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- Creado: 25 Marzo 2015
- Última actualización: 18 Agosto 2024
- Publicado: 25 Marzo 2015
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NANCY
Jean-Claude SEGUIN
Nancy, chef-lieu du département de Meurthe-et-Moselle (France), compte 87.110 habitants (1894)
1895
Le kinetoscope (Champ de Foire, <16> juin 1895)
À la foire, un kinetoscope fonctionne pendant quelques jours :
Une des principales attractions de la foire, et qui malheureusement a commencé un peu tard à être connue du public intelligent de Nancy est le kinétoscope.
[...]
Nous apprenons avec plaisir que le propriétaire du kinétoscope pense rester à Nancy encore quelques jours après la fermeture de la foire. Dimanche 16 juin, le sujet a pour titre: "Arrestation d'un pick-pocket au champ de foire."
Le Progrès de l'Est, Nancy, samedi 15 juin 1895, p. 3.
Le kinétoscope (10 rue Gambetta, 1er->1er septembre 1895)
Un kinétoscope s'installe rue Gambetta dès le début du mois de septembre :
Le kinétoscope à Nancy
A partir d'aujourd'hui, 1er septembre, et pour quelques jours seulement, à Nancy, 10, rue Gambetta, exhibition permanente de cinq kinétoscopes présentant aux visiteurs les scènes les plus curieuses et les plus émouvantes. Tout le monde ira voir le kinétoscope, la dernière et merveilleuse invention du célèbre Edison.
L'Est républicain, Nancy, dimanche 1er septembre 1895, p. 2.
Le Progrès de l'Est, Nancy, dimanche 1er septembre 1895, p. 3.
1896
Les Photographies animées (Salle Poirel, 18->18 avril 1896)
Maison des Magasins-Réunis, Nancy, Salle Poirel (c. 1899)
Les " photographies animées " organisées en avril 1896, à la salle Poirel restent assez mystérieuses. Nous ignorons le nom de l'opérateur, celui de l'appareil et le répertoire de vues proposées. Un entrefilet annonce ainsi l'arrivée prochaine de ces images en mouvement :
Photographie animée
Nous apprenons que lundi ou mardi prochain seront données à la salle Poirel des représentations de photographies animées.
Ce spectacle obtient à Paris un grand succès et nous ne doutons pas qu'il obtienne la faveur du public nancéien.
Ces représentations ne dureront que quelques jours, la direction ayant des engagements à remplir en Russie.
L'Est républicain, Nancy, dimanche 12 avril 1896, p. 2.
Mystère aussi sur ces " engagements " en Russie. Toujours est-il qu'annoncée pour le 13 ou 14 avril, l'inauguration n'a lieu que le jeudi 16 avril. Le court compte rendu de L'Est républicain donne une idée, au moins, des conditions pour le moins approximatives de ces premières projections nancéiennes.
Photographies animées
Depuis quelques jours, des affiches avaient été placardées en ville, annonçant des séances de photographies animées à la salle Poirel. La première représentation, retardée par des difficultés d'organisation, a eu lieu, jeudi soir, dans la galerie nord.
Pour n'être pas parfait, le résultat a été fort curieux. Les opérateurs n'ont pu, paraît-il, réunir la puissance d'électricité suffisante pour obtenir des épreuves tout à fait satisfaisantes, néanmoins le succès a été vif. Mais, dès aujourd'hui, les petites imperfections signalées auront certainement disparu.
Les séances de photographies animées auront lieu tous les soirs, à partir de huit heures et demie et d'heure en heure. Elles seront peu nombreuses, l'opérateur devant quitter Nancy dimanche prochain pour se rendre en Russie.
L'Est républicain, Nancy, samedi 18 avril 1896, p. 2.
Le public reste encore très tolérant face à ces imperfections - la question du flux électrique est un réel problème - et l'illusion du mouvement l'emporte sur le reste. Nous n'aurons plus d'information sur ces premières séances nancéiennes. La dernière séance a sans doute lieu le 19 avril et l'opérateur est toujours aussi empressé de quitter Nancy pour la Russie.
