- Détails
- Création : 25 mars 2015
- Mis à jour : 7 septembre 2024
- Publication : 25 mars 2015
- Affichages : 7437
BEAUNE
Jean-Claude SEGUIN
Beaune, ville du département de la Côte-d'Or (France), compte 12.500 habitants (1894).
1896
Le Kinétographe Edison de Pénin (Saint-Martin, nº 2, 18 octobre-12 novembre 1896)
E. Penin inaugure des séances cinématographiques avec un Kinétographe, rue Saint-Martin, à partir du 18 octobre:
LE PLUS GRAND SUCCÈS DU JOUR
Pour quelques jours seulement à Beaune
LA
PHOTOGRAPHIE
ANIMÉE
Et vivante par le Kinétographe EDISON
Vues projetées : La place de l'Opéra-Arrivée d'un train à Beaune-Sortie de Théâtre-Les mauvaises Herbes-Les Forgerons-Chez le photographe (scène comique)-Les Pêcheuses de crevettes à Cabourg.
OUVERTURE
Dimanche 18 octobre
A 2 heures
Rue Saint-Martin 2,
Ancien magasin H. MATHOUILLET,
Tapissier
Premières 1 fr., -Secondes, 50 cent.
Le Journal de Beaune, Beaune, samedi 17 octobre 1896, p. 3.
Le Journal de Beaune, Beaune, mardi 20 octobre 1896, p. 4.
Un premier compte rendu est publié quelques jours plus tard:
Le Kinétographe Edison
Le Kinétographe Edison, installé depuis dimanche dans les magasins occupés anciennement par M. Mathouillet, tapissier, 2, rue Saint-Martin, attire chaque jour nombre de curieux qui reviennent charmés par l'exhibition des Photographies animées, qui se déroulent devant leurs yeux pendant près d'une demi-heure.
Nous citerons entre autres : L'arrivée d'un train, Sortie de Théâtre, la Place de l'Opéra, les Pêcheuses de Crevettes, etc., etc.
Toutes ces photographies animées, prises sur le vif, excitent la curiosité la plus naturelle.
Grâce à une manoeuvre régulière du Kinétographe Edison, l'illusion est parfaite, tous les mouvements des personnages qui se meuvent
sont corrects et ponctués.
Nous engageons nos lectrices et nos lecteurs à aller passer une ou deux soirées au kinétographe Edison. Ils ne perdront pas leur temps et la plupart d'entre eux verront pour la première fois une nouveauté intéressante et des plus curieuses.
Le Journal de Beaune, Beaune, mardi 20 octobre 1896, p. 3.
Le kinétographe Edison rencontre un succès public:
LE KINÉTOGRAPHE EDISON
Nous avions raison de prédire au Kinétographe Edison, installé rue Saint-Martin, un très grand succès.
Les éloges que nous lui adressons ne coûtent pas sous notre plume car les différentes plaques qui ont été projetées jusqu'à présent sont irréprochables.
On ne peut rêver plus merveilleuse invention que celle-ci. Les regards sont par ces choses ou ces personnes agissantes qui vous donnent l'illusion si absolue de la vie que l'oreille se tend malgré soi pour entendre les phrases que l'on met d'office sur les lèvres des acteurs «pelliculés».
Que diraient nos aïeux s'ils assistaient à un tel spectacle ! et comme, aux siècles derniers, on eût vite brûlés vifs MM. Lumière, ces inventeurs de la Photographie animée.
Tout Beaune voudra voir ces curieuses projections qui amusent, captivent et intéressent petits et grands.
Le Journal de Beaune, Beaune, jeudi 22 octobre 1896, p. 3.
De nouveaux titres sont annoncés:
LE KINÉTOGRAPHE EDISON
Tous les jours les séances du Kinétographe Edison attirent nombre de visiteurs, amateurs de la photographie animée.
A dater de demain dimanche, voici les scènes nouvelles qui seront présentées aux spectatcurs :
Le déshabillé d'une Beaunoise.
Les bateaux sur la Saône.
Sortie de Théâtre.
Les Moissonneurs en Normandie.
Arrivée d'un train à Beaune (redemandé).
Chez le photographe (scène comique).
La fête des fleurs à Nice.
Le Journal de Beaune, Beaune, samedi 24 octobre 1896, p. 3.
