- Detalles
- Creado: 25 Marzo 2015
- Última actualización: 01 Agosto 2018
- Publicado: 25 Marzo 2015
- Visto: 5480
VIERZON
Jean-Claude SEGUIN
Vierzon, commune du département du Cher, compte 10.559 habitants (1894).
1896
Le Cinématographe (Salle de Bal de l'Industrie, 23 décembre- 1896)
Le cinématographe qui se présente en décembre 1896 n'est peut-être pas le premier que découvrent les habitants de Vierzon si l 'on en croit l'annonce publiée le 23 décembre :
La Dépêche du Berry, Vierzon, 23 décembre 1896, p. 2
Si la séance de ce cinématographe semble avoir eu lieu le 23 décembre, nous n'avons guère d'autres informations ni sur l'opérateur, ni sur le programme. La même annonce est également publiée le 25 décembre... Puis plus rien.
1897
Le Cinématographe (Salle Soulas, 2 février 1897)
Une simple annonce, qui n'est pas sans rappeler celle du mois de décembre 1896, nous informe de séances organisées par un Cinématographe tout aussi énigmatique :
Le Cinématographe
Hier soir a eu lieu, salle Soulas, devant un nombreux public, la première des très intéressantes séances que l'on nous promet avec le Cinématographe, ce curieux instrument qui nous fait assister à de véritables merveilles. Qui n'a point entendu parler des photographies animées ?
Ajoutons que ces soirées n’auront lieu que durant cette semaine !
Avis aux retardaires [sic] !
La Dépêche du Berry, Vierzon, 3 février 1897, p. 3.
Mais, une fois encore, aucune mention du propriétaire, ni de son répertoire de films... et moins encore de la réaction du public.
Le Cinématographe (Place de la République, 11-[14] juillet 1897)
Le Cinématographe qui s'installe place de la République en juillet est annoncé dans la presse locale. Difficile de ne pas rapprocher cette publicité de celle de décembre 1896, qui en reprend, mot pour mot, les mêmes expressions finales.
La Dépêche du Berry, Vierzon, 11 juillet 1897, p. 2.
Le responsable de cette séance est anonyme et aucun titre de films. Aucun compte rendu qui permet d'en savoir davantage. Le cinématographe reste, au moins, jusqu'au 14 juillet :
Le 14 juillet à Vierzon
[...]
Les baraques sur la place de la République entre autres le cinématographe, les manèges de chevaux de bois font de bonnes recettes.
La Dépêche du Berry, Vierzon, 18 juillet 1897, p. 2.
Le Cinématographe Lumière (Place de la République, 16 septembre-21 octobre 1897)
Les frères Lumière ont mis en vente leur appareil cinématographique à partir du 1er mai 1897. Disparu le système des concessions, désormais quiconque peut se procurer un Lumière. Celui qui s'installe à Vierzon en septembre est annoncé par un entrefilet assez convenu :
Cinématographe
Nous avons le plaisir d’annoncer que très prochainement le cinématographe de MM. Lumière de Lyon et le Phonographe, haute voix sera installer place de la République à Vierzon. Nous ne saurions trop engager nos lecteurs à aller rendre visite à cet établissement qui possède les derniers perfectionnements du cinématographe et du phonographe.
La Dépêche du Berry, Vierzon, 12 septembre 1897, p. 2.
L'ouverture a donc effectivement lieu le jeudi 16 septembre à 7 heures du soir (La Dépêche du Berry, Vierzon, 15 septembre 1897, p. 3), pour une représentation privée :
Le Cinématographe Lumière
C’est ce soir, comme nous l’avons annoncé, qu’ouvrira ses portes au public Vierzonnais le cinématographe Lumière dont la réputation est, on peut le dire, universelle.
Hier soir, une représentation privée donnée en l’intention de quelques invités absolument ravi tous les assistants.
Nous le croyons sans peine, comme nous sommes assurés de la faveur qu’obtiendront dans notre ville les représentations qui nous seront donnée pendant quelques jours.
La Dépêche du Berry, Vierzon, 17 septembre 1897, p. 2.
Par la suite, les courts articles ne sont que des réclames pour le cinématographe qui ne permettent pas de connaître le nom de l'opérateur, ni les films proposés. En voici un exemple :
Cinématographe
Le cinématographe de M. et Mme Lumière de Lyon, installé place de la République, obtient le plus grand succès ; une quantité de personnes qui visite cet établissement sortent émerveillées. Ces photographies animées de grandeur naturelle, donnent l’illusion de la réalité à un si haut point, qu’à certains moment on est tenté de se reculer en voyant s’avancer sur soi chevaux, bicyclettes, etc.
Le choix et la variété des vues sont bien faits pour attirer, amuser et instruire.
Les programmes de ce soir, et de demain dimanche seront des plus intéressants.
La Dépêche du Berry, Vierzon, 26 septembre 1897, p. 2.
Ce sont souvent les exploitants eux-mêmes qui font passer - parfois moyennant finances - des entrefilets, bien entendu élogieux, pour attirer le public. La seule information relative au cinématographe que l'on peut retenir, c'est qu'il donne une séance particulière à l'École Nationale Professionnelle destinée aux élèves :
Le Cinématographe à l’Ecole Nationale
Le directeur du Cinématographe Lumière a donné hier soir une séance à l’Ecole Nationale Professionnelle, à laquelle étaient conviés les élèves de cet établissement. La soirée a été très intéressante et il est inutile d’ajouter si les jeunes spectateurs ont, par de chaleureux applaudissements, manifesté de la joie que leur a causé cette instructive récréation.
Ajoutons que ce soir, avant la séance consacrée au public,, il sera donné au Cinématographe une séance à prix réduits, spécialement réservés aux élèves des écoles communales de la ville.
On peut penser s’il y aura foule, ce soir, au charmant établissement de la place de la République.
La Dépêche du Berry, Vierzon, 13 octobre 1897, p. 3.
Si la fermeture du cinématographe est d'abord annoncée pour le dimanche 17 octobre (La Dépêche du Berry, Vierzon, 17 octobre 1897, p. 2) - ces annonces anticipées fonctionnent comme une réclame auprès des spectateurs potentiels -, elle a lieu finalement le jeudi 21 octobre :
Cinématographe
Jeudi prochain, clôture définitive et irrévocable du cinématographe Lumière.
Tableaux nouveaux.
La Dépêche du Berry, Vierzon, 20 octobre 1897, p. 3.