Kinétographe

1896 kaiser kinetographe

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Kinétographe

Le Kinétographe Kaiser

Cet appareil, principalement destiné aux amateurs, permet de prendre sur un ruban pelliculaire de quinze mètres de long pouvant recevoir 600 épreuves, soit une série d’images de la même scène animée destinée à en reproduire le mouvement, soit des épreuves photographiques ordinaires et séparées pouvant être découpées, développées et agrandies séparément ; cet appareil est donc particulièrement pratique puisqu’il constitue à la fois un appareil de prise et de projection de photographies mouvementées et une chambre détective à châssis à rouleau ordinaire.
La figure montre le mécanisme intérieur de l’appareil : la boîte supérieure, munie du couvercle à coulisse, reçoit la pellicule qui descend dans l’appareil proprement dit et passe derrière une fenêtre pratiquée dans un volet à charnière qui peut se soulever pour permettre l’introduction de la pellicule, puis se rabattre et être fixée par le ressort venant s’enclencher derrière la barrette S. La pellicule passe ensuite sur le tambour denté entraîneur R, sous le galet G, sur le cylindre D et va enfin s’enrouler sur la bobine D actionnée par une corde et renfermée dans une boite close fixée à l’appareil par une coulisse ; le tambour denté entraîneur reçoit son mouvement de rotation intermittent qui doit entraîner par saccade la pellicule d’une manivelle par l’intermédiaire d’un train d’engrenage multiplicateur de vitesse et d’une croix de Malte ; cette dernière est actionnée par trois goujons supportés par un plateau tournant qui reçoit également une croix dont la convexité des branches vient s’appliquer sur les extrémités concaves des branches de la croix de Malte qui est ainsi immobilisée durant le temps où aucun des trois goujons n’agit sur elle. Le cylindre obturateur entraîné par une série d’engrenages agit comme dans tous les autres appareils en fermant l’objectif durant le déplacement du film et en le découvrant pendant toute la période d’arrêt.
Pour la projection des positifs, l’appareil dépouillé des deux boîtes, possédant un objectif à projection et recevant en place de la boîte supérieure une petite fourche qui est destinée à supporter le rouleau porte-pellicule, est fixé à l’extrémité d’une table spéciale ; la table possède en outre une lanterne à projection et une cuve à eau destinée à protéger les pellicules contre une trop grande élévation de température.


BRETON, 1897: 199-200.

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1 Gabriel Kaiser  
2 1896  
3 France  
4 Non breveté.  

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J. L. BRETON, La Revue scientifique et industrielle de l'année, Paris, La Revus Scientifique et Industrielle de l'Année/Librairie E. Bernard, 1897, p. 199-200.

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