombreux déjà qui ont été admirer l'œuvre gigantesque du général Annenkoff, c'est qu’on rencontre chez tous les Russes les témoignages les plus vifs de sympathie et d’amitié pour tout ce qui porte le nom de Français.
Surpris tout d'abord de retrouver si fréquemment nos mêmes idées, nos mêmes inimitiés et nos mêmes aspirations, on ne peut rester longtemps sceptique devant la franchise de sentiments si ouvertement et publiquement exprimés. On reste alors heureux et absolument convaincu de la sincérité d'une amitié dont on n’a plus le droit de douter.
Veuillez agréer, chez monsieur, l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
PAUL NADAR.
L'Événement, Paris, mercredi 25 février 1891, p. 3.
En avril 1891, sort le premier numéro de la revue mensuelle illustrée, Paris-Photographe dont il est le directeur. Dans l'éditorial, on peut lire qu'il s'agit d'un périodique de luxe où doivent alterner les articles de fond sur les nouveautés photographiques et des illustrations photographiques "reproduites à l'aide des différents procédés actuels ou à venir". Cette édition fait la part belle à Marey, Daguerre, à l'actualité photographique.
"Nadar-Actualité. Sarah Bernhardt, rôle de Jeanne d'Arc"
Paris-Photographe, Paris, 1re année, nº 1, 25 avril 1891, (planche II).
Au bout de trois ans la revue cesse sa publication et publie son dernier numéro daté du 30 décembre 1894. Paul Nadar dépose également un brevet, en avril 1891, pour une chambre noire 9x12 pour vues instantanées baptisée "Express détectiv Nadar". On lui doit également la "lampe Nadar au magnésium à lumière continue ou intermittente" (1891). En septembre-octobre 1892, il voyage en Palestine pour photographier la nouvelle ligne ferroviaire Jaffa-Jérusalem. En 1894, il convole en justes noces avec Elisabeth, Marie Degrandi et devient le président fondateur de l'Alliance des photographes (Société des Auteurs Photographes). En 1895, Paul Nadar devient le seul propriétaire des ateliers Nadar :
Mon cher monsieur de Rodays,
Vous annoncez ce matin que « Nadar s'en va », et l'hommage si sympathique rendu par votre collaborateur, M. Berr, à la vie de mon père ne peut, en la circonstance, que rejaillir sur le fils. Je vous en remercie donc.
Mais permettez-moi de vous faire observer que si « Nadar s'en va », c'est Nadar père. Je dirige donc toujours comme par le passé la maison de photographie de la rue d'Anjou que je gouverne seul depuis huit ans, qui a remporté pendant ce temps les succès que vous savez et qui continuera, je l'espère, à prospérer toujours dans la voie du progrès.
Bien à vous.
PAUL NADAR.
Le Figaro, Paris, vendredi 18 octobre 1895, p. 1.
À la fin de l'année, il devient le premier président du nouveau syndicat des photographes
Le cinématographe (1896)
Tout comme bien des photographes de l'époque, Paul Nadar ne va pas être insensible aux progrès de l'image en mouvement. Paul Tournachon dit "Nadar" et Eugène Defez, chimiste-photographe employé à l'atelier Nadar, déposent un brevet (FR257.550 du 24 juin 1896) pour "un système d'appareil pour photographier et projeter des images animées". Si l'on se réfère à la déclaration des inventeurs, l'invention consiste en deux caméras qui utilisent du film non perforé aux formats 58 mm (entraînement de la pellicule par un système de petits rouleaux autour d'un grand cylindre) et 35 mm (le rouleau débiteur pourvu de fins ergots, laisse de petits trous sur le film). Si le brevet date du milieu de l'année 1896, il faut attendre le début de l'année 1897 pour trouver les premières références, dans Le Figaro, à ce système prévu pour des vues cinématographiques de type "Portrait vivant" :
LE PORTRAIT VIVANT
Cela devait arriver ! Tous ceux de nous qui ont attentivement suivi les remarquables expériences du professeur Marey, qui ont assisté aux premières révélations du kinétoscope d'Edison et du cinématographe de Lumière, se sont dit :
« Un jour prochain, au lieu du banal portrait de carton, nous aurons chez nous la photographie animée de nos parents, de nos amis et de nous-même. »
Cela devait arriver et j'ajouterai que, si quelqu'un semblait désigné pour mener à bien cet étonnant problème, c'était Paul Nadar.