Le Cinématographe Lumière d'Abel Bordéria (Salle Poirel, 14 mai-21 juin 1896)
Concessionnaire pour une partie au moins de l'Est de la France - et peut-être aussi de l'Est de la Belgique -, le photographe Abel Bordéria vient de Reims, où il a organisé avec succès de nombreuses séances de projections animées avec le cinématographe Lumière. Sa tournée continue donc à Nancy. La première est prévue et annoncée pour le 14 mai.
L'Est républicain, Nancy, 14 mai 1896, p. 4.
La presse en général est avare d'informations. Le Progrès de l'Est est l'un des rares à offrir quelques éléments sur la séance inaugurale et plusieurs titres du répertoire :
[...] C'est à peine si la première fois, on a remarqué quelques accrocs qui étaient d'ailleurs inévitables et que les organisateurs ont immédiatement rectifiés. [...]
On a surtout applaudi l'arrivée d'un train en gare, la scène fort amusante entre le jardinier et son aide, la destruction d'un mur, les Champs-Élysées, la baignade... L'impression a été excellente et on ne saurait trop recommander une visite à la galerie Est de la salle Poirel.
Le Progrès de l'Est, Nancy, 15 mai 1896 (partiellement cité dans Blaise Aurora, Histoire du Cinéma en Lorraine, Metz, Éditions Serpenoise, 1996, p. 52.
La revue La Lorraine artiste vient à son tour compléter dans un bref article l'inauguration de ce nouveau spectacle :
Le Cinématographe-Lumière.
Le Cinématographe-Lumière, de Lyon, qui vient de s'installer dans une des galeries de la Salle Poirel, a dès ses débuts, conquis la faveur des Nancéiens. Plus de trois cents personnes assistaient vendredi soir à ses curieuses expériences, et applaudissaient chacun des tableaux animés. L'illusion est complète et les sujets sont bien choisis. Nous citerons parmi les scènes les plus intéressantes : La sortie des ateliers de M. Lumière, à Lyon; l'arrivée du train ; la démolition d'un mur; la barque en mer ; la querelle politique ; l'arroseur, etc C'est un spectacle très intéressant, et qui se recommande aux familles par l'égal plaisir qu'il procure aux enfants et aux grandes personnes.
Les séances ont lieu à 3 h. et à 5 h. dans l'après-midi et à 8 h. 1/2 et 9 h. 1/2 dans la soirée.
La Lorraine artiste, 14e année, nº 1, dimanche 17 mai 1896, p. 192.
Pour le reste, le lecteur est soumis à la portion congrue. Certes L'Est républicain publié quotidiennement un entrefilet pour le moins lapidaire - information sur les heures des séances et le prix - à peine rompu par de rares compléments. On peut ainsi savoir qu'Abel Bordéria cherche à attirer le public scolaire : " Séances privées pour les lycées, collèges et pensionnats. On traite à forfait. S'adresser salle Poirel, aux heures des séances. " (L'Est républicain, Nancy, 29 mai 1896, p. 2). Vers le début du mois de juin, un article, à peu plus long, offre quelques remarques sur le cinématographe, mais d'un intérêt très limité :
Le Cinématographe Lumière
Le Cinématographe des frères Lumière, de Lyon, obtient le plus vif succès — il ne peut en être autrement — c'est bien le spectacle le plus curieux qu'il soit donné de voir.
Il y a quelques nouveaux tableaux du plus gracieux effet, on peut dire qu'il instruit en amusant.
Nous avons déjà donné sur cette merveille de l'application de la photographie, des détails circonstanciés. L'Illustration de cette semaine en publie de très complets. Le Cinématographe est pour le mouvement, ce qu'est le phonographe pour la parole.. Nous engageons vivement les personnes qui n'ont pas encore vu le Cinématographe à aller à la salle Poirel.
Il y a séances à trois heures et cinq heures de l'après-midi et le soir à huit heures et demie et neuf heures et demie.
L'Est républicain, Nancy, jeudi 4 juin 1896, p. 2.
Si l'on ne peut douter du succès du cinématographe Lumière - la présence de l'appareil durant plusieurs semaines semble l'attester -, la presse ne s'en fait guère l'écho. Quelques jours plus tard, Abel Bordéria commence à annoncer " Très prochainement clôture" :
Salle Poirel (côté sud)
Le Cinématographe Lumière
Très prochainement clôture.
