- Détails
- Création : 24 mars 2015
- Mis à jour : 21 juin 2024
- Publication : 24 mars 2015
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Auguste PLANE
(Clermont-Ferrand, 1867-[1929])
Jean-Claude SEGUIN
→ et "Auguste Plane"
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François Plane (Saint-Clément, 24/11/1832-Reignat, 26/11/1891) épouse (Clermont-Ferrand, 19/11/1860) Marguerite Bonnefond (Gimeaux, 06/10/1833-). Descendance :
- Auguste, Louis, Annet Plane (Clermont-Ferrand, 12/06/1867-[1929])
- et Mélanie Alexandre (Constantine, 15/03/1866-). Descendance :
- Auguste, Marcel, Raphaël, Alexandre Plane (Toulon, 09/12/1889. rec. 03/11/1891->1945)
- Sara, Blanche, Marguerite Plane (Paris 17e, 21/09/1892-Nouméa, 29/06/1893)
- épouse (Clermont-Ferrand, 19/07/1900) Marie, Gabrielle Pinchon (Bellegarde, 31/08/1873-)
- et Mélanie Alexandre (Constantine, 15/03/1866-). Descendance :
- Auguste, Louis Plane (Clermont-Ferrand, 23/02/1873-).
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Les origines (1867-1896)
Fils d'un garçon de magasin, Auguste Plane exerce la profession de mécanicien aux équipages de la flotte, à Toulon (1885) tout comme son probable ami Charles Lomet.
Toulon. Vue générale de l'École des Mécaniciens. (c. 1904)
Il s'engage, comme volontaire, pour cinq ans, le 30 novembre 1886. Il arrive au corps le 1er décembre 1886 et effectue plusieurs campagnes sur la Victorieuse (04/02-12/06/1887), la Dévastation (01/06/1887-04/04/1888), la Cécille (17/02-15/07/1887). Il passe sergent-maître mécanicien de 2e classe (17 février 1889), alors qu'il a fait la connaissance de la jeune Mélanie Alexandre dont il a un fils, Marcel, né, à Toulon, en décembre 1889. Puis il se retrouve sur l'Algésiras (15/07/1889-01/06/1891) où il passe mécanicien de 1re classe (15 décembre 1889) avant d'embarquer à bord du Formidable (01/06-05/10/1891) et du Desaix (05-23/10/1891). Il est finalement envoyé dans la réserve de l'armée active le 1er novembre 1891. Le couple s'installe ensuite à Paris (20 rue Pouchet. 18 mars 1892) où naît la petite Sara. Auguste Plane et sa compagne Mélanie quitte alors la France pour aller s'installer à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). en qui décède quelques mois plus tard . Il figure alors comme mécanicien, profession qu'il exerce sans doute jusqu'à son départ pour l'Australie, à bord du Tanaïs, et son arrivée à Sydney le [18]mai 1896 . À peine quelques jours plus tard, il déclare y résider et il y suit des cours d'anglais à l'école normale des professeurs.
Le cinématographe Joly-Normandin (avril 1897)
Dans les premiers jours d'avril 1897, Auguste Plane et son associé Georges Boivin se lancent, sous l'étiquette "MM. Plane et Cie", dans l'exploitation d'un cinématographe à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Le premier, installé à Sydney, arrive le 6 avril, à bord du Ville-de-la-Ciotat, et rapporte avec lui, très probablement, l'appareil de projections animées :
VILLE-DE-LA-CIOTAT
Le paquebot Ville-de-la-Ciotat, commandant Fiaschi, est entré en rade de Nouméa hier soir à 6 h 1/2 avec de nombreux passagers et un courrier de 22 sacs de dépêches.
Liste des passagers:
[...]
De Sydney: [...] Plane.
La France Australe, Nouméa, mercredi 7 avril 1897, p. 2.
Même si les articles de presse - sans doute rédigés par l'un des deux collaborateurs - évoquent avec insistance le cinématographe Lumière, il n'en est rien, car le répertoire des films présentés appartient, sans doute possible, au catalogue de vues animées "Joly-Normandin". Sur les encarts publiés dans La France australe, Georges Boivin apparaît comme "l'agent général" de la "société" MM. Place et Cie.
La Fance australe, Nouméa, 7 avril 1897, p. 1.
