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Gendre et Belle-mère ou L'Histoire d'un crime

Dans la rue. Une dispute éclate devant la porte d'une maison. Un gendre se querelle avec sa belle-mère qui veut l'empêcher, d'aller se promener.
Les passants s'attroupent et rient. La dispute devient plus grave et, après avoir envoyé une paire de gifles et un saint honoré qu'elle portait à la main sur la figure de son gendre, la belle-mère se sauve dans la maison.
Le gendre, furieux, jure aux passants qu'il se vengera terriblement et se précipite dans l'escalier à la poursuite de sa belle-mère, qu'il se promet de tuer. L'instant est grave ! Mouvement d'effroi dans la foule.
Le gendre arrive dans l'appartement. Nouvelle dispute. La vaisselle est brisée. Finalement, le gendre saisit sa belle-mère et, dans un moment de folie, la précipite par la croisée. Il recule, épouvanté, après s'être penché pour contempler, son crime.
On voit alors toute la façade de la maison. Les curieux sont toujours en bas devant la porte, discutant sur ce qui va se passer: Un cri retentit. Tous lèvent la tête, et l'on aperçoit à la fenêtre du premier étage le gendre qui jette sa belle-mère par la croisée. Terreur ! Maintenant, le cadavre est là, gisant sur le sol, auprès des badauds apeurés qui n'osent s'approcher.
Mais, doucement, la belle-mère se relève, et, après avoir envoyé quelques baisers aux curieux, elle s'en va tranquillement, en dansant- un joyeux cake-walk.

Phono-ciné-gazette, 2^e année, nº 34, Paris, 15 août 1906, p. 313.