Nos lecteurs n'ont certainement pas oublié que, il y a quelque dix ans, Paul Nadar a composé pour le Figaro un supplément entier, illustré de photographies instantanées de Chevreul, montrant une suite d'attitudes de l'illustro centenaire. Il reproduisit ensuite, dans des conditions analogues, un fragment de la vie du général Boulanger exilé. C'était une première tentative de la conservation de la vie par la photographie, mais ce n'était pas encore la vie elle-même, saisie au vol, comme ce que j'ai vu tout à l'heure aux ateliers de la rue d'Anjou.
On m'a présenté un appareil grand comme une boîte à cigares et muni d'une manivelle. J'ai tourné la manivelle et en regardant à l'intérieur par l'ouverture, qui y est ménagée, j'ai vu deux bébés agissant, sautant, courant et jouant avec un cheval de bois. Les hommes de mon âge sont impressionnés lorsqu'ils revoient les « daguerréotypes» sur toile cirée qu'on a faits d'eux dans leur enfance. Je me demande ce qu'éprouveront ces deux enfants-là dans vingt ans, en se revoyant vivre ainsi lorsqu'ils étaient tout petits.
Et voilà la photographie transformée. Au lieu de s'en aller, à l'avenir, l'un après l'autre poser devant un appareil photographique, tous les membres d'une famille viendront maintenant passer quelques instants devant l'appareil de Paul Nadar, sans souci de la pose. Et, quelques jours après, cette même famille recevra l'appareil où elle se reverra vivante tout entière.
N'est-ce pas miraculeux ? Sans entrer dans d'autres détails sur l'intérêt de cet appareil, j'ajouterai que son prix est fort peu élevé et qu'il peut être utilisé pour toutes les épreuves cinématographiques du commerce.
C'est un immense progrès réalisé en photographie, car ce. n'est plus seulement l'image des êtres chers qu'il nous sera permis de conserver, mais leur vie elle-même.
René Martin.
Le Figaro, Paris, dimanche 28 mars 1897, p. 3.
La description que fait René Martin de l'appareil inventé par Nadar fait évidemment penser aux daguerréotypes, impression confirmée par un autre article qui décrit avec précision l'observation des vues animées :
Paul Nadar a voulu donner à ses portraits l'aspect de la vie par le mouvement lui-même, en établissant, dans son hôtel de la rue d'Anjou, tout l'ensemble du système cynématographique spécial à ce qu'il appelle Le Portrait vivant.
L'idée est très heureuse. Le modèle pose en plein mouvement, lisant, écrivant, fumant, parlant gesticulant, jouant d'un instrument, ou bien ce sont des groupes, des enfants se livrant à leurs jeux habituels.
Tout cela est reproduit avec un vitagraphe spécial, puis, la reproduction formant un ruban plus ou moins long, à épreuves multiples, est livrée avec un vitascope à vision directe, éclairé par une petite lampe ou par la simple lumière du jour.
L'observateur, muni de ce petit instrument, dont le maniement est des plus faciles, n'a qu'à y insérer la bande photographique enroulée sur une bobine, et à tourner une manivelle, en regardant par une fente faisant fonction d'oculaire ; aussitôt se manifestent, la vie du modèle, ses mouvements, ses jeux de physionomie, ses attitudes diverses.
Quel charme, plus tard, de retrouver ainsi, avec leurs vraies expressions enfantines, lerus rires fous, leurs sauts et leurs gambades, les bébés devenus grands, les bébés qu'on a perdus et que l'on peut de la sorte faire toujours revivre !