Le probable succès des séances cinématographiques incite les compères à poursuivre l'exploitation du cinématographe. Ils décident alors de se rendre en Australie et embarquent à bord du Tanaïs, à destination de Sydney où ils arrivent le 20 avril 1897.
Le cinématographe Lumière (avril-mai 1897)
C'est grâce à une annonce publiée dans The Sydney Morning Herald, le 24 avril, que nous savons que MM. Plane and Co disposent d'un cinématographe Lumière.
The Sydney Morning Herald, Sydney, samedi 24 avril 1897, p. 2.
Si l'on tient compte de la date de cette annonce, on peut penser qu'Auguste Plane a pu se procurer un cinématographe Lumière, sans doute, auprès de Marius Sestier lui-même qui quitte Sydney le 19 mai 1897 à bord du Polynésien. Peu après, Auguste Plane est à Brisbane, ville orientale de l'Australie, assez proche de la Nouvelle-Calédonie :
Lumiere's Cinematographe.
M. Auguste Plane has arrived in Brisbane, and having leased a shop in the Telegraph Buildings, it will be opened to-day (Saturday) as a cinematographe parlour. Particulars of the exhibitions appear elsewhere. The instrument used is Lumiere's French cinematographe, which has attracted very large crowds in Sydney. The living pictures to be shown will include a number of street and other moving scenes in various parts of the world, including several in Queensland. Others will be added as the films develop.
The Telegraph, Brisbane, samedi 1er mai 1897, p. 6.
Rejoint, quelques jours plus tard, par Georges Boivin, les séances de projection avec le cinématographe Lumière vont se prolonger jusqu'au 26 juin.
Dans la foulée, Auguste Plane gagne Sydney où l'attend Charles Lomet pour monter à bord du Tanaïs qui va les conduire jusqu'à la Nouvelle-Calédonie.
1897
Quelques semaines plus tard, le 1er juillet, Charles Lomet et Auguste Plane quittent Sydney pour rejoindre la Nouvelle-Calédonie
octobre
Le 28 octobre 1897, Auguste Plane (27 ans) et Charles Lomet (31 ans) arrivent à Albany à bord du Wollowra.
décembre
Le 31 décembre 1897, Auguste Plane quitte Melbourne pour Londres, à bord du Bungaru.
:
Il va organiser la première séance de cinématographe à Nouméa, le 9 avril 1897, avec un appareil Joly, et repart le 16 avril. Au mois de mai, Auguste Plane se retrouve à Brisbane :
Il y revient en juillet 1897, en compagnie de Charles Lomet, avec un biographe Joly et un cinématographe Lumière.
Le 15 janvier 1898, Auguste Plane quitte "Cap Town" pour Londres, à bord du Culgoa, où il arrive .
Il réside quelques mois au Cap (janvier-mars 1898) et rentre, à bord du Culgoa, débarque à Londres (30 mars 1898), et revient en France.
Et après (1898->1929]
Il rentre chez Michelin en juin 1898.
Chargé de mission commerciale pour étudier, surtout, la production de la gomme élastique, il se rend au Pérou, avec Marc Wolff, à partir du mois d'août 1899 jusqu'au mois de mai 1900 où il arrive à Iquitos. Puis, il va au Brésil et, en juillet 1900, à Manaus où il séjourne six mois puis se dirige vers la rivière Madeira :
A lancha "Hercules", condusiu para o rio Madeira, os seguientes passageras :
Gabriel L. Fichet, Augusto Plane, Joaquím José de Oliveira, a ré e 4 a prôa.
Comercio do Amazonas, Manaus, [17] octobre 1900, p. 2.
Remerciements
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07/04/1897-15/04/1897 | Nouvelle-Calédonie | Nouméa | Hôtel de ville | Biographe Joly |
20/04/1897-[31/04/1897] | Australie | Sydney | ||
01/05-26/06/1897 | Australie | Brisbane | Telegraph Buildings | Cinématographe Lumière |
23-24/08/1897 | Australie | Nowra | School of Arts Hall | Biograph Joly Cinématographe Lumière |
25-26/08/1897 | Australie | Kiama | Oddfellow's Hall | Biograph Joly Cinématographe Lumière |
27-28/08/1897 | Australie | Wollongong | Town Hall | Biograph Joly Cinématographe Lumière |
09-13/09/1897 | Australie | Newcastle | Masonic Hall | Biographe |
08/1899-[02/1901] | Pérou | |||
08/1899-[02/1901] | Brésil |