- Détails
- Création : 25 mars 2015
- Mis à jour : 31 octobre 2023
- Publication : 25 mars 2015
PROVINS
Jean-Claude SEGUIN
Provins, ville du département de la Seine-et-Marne (France), compte 8.340 habitants (1894).
1896
Le Cinématographe (Théâtre, 7-8 novembre 1896)
Provins. Théâtre. c. 1902.
Au théâtre de Provins, des projections cinématographies ont lieu dans des conditions non optimales. Le journaliste du Briard écrit un long article consacré, surtout, au fonctionnement de l'appareil. Ses explications sont, parfois, assez confuses :
LE CINÉMATOGRAPHE.-Beaucoup de nos lecteurs ont pu voir, samedi et dimanche, fonctionner le cinématographe au théâtre de Provins.
Bien que présenté d'une manière défectueuse en raison de l'obscurité incomplète de la salle qu'on n'a pu obtenir comme il l'aurait fallu, il est inutile d'insister sur le vif intérêt excité par cette exhibition. Mieux vaut donner une description sommaire de cette merveilleuse invention si curieuse, et si intéressante en expliquant en quelques mots l'appareil qui projecte [sic] sur un écran des scènes animées saisies par la photographie.
La façon dont est réglé le dispositif de l'appareil est pour beaucoup dans la valeur de la synthèse du mouvement et dans l'effet du saisissement qui s'empare des spectateurs quand on voit sur l'écran l'Arrivée en gare d'un train de voyageurs, la Sortie des ouvriers d'une usine, la place de la Concorde, aux mouvements complexes de la rue: passants allant et venant, vélocipèdes, tramways, voitures diverses; les Lutteurs, le Cortège du Tsar et la Loîe Fuller, exécutant sa danse avec effets de couleurs changeantes.
Le cinématographe se divise en deux parties: l'arrière qui porte le mécanisme et l'avant qui porte les oculaires.
Les bandes en celluloïd, sur lesquelles se trouvent les images, sont réunies bout à bout et peuvent permettre de voir successivement toutes ces images; les oculaires sont montés sur une glissière verticale. Un moteur électrique commande à volonté au moyen d'un engrenage, l'une ou l'autre bande; la manœuvre des oculaires par un levier agit du reste en même temps sur un commutateur qui distribue le courant de telle sorte que c'est toujours la bande, en face de laquelle se trouvent les oculaires, qui le met en marche.
Toutes les manœuvres se font au moyen d'un petit tableau placé sur l'arrière de la caisse qui porte le mécanisme, à portée de la main de la personne qui exploite l'appareil et hors de la vue du public; il suffit de fermer un commutatateur [sic] et de pousser ensuite un bouton en présentant successivement toutes ces images aux quatre oculaires.
Pour représenter une scène durant une minute, il faut environ neuf cents photographies. Mais le déroulement n'est pas uniforme. Afin d'obtenir des images plus nettes et un grand éclat dans les projections, le mécanisme est construit de telle sorte que la pellicule reste immobile pendant les deux tiers de chaque quinzième de seconde et se déplace pendant le troisième tiers; pendant qu'elle se meut, un écran intercepte les rayons.
En résumé, avec le cinématographe, on est arrivé à l'obtention la plus parfaite qui se puisse rêver de la synthèse d'une série continue d'images prises en mouvement et donnant la plus complète illusion à tout un auditoire, de tous les jeux de physionomie, de toutes les attitudes, de tous les mouvements quels qu'ils soient, d'une série animée.
L'exhibition faite à Provins pour la première fois, de la cinématographie a pu laisser à désirer aux amateurs, mais il est certain que les moyens d'installation de ces sortes de spectacles vont se simplifier et qu'avant peu nous verrons des projections parfaites de cette surprenante invention.
Le Briard, Provins, mardi 10 novembre 1896, p. 2.
1897
Le Cinématographe (17, rue de la Friperie, 30-31 janvier 1897)
Provins. Rue de la Friperie (début XXe siècle)
Un cinématographe offre des séances de projections animées rue de la Friperie :
LE CINÉMATOGRAPHE.-Tous les soirs, à 8 heures et demie, à Provins, 19 rue de la Friperie, séances de projections lumineuses avec vues comiques et scientifiques. Entrée, 0 fr. 20 à toutes places.
Tous les jours, audition du Phonographe Edison. On peut venir entendre la Musique de Provins et les trompettes du 29. régiment de dragons.
Samedi et dimanche prochain, à 8 heures et demie, grandes séances de photographies animées, par le cinématographe. Entrée: premières, 1 fr.; secondes 0 fr. 50. Militaires et enfants, demi places.
Chaque personne dont la somme des places soit aux projections, au phonographe ou au cinématographe, atteindra un franc aura droit à un numéro de la tombola gratuite.
Le Briard, Provins, mardi 26 janvier 1897, p. 3.
1898
Le Cinématographe Lumière (Place du Cloître, <1er> février 1898)
Le Cinématographe Lumière s'installe à la fin du mois de janvier sur la place du Cloître à l'occasion de la Chandeleur :
CINÉMATOGRAPHE LUMIÈRE.-Depuis quelques jours déjà et à l'occasion de la foire de la Chandeleur, est installé, sur la place du Cloître, à Provins, le grand Salon du Cinématographe Lumière.
L'apparition de cette invention émerveilla les plus grands savants du monde et l'enthousiasme qu'elle provoqua et provoque encore aujourd'hui, lui opposa bientôt nombre d'imitateurs qui restèrent malgré tout bien en arrière et n'obtinrent jamais que de mauvais résultats.
Le Cinématographe Lumière est le seul qui soit arrivé à la reproduction exacte des sujets en grandeur naturelle, paraissant animés de la vie réelle.