L'application est des plus heureuses; aussi espérons-nous pour elle un grand succès, auprès des personnes tout au moins pour qui une dépense plus élevée que celle du portrait courant, ne saurait être un motif d'abstention rédhibitoire.
Le Moniteur de la photographie, nº 8, 15 avril 1897, p. 114.
Un troisième article, postérieur de quelques jours, permet de compléter la description de l'appareil et de la présentation des vues animées :
Les portraits animés
[...]
Depuis lors, les travaux de M. Marey ont fait accomplir des progrès surprenants à la photographie instantanée, d'où est sortie l'idée ingénieuse du cinématographe.
C'est de cette dernière invention que s'est servi M. Paul Nadar pour ses "portraits animés". Il tire une série d'épreuves instantanées de son sujet, puis, dans un petit appareil, véritable Cinématographe des familles, il le fait revivre aux yeux émerveillés du spectateur. Vous voyez distinctement la personne photographiée causer, rire, réfléchir, se tourner de face, de profil, de trois quarts; en un mot, elle est vivante, bien vivante; c'est elle, telle que vous la connaissez; vous distinguez ses moindres gestes habituels, ses clignements d'yeux, son jeu de physionomie; vous lisez ses paroles sur ses lèvres.
On comprend l'importance de cette heureuse découverte. On peut de la sorte posséder les portraits animés de ses enfants à plusieurs âges, conserver les images vivantes de ses parents et de ses amis. On peut, assis devant le petit appareil, revivre le passé, et revoir, qui se meuvent et vous sourient, ceux que l'âge a transformés ou ceux qui vous furent chers.
Le Cinématographe des familles, dans lequel se déroule devant vos yeux la série des instantanés, est de petit volume; il est très facile de le faire fonctionner. Ajoutons qu'il n'est pas affecté exclusivement à la représentation des "portraits animés", il peut servir également à la reproduction de toutes les scènes de la vie, comme les cinématographes ordinaires.
M. Paul Nadar, encore une fois, a bien mérité de l'art photographique.
La Liberté, Paris, samedi soir 24 avril 1897, p. 3.
Si l'appareil semble plutôt destiné à un usage personnel ou familial, il connaît au moins une présentation "publique" assez peu convaincante devant les membres du conseil du musée Grévin, le 12 mai 1897 :
Le bruit des engrenages rend l'appareil de projection absolument impraticable.
Compte-rendu du conseil d'administration du Musée Grévin, 17 mai 1897.
(cité dans Laurent Mannoni, Films de Paul Nadar)
On ignore l'écho public de cet appareil, ni même s'il a eu une diffusion quelconque. En tout état de cause, la presse n'en a pas gardé trace. Contrairement à de très nombreux inventeurs qui n'ont pas pris soin de conserver les résultats de leur recherche, l'épouse de Paul Nadar, en 1950, va remettre l'ensemble du matériel conservé par son époux dont un certain nombre de vues cinématographiques.
Et après... (1897-1939)
Le cinématographe ne représente qu'une parenthèse dans la carrière de Paul Nadar dont les activités restent essentiellement liées à la photographie. En 1898, il prend la direction du Bulletin de la Chambre Syndicale de la photographie. En 1900, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur, puis Officier en 1912. Une succursale de l'atelier est ouverte à Biarritz (1918). Paul Nadar transfère (1924) ses activités de la rue d'Anjou au 48, rue de Bassano. Il participe également à de nombreuses expositions. Il décède en 1939.
Sources
AUBENAS Sylvie et Anne LACOSTE, "Les Nadar, une élgende photographique. Chronologies". http://expositions.bnf.fr/les-nadar/chronologie/index.php
FALGUIÈRE Mathilde et Michel POIVERT, Dialogue, Photographie sur la route de la soie, Le bec en l'air, 2021.
Paris-Photogaphe, Paris, 1re année, nº 1, 25 avril 1891.
"Paul Nadar au Turkestan (1890)". Voyages et Expéditions. Les visites virtuelles des fonds voyages et expéditions de la MPP.