STRASBOURG

Jean-Claude SEGUIN

Strasbourg est le chef-lieu du Bas-Rhin (France).

1896

L'Omnéographe (Théâtre des Variétés, 14-29 juin 1896)

strasbourg 1896 omenographieJournal d'Alsace, Strasbourg, lundi 14 juin 1896, p. 4.

L'Omnéographe de Désiré Kahn ouvre ses portes pour quelques jours en juin :

Le théâtre des Variétés s'ouvrira de nouveau aujourd'hui pour une série de représentations qui auront certainement du succès. Les rayons X et les photographies instantanées semblaient être les dernières applications merveilleuses de la photographie. Il y a mieux ; il y a l'omneographe ou le cinématographe qui compte parmi l'une des plus curieuses découvertes de cette fin de siècle. L'omneographe est un enregistreur du mouvement qui prend sur le vif et enregistre avec une scrupuleuse exactitude la nature vivante et animée ; il est pour l'œil ce que le phonographe est pour l'oreille. Nous avons assisté hier, au théâtre des Variétés, à une séance organisée spécialement pour les autorités et la presse et nous n'avons pu nous défendre d'un vif étonnement à la vue de toutes ces scènes qui semblent détachées de la vie humaine, non pas photographiées mais toutes vivantes et agissantes. Citons entre autres, une vue des boulevards de Paris avec le mouvement de la foule, des voitures, des omnibus ; un coin de Hyde-Park à Londres, Une danseuse genre Loïe Fuller, de forgerons au travail, etc., etc. L'omneographe sera la grande curiosité du jour.


Journal d'Alsace, Strasbourg, mercredi 16 juin 1896, p. 3.

Le Cynématographe (Estaminet du Bratwurstgloeckle, 14-19 octobre 1896)

Dans l'estaminet du Bratwurstgloeckle, un cinématographe est installé. La presse donne une vision assez sommaire et superficielle du fonctionnement de l'appareil :

UN CYNÉMATOGRAPHE qui se trouve installé actuellement à l'estaminet du Bratwurstgloeckle donne des représentations toutes les demi-heures, de 10 heures du matin à 10 heures du soir. Le cynématographe est, comme l'on sait, ce merveilleux appareil qui permet de projeter sur un écran des scènes mouvementées qui donnent l'illusion de la vie. On voit ainsi une rue où circulent une affluence de piétons, de voitures, d'omnibus ; un dîner' où les personnages se servent, mangent et boivent ; l'arrivée en gare d'un train avec des voyageurs montant et descendant des wagons, etc. C'est en somme une sorte de lanterne magique, où les plaques de verre sont remplacées par une bande pelliculaire transparente sur laquelle douze à quinze cents photographies d'une scène mouvementée sont imprimées. Ces centaines de photographies ont été prises successivement pendant l'espace de 80 secondes environ, c'est-à-dire avec une vitesse de quinze photographies par seconde. On a pu ainsi saisir les différentes phases des mouvements les plus rapides, tandis que les objets immobiles sont reproduits d'une façon absolument identique dans chaque photographie. Les bandes pelliculaires, qui ont 15 à 16 mètres de longueur, sont enroulées sur un cylindre que l'on place dans l'appareil, où il est actionné par des rouages de grande précision, de façon à dérouler avec une vitesse déterminée cette bande pelliculaire, qui va s'enrouler sur un autre cylindre, recevant la même impulsion que le premier. Les exhibitions avec le cynématographe tiennent du merveilleux.


Journal d'Alsace, Strasbourg, mercredi 14 octobre 1896, p. 3.

Le Véritable Cinématographe parisien (Hôtel de la Maison Rouge, 15 janvier 1897)

Le Véritable Cinématographe parisien est présenté au premier étage de l'Hôtel de la Maison Rouge à partir de la mi-janvier.

strasbourg 1897 cinematographe parisien
Journal d'Alsace, Strasbourg, vendredi 15 janvier 1897, p. 4.

La même annonce est publiée jusqu'au mois de février, puis la clôture est annoncée pour le 7 mars.

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Journal d'Alsace, Strasbourg, mardi 23 février 1897, p. 4.

Répertoire (autres titres): Défilé complet du cortège du czar à Paris (Journal d'Alsace, Strasbourg, vendredi 15 janvier 1897, p. 4),Assaut d'escrime entre M. le chevalier Pini, maître italien, et M, Kirchhoffer, maître français (Journal d'Alsace, Strasbourg, mardi 23 février 1897, p. 4).

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