Le Cinématographe Géant de Georges Hipleh-Walt (Place du Marché, <11->23 février 1902)

Georges Hipleh-Walt installe son Cinématographe géant sur la place du Marché.

Journal du Jura, Bienne, mardi 11 février 1902, p. 4.

Parmi les vues présentées, un certain nombre ont été tournée à Bienne :

Cinématographe
Parmi les attractions installées sur la Place du Marché-Neuf, le grand cinématographe de M. G. Hipleh-Walt obtient à juste titre la préférence. Les tableaux animés qui y défilent sous les yeux émerveillés des spectateurs sont variés à l'infini et généralement très bien réussis. Au nombre de ces derniers il faut mentionner en toute première ligne les scènes locales qui font courir tout Bienne: les parties de luge à Evilard, les sorties des élèves au Technikum et à l'école primaire de la Plänke, ainsi qu'un tableau cinématographié à la rue de la Gare. Grâce à M. Hipleh nous pouvons nous rendre compte à Bienne des derniers progrès accomplis dans l'art des projections animées. Ses appareils sont ce qui se fait de mieux actuellement, et comme il est installé pour prendre les vues aussi bien que pour les projeter, il est à même d'offrir beaucoup d'inédit.

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Journal du Jura, Bienne, samedi 15 février 1902, p. 3.

Un autre article complète l'information :

Cinématograhe Hipleh-Walt
Le salon de M. Hipleh-Walt sur la place du Marché-Neuf continue à être fort couru. Aux représentations de 8 et 9 heures du soir surtout il y a foule. Nous avons vu hier, à la séance de 5 heures, pour la première fois, le cortège de Carnaval de Granges. Il est bien réussi et le défilé de ses nombreux groupes magnifiquement costumés forme un joli coup d'œil. On sait qu'il y a aussi de nombreux chars allégoriques. Les Boers attirent tous les regards, ainsi que les guerriers du moyen-âge (des gymnastes), qui exécutent des tournois à la perfection. Un détail concernant ce dernier spectacle: on n'entend naturellement pas le commandement du chef, mais on peut très bien le suivre au mouvement de ses lèvres! Voilà à quel point est fidèle la reproduction d'un bon cinématographe.
Ajoutons que M. Hipleh, un de nos concitoyens comme on sait, a, paraît-il, la louable habitude d'ouvrir de temps en temps, lorsque les après-midi de semaine la place le permet, toutes larges les portières de son salon aux petits amateurs sans monnaie. C'était le cas hier et la joie de tout ce petit monde a dû être pour M. Hipleh une douce récompense de sa générosité.

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Journal du Jura, Bienne, dimanche 23 février 1902, p. 3.