Séances tous les jours à 3 heures et 5 heures de l'après-midi; le soir à 8 h 1/2 et 9 h 1/2.
Séances privées pour les lycées, collèges et pensionnats. On traite à forfait. S'adresser salle Poirel, aux heures des Séances.
L'Est républicain, Nancy, vendredi 12 juin 1896, p. 2.
La clôture est finalement annoncée pour le dimanche 21 juin :
Salle Poirel (côté sud)
Le Cinématographe Lumière
Clôture irrévocable dimanche 21 juin.
Séances tous les jours à 3 heures et 5 heures de l'après-midi; le soir à 8 h 1/2 et 9 h 1/2.
Séances privées pour les lycées, collèges et pensionnats. On traite à forfait. S'adresser salle Poirel, aux heures des Séances.
L'Est républicain, Nancy, jeudi 18 juin 1896, p. 2).
Répertoire (autres vues) : Jeux de boules, Acrobates, Enfant et Chien, Charcuterie mécanique (L'Est républicain, Nancy, 20 mai 1896, p. 2), Querelle enfantine, Jolliette à Marseille, Lancement d'un navire, Les Cygnes, Bassin des Tuileries, Arrivée en voiture, Le Train, Le Mur, Défilé du régiment, Le Jardinier, Sortie de l'usine Lumière, La Baignade en mer. (L'Est républicain, Nancy, 28 mai 1896, p. 3).
Cinématographe Lumière (Brasserie La Lorraine, <8> novembre 1896)
Grande Brasserie La Lorraine,
Restaurant du 1er étage, rue Saint-Jean
Nous ne disposons que de très peu d'informations sur cet appareil Lumière, mais on peut penser qu'il est sous la responsabilité de son concessionnaire pour Nancy, Abel Bordéria. Seule La Lorraine artiste semble s'être intéressée, furtivement, à ce projecteur. Dans le cas présent, les séances sont organisées à la Brasserie La Lorraine :
Cinématographe
Un cinématographe Lumière de Lyon donne entre 4 et 9 heures du soir, Brasserie Lorraine au 1er (rue St-Dizier) d'intéressantes séances qui se renouvellent toutes les 20 minutes.
Notons comme nouveauté et attraction, la visite des souverains russes à Cherbourg et à Paris.
La Lorraine artiste, 14e année, nº 46, 8 novembre 1896, p. 446.
Nous ignorons presque tout du répertoire et du nombre de séances organisées par le responsable.
1897
Le cinématographe du Salon du Cycle (Galerie Poirel, 20->25 mars 1897)
À l'occasion du salon du Cycle, un cinématographe va proposer des vues animées :
Au salon du Cycle
[...]
Dans la galerie Nord sera installé un cinématographe représentant diverses scènes de la vie sportive.
L'Est républicain, Nancy, vendredi 19 mars 1897, p. 2.
L'inauguration a lieu peu après :
Avant d'entreprendre le compte rendu de cette inauguration, nous tenons à constater que, ainsi que nous l'avions prévu, cette exposition a obtenu un succès colossal. Point n'était besoin d'ailleurs d'être grand prophète pour prédire à cet essai de décentralisation tout le succès qu'il méritait. L'honneur en revient aux organisateurs, j'ai nommé les membres du V.C.N.
[...]
Enfin, comme attraction que nous avons déjà signalée, le cinématographe.
L'Est républicain, Nancy, dimanche 21 mars 1897, p. 2.
Le même journal consacre quelques lignes au cinématographe :
Le cinématographe
Nous sommes au bout, à la buvette tenue par M. Neveux et au cinématographe !
Chacun veut voir. Il fait salle comble. Les projections cinématographiques sont toujours intéressantes ; celles du Salon le seraient encore plus si toutes se rapportaient au cyclisme. Mais en dehors d'une vue d'un coin du Bois de Boulogne, probablement, tout peuplé de cyclistes et d'automobiles, les projections touchent à toutes sortes d'autres choses.
