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- Creado: 25 Marzo 2015
- Última actualización: 26 Octubre 2023
- Publicado: 25 Marzo 2015
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VERDUN
Jean-Claude SEGUIN
Verdun, ville du département de la Meuse (France), compte 18.852 habitants (1894).
1896
Le cinématographe (Théâtre Municipal, 27-30 août 1896)
Le Cinématographe à Verdun
Nous apprenons avec plaisir que le Cinématographe, ce merveilleux spectacle qui a fait courir tout Paris et les grandes villes, sera installé au Théâtre municipal mercredi prochain pour quelques jours seulement. Le Cinématographe vient de donner une douzaine de représentations au Théâtre de Bar-le-Duc où il a obtenu un grand succès.
Le Courrier de Verdun, Verdun, mercredi 26 août 1896, p. 3.
À la suite d'un incident technique, la séance prévue doit être reportée :
Le Cinématographe
M. le Propriétaire du Cinématographe informe le public que c'est par la suite d'un accident survenu dans les fils installés par l'usine à gaz que la représentation annoncée n'a pu se faire hier mercredi.
L'installation devant être terminée cet après-midi, les représentations auront lieu tous les soirs, à partir d'aujourd'hui jeudi, à 8 heures et demie au Théâtre.
Nous pouvons qu'engager le public a aller voir ce spectacle intéressant dû à une ingénieuse applilcation de la photographie.
Le Courrier de Verdun, Verdun, vendredi 28 août 1896, p. 3.
Un dernier article est publié le surlendemain :
Le Cinématographe
Tous les soirs à 8 heures et demie au Théâtre.
Les personnes qui veulent passer une soirée agréable et assister à un spectacle vraiment curieux n'ont qu'à aller voir les photographies animées.
Le Courrier de Verdun, Verdun, dimanche 30 août 1896, p. 3.
1897
Le Cinématographe de la Société Edison (Théâtre de Verdun, 1er avril 1897)
Le Courrier de Verdun, Verdun, 31 mars 1897, p. 3.
La société Edison présente son cinématographe dans le théâtre de Verdun :
THÉATRE DE VERDUN
Jeudi 1er Avril, à 8 heures 1/2
SÉANCE DE CINÉMATOGRAPHE
Par la Société Edison
Prix des places: 2fr. ; 1 fr. 50 ; 1 fr. ; et 0 fr. 50.
La séance finira à 10 heures.
Un simple mot sur le cinématographe :
Cet instrument merveilleux se compose d'un système d'optique et de mécanique, qui fait passer sous les yeux du spectateur une multitude de clichés pris dans l'instantanéité la plus absolue.
Une vue se composant de près de 1.300 clichés, et cette série se déroulant avec une vitesse qu'on peut qualifier d'électrique. Les tableaux représentés sont rendus avec tous les mouvements qu'exécutaient les personnages au moment des multiples et successives poses.-Prenons au hasard de notre riche collection, l'arrivée du Tsar à Paris.
Nous voyons d'abord l'escorte des cuirassiers passer au milieu de la foule; puis vient le beau Monjarret et ses piqueurs, enfin l'équipage impérial apparaît au trot de ses superbes chevaux, et nous reconnaissons parfaitement l'Empereur, l'Impératrice et M. Felix Faure, qui saluent tous les trois la foule, de plus en plus agités, levant les bras ombrelles, cannes et chapeaux, en poussant de frénétiques acclamations. On revoit, on revit, peut-on dire cette minute d'enthousiasme national.
Quelque incroyable que puisse paraître cette notice, elle ne relate cependant que la plus stricte vérité.
Le Courrier de Verdun, Verdun, vendredi 2 avril 1897, p. 3.
La dernière séance a lieu le jeudi 4 avril.
Le Courrier de Verdun, Verdun, dimanche 4 juin 1897, p. 3.
Le Cinématographe Camby (Promenade de la Digue, 2-16 mai 1897)
Alexandre Camby installe son théâtre sur la promenade de la Digue au début du mois de mai :
La Foire du 1er Mai
Aujourd'hui journée de début de la foire annuelle de Verdun.
Il y a encombrement sur la Digue et la promenade est trop petite pour donner place à toutes ces exhibitions tapageuses. Les forains, arrivés en retard, se hâtent pour être prêts à l'heure réglementaire; malheureusement on travaille sous la pluie ou entre deux averses et ce n'est pas encourageant.
Et le bulletin météorologique nous annonce encore des ondes !
C'est très regrettable, d'autant plus qu'il y a beaucoup à voir.
Jugez et admirez:
COTÉ GAUCHE
[...]
CINÉMATOGRAPHE à la lumière électrique, appareil à projections reproduisant toutes les scènes de la vie avec une fidélité parfaite.
