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- Création : 24 mars 2015
- Mis à jour : 20 juillet 2025
- Publication : 24 mars 2015
- Affichages : 3848
Claude GRIVOLAS
(Avignon, 1855-Saint-Cloud, 1938)

Jean-Claude SEGUIN
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Louis, Pierre Grivolas (1824-) épouse Marie, Joséphine Riousset. Descendance :
- Claude, Agricol, Louis Grivolas (Avignon, 06/05/1855-Saint-Cloud, 07/11/1938) épouse (Avignon, 18/09/1878) Marrie, Sophie, Virginie Jean (Avignon, 12/08/1857-). Descendance :
- Joséphine, Louise Grivolas (Avignon, 08/02/1880-Paris 16e, 23/01/1949) épouse (Chatou, 14/05/1901 ou 1907) Charles, Ernest Faroux.
- Marie, Thérèse Grivolas (Paris 3e, 06/08/1887-Versailles, 28/01/1973)
- épouse (Saint-Cloud, 02/05/1910) Henri, Auguste, Lucien Gazères.
- épouse (Saint-Cloud, 18/08/1926) Louis, Aimé, Arthur Massoutié.
- Claude, Eugène, Léon Grivolas (Avignon, 29/06/1875-Paris 16e, 15/12/1960) épouse (Paris 1e, 25/07/1903) Cécile, Marie Truelle. Descendance :
- Simonne Grivolas (Paris, 1904-)
- Germaine Grivolas (Asnières, 1905-)
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Les origines (1855-1896)
Issu d'une famille avignonaise connue où l'on trouve plusieurs artistes dont les peintres Pierre et Antoine Grivolas, Claude Grivolas est le fils de Louis Grivolas qui exerce différents métiers : fileur, taffetassier, trésorier-receveur du Musée des Beaux-Arts. En 1868, l'entreprise commerciale familiale, une filerie de cocons, périclite et Claude Grivolas, alors âgé de 13 ans doit trouver un emploi, tout en suivant des cours du soir. Il est ainsi apprenti chez un photographe, employé dans une maison de tissus en gros, avant de travailler aux Archives départementales (1873-1880). Il développe une actitivé de photographe au 30, rue Grande Fusterie (Avignon). En 1878, il se marie avec une jeune avignonaise comme lui. Parmi ses passe-temps favoris, outre la photographie, l'électricité et la mécanique, il joue les artificiers amateurs et commercialise, de façon illégale, des explositifs, ce qui va le conduire devant le trinunal et lui fait perdre son emploi aux Archives en novembre 1880 :
Le préfet de Vaucluse vient de révoquer le sieur Claude Grivolas, employé au bureau des archives. Cet individu avait l'habitude de fournir aux coupe-jarrets de la faction légitimiste les pétards et les bombes qui étaient tirés inopinément, pendant la nuit, à l'occasion des manifestations réactionnaires, au grand dommage du repos public. Une enquête a révélé que cet employé fabriquait lui-même ces pièces d'artifice et les vendait ensuite aux délinquants.
La Dépêche, Toulouse, lundi 29 novembre 1880, p. 2.
Le Tribunal correctionnel d'Avignon, en date du 16 février 1881, le relaxe :
Par ces motifs, acquitte Grivolas du chef de fabrication de poudre; le déclare au contraire convaincu du délit de détention de poudre de guerre; dit qu'il y a lieu, ayant signalé son vendeur, de le faire bénéficier de l'excuse admise par l'art. 4 du décret du 23 pluv. an XIII et, à raison de ce, le relaxe sans dépens.
Le Journal du Ministère Public, Paris, 1881, p. 45.
Toutefois, Il est finalement condamné par la cour d'appel de Nîmes, en date du 24 mars 1881, à la peine symbolique, d'un franc d'amende pour détention de poudre de guerre sans autorisation. Au moment du jugement, il est installé à Paris où naît sa fille Joséphine (1880). C'est en février 1882 que Claude Grivolas fonde une première société sous le nom de "C. Grivolas fils, Zion et Cie" :
15 février.-Acte s.s.p. du 15 janvier 1882.-
Formation de société C. GRIVOLAS fils, ZION et Ce, pour la fabrication, l'installation et l'exploitation des divers objets se rattachant aux applications de l'électricité, avec siège social à Paris, boulevard de Sébastopol, 88.
