- Détails
- Création : 24 mars 2015
- Mis à jour : 12 février 2023
- Publication : 24 mars 2015
- Affichages : 22
Jules MOYS dit Jules MOY
(Paris, 1862-Clichy-la-Garenne, 1938)
Jean-Claude SEGUIN
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Salomon Moys (1829-) épouse Pauline Weyl (1838-).
- Jules Moys (Paris 2e, 14/11/1862-Clichy-la-Garenne, 25/04/1938) épouse (Paris 9e, 10/12/1930) Félicie Bilkyn (Paris 12e, 07/02/1871-Paris 19e, 17/11/1950).
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Fils de négociant, Jules Moy semble avoir commencé à la Boîte à Fursy, local du Chat-Noir (rue Victor-Massé, ex. rue de Laval). Il va connaître un début au cinématographe dès 1900 :
Vous ne devez pas ignorer que j'ai pris une part très active aux débuts de l'art cinématographique. Je dirai plus : j'ai été un des précurseurs du cinéma parlant, en créant à l'Exposition de 1900, une Société qui portait le titre de "Phono-Cinéma-Théâtre", société qui groupait les noms des plus illustres comédiens de l'époque : Régine, Sarah Bernhard, Lucien Guitry, Mounet-Sully, etc.
Le but de notre association était fort simple : présenter au public des films sans sous-titres, cependant qu'un phonographe jouait un certain nombre de disques que nous avions enregistrés et dont les paroles étaient spécialement adaptées au scénario du film en projection. Evidemment, il n'y avait pas synchronisation de l'image et de la parole. Néanmoins, nous obtînmes un succès fort honnête et comptâmes beaucoup de partisans pour nous encourager et nous permettre, par la propagande qu'il nous avait faite, de subvenir largement aux frais qu'avaient entraîné la création de notre société.
MERLIN, 1932.
Il tourne dans Le Maître de ballet.
Jules Moy dans Le Maître de Ballet (Phono-Cinéma-Théâtre, Clément Maurice, 1900)
On le retrouve au long de sa carrière dans de nombreux music-halls.. Il est l'inventeur des "histoires juives" et l'un des premiers à ajouter à ses chansons et monologues des commentaires très "montmartois".
Excelsior, 27 avril 1938, p. 6.
Lors du recensement de 1926, il partage déjà la vie de Félicie Bilkyn. Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1933. Il décède, en 1938, à l'hôpital Baujon-Clichy.
Sources
BASTIA Jean, "Souvenirs inédits. Jules Moy, ses blagues, ses histoires, son humour...", Paris-soir, Paris, 29 avril 1938, p. 2.
MERLIN Roland, "Jules Moy. Comment le doyen des chansonnieres de Montmartre fut le premier acteur et réalisateur de talkies", Cinéma, 6e année, nº 56, septembre 1932.