Le kinétographe est toujours annoncé à la fin du mois d'octobre:
Nous engageons les amateurs de nouveautés scientifiques à aller aux représentations du Kinétographe, ils verront là une des plus curieuses inventions nouvelles, et ils ne regretteront ni leur temps ni leur argent.
Le Kinélographe est visible tous les jours de 3 à 5 h. et de 8 à 10 h. du soir.
Les samedis et dimanches, de 10 h. du matin à 5 heures et de 7 à 10 heures du soir.
Le Journal de Beaune, Beaune, jeudi 29 octobre 1896, p. 3.
Un nouveau programme est publié quelques jours plus tard:
Le Kinétographe Edison
La photographie animée installée par M. Pénin obtient un succès toujours croissant. Chaque jour un public nombreux se rend rue Saint-Martin admirer cette merveilleuse invention et chacun sort enchanté, se promettant bien de revenir.
Nous engageons vivement nos lecteurs à se hâter d'aller voir la belle invention d'Edison, car le Kinétographe n'a plus qu'une semaine à rester dans nos murs.
A partir de demain 1er novembre, voici les scènes qui seront représentées, dont plusieurs en couleur:
1º Le Bain d'Yvette.
2º Les Mauvaises Herbes.
3º Promenade en mer.
4º Les Forgerons de village.
5º Pêcheuses de crevette à Cobourg.
6º Les Danseuses du Moulin-Rouge.
7º Un Coin de Paris.
DERNIÈRE SEMAINE.
Le Journal de Beaune, Beaune samedi 31 octobre 1896, p. 3. (id. 5 novembre 1896).
Le kinétographe Edison est encore annoncé en novembre:
Ce soir à 8 heures, grandes attractions au Théâtre Pietro, à l'Iséum Théâtre, à la Tribu des Hovas, dans la logette de La Fileuse de Verre, aux différents Musées, à la Ménagerie Peson, etc. Nouvelles projections au Cinématographe Parisien de la place Carnot, et au Kinétographe Edison, 2, rue Saint-Martin.
Le Journal de Beaune, Beaune, jeudi 12 novembre 1896, p. 4.
Répertoire (autres titres): La Fête des Fleurs à Nice (Journal de Beaune, Beaune, mardi 10 novembre 1896, p. 4).
Le Cinématographe Parisien (Place Carnot, 8-29 novembre 1896)
C'est à l'occasion de la foire de la Saint-Martin que s'installe sur la place Carnot le "cinématographe parisien" :
La Saint-Martin.
Mauvais débuts dimanche pour nos forains, baladins et commerçants de toutes sortes, installés place Madeleine et place Carnot C'est en marchant dans la boue et en pataugeant comme de vrais canards au milieu d'innombrables flaques d'eau qu'on a rendu une première visite à nos intéressants hôtes de quelques jours, venus parmii nous pour nous divertir, nous aider à passer quelques longues soirées de cet automne sombre et brumeux, soit en exhibant à nos yeux des spectacles sérieux ou comiques, soit en nous invitant à goûter ces délicieux croquets et pains d'épices de Dijon qu'on arrose toujours, en vrais Bourguignons, d'un vin blanc sec qui délie la langue à plus d'un. [ ... ].
De même, sur la place Carnot, le
Cinématographe Parisien
nous donne de superbes projections à la lumière électrique.
On a débuté hier par des photographies très intéressantes et réussies à merveille.
Le Déshabillé de la mariée a surtout beaucoup amusé les spectateurs.
H. L.
Le Journal de Beaune, Beaune, mardi 10 novembre 1896, p. 4.
Quelques jours plus tard, un programme complet est publié:
Ville de Beaune.-Place Carnot
LE PLUS GRAND SUCCÈS DU JOUR
Le Cinématographe Parisien
Projections à la Lumière Électrique
A dater d'aujourd'hui Jeudi
19 Novembre
CHANGEMENT DE VUES
Voici quels seront les tableaux présentés:
1º Ballet Chinois.
2º Dispute entre un cocher et son client.
3º Menuet Louis XV.
4º L'ivrogne (redemandé).
5º Quadrille d'avenir.
6º Les Soudanais au Champ-de-Mars.
PRIX DES PLACES
Premières, 1 franc.-Secondes 0 fr. 50.
Le Journal de Beaune, Beaune, jeudi 19 novembre 1896, p. 4.
