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Le Tonneau balladeur

Dans sa cour un marchand de vin remplit un tonneau qu'il doit livrer chez un client. Son travail terminé, il embrasse sa femme et sort pour chercher une voiture. Un jeune amoureux saisit cet instant pour se glisser auprès de la jolie marchande qui se prête volontiers aux étreintes de son ami.
Mais un bruit fait tressaillir le jeune homme. C'est le mari qui revient ! Que faire ?
L'amoureux affolé se cache dans un tonneau vide. Il était· temps !
Le mari, trompé par le poids du tonneau où se trouve le malheureux, croit que c'est bien là le fût qu'il a rempli et, sous les yeux de son épouse, emporte le tonneau dans lequel s'est blotti l'amoureux.
Nous assistons alors aux aventures les plus désopilantes du tonneau balladeur.
Le marchand de vin légèrement éméché titube à tous moments et laisse dégringoler sa barrique dans les escaliers, sur des talus, du haut d'une voiture... au grand déplaisir du jeune amoureux cahoté qui cherche dès que le mari a tourné le dos à s'échapper et à sortir de cette fâcheuse position.
A la fin, pâle, défait et meurtri par les chocs formidables, le jeune homme sort du tonneau et jette le mari dans un baquet d'eau.
C'est un succès de fou rire et tous passeront un excellent moment à la vue de la promenade de ce tonneau balladeur et de cet. amoureux transi.
Phono-ciné-gazette, 2^e année, nº 37, Paris, 1^er octobre 1906, p. 376.