L'Est républicain, Nancy, lundi 22 mars 1897, p. 2.
Le Cinématographe (Salle Poirel, 28 mars 1897)
Le cinématographe du salon du cycle reste quelques jours de plus à l'occasion du bal de la salle Poirel :
Le cinématographe qui fit fureur au Salon du Cycle, reste pour le bal de la salle Poirel de dimanche prochain. Toutes les vues seront changées, toutes les projections renouvelées à chaque séance.
L'Est républicain, Nancy, samedi 27 mars 1897, p. 2.
Le cinématographe Camby (Champ de Foire, 20 mai-17 juin 1897)
Le cinématographe d'Alexandre Camby est annoncé pour la foire de mai :
La foire de Nancy. — La date de la foire de Nancy, reste toujours fixée au jeudi 20 mai. Il est même fort probable qu’en raison de la prolongation qui sera accordée aux forains qui se trouveront alors à Reims; que l’ouverture effective n’ait lieu que le samedi 22 mai, au soir.
Parmi les attractions, l’on aura : lé cirque Plège, la ménagerie Pezon, le théâtre Potel; les théâtres Delafioure, Cohen, Bracco ; le cinématographe Camby; le musée vivant Kitorzo ; le guignol bien connu des promeneurs à la Pépinière, de M. Faivre; le musée de prestidigitation et physique de M. Anderson, et les perroquets savants de Mlle Mariana.
L’emplacement nécessaire à l’installation de tous les marchands de faïence a donné fort à faire au service de la mairie. Les étalages s’étendront cette année jusqu’à la rue Baron-Louis.
Si, après cela, les Nancéiens ne sont point satisfaits, c’est qu’ils seront, bien difficiles.
L'Espérance, Nancy, mercredi 7 avril 1897, p. 2.
1901
Le Cinématographe Lumière de A. Garnier (Place Carnot, <21> mai 1901)
À l'occasion de la foire, A. Garnier propose des projections cinématographiques avec son Cinématographe Lumière :
Cinématographe Lumière. Directeur A. Garnier (ex fileuse de verre) place Carnot (le même qui était près la porte Désilles). Séance tous les jours à 3 h., 4 h, 5 h, 8 h 1/2 et 9 h 1/2. Changement de programme tous les deux jours.
Le Petit antijuif de l'Est, Nancy, mardi 21 mai 1901, p. 4.
Le Cinématographe d'Abraham Dulaar (<21> mai 1901)
À l'occasion de la foire, l'Athénéum Théâtre d'Abraham Dulaar présente, parmi autres attractions, des vues animées :
Atheneum Théâtre
Entièrement éclairée à l'électricité par un moteur Niel. Spectacle merveilleux entièrement nouveau. Les trois dernières nouveautés scientifiques réunies. Aérogyne, la femme volante de l'Alcazar d'été de Paris. Les Apparitions Célestres. Le Cinématographe.
Le Petit antijuif de l'Est, Nancy, mardi 21 mai 1901, p. 4.
Le cosmographe Faraud (Casino, <16 décembre 1901)
Le cosmographe des Faraud s'installe à Nancy en décembre :
CASINO.-Tous les soirs, Los Ormani, troupe d'acrobates, Le vrai Cosmographe Faraud, Suzanne m'aime trop, comédie en un acte. Mme Jeanne Perret jouera le rôle de Suzanne.
L'Immeuble & la Construction, Nancy, 16 décembre 1901, p. 11.
1902
Le Théâtre-Salon Carmelli (Foire, 20 mai-[14] juin 1902)
La foire de Nancy, qui ouvre ses portes le 20 mai, accueille de nombreux forains dont le Théâtre-Salon Carmelli, tenu par le célèbre prestidigitateur. Il dispose d'un appareil cinématographique commercialisé par Normandin, le " Royal Biograph " :
THÉÂTRE-SALON CARMELLI.- Grandes représentations extraordinaires par le professeur Carmelli, prestidigitateur. À chaque séance, le « Royal biograph », ou cinématographe perfectionné, sans trépidations, sans scintillements.
___
Le professeur Carmelli, du musée Grévin et du théâtre Robert Houdin, a commencé ses grandes représentations, qui durent jusqu’à onze heures un quart.