Les Travaux officiels, Paris, jeudi 2 mars 1882, p. 6.
![grivolas claude 1882 sonneries electriques La Nature revue des [...] bd6t51169366n 162](/images/Ressources/Cinema/origenesdelcine/personas/g/grivolas_claude_1882_sonneries_electriques_La_Nature___revue_des_[...]_bd6t51169366n_162.jpg)
La Nature, Spplément du nº 493, Paris, 11 novembre 1882
De retour à Avignon, il occupe un poste comme "employé de la préfecture" lorsqu'il est appelé sous les drapeaux, le 1er juillet 1885. Il est à nouveau à Paris (16 rue Mongolfier) à la naissance de sa fille Thérèse, en 1887, et exerce alors la profession d'électricien. Un article publié dans la presse avignonaise évoque cette période :
Arrivé à Paris sans le sou [...] sans autre bagage que les connaissances qu'il avait laborieusement acquises en électricité, il sut, à force d'intelligence et de travail se créer dans l'industrie de l'électricité une situation.
Le Petit Vauclusien, Avignon, 8 février 1891. [cité dans CHEVALDONNÉ, 2004: 180-181].
La société C. Grivolas fils et Cie est dissoute en septembre 1886:
Entre M. Onésiphore de Visine, rentier, demeurant à Paris, 53, rue de Châteaudun;
M. Charles de Speyr, négociant , demeurant à Avignon, rue du Four, 5;
M. Claude Grivolas, électricien, demeurant à Paris, rue Montgolfier;
Il appert que:
La société C. Grivolas fils et Cie, créée à Paris par acte du premier juillet mil huit cent quatre-vingt-deux, enregistré le onze juillet même mois, folio 61, case 1, a été dissoute à partir du vingt-sept septembre mil huit cent quatre-vingt-six.
Et que M. Claude Grivolas a été nommé liquidateur.
Les dépôts prescrits ont été faits le vingt-huit septembre mil huit cent quatre-vingt-six, aux greffes du tribunal de commerce de la Seine et de la justice de paix du troisème arrondissement de Paris.
La Loi, Paris, jeudi 30 septembre 1886, p. 4.
Ses activités professionnelles se doublent de plusieurs recherches dont un brevet d'invention pris le quinze septembre 1887 et ayant pour objet un système particulier de support de lampe à incandescence (FR185880).
À cette époque, Claude Grivolas dispose d'un petit commerce à Nice dont il se défait en avril 1888 :
A céder à Nice commerce et petite industrie s. connais. spéc. facilité de paiement. S'adress. Grivolas, 16 r. Montgolfier, Paris.
Le Petit Journal, Paris, 7 avril 1888, p. 4.

Le Moucheron, Paris, jeudi 10 juin 1891, p. 4.
Dès 1891, Claude Grivolas multiplie les activités commerciales et participe à la fondation de plusieurs sociétés. Ainsi, il fonde la Société d'Éclairage Électrique de Cannes (1891) dont l'objet est l'exploitation de l'éclairage et de la force électrique dans la ville de Cannes et dont le siège se trouve à Lyon (12, rue de la République). Claude Grivolas en est l'un des secrétaires ainsi que Jean Neyret. À l'époque, il réside à Cannes boulevard de la Foncière (13 décembre 1892). Il est également l'un des fondateurs de la maison Sage et Grillet :
APPAREILS ET ACCESSOIRES
La maison Sage et Grillet, importante manufacture d'accessoires pour la lumière électrique, dont le fondateur, M. Grivolas, a été en quelque sorte le pionnier de cette industrie et a créé des modèles brevetés très connus dans le monde des électriciens: le support à interrupteur tournant pour lampe à incandescence, le coupe-circuit à barrette mobile, les interrupteurs à rupture brusque.
Il faut citer parmi les diverses novueautés de cette maison, un support de lampe à contacts multiples, formés, en plus du piston ordinaire à ressort, d'une cuvette métallique entourant la tête du piston et portée elle-même sur un ressort hélicoïdal concentrique au premier; des interrupteurs bipolaires à rupture brusque pour intensités de 15 à 200 ampères. De plus, un choix nombreux d'appareils sur porcelaine.
Le Temps, supplément, Paris, 6 mars 1893, p. 3.

Le Temps, Paris, supplément, 20 juillet 1894, p. 3.
