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- Creado: 24 Marzo 2015
- Última actualización: 01 Noviembre 2021
- Publicado: 24 Marzo 2015
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Jean BUSSERET
(L'Arbresle, 1868-Lyon, 1937)
Jean-Claude SEGUIN VERGARA
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Marguerite Busseret
- et père inconnu. Descendance :
- Jean Busseret (L'Arbresle, 19/06/1868, reconnaissance maternelle, 10/01/1872-Lyon 3e, 13/09/1937)
- épouse (Lyon 6e, 04/05/1901) Benoîte Martin (Mézieu, 02/04/1860-).
- et Marie, Jeanne Frasse. Descendance :
- Marie, Jeanne, Victorine Busseret (Marseille, 24/01/1905-Orange, 16/09/1954) épouse (Marseille, 22/08/1925) François, Léon Coulon (Le Pontet, 18/07/1903-Orange, 16/09/1986).
- Jean Busseret (L'Arbresle, 19/06/1868, reconnaissance maternelle, 10/01/1872-Lyon 3e, 13/09/1937)
- épouse (Lyon 4e, 23/07/1878) Louis Laliche ([1853]-). Descendance:
- Claudius, Louis Laliche (Lyon, [30]/05/1882-Savigny, 21/06/1882)
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Placé dans le service auxiliaire de l'armée pour déformation thoracique (1888), nous ne disposons d'aucune information précise sur sa formation. Élevé par sa tante, Jeanne Busseret, mariée à Jean-Baptiste Charles Rive, responsable du secteur photographique, puis directeur du Grand Bazar de Lyon, il est probable que ses premiers contacts avec la maison Lumière soient en relation avec cette parenté. Il faut situer l'arrivée de Jean Busseret, à Madrid, au début du mois de mai 1896, afin d'installer la salle où il va présenter le cinématographe, à partir du 13 mai 1896, Carrera de San Jerónimo, 34 bajo. Quelques jours plus tard, il présente la nouvelle invention à la famille royale (Témoignage familial, Lyon 2, 22 novembre 1996). Les séances se poursuivent jusqu'à la mi-juillet. De retour en France, il s'occupe du poste du cinématographe Lumière de Toulouse, en septembre 1896, avec l'intention probable d'organiser également des projections à Carcassonne. Il est de retour en Espagne dès le mois de novembre 1896 et se propose d'organiser la deuxième saison du cinématographe à Madrid comme le souligne le document suivant :
Monsieur J. Busseret, avecindado en esta Capital calle de Jardines nº 20 3º izquierda, Director representante del Cinematógrafo “Lumiere” de Lyon a VE respetuosamente espone [sic] que Deseando continuar la exibicion en esta corte de sus fotografias animadas suspendidas en el mes de Julio por principiar la temporada excursionista en provincias, y llegado de regreso a esta Corte con el mismo objeto cuya reapertura e inauguración desearia efectuar en el nº 28 de la Carrera de Sn Jerónimo tienda para el 1º de Diciembre del presente año cedida a este objeto, y necesitando para un buen fin el anuncio o anuncios de su industria que han de fijarse en la portada de la referida tienda nº 28 mas dos luces laterales llamadas reberberos de luz electrica de corriente natural es por lo qué, Exmo Señores
A VE suplica respetuosamente se digne concederle la debida autorización efecto y previos los requisitos que para estos casos previenen las respetables leyes municipales.
Gracia que no duda merecer de la recta justicia de VE cuya vida que el Cielo…
Madrid, 24 de Nobre 1896.
Jean Busseret (firma).
Expediente Aperturas: 10-217-167 1896, Archivo de la Villa de Madrid.
Mais cette fois, Jean Busseret revient en Espagne comme concessionnaire pour la Péninsule ibérique où il va ouvrir 5 postes. Celui de Madrid, est inauguré le 1er novembre 1896. La situation du poste de Barcelone, ouvert le 10 décembre 1896, est sans doute plus complexe et le rôle de Jean Busseret est moins clair. En revanche, à Valence, c'est bien lui qui intervient directement pour obtenir l'autorisation auprès des autorités :
Exmo Señor:
D. Juan Busseret, mayor de edad, director de una empresa cinematográfica, a V. E. atentamente digo: Que tengo el propósito de instalar un espectáculo de fotografía animada por medio del cinematógrafo de M.M. Lumière de Lyon, en la calle de Zaragoza y casa que hace ángulo a la plaza del Miguelete; cuyo espectáculo, tan interesante como científico, está al alcance de todo el mundo.
En su virtud, a fin de cumplir con las prescripciones legales vigentes.
Suplico a V. E. que se digne concederme el permiso gubernativo necesario para la instalación en la casa expresada, piso bajo, un espectáculo antes expresado.
Valencia 16 dibre 1896
El Director
Firma
“Autorizaciones Teatros y espectáculos públicos”, c.2 cj 26 leg. 6, Archivo Excma. Diputación Provincial de Valencia.
L'ouverture a lieu finalement le 18 décembre 1896, le poste étant confié à [E. Murat]. Dans le cas de Séville, où le poste Lumière est inauguré le 8 janvier, la situation est plus délicate, car l'opérateur qui s'occupe des projections fraude ce qui conduit Jean Busseret à revenir du Portugal où il s'occupe du poste de Lisbonne, ouvert en février 1897. Le système de la concession va prendre fin avec la mise en vente du cinématographe Lumière, le 1er mai 1897, ce qui explique sans doute que Jean Busseret mette fin à son séjour espagnol.
En 1898, on le retrouve, à Lyon, représentant de commerce. Il semble laisser de côté ses activités cinématographiques pendant quelques années et s'installe à Marseille vers 1902 où il se consacre à la vente de tentes.
Indicateur marseillais, Annuaire du département des Bouches-du-Rhône, Marseille, 1902, p. 1032
En parallèle, il poursuit quelques activités artistiques et reprend, en 1909, la direction de l'Éden, de Saint-Barnabé (Marseille) (La Vedette, Marseille, 14 août 1909, p. 353). Il est également le propriétaire du Chartreux-Cinéma, boulevard des Chartreux (Marseille). Il va s'associer avec Edmond Fabre, dès 1910, avant de fonder avec lui et Boucherand (alias Migé, alias Calino), en 1911, une société "Luna Film" dont l'objet "consiste dans la production, l'exploitation et la vente de films cinématographiques c'est dire : Achat de la pellicule vierge, enregistrement et prise de vue, développement et vente aux exploitants." (23 janvier 1911). Il s'agit principalement d'exploiter le personnage de Calino, créé par M. Boucherand, au cinéma. On ne sait pas ce que devient cette société. Le nom de Jean Busseret réapparaît, en 1915, alors qu'il est impliqué dans une affaire de fraudes militaires. Il aurait bénéficié de vingt-deux marchés pour la fourniture de toile de coton, d'anneaux de cuivre, de toile de couchage, de tresses serge, de sacs à distribution, de jambières d'infanterie... Au cours du procès, en octobre 1915, il est condamné, mais un an après, en 1916, il est reconnu innocent.
Sa trace se perd après la guerre, et même s'il continue ses activités à Marseille, il revient à Lyon où il décède en 1937.
Remerciements
Famille Busseret.