A citer trois tableaux: l'arrivée d'un train, la sortie de l'atelier, l'arrivée du Tsar à Paris.
[...]
Est-ce bien tout, et tout sera-t-il prêt pour ce soir ? En tout cas c'est pour ce soir le premier coups de grosse caisse.
En avant la musique; voilà du plaisir pour quinze jours.
Le Courrier de Verdun, Verdun, dimanche 2 mai 1897, p. 2.
P. Bracco, en représentation des forains présents, envoie une longue missive relative au fonctionnement de la foire de mai :
Verdun (Meuse).-Je vous envoie la liste des établissements présents à la foire de Verdun qui a commencé le 2 mai et se termine dimanche 16 mai. Nous sommes tous placés sur la digue, et Dieu sait comment; moi j'ai du couper les panneaux de mon contrôle pour mettre mes escaliers; en somme il me reste 4 mètres devant moi pour le public; de manière qu'au premier morceau de musique l'allée est pleine de gamins et de soldats e l'on ne peut plus passer, les femmes et les enfants qui se trouvent dans la foule se mettent à crier et nous sommes à attendre que ce soit calmé pour rejouer un morceau. Enfin c'est pitoyable.-Ajoutez à cela qu'il y a des masses de monde, mais ils ont tous les pieds nickelés, ils ne marchent pas pour rentrer dans les établissements forains. Cependant pour les bons jours nous avons été favorisés par le beau temps et le champ de foire qui a un demi kilomètre de longueur était noir de monde dans la journée ainsi que le soir; mais, affaires bulles, à l'exception des lutteurs et des jeux d'argent et de volailles qui ont certes bien travaillé.
Si nous nous plaignons de la pénurie des affaires, ce n'est certes pas la faute de la municipalité car Monsieur le Maire a fait tout son possible pour nous satisfaire il a lui-même placé les établissements à la satisfaction de nous tous; malheureusement après tant de dévouement à notre égard, il n'a pas été récompensé, car il aurait voulu que tout le monde y gagne sa vie et à l'heure à laquelle je vous écris, j'apprends qu'il est question que M. le Maire ne ferait pas payer de place ou du moins presque rien, je vous le dis sur toutes réserves. Enfin dans notre malheur nous n'avons qu'à nous louer de Monsieur le Maire ainsi que de Monsieur le Commissaire de police qui ont su faire la part des choses dans la crise que nous traversons; mille fois merci ! au nom de toute la corporation foraine.
Etablissements présents: Photographe Prince, musée d'anatomie Gallais, montagnes russes Tixier Goirand, tir et confiserie Jules Dautel, tir Cipiry Loork, aquarium Caron, choux de Paris Lalemand, phonographe et jeu de couteaux Rivallet, forges du Creuzot Becket, jeu de volailles Driguet et Marcot, aquarium et cinématographe Camby, théâtre Bracco, voyage dans la lune Angel, Cauhat, lutteurs Faure, balançoires Galilard, ménagerie Coudole, chevaux de bois Michel, ménagerie Le Breux et Bobin, bazar à 10c. Frantz, nougat russe Kipowit, bijoutier Carron, chinoiserie Gérard, farces et poil à gratter Oudelle, chicola madame Bagel, jeu Tour Eiffel Léon Dupois, jeu Pierre Léon, jeu Nicolas, une [massa] qui est partie de la première semaine.
P. BRACCO, membre actif.
L'indicateur forain, nº 406, du 16 au 22 mai 1897, Paris, p. 2.
*Le Cinématographe (Théâtre de Verdun, 2-5 décembre 1897)
Au théâtre de Verdun, on présente un spectacle où figure "Le Cinématographe". S'agit de projections animées ou du titre d'une saynète ou d'un vaudeville ?
Le Courrier de Verdun, Verdun, vendredi 3 décembre 1897, p. 2.
Une nouvelle annonce est publiée le dimanche 5 décembre, mais sans plus d'explication.
1905
Le Cinématographe automobile (Salle Jeanne-d'Arc, 2-4 octobre 1905)
Provenant de Bar-le-Duc ou de Vouziers, une voiture de la société " le Cinématographe automobile ", une entreprise originale d'Alfred Bréard, va organiser trois séances de projections, à Verdun, du 2 au 4 octobre, dans la salle Jeanne-d'Arc :
VERDUN.-Le Cinématographe automobile du Petit Journal donnera des représentations à Verdun, les lundi 2 et mardi 3 octobre, dans la salle Jeanne-d'Arc, et le mercredi 4 octobre dans la salle Saint-Joseph. tout porteur du Petit Journal du jour ne paiera que demi-place, sur présentation du numéro.
Le Petit Journal, Paris, 30 septembre 1905, p. 4.
Le Cinématographe automobile quitte Verdun pour se rendre à Montmédy.