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Des lacs de Norvège au Café-Glacier

La maison Warwick ne recule devant aucun sacrifice pour envoyer ses opérateurs dans les pays les plus éloignés et la mission qu'elle a organisée pour explorer les choses les plus curieuses de la Norwège, vient de lui parvenir le résultat obtenu dans sa première étape.
L'extraction des glaces dans les lacs nous fait assister a un curieux spectacle. Nous voyons, en effet, quelles épaisseurs les blocs peuvent atteindre jusqu'à ce que l'on trouve l'eau courante. L'opération n'est pas facile, mais les Norwégiens vigoureux en viennent à bout quand même.
Les glissières qui servent au déplacement des blocs de glace sont tantôt en bois, tantôt en fer et rien n'est plus curieux comme voir ces immenses charges descendre les pentes avec une rapidité vertigineuse. Pour éviter des chocs trop violents qui briseraient la glace, les ingénieurs ont inventé un système, dont la vue intéressera le public.
Les glissières sont aussi employées pour l'embarquement des blocs et le film nous fait assister à toutes les phases de cet embarquement sur les navires.
Si, par 38° à l'ombre, vous dégustez une glace à la vanille ou au citron comme le fait si gentiment la dame qui termine notre bande, vous penserez un peu aux immenses efforts qu'il a fallu déployer pour donner satisfaction à votre goût.
Par la chaleur tropicale que nous subissons en ce moment, ce film ne peut être accueilli par votre public qu'avec une grande faveur si, comme l'affirment les plus grands savants, tout ce que l'on ressent est le résultat d'une suggestion extérieure.
1. Des lacs de Norwège au Café-Glacier.
2. Les blocs de glace. Leur sortie des lacs.
3. Les glissières.
4. Point-d 'arrêt.
5. Départ pour la France.
6. Sort final. Par 38° à l'ambre.
Longueur: 94 mètres .. - Prix: 188 francs.
Mot Télégraphique: ICEEN.

Phono-ciné-gazette, 2^e année, nº 39, Paris, 1^er novembre 1906, p. 414.