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Au grand Cinématographe Français. -Nous avons assisté ainsi qu’un nombreux public, à la représentation donnée hier dans cet établissement, déjà connu et fort apprécié de nos concitoyens. La salle de spectacle est spacieuse et parfaitement aménagée. Devant la scène, des plantes ornementales, groupées gentillement [sic], forment un parterre du plus gracieux effet. Les scènes défilent sous les yeux charmés des spectateurs, aux sons de valses, de marches exécutées au piano. Le programme est bien composé, à la fois instructif et amusant. À noter surtout, « danseuse de ballet, la fête des fleurs, l’agent plongeur, la sortie des verriers de leur local de Lodelinsart, et enfin « Plus fort que Frégoli », qui m’a paru le clou de la soirée. Je renvoie mes lecteurs au compte rendu que Billy-Young a donné, dans le Journal d’hier, de la manifestation Edmond Gilles. On y lira qu’un cinématographe a pris quelques vues du cortège. En voici les titres : « Formation du cortège devant l’Union Verrière », « Arrivée des délégations du Parti ouvrier, de nos amis Furnemont, Maes, allant à la rencontre du héros de la fête », « La Rencontre », « Défilé du cortège, les cyclistes, les drapeaux », et enfin « Edmond Gilles, les députés Lambillotte, Léonard, Cavrot, et notre excellent camarade Georges des Essarts ». Ces vues seront données lundi prochain, et nous pouvons dire que tout le monde voudra aller les voir. Les verriers, tous les manifestants, voudront revoir les scènes inoubliables qui se sont produites mercredi, savourer encore les péripéties diverses de cette rentrée triomphale du Président Gilles dans sa bonne commune de Lodelinsart. Nous félicitons, sans réserves, M. Thévenon de son heureuse idée, et souhaitons à son entreprise le succès le plus vif. GÉO E.
Journal de Charleroi, Charleroi, 2 août 1901, p. 2.
Au Cinématographe Français.- Nous avons rendu visite à l’établissement que dirige, devant l’Hôtel-de-Ville, le sympathique M. Thévenon. On a renouvelé entièrement le programme et, si c’est possible, on a trouvé mieux encore à nous offrir. La devise du directeur doit être « Excelsior », n’en doutez point. Certains numéros sont de toute beauté et, parmi ceux-ci, il convient de citer en première ligne « Les Acrobates » représentant toute une famille gracieuse et nerveuse à souhaits. Le père, couché sur le dos, fait sauter sur les pieds tous ses enfants, les faisant pirouetter dans l’air dans les positions les plus diverses. Puis « Une baignade de chevaux », « Une charge de dragons », et enfin pour la partie comique : « Un dîner infernal », « Vengeance de belle-mère » (le châtiment de la coupable est terrible), « La fête des fleurs », etc. On annonce enfin « la manifestation Gilles » et l’attention redouble. Les exclamations partent de tous les coins de la salle, quand défilent les personnes connues, les amis, les compagnons de travail. « Waites Colas, on ! » - Là Arthur, la, padri l’blanc Joseph ». On reconnaît tout le monde, sans hésitation. Les verriers sortent de l’Union – se mettent en rangs, précédés des cyclistes aux machines fleuries et enfin, derrière une musique, dans l’enthousiasme général aux bras de camarades, le héros de la fête, Edmond Gilles. La vie déborde de ces tableaux, cela grouille de têtes, de figures où reluit la joie la plus vive. Nous engageons encore une fois nos amis à aller voir tout ça. C’est curieux et charmant.
Le Journal de Charleroi, Charleroi, 10 août 1901, p. 2.
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