Une dizaine de jours plus tard la clôture est annoncée:
CINÉMATOGRAPHE PARISIEN
DIMANCHE, Clôture définitive
Pour satisfaire au désir général et pour remercier la population Beaunoise, nous mettons les places à :
Premières 0,60 c.
Secondes, 0,30 c.
Le Journal de Beaune, Beaune, samedi 28 novembe 1896, p. 3.
1897
Le Cinématographe Joly de M. Gringoire (Hôtel de Ville/Salle des fêtes, 22-24 juin 1897)
En juin, un cinématographe Joly s'installe à la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville:
La Photographie Animée
C'est ce soir, à la Salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville, que va avoir lieu la première séance instructive et amusante de la Vraie Photographie Animée, grandeur naturelle, par l'inimitable Cinématographe Joly, la dernière création de ce genre , qui a obtenu un grand diplôme d'honneur à Paris en 1896.
Voici le programme des vues qui défileront sous les yeux des nombreux spectateurs :
Première Partie
1. Débarquement d'un bateau à Lausanne (Suisse).
2. Une douche malencontreuse ou le consommateur maladroit.
3. lntérieur de ferme dans la Charente.
4. Le Tzar et la Tzarine venant rendre visite aux cendres de Carnot au Panthéon.
5. Avenue du bois de Boulogne.
6. Famille au bois de Vincennes.
7. Arrivée d'un train en gare d'Asnières.
8. Gigue anglaise par Miss de Vère.
9. Sortie de l'église N. D. des Victoires, à Paris.
10. La première leçon de bicyclette.
11. Partie de cartes entre deux moines.
12. Dispute entre un cocher et un client.
Deuxième Partie
13. Vue prise d'un train en marche ou deux minutes en wagon.
14. Place de la République à Paris.
15. Une caravane au Jardin d'Acclimatation.
16. Charge de Dragons (Régiment).
17. Scène comique du jardinier ou l'arroseur arrosé.
18. Travail dans une forge.
19. Baignade des Soudanais au Champ-de-Mars, Ã Paris.
20. Pays et payse ou la surprise du soldat.
21. Course de Cycles et d'Automobiles au bois de Boulogne.
22. Une attaque nocturne sur les boulevards extérieurs.
23. Danse serpentine par Miss Esbrard.
La séance cornmencera à 8 h 1/2. Le prix des places est ainsi fixé : Premières, 1 fr.; Secondes, 0 fr. 50.
Ajoutons que ces scènes sont représentées d'une façon parfaite, que toutes peuvent être vues par tout le monde et qu'elles ont été choisies parmi celles qui sont le plus intéressantes.
La séance dure environ 1 h 1/2 au maximum. C'est donc un spectacle nouveau, très amusant et surtout peu fatigant auquel nous engageons donc nos lectrices et lecteurs à assister en grand nombre, persuadé qu'ils ne regretteront pas plus leur argent que le temps qu'ils auront sacrifié en faveur de la Vraie Photographie animée qui obtient, partout et toujours, le plus légitime succès. Demain mercredi, deuxième et dernière.
Le Journal de Beaune, Beaune, mardi 22 juin 1897, p. 4.
Un bref compte rendu est publié peu après:
La Photographie Animée
Les deux séances données mardi et hier, salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville, par M. Gringoire, à l'aide du Cinématographe Joly, ont un succès fou, et les projections des nombreuses vues photographiques ont été applaudies comme jamais à Beaune.
Le fait est que non seulement ces vues étaient des mieux choisies et intéressantes, mais encore projetées sur l'écran avec une netteté parfaite.
Ce soir, à la demande générale, dernière séance.
Le Journal de Beaune, Beaune, jeudi 24 juin 1897, p. 3.
Le Cinématographe de MM. Ermoglio et Chapuis (Lac Pierre-Joigneaux, Fête champêtre, 1er août 1897)
Une fête est organisée au Lac Joigneaux. Parmi les nombreux attractions, des vues animées sont proposées:
Une Fête au Lac Joigneaux
Une grande Fête Champêtre sera donnée dimanche prochain au lac Joigneaux, qui attirera certainement un très grand nombre
de promeneurs de Beaune et des communes voisines.
Si nous en jugeons par le programme détaillé que nous publions ci-dessous les attractions. ne manqueront certes pas pour divertir petits et grands.