Il fonde, en mars 1896, la Compagnie Française d'Appareillage Électrique qui a pour l'objet :
L'acquisition de l'établissement d'appareils électriques exploité par MM. Sage et Grillet, à Paris, rue Montgolfier, nº 16; l'exploitation industrielle et commerciale de cet établissement, la construction, l'achat et la vente de tous appareillages, accessoires, machines, pouvant servir directement ou indirectement aux applications quelconques de l'électricité et de tous systèmes d'éclairage, chauffage, production et transports de force, que ces systèmes soient pour l'électricité ou autrement.
Alfred BONZON, Manuel des sociétés par action de la région lyonnaise, Lyon, Imprimerie A.. Rey, juin 1899, p. 620-622.

Action de cent francs au porteur
Appareillage Électrique Grivolas (1896)
Claude Grivolas est recensé, en 1896, à Chatou (5 avenue de la Faisanderie).
Le Cinématographe (1897-1906)
Outre ses brevets concernant les appareils électriques, Claude Grivolas en dépose un au début de l'année 1897 pour un "appareil pour projections chronophotographiques sans scintillements" (FR263.574 du 02/02/1897). Il s'agit de découpler l'obturation et le déroulement de la pellicule :
Dans mon appareil, l'obturateur fonctionne d'une façon indépendante et est animé d'un mouvement continue et régulier, quelle que soit la marche de la pellicule et la fréquence du changement des images.
En avril, Claude Grivolas dépose un nouveau brevet pour un "appareil pour obtenir et projeter des images chronophotographiques" (FR266.131 du 20/04/1897) qui s'inscrit dans la logique du brevet antérieur :
En résumé, j'ai voulu que la pellicule seule s'arrête alors que les organes qui la font mouvoir et règlent les conditions de marche et d'arrêt, continuent à tourner régulièrement.
Claude Grivolas aurait alors contacté les frères Lumière afin de leur proposer une collaboration que ces derniers auraient déclinée. C'est également le cas avec Georges Méliès. Finalement, Claude Grivolas va se rapprocher de Charles Pathé avec l'intention de lui proposer un accord. La version donnée de cette rencontre par les deux hommes ne diffère que sur quelques points de détail. Voici ce qu'écrit Charles Pathé :
M. Grivolas était un amateur riche et ingénieux. Il travaillait, lui aussi à la construction d'un appareil spécial pouvant, à volonté, photographier ou projeter de 20 à 40 images à la seconde au lieu de 16. À l'occasion, il nous chargeait de quelques travaux et nous achetait des films de provenance Edison, surtout pour ses expériences.
[...]
Sa première visite avait eu lieu en Octobre 1897. Quelques semaines plus tard, il vint me demander si, éventuellement, nous serions disposés, mon frère et moi à donner à notre affaire l'extension qu'elle méritait en la vendant à un groupe important dont il était le mandataire: « Si vous admettez le principe. d'une participation aux bénéfices pour nous deux, lui répondis-je, il n'y a aucun doute que mon frère et moi, ne considérions votre offre». Il répondit affirmativement. D'accord avec mon frère, je rédigeai sur-le-champ une option stipulant le paiement d'une somme de 100.000 francs en espèces, plus 100.000 francs d'actions d'apport.
PATHE, 1940: 47 et 57.
La Compagnie Générale de Cinématographes, Phonographes et Pellicules est donc formée le 11 décembre 1897 :
Le siège de la Société est établi à Paris, rue de Richelieu, 98. Il pourra être fixé et transféré dans tout autre lieu, par une décision du Conseil d'administration, qui devra être rendue publique dans le mois de la délibération. La durée de la Société est fixée à 99 années. Le capital social est fixé à un million de francs divisé en dix mille actions de cent francs chacune, sur lesquelles quinze cents sont attribués à M. Grivolas, en représentation de son apport. Les 8.500 actions restant à souscrire sur les 10.000 actions de 100 francs chacune composant le capital social de ladite Compagnie ont été souscrites. Il a été versé par chaque souscripteur une somme de 25 francs par chaque action par lui souscrite, soit au total 212.500 francs pour lesdites 8.500 actions.Cote de la Bourse et de la banque et le Messager de la Bourse réunis.
