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Pendant un certain temps, le mouvement du tourisme vers notre pays s’était concentré dans la conquête des grandes cimes et l’exploration des vastes glaciers dont l’existence demeurait à peine soupçonnée de la plupart des alpinistes il y a une quarantaine d’années. Le Pelvoux, les Ecrins, la Meije, l’Olan et maints autres sommets dignes de rivaliser avec les pics les plus fameux de l’étranger, après avoir attiré les grimpeurs sur leurs sommets, voient aujourd’hui leurs abords transformés en promenades de plus en plus fréquentées par les caravanes d’admirateurs des merveilleux spectacles de la montagne. C’est ainsi par exemple qu’au moment même ou les opérateurs envoyés en Oisans par la Cie P.-L.-M. à la fin du mois de juillet, photographiaient la formidable cascade de la Meije en face du village de La Grave, en moins d’une minute plus de vingt excursionnistes des deux sexes défilaient successivement à l’improviste dans le champ de l’objectif du cinématographe.
Le Dauphiné, Grenoble, dimanche 17 septembre 1899, p. 204.
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