Souhaitons un beau temps aux organisateurs et des milliers d'entrées.
Lac Pierre Joigneaux
DIMANCHE 1er AOUT 1897
GRANDE
FÊTE CHAMPÊTRE
FÊTE DE JOUR
A 2 heures
CONCERT
Donné avec le gracieux concours de la Société la Fanfare de Trompes de Chasse.
CINÉMATOGRAPHE
Différentes Vues Animées
CHEVAUX DE BOIS
BALANÇOIRS-TIRS-MAT DE BEAUPRÉ
Prix divers
PHONOGRAPHE
BAL CHAMPÊTRE
Danses gratuites
Sur Parquet neuf et ciré
BALLON
A 4 heures, départ d'une Montgolfière
COURSE AUX CANARDS
Des Canards seront lâchés après le départ du Ballon.
NOTA.-Les canards ne peuvent être pris que dans ou sur l'eau.
Journal de Beaune, Beaune, jeudi 29 juillet 1897, p. 2.
Le dimanché soir, une fête est organisée à laquelle prend part à nouveau le cinématographe.
Grà ce au compte rendu publié quelques jours plus tard, nous savons que les propriétaires du lac et les organisateurs de la fête sont MM. Emoglio et Chapuis:
Lac Pierre Joigneaux. — Dimanche dernier, une gentille petite fête donnée par les propriétaires du lac Joigneaux, à Beaune, MM. Ermoglio et Chapuis, avait attiré une foule nombreuse sur les bords de ce lac. Le programme, qui avait été des mieux com posés, a été exécuté à la satisfaction générale; concert, cinématographe, chevaux de bois, ba lançoires, barques, tirs, mât de beaupré, pho nographe, ballon, course aux canards, bal champêtre, projections lumineuses, etc., etc., tout était parfaitement réussi et les Beaunois, on peut le dire, n’ont pas perdu leur temps en répondant à l’appel des organisateurs de la fête, qui, Dieu le sait, ne négligent rien et ne reculent devant aucun sacrifice pour satisfaire tout le monde. Nous espérons donc passer encore prochai nement, c est-à -dire avant les mauvais jours, quelques bonnes soirées au lac Joigneaux et, Rar anticipation, nous remercions sincèrement IM. Ermoglio et Chapuis, les organisateurs si dévoués de ces charmantes petites fêtes. L B.
Le Progrès de la Côte-d'Or, Dijon, jeudi 5 août 1987, p. 2.
Le Cinématographe de MM. Ermoglio et Chapuis (Lac Pierre-Joigneaux, Fête champêtre, 22 août 1897)
Une nouvelle fête est donnée au lac Pierre-Joigneaux quelques jours plus tard.
Le Journal de Beaune, Beaune, jeudi 19 août 1897, p. 4.
Les cinématographes de la foire Saint-Martin (12-14 novembe 1897)
C'est à l'occasion de la foire de la Saint-Martin que des vues cinématographiques sont proposées:
La Saint-Martin
C'est vendredi prochain notre grande foire de la Faint-Martin, qui amène d'habitude quantité de visiteurs à Beaune, de même que le dimanche suivant, qui est le jour préféré, non pour les transactions commerciales, mais pour les plaisirs des yeux, du palais et surtout des oreilles.
Eh bien, cette année, nous aurons de quoi chatouiller plus ou moins agréablement notre tympan, car le trop grand nombre de manèges qui sont installés sur la place Madeleine, tous d’un décorum extraordinaire, possèdent des orchestres complets qui font un vacarme d'enfer. Si ! nous y ajoutons les tambours, grosses caisses, trompettes de toutes sortes, cloches, sirènes et autres instruments d'une sonorité aigue, il faudrait être vraiment bien difficile pour n’être pas satisfait sous ce rapport.
Du côte des yeux, c'est une autre paire de manches ; à part quelques baraquettes où l'on peut passer un quart d'heure assez agréablement, il n’y a pas ce qu’on peut appeler un théâtre, un vrai théâtre.
La place n’en est pas moins comble, archi-comble, mais sans grands attraits. Il y a bien une Ménagerie, arrivée de dimanche, que nous n'avous encore pu visiter, une Famille de Lilliputiens l tris intéressante, composée du père et de ses trois filles, sujets a voir et à entendre, car, outre qu’ils sont d’une petitesse extraordinaire, ce soont encore de bons chanteurs et d’excellents mandolinistes.