L'acquisition et l'exploitation industrielle et commerciale des ateliers de fabrication et magasins de vente d'objets concernant les cinématographes, phonographes et autres articles de MM. Pathé frères, demeurant à Paris, rue de Richelieu, nº 98.
Alfred BONZON, Manuel des sociétés par actions de la région lyonnaise, Lyon: Imprimerie A. Rey, juin 1899, p. 722.
À peine quelques jours plus tard, en janvier 1898, une deuxième société est constituée : La Manufacture Française d'Appareils de précision. Cette dernière a acquis l'entreprise fondée par René Bunzli et Victor Continsouza :
Manufacture française d’Appareils de Précision. — Constitution. — Suivant acte sous seing privé, fait à Paris le 6 janvier 1898 et déposé chez Me Vian, notaire à Paris, il a été formé une Société anonyme ayant pour objet : L’acquisition et l’exploitation industrielle et commerciale des ateliers de fabrication et magasins de vente d’objets et d’appareils de précision exploités par MM. René Bunzli et Continzouza, rue Fontaine-au-Roi, n° 6, Paris ; l’achat, la construction, la location et la vente de tous immeubles ; la construction, l’achat, la vente et la location de tous appareils, instruments, systèmes accessoires, machines quelconques, brevets, concessions de brevets et autres, pouvant servir directement ou indirectement aux applications quelconques des arts, des sciences et de l’industrie. Le siège social est à Paris, 25, boulevard de la Villette. La durée est fixée à 99 aimées. Le fonds social est fixé à 350.000 fr. divisé en 3.500 actions de 100 fr. chacune sur lesquelles 850 sont attribuées au fondateur. Les 2.650 autres actions ont été souscrites et libérées du quart.
Sur les bénéfices nets, il sera prélevé : 1° 5 % pour la réserve légale ; 2° 5 % pour les actions à titre de dividende. Sur le reliquat, il sera attribué 10 % au Conseil d’administration. Le surplus pourra être affecté à un compte d’amortissement ou de réserve. L’excédent sera réparti aux actions à titre de 2e dividende. Ont été nommés administrateurs : MM. Léon Devilaine ; Claude Grivolas ; Jean Neyret. — A. P., 19 février 1898.
Cote de la Bourse et de la banque, vendredi 25 février 1898, p. 4.
Dans les deux cas, Claude Grivolas occupe une place essentielle et devient l'homme clé reléguant les frères Emile et Charles Pathé à des rôles assez secondaires. On lui doit, en particulier, l'impulsion donnée aux usines phonographiques de Chatou :
Envisageant la Compagnie comme un terrain d'application, il imprime une marque toute personnelle à l'unité de production qu'il établit dans sa ville de résidence, Chatou, à l'opposé des ateliers civennois de l'ancienne société Pathé frères. Grivolas peut compter dans une ville dont il sera conseiller municipal entre 1900 et 1904, sous le mandat de Maurice Berteaux.
SALMON, 2014: 53.
Pourtant dès 1900, Claude Grivolas va voir ses fonctions reléguées essentiellement à un rôle technique :
M. Grivolas, trop absorbé par la portée technique de la société et notamment par l'usine de Chatou et par les ateliers de fabrication du boulevard de Belleville, n'a pas la possibilité de consacrer à la partie commerciale et à la partie administrative tout le temps qui lui serait nécessaire. Il résigne ses fonctions et son titre d'aministrateur délégué, fonctions et titre qui ne sont pas nécessaires au rôle technique dont M. Grivolas reste toujours plus spécialement chargé.
PV du CA de la Compagnie, 9 novembre 1900, Livre I, p. 51. [Cité dans SALMON, 2014: 83-84].
Claude Grivolas ne manque pourtant pas d'activités puisqu'on le retrouve au conseil d'administration de la nouvelle société anonyme "Teuf-Teuf" fondée le 11 septembre 1901 et dont l'objet est "Tout ce qui a rapport aux divers organes des automobiles, des cycles ou voitures quelconques de transport". S'il continue à faire partie de la Compagnie Générale de Cinématographes, Phonographes et Pellicules, il est essentiellement cantonné à une activité de conseil. Il est ainsi consulté, en 1904, à propos du projet de construction du théâtre de prises de vue. Dans le cadre privé, Claude Grivolas s'adonne à la prestidigitation comme on peut le lire ci-après :
Brillante soirée donnée par MMe Georges Farcy, en son appartement modern-style de la rue Villaret-de-Joyeuse, dont la création est due à l'imagination de son mari, l'architecte bien connu.
