Lucien PREVOST

(Saint-Outrille, 06/03/1875-Paris, 1911)

prevost lucien portrait

Jean-Claude SEGUIN

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Lucien Prévost (Saint-Outrille, 06/03/1875-Paris, 08/08/1911) 

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En novembre 1911, les héritiers de Lucien Prévost (1875-1911) vendent le fonds de commerce à la Société d'Exploitation des Brevets Dupuis :

Cessions de fonds
Suivant contrat du 10 novembre 1911, MM. les héritiers et représentants de M. Lucien PRÉVOST, en son vivant ingénieur constructeur, demeurant à Paris, 54, rue Philippe-de-Girard, ont vendu à la Société d'exploitation des Brevets DUPUIS le fonds de commerce de Mécanicien de précision et de fabrication de machines pour l'industrie ciniématographique qu'il exploitait à Paris, 54, rue Philippe-de-Girard.


L'Information photographique, 1911, p. 475.

Les locaux parisiens vont désormais porter le nom d' "Anciens Etablissements Lucien Prevost".

1914 anciens etablissements prevost
The Bioscope, 9 octobre 1913, p. p. XVI.

À 36 ans à peine, Lucien Prévost décède à Paris. Le Ciné-journal lui consacre une nécrologie détaillée :

Né en 1875, à Outrille (Cher), Lucien Prévost suivit les cours de l'école de Vierzon - notre meilleur enseignement de la mécanique — d'où il sortit avec le n" 6. Obligé par une maladie d'yeux, d'abandonner ses études à Brest, il vint à Paris, où il s'adonna avec passion à la mécanique industrielle. Puis le service militaire le prit: il entra comme dessinateur principal à l'amirauté d'Alger. L'affaire de Fachoda étant survenue, il accompagna le chef du corps expéditionnaire au service des plans.
Après un court séjour à Paris, il entra comme chef de la fabrication à l'arsenal de Johannesburg, au Transvaal, et fut blessé à Ladysmith. Présenté au président Kruger, il fut quelque temps attaché à son service personnel, jusqu'à la fin de la guerre, et reçut des mains du vieux Kruger la médaille d'honneur.
Revenu à Paris, il fut engagé au chemin de fer du Nord, où il passa avec succès l'examen de conducteur principal des travaux publics.
Mais déjà la cinématographie l'attirait. Il fut des premiers collaborateurs des frères Pathé, qui se sont toujours plu à reconnaître en lui un des maîtres de notre mécanique de précision. Depuis lors, travaillant pour son propre compte, soit boulevard de la Chapelle, soit au 54, rue Philippe-de-Girard, où il avait installé, en 1910, ses nouveaux établissements, Lucien Prévost ne cessa jamais, par un labeur formidable, de perfectionner 'les appareils de notre industrie. On lui doit des types parfaits de perforeuses, de tireuses, d'essuyeuses, de mêtreuses, d'appareils de prise de vues et de projections. Ses modèles, connus et appréciés dans tous les pays, n'ont pas peu contribué au pro- grès de la cinématographie et particulièrement à la fixité des films. Son nom sera toujours attaché à l'histoire de la cinématographie.


Ciné-journal, 4e année, nº 151, Paris, 15 juillet 1912, p. 4.

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