A visiter également la Loge du Petit Creusot, le Musée Ponti, deux Points de Vue très bien organisés, les Cinématographes à la lumière électrique.
Journal de Beaune, Beaune, mardi 9 novembre 1897, p. 3.
Un compte rendu est publié quelques jours plus tard:
La Saint-Martin
Saint Martin a été bon prince : il a gratifié nos marchands forains, hier et aujourd'hui, d'un temps superbe, qui n'a pas peu contribué au succès des recettes qu'ils ont dû faire, surtout hier après-midi.
Espérons que demain dimanche semblable soleil viendra dorer de ses rayons les nombreuses baraques de la foire, déjà miroitantes par les verreries de toutes couleurs qui sont suspendues à leurs façades, et que rehausse, le soir, une profusion de lumière.
[...]
Le "Théâtre des tableaux vivants" fait salle comble à chaque représentation et hier, à 8 heures 1/2, on n'y aurait pas trouvé place, même à coups de bank-notes.
Nous n'en dirons pas autant des deux cinématographes où il y a toujours un peu de monde, mais qui ne font pas de bien brillantes recettes. Espérons qu'ils seront dédommagés demain.
Le Journal de Beaune, Beaune, 13 novembre 1897, p. 3.
1902
Le cinématographe de M. Giel (Rue de la Comédie/Salle des spectacles, 18 septembre 1902)
M. Giel est un tourneur très actif qui parcourt la France en présentant son programme dans de nombreuses villes où il ne reste, en général, qu'un seul jour. Il a un rôle essentiel dans la pénétration du cinématographe dans de petites communes. À Beaune, son arrivée est annoncée quelques jours avant la représentation :
Séance de cinématographe.-Une séance de cinématographe aura lieu le 18 septembre, sous la direction de M. Giel.
Nous indiquerons, ultérieurement la salle où cette représentation sera donnée.
Le Progrès de la Côte-d'Or, Dijon, 11 septembre 1902, p. 2.
Finalement, la séance doit avoir lieu dans la rue de la Comédie :
Séance cinématographique.-Jeudi 18 septembre, à 8 heures et demie, aura lieu, salle des spectacles, rue de la Comédie, une grande séance de cinématographe. Nous en ferons connaître prochainement le programme.
Le Progrès de la Côte-d'Or, Dijon, 13 septembre 1902, p. 3.
Le Cinématographe Lumière (Place Madeleine, 9->11 novembre 1902)
La fête de la Saint-Martin attire de nombreux forains installés sur la place Madeleine, comme le Cinématographe Lumière :
Beaune.
[...]
Foire de la Saint-Martin.-C'est mercredi 12 novembre qu'aura lieu la grande foire annuelle, dite de la Saint-Martin.
Premier jour de fête.-La pluie, qui toute la journée du dimanche s'est abattue sur notre ville, a contrarié le premier jour de notre fêtes annuelle. La place Madeleine avait été vite transformée en un immense lac de boue où l'on pataugeait affreusement.
A ce sujet, la ville ne pourrait-elle pas pour la durée de la fête recouvrir le sol de la place de gravier ? On éviterait ainsi l'affreux gâchis d'hier.
Les pauvres forains ont été loin de faire la recette que pourtant ils pouvaient espérer; cependant tout était pour le mieux de façon à distraire et égayer même les plus moroses. Il y a actuellement place Madeleine de quoi satisfaire tous les goûts et... toutes les bourses.
A tout seigneur, tout honneur: Citons tout d'abord le cirque Bureau qui, avec ses nombreuses attractions, mérite le plus grand succès; puis le Théâtre des oiseaux savants où, grands et petits, peuvent passer d'agréables moments; le musée anatomique qui contient plus de huit cents pièces céroplastiques; les gondoles vénitiennes, où l'on peut rêver un moment à Venise la belle; le cinématographe Lumière, qui déjà l'année dernière remporta un grand succès; enfin les manèges, tirs bals, jeux divers, toujours très fréquentés.
Le Progrès, Lyon, mardi 11 novembre 1902, p. 3.
1904
Le Cinématographe Lumière Select d'[Henri] Amblard (Place Madeleine, 23 juin-[2] juillet 1904)
Le Cinématographe Lumière Select d'[Henri] Amblard est annoncé en juin :
Cinématographe Lumière Select
Un établissement, unique en son genre, et qui a une vogue insensée dans toute la région, est le Cinématographe Lumière Select, qui vient de s'installer à Beaune, place Madeleine, pour quelques jours seulement.