Les représentations du professeur Carmelli sont spécialement recommandées aux familles ; la réputation du célèbre professeur, méritée par douze années de succès à Paris, est un sûr garant de la composition du spectacle.
Pour ces soirées exceptionnelles, M. Carmelli a su grouper une série d'expériences inexplicables et inédites, dont l'imprévu augmente le charme. L'esprit et la fantaisie de ces expériences justifient plus leur succès qu'elles sont toutes du domaine de l'inconnu.
En venant assister à une représentation du professeur Carmelli, on peut être assuré d'avance de passer quelques heures agréables et de se retirer l'esprit plein de bons et charmants souvenirs. Prix des places : premières, 1 fr. 50 ; deuxièmes, 1 fr. ; troisièmes, 50 centimes. Enfants demi-place. Jeudis et dimanches, matinées à' prix réduits avec distribution jouets aux enfants. Le théâtre Carmelli est installé au bout de la grande allée, non loin des montagnes russes.
L'Est républicain, Nancy, 22 mai 1902, p. 3.
Par la suite, ce même journal ne va faire passer que des entrefilets tous sembables qui n'apportent plus aucune information nouvelle. La dernière annonce date du 14 juin (L'Est républicain, Nancy, samedi 14 juin 1902, p. 2).
1904
Le Cinématographe Froissard (Casino, <4> mars 1904)
Le Cinématographe Froissard fonctionne au Casino en mars :
Casino
Vendredi 4 mars, première représentation du Lycée Poulardin, piède en 1 acte et 2 tableaux. Début de Syriac, ventriloque, de Léa-Nay. Nouvelles vues du cinématographe Froissard. Succès de Babylas et de toute la troupe.
Pour la République, Nancy, 6 mars 1904, p. 4.
1905
The Royal Vio (Place Saint-Julien, 11 août 1905)
Dans les premiers jours du mois d'août, la presse annonce l'arrivée prochaine de The Royal Vio :
THE ROYAL VIO. - A peine M. Fort, entrepreneur avait-il démoli son cirque de la place de l'Académie, qu'il se mettait en mesure de le réédifier sur remplacement laisse libre par la démolition de l'ancien hôpital Saint-Julien, en face le nouvel hôtel des postes el télégraphes, et, cette fois, c'est à un cinématographe, mais à un cinématographe comme on n'en voit peu ou pas, que l'immense arène va donner l'hospitalité.
The Royal Vio, dont de premières affiches annoncent la venue prochaine, nous arrive précédé d'une réputation consacrée par une tournée de plus de dix années consécutives, à travers les plus grandes villes de l'Europe et de la France.
Il vient pour la première fois à Nancy, et son spectacle ne peut manquer de provoquer chez nous la plus vive curiosité el le plus durable empressement, car il est présenté avec une perfection qui n'a jamais été atteinte, constitué par des programmes à la composition desquels concourt la collection la plus riche et la plus variée.
Depuis quelques jours le directeur artistique de l'entreprise est ici pour hâter l'Installation, et sa besogne n'est pas mince car The Royal Vio voyage avec un matériel des plus considérables.
Nous indiquerons prochainement la date de ses débuts.
L'Est républicain, Nancy, dimanche 6 août 1905, p. 2.
Sur la place Saint-Julien, les dernières installations sont mises en place avant l'inauguration qui a lieu le 11 août :
THE ROYAL VIO. — Depuis quelques jours, la place Saint-Julien est devenue le champ où s'exerce la plus grande activité d'une nuée d'ouvriers de toutes les corporations. Charpentiers, menuisiers, peintres, décorateurs, électriciens sont sur les dents.
C'est le The Royal Vio qui procède à son installation et le temps presse.
Cette installation est d'ailleurs des plus importantes. The Royal Vio amène avec lui tout un matériel des plus considérables : Machine à vapeur, dynamos, machines à projections en plusieurs exemplaires pour parer à toutes les éventualités, tout un appareillage électrique spécial tant pour l'éclairage intérieur et extérieur que pour la représentation elle-même, une collection de vues telle qu'elle passe pour être unique au monde, tant à cause de sa variété que du choix de ses numéros mais surtout parce qu'elle contient des pièces qui sont l'exclusive propriété de la direction.