Prix des places: premières 1fr.; secondes 50 centimes, troisièmes 30 centimes.
Le Briard, Provins, mardi 1er février 1898, p. 2.
1899
Le Cinématographe d'Alexandre Camby (février 1899)
Alexandre Camby envoie un courrier pour demander l'autorisation d'installer sa baraque en août:
A. CAMBY, Provins, 6 février 1899.
J'ai l'honneur de solliciter de votre bienveillance pour votre foire prochaine du mois d'août 1899, la même autorisation que vous m'avez accordée à votre foire d'août 1897, c'est-à-dire de me donner l'emplacement que j'avais dans la rue tournant le dos à la grille du collège Turenne [...]
1901
Le Cinématographe de M. Giel (Salon des Champs-Elysées, 22-25 janvier 1901)
Le Cinématographe de M. Giel est annoncé par la presse pour de prochaines séances au salon des Champs-Élysées :
SALON DES CHAMPS-ÉLYSÈES.-Les Amateurs de Cinématographie vont avoir une excellente occasion de se récréer.
M. Giel, de Saint-Maur, l'habile projecteur bien connu, viendra s'installer à Provins les 22, 23, 24 et 25 janvier courant, au Salon des Champs-Élysées, où il donnera chaque soir des séances de Projections animées.
Le Briard, Provins/Meaux), vendredi 18 janvier 1901, p. 2.
On ignore si les séances ont effectivement lieu.
Le Cinématographe de M. Giel (Salon des Champs-Élysées, 6 septembre 1901)
Le Cinématographe de M. Giel organise une soirée de vues animées au salon des Champs-Élysées :
SALON DES CHAMPS-ÉLYSÉES.-M Giel, le Directeur du cinématographe de Saint-Maur (Seine) que les amateurs ont déjà eu l'occasion de voir donner une séance à Provins, l'année dernière reviendra dans notre ville, vendredi prochain, 6 septembre et s'y installera de nouveau au salon des Champs-Élysées, pour une grande séance de projections animés qui aura lieu le même jour, à 8 heures et demie du soir.
Le programme de la séance est des plus attrayants, il comprend notamment :
Un voyage autour du Monde (12 tableaux).
Des manœuvres de pompiers, scènes d'incendie et de sauvetage.
Les Chasseurs Alpins à l'exercice.
Vues comiques etc., etc.
Prix des places: Premières 1 fr., Secondes, 75 centimes et Troisièmes, 50 centimes.
Le Briard, Provins/Meaux, mardi 3 septembre 1901, p. 3.
1906
Le Cinématographe Pathé (Salle Bourgeois/Aux Champs Élysées, 15-17 mars 1906)
Le cinématographe Pathé organise des projections animées dans la salle Bourgeois :
CINEMATOGRAPHE PATHÉ.-Aux Champs-Elysées, salle Bourgeois, Soirée jeudi 15 mars, vendredi 16 et samedi 17. Ouverture des Portes à 8 h 1/2. Spectacle à 9 heures. Spectacles variés, 62 tableaux des dernières nouveautés. Sujets en couleurs.
Prix des places.-Premières, 0 fr. 75 ; Secondes, 0 fr 50 ; Troisièmes, 0 fr. 30. Les enfants et les militaires paient 1/2 place.
Le Briard, Provins/Maux, samedi 17 mars 1906, p. 3.
Le Cinématographe en couleurs (Salon des Champs-Élysées, 18-19 août 1906)
Au cours de deux soirées, le Cinématographe en couleurs propose des vues animées dans le salon des Champs-Élysées :
LE CINÉMATOGRAPHE EN COULEURS.-Le Cinématographe en Couleurs constitue un progrès énorme sur son devancier, le cinématographe en noir, car il reproduit beaucoup plus fidèlement la nature, il donne bien mieux l'illusion de la vie. C'est cette attraction sensationnelle que nous allons avoir au Salon des Champs-Élysées, les 18 et 19 août. Matinée le Dimanche 19 à 2 h 1/2. On fera bien de prendre ses billets à l'avance, car le "Cinématographe en Couleurs", qui fait une tournée rapide à travers nos murs, et il se pourrait bien que ce qui est arrivé ailleurs se produise ici, que la salle soit trop petite pour la circonstance.
Le programme se compose des dernières nouveautés cinématographiques toutes en couleurs.
Voici les titres de ces vues:
Bain de bébés.-Le singe "August". Les métamorphoses du Papillon.-la pipe du Commandant.-Les sports norvégiens (le skis, le traîneau, le tobogan).-Chiens et chat.-Indiens et Cow Boys, grande scène en 6 tableaux. (1. Indien maraudeur corrigé. 2. Départ de la Diligence. 3. L'attaque de la Diligence: le rapt. 4. Le chien messager. 5. A la poursuite des ravisseurs,. 6. Délivrance des captives).-Un scandale dans l'escalier (scène comique).-Les grandes Eaux à Versailles. (Entrée du Parc. Le Château. Le grand Bassin. Les colonnades. Le char embourbé. Le bassin de Neptune. Le bassin de la Somme).-Fumeur trop petit (scène comique).-L'âne lutteur.-Triste fin d'un concierge (scène comique).-Les Dévaliseurs nocturnes (grande scène comique).-L'Incendiaire, grande scène en 10 tableaux (1. Fête au village. 2. Le chemineau. 3. L'Incendie. 4. La chasse à l'homme. 5. A travers champs. 6. Dans la forêt. 7. Le passage à niveau. 8. Capturé. 9. Pendu. 10. Justice.) Le nègre gourmand (scène comique).-Toutes les vues sont en couleurs.
Le Briard, Provins/Meaux, madi 14 et mercredi 15 août 1906, p. 3.