Au programma, nombre de vues splendides, inédites, et toutes plus intéressantes et captivantes les unes que les autres. Entre autres: Le Chat Botté, une féerie en 7 tableaux, tirée des contes de Perrault, qui est une projection admirable et réussie au possible.
Nous reviendrons mardi sur cette splendide attraction dont les débuts doivent avoir lieu demain soir.
Journal de Beaune, Beaune, samedi 18 juin 1904, p. 3.
L'inauguration prévue doit être reportée à cause d'une tempête :
Cinématographe Lumière Select
En raison de la tempête de la nuit de Vendredi à Samedi, il a été impossible à la direction de faire face à ses engagements en débutant Dimanche.
Mais ces débuts sont reportés au Jeudi 23 courant, à 8 heures du soir, avec un programme des plus attrayant.
Journal de Beaune, Beaune, mardi 21 juin 1904, p. 3.
Les débuts ont finalement lieu le jeudi 23 juin :
Cinématographe Lumière Select
Unique en son genre
Ce soir, pour les Débuts, Séance extraordinaire avec un Programme de choix.
Le Chat Botté, féerie en 7 tableaux, tirée des contes de Perrault (Durée de la projection : 20 minutes). — Grand Combat naval russo-japonais. — Défense de Port-Arthur.— Les Braconniers (Vue inédite). — Les Omer’s, cambrioleurs modernes (Durée de la projection : 15 minutes). — Lotion miraculeuse (Scène comique).
Prix des Places : Premières, 1 fr. — Secondes, 0 fr. 50. — Troisièmes, 0 fr. 30. — 1/2 Places aux premières et aux secondes pour les Militaires et les Enfants.
Bureaux à 8 heures.
Journal de Beaune, Beaune, jeudi 23 juin 1904, p. 3.
Un compte rendez souligne la qualité des projections :
Cinématographe Lumière
Nous pouvons dire, sans crainte d’être démenti, que jamais nous n’avons eu à Beaune un établissement comme celui de M. Amblard, l'aimable directeur du Cinématographe Lumière Select.
Non seulement la loge est spacieuse, mais elle est on ne peut plus confortable et, de toutes les places, on peut jouir facilement des différentes vues projetées sur l'écran.
Vues admirables, bien choisies, d’une grandeur au-dessus de la moyenne et projetées presque sans le tremblement habituel qui finit par fatiguer les yeux des spectateurs.
Le Chat Botté et l'Epopée Napoléonienne donnés pour les débuts et dans les séances de samedi et dimanche ont surtout fait l’admiration de la foule qui s’est pressée tous les jours au Cinématographe Lumière Select.
Journal de Beaune, Beaune, mardi 28 juin 1904, p. 3.
Les séances se prolongent dans les premiers jours de juillet.
Répertoire (autres titres) : L'Épopée Napoléonienne, La Chasse à l'Homme, La Vie Militaire en Bombe, Le Paravent mystérieux (Journal de Beaune, Beaune, samedi 25 juin 1904, p. 39, Les Braconniers (Journal de Beaune, Beaune, jeudi 30 juin 1904, p. 3), Christophe Colomb, La Valise de Barnum, Voyage sur le Lac Léman, Un Prestidigitateur au Café (Journal de Beaune, Beaune, samedi 2 juillet 1904, p. 3).
Le Cinématographe de Ferdinand Vignoly (Place Madeleine, 12->12 novembre 1904)
Le forain Ferdinand Vignoly installe son cinématographe sur la place Madeleine :
Beaune
[...]
Foire dite de la Saint-Martin. — Samedi 12 novembre prochain, grande foire au bétail. Les animaux seront placés, comme les années précédentes, boulevard Madeleine ; une bascule sera mise à la disposition du public pour le pesage des porcs.
Quant eux industriels forains qui doivent s'installer place Madeleine, nous en donnerons prochainement la liste ; bornons-nous aujourd'hui à citer le théâtre Varlot, les cinématographes Garnier et Vignoly, le grand théâtre des animaux savants dirigé par M. Laspalle.
Le Petit Bourguignon, Dijon, 1er novembre 1904, p. 4