Tous ces moyens joints à l'habileté des opérateurs assurent un spectacle absolument hors de pair.
Il vient bien à point en ce moment où les distractions sont rares à Nancy et pour peu que la direction sache lui donner satisfaction, le public ne lui ménagera pas sa sympathie.
Nous savons d'ailleurs qu'elle est prête à tous les efforts et à tous les sacrifices.
La première représentation reste fixée à la date indiquée par les affiches, à vendredi 11 août courant, à 8 heures 1/2.
Pour cette première, la direction a composé un programme de grand gala.
Nous donnerons dans notre prochain numéro un aperçu du programme, du premier programme, car il se renouvelle chaque semaine.
L'Est républicain, Nancy, vendredi 11 août 1905, p. 2.
La presse publie le compte rendu de l'inauguration :
THE ROYAL VIO.-Vendredi soir, pour son inauguration, The Royal Vio avait bien fait les choses.
Dans l'enceinte et sur les gradins du cirque installé place Saint Julien, se pressait une foule nombreuse et choisie.
Énumérer tous les tableaux qui défilèrent pendant trois heures sous les yeux des spectateurs émerveillés serait trop long et sans intérêt. Nous avons dit que The Royal Vio possédait une collection de vues à peu près unique au monde: toutes celles qui constituaient le programme de vendredi sont inédites à Nancy.
L'installation est confortable, l'orchestre agréable, le spectacle attrayant et pas fatigant.
Les nombreux applaudissements qui ont accueilli cette première soirée sont un sûr garant du succès qui attend cette très intéressante exhibition.
L'Est républicain, Nancy, samedi 12 août 1905, p. 2.
Le programme est renouvelé toutes les semaines :
THE ROYAL VIO.-La direction s'est fait une loi des changements hebdomadaires qu'elle a promis, et elle donne, depuis hier vendredi, à 8 heures 1/2, une série complètement nouvelle.
Aucun des numéros précédents n'y figure.
Dans celle-ci, on remarque une série inédite d'épisodes de la guerre russo-japonaise, un incendie d'une maison de fous à New-York, les sports d'hivers internationaux, la fille du forgeron, Napoléon, de Brienne à Sainte-Hélène, etc.
Voilà en perspective d'agréables soirées.
L'Est républicain, Nancy, samedi 19 août 1905, p. 2
D'autres vues sont présentés dès le début du mois de septembre :
THE ROYAL VIO.-Chaque vendredi, on le sait, amène dans les programmes du The Royal Vio un renouvellement absolument intégral.
Donc, à partir d'aujourd'hui, c'est toute une nouvelle série que la direction va produire -nouvelle et des plus intéressantes- avec des numéros très importants, tels que Réhabilitation. Un Grand Journal, le Juif Errant, Course de canots automobiles, Au Texas, Chasse aux cerfs, Les défenseurs de la Russie, qui vient bien à son moment comme actualité.
L'Est Républicain, Nancy, vendredi 1er septembre 1905, p. 2.
Au début du mois d'octobre, la présentation de vues de la guerre russo-japonaise donne lieu a un article détaillé :
THE ROYAL VIO. - La direction du The Royal Vio vient de réunir une nouvelle série de vues de la guerre russo japonaise et, on peut le dire, la plus sensationnelle, la plus retentissante puisqu'elle reproduit les phases du grand événement qui mit fin à la lutte des deux peuples en Extrême-Orient: Le siège et la capitulation et Port Arthur.
C'est une nouveauté non seulement pour Nancy, mais pour la province, puisque des deux seuls exemplaires encore sortis de ceux qu'ils destinaient au tsar et à l'empereur du Japon, l'un est Londres, l'autre Paris.