[...]
M. Grivolas a fait en amateur d'amusants tours de prestidigitation, et Loin du bal, la piécette mondaine de Charles Fromentin, jouée par Mlle Marguerite Roselle et l'auteur, a agréablement terminé cette intéressante matinée.
Gil Blas, Paris, dimanche 1er janvier 1905, p. 2.
Et après... (1907-1938)
Par la suite, le rôle de Claude Grivolas est assez secondaire comme on peut le voir dans le compte rendu de l'Assemblée générale ordinaire du 28 mai 1907 de la Compagnie Générale de Phonographes, Cinématographes et Appareils de précision. Claude Grivolas est recensé (1911) à Saint-Cloud où il figure comme industriel. Il est aussi actif dans d'autres sociétés comme on peut le lire dans un article que lui consacre le journal Le Public :
CLAUDE GRIVOLAS
[...]
M. Grivolas met encore son activité infatigable au service d'entreprises utiles à l'hygiène, à la tête de la Société nouvelle des stérilisateurs Cartault, ces précieux appareils stérilisent l'eau et la débarrassent radicalement de tous les germes pathogènes en la portant à 115 degrés sous pression, sans ébullition et conservent à l'eau toutes ses propriétés et la restituent fraîche et limpide. Ce souci de la santé d'autrui est encore la cause de l'intérêt qu'il porte aux eaux de Saint-Nectaire, dans le Puy-de-Dôme, cette délicieuse partie de l'Auvergne.
Dévoué collaborateur de nos expositions françaises à l'étranger. M. Grivolas a reçu la consécration officielle des récompensés, par les médailles d'or à Paris en 1900, et Saint-Louis 1904 ; les grands-prix à Liège 1905 et Milan 1906. Il triomphe actuellement dans différentes sections de l'exposition de Gand, sans doute un avenir prochain lui réserve mieux encore.
H. Arnaud-Moulin.
Le Public, Paris, samedi 12 juillet 1913, p. 2.
Au cours de la première guerre mondiale, Claude Grivolas va participer à l'effort national et se met au service du pays :
Établissements Filtz et Grivolas
Les Ateliers Grivolas, situés à Chatou, 39, boulevard de la République, créés depuis la guerre pour la fabrication des munitions et du matériel de guerre, viennent de prendre l'initiative heureuse de se réunir aux Etablissements Filtz, Elmlinger et Caillard, de Viry-Châtillon, spécialisés dans la fabrication des tracteurs et matériel agricole, pour donner un grand développement à la fabrication du matériel de cultue moderne.
La Journée industrielle, jeudi-vendredi 15 août 1918, p. 2.
À l'issue du conflit, on le retrouve administrateur chez Pathé-Cinéma :
Pathé-Cinéma.
L'assemblée ordinaire tenue le 12 juin, sous la présidence de M. le baron Gabet, a approuvé les comptes de l'exercice 1924-1925.
[...]
M. Claude Grivolas, administrateur sortant, a été réélu.
Le Journal du peuple, Paris, 20 juin 1925, p. 4.
Claude Grivolas est recencé (1931) à Saint-Cloud où il figure comme administrateur de sociétés. Il décède à Saint-Cloud en 1938.
Sources
"ART. 2467", Le Journal du ministère public, Paris, Bureau du Journal, 1881, p. 42-46.
BONZON Alfred, Manuel des sociétés par actions de la région lyonnaise, Lyon: Imprimerie A. Rey, juin 1899.
CHEVALDONNÉ Yves, Nouvelles techniques et culture régionale: les premiers temps du cinéma dans le Vaucluse (1896-1914), Paris/Laval, L'Harmattan/Les Presses de l'Université Laval, 2004, 228 p.
Jugement de la cour d'appel de Nîmes du 24 mars 1881 (Cote 4 U 4/34. Archives départementales du Gard).
PATHÉ Charles, De Pathé Frères à Pathé-Cinéma, Nice, Imprimerie de l'Éclaireur de Nice, 1940, 224 p.
SALMON Stéphanie, Pathé. À la conquête du cinéma 1896-1929, Paris, Tallandier, 2014, 640, 924 p.
Remerciements
Archives départementales du Gard.