Gaston DUMESNIL

(Paris, 1877-Guiscard, 1963)

Jean-Claude SEGUIN

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Isidore, Louis Dumesnil (1811-) et Octavie Firmin (1831-). Descendance: 

  • Henry, Louis, Charles Dumesnil (Plantières-Queuleu, 06/07/1850-) épouse (Paris, 10e, 06/09/1873) Adèle, Marie, Antoinette Doras (Pont de Veyle, 22/09/1856-). Descendance :
    • Gaston, Henri, Alphonse Dumesnil (Paris 10e, 08/10/1877-Guiscard, 10/06/1963) épouse (Paris 19e, 09/02/1905) Juliette, Joséphine Binay.

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Fils et petit-fils d'artistes dramatiques, Gaston Dumesnil exerce la profession de peintre en décors. Dès cette époque, il travaille pour la maison Pathé en participant, avec Albert Colas, à la réalisation de décors comme ceux des Dernières Cartouches lorsqu'il est appelé sous les drapeaux. Incorporé le 16 novembre 1898 au 54e régiment d'infanterie, il passe au 36e régiment d'infanterie (1er février 1899). Il est envoyé en congé le 21 septembre 1901.

Chez Pathé (1902-1906)

À son retour du service militaire, il collabore à  nouveau avec Pathé :

Puis après mon service militaire, COLAS étant à demeure chez PATHÉ m'a fait collaborer pendant les périodes estivales rue des Vignerons (précédant les futurs studios du rez-de-chaussée de la rue du Bois) à quelques prises de vues: ainsi en 1902, nous avons fait pour les actualités, la catastrophe du Mont Pelé à la Martinique.


Gaston Dumesnil, " Souvenirs de 50 ans !... ", Bulletin de l'AFITEC, 11e année, nº 16, 1957, p. 10-11.

La qualité de son travail est soulignée par un autre décorateur, Hugues Laurent :

À Vincennes, rue du Bois, au théâtre PATHÉ, toiles de fond, châssis et accessoires sont brossés par COLAS, élève de l'atelier BUTEL ET VALTON, qui rempla Maurice FABRÈGE; il s'adjoint en 1903, VASSEUT ET DUMESNIL Gaston, ainsi que Henri MÉNESSIER, élève de l'atelier GABIN, qui était le neveu du maître MÉNESSIER dont les décors de théâtre ont été fort appréciés.
Qu'il soit dit en passant que DUMESNIL Gaton et Henri MÉNESSIER était tous les deux doués d'une habileté et, en peinture, d'une facture toute particulière ; si on leur demandait le port de Dunkerque ou de Marseille ou une place d'Alger, ou encore la baie d'Along, ou l'entrée de New-York, une fois le document en main, on leur plaçait au sol un fond de 6 x 4 et, quatre heures après, le fond était en place sur le plateau et il était impossible à la prise de vues de ne pas se croire à l'endroit désiré.


H. Laurent, "Le décor de cinéma et les décorateurs", Bulletin de l'AFITEC, 11e année, nº 16, 1957, p. 4.

La situation des décorateurs est assez favorable puisqu'ils gagnent autant que les metteurs en scène, ce qui souligne, bien entendu, la reconnaissance de leur travail :

À cette époque lorsqu'on fournissait un scénario à la Société PATHÉ (scènes comiques, scènes truquées), on touchait généreusement la somme de 100 francs ! Les appointements du décorateur étaient de 1,50 franc de l'heure (400 francs par mois en moyenne); les metteurs en scène, mêmes appointements, les opérateurs 350 francs et il fallait qu'ils développent leur négatif !"


Gaston Dumesnil, " Souvenirs de 50 ans !... ", Bulletin de l'AFITEC, 11e année, nº 16, 1957, p. 11.

Il participe également à Looping the loop (1903), Assassinat du roi et de la reine de Serbie (1903), aux Événements russo-japonais (1904)... Il reste chef aux studios Pathé de Montreuil jusqu'à son départ (12mai 1906) pour la Cinès à Rome où il réside jusqu'en juin 1906. Il s'intalle ensuite à Fontenay-sous-bois (→ mars 1910), à Paris (→ avril 1912) et Épinay à partir d'avril 1912. Il est rappelé à l'activité (3 août 1914) au moment de la mobilisation générale, comme infirmiers. Il est renvoyé en congé illimité le 26 janvier 1919.

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