Un fin limier

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Un fin limier

Le préposé au transport de dépêches est attaqué clans la rue par deux vauriens et dévalisé. Ils ont néanmoins été aperçus par des agents de police et un fin limier. Tous trois se mettent à leur poursuite, mais à l'intersection de deux routes, ils se trompent et s engagent dans celle de gauche au de continuer sur leur droite.
Les bandits ont pu regagner leur repaire. Ils ont éventré le sac aux, dépêches et jettent les lettres insignifiantes pour ne conserver que celles contenant des valeurs. Ils se partagent les billets de banque et ayant trouvé un chèque de L. 18-14-0, ils n'hésitent pas à commettre un faux en ajoutant un zéro. Le chèque est devenu L. 180-14--0`. Ils ne pourront toucher la précieuse valeur, car tout à coup le limier de la police fait irruption dans la chambre, mais il reçoit un magistral coup de poing qui l'envoie rouler à terre. Des agents viennent au secours de leur chef et s'emparent des deux forcenés. Ces derniers ne se tiennent pas pour battus, et, en effet, chemin faisant ils donnent à ceux qui les tiennent un formidable croc en jambes et disparaissent, tandis que le:;agents, revenus de lieur émoi, se mettent de nouveau à leur poursuite.
Les deux voleurs, toujours poursuivis, arrivent à la porte d'un couvent. Une bonne sœur vient leur ouvrir, mais ils n'ont guère le temps de trouver une excuse et, en la bousculant, ils pénètrent dans l'intérieur. Toutefois, l'un d'eux, dans sa précipitation, avait laissé tomber son chapeau dans la rue, à la porte même du couvent. Ils ont découvert la garde-robe des religieuses, s'emparent de deux costumes, les revêtent dans le jardin, et, ainsi déguisés en bonnes sœurs, ils s'apprêtent à sortir. A ce moment, les agents arrivent, et, sur l'indice laissé par le chapeau tombé a l'entrée des voleurs, veulent pénétrer dans le couvent. Ce sont ces deux derniers qui leur ouvrent, et, grâce à leur déguisement, paissent sans encombre.
Ils avaient compté sans le fin limier.
Celui-ci les a devinés et donne à ses agents l'ordre de les arrêter.
Se voyant reconnus, les voleurs faussaires tentent encore d'échapper au juste châtiment qui les attend par la fuite et un nouvel assassinat. Ils tirent des coups de revolver qui, fort heureusement, n'atteignent personne et, rejoints, ils sont enfin capturés après une lutte très vive ou force reste à la loi.
Nous appelons l'attention toute spéciale de notre clientèle sur cette bande qui captive l'intérêt du public, du commencement jusqu'à la fin, et qui présente en outre une très bonne qualité photographique.


Phono-cine-gazette, 2e année, nº 29, Paris, 1er juin 1906, p. 215.

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1 Continental Warwick Trading Co/Raleigh & Robert  
2 n.c.  
3 <01/06/1906  
4 [France]  

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