Voici l'ordre dans lequel se dérouleront ces vues, dont l'authenticité est absolument garantie :
1. Régiment de la 3e division de la garde quittant Tokio.
2. Général Oshima et son état-major.
3. Transport d'un canon de siège de 11 pouces.
4. Feu d'un canon de campagne.
5. Feu d'un canon de siège, 11 pouces.
6. Destruction de la forteresse d'Ehralungshan.
7. Les 160 soldats ensevelis dans la forteresse.
8. Général Oshima inspectant les torpilles trouvées dans Port Arthur.
9. Rencontre du général Stoessel et du général baron Nogi.
10. Arrivée du général Nogi et son état-major.
11. Général Stoessel, le commandant Reiss, le lieutenant Mattchensko et leur escorte.
12. Prisonniers russes.
13. Feu des bagages des prisonniers.
14. Général Stoessel, Mme Stoessel et leurs enfants quittant Port-Arthur.
15. Départ de Port-Arthur du train emmenant Stoessel et sa famille.
16. L'armée victorieuse, -Port-Arthur
L'Est républicain, Nancy, jeudi 5 octobre 1905, p. 2.
Répertoire (autres titres): La fabrication de l'acier, La pleine mer, L'Abeille dans le salon, Pêcheur repêché, Le Cambrioleur et jeunes filles courageuses, Scènes d'enfants, Scènes d'animaux, Le Royaume de Neptune, La Lecture trop intéressante (L'Est républicain, Nancy, dimanche 27 août 1905, p. 2), Chasse à la baleine, La Course pour la coupe Gordon Bennett en Allemagne, 1er juin 1904, Voyage à Ceylan et à Bornéo, De la terre au soleil ! (L'Est républicain, Nancy, samedi 9 septembre 1905, p. 2), Au Maroc, Volée par les bohémiens, Pêche au saumon au Canada, Promesses oubliées (L'Est républicain, Nancy, vendredi 15 septembre 1905, p. 2), Exercices navals, Mendiante, Steeple chase (L'Est républicain, Nancy, vendredi 22 septembre 1905, p. 2), Manoeuvres navales, Pêche au saumon, Steeple-chase, Vie en Norvège, Petit mendian, Vis d'un joueur (Pour la République, Nancy, dimanche 24 septembre 1905, p. 3).
1906
Le cinématographe d'Alfred Mulsant et de Célestin Chevalier (Salle Poirel, 8 janvier 1906)
Des séances cinématographiques sont annoncées dans le cadre des Conférences lorraines :
Nous informons nos lecteurs que le 8 janvier une superbe séance de projections et de cinématographe sera organisée par les Conférences lorraines.
L'Éclair de l'Est, Nancy, dimanche 24 décembre 1905, p. 2.
Peu après, les noms des conférenciers sont annoncés, il s'agit d'Alfred Mulsant et Célestin Chevalier :
Conférences Lorraines
Nous rappelons à nos lecteurs qu'une Conférence accompagnée de Projections cinématographiques, sera donnée à la salle Poirel, le lundi 8 janvier 1906, à 8 heures et demie du soir, par MM. Mulsant et Chevalier sur le pays de l'Enfance du Christ.
La séance est donnée au profit des Missions catholiques.
Prix des places: Balcons et rez-de-chaussée, 1 fr., galeries, 1er étage, 0 fr 50).
Moyennant un droit de 0 fr 25 par place, on pourra retenir sa place à l'avance, aux balcons et fauteuils du rez-de-chaussée seulement. Le bureau de location sera ouvert le lundi 8 janvier 1906, à la salle Poirel, de 10 heures à midi et de 2 à 4 heures.
On peut se procurer dès à présent des cartes d'entrées à l'Office central des Oeuvres de bienfaisance, 15, rue Montesquieu, dont les bureaux sont ouverts tous les jours de 9 h à midi.
L'Éclair de l'Est, Nancy, mercredi 7 janvier 1906, p. 3.
Un long compte rendu est offert aux lecteurs de l'Éclair de l'Est:
Conférences lorraines
Comme nous l’avions annoncé, les Conférences lorraines ont donné hier lundi, une fort belle et fort intéressante séance de projections et de cinématographie.
La salle Poirel était trop petite pour contenir la nombreuse et très élégante assistance qui se pressait dans son hémicycle. Les personnages les plus notables de l’aristocratie, de la bourgeoisie et de nombreux ouvriers s’étaient donnés rendez-vous à cette réunion, montrant par leur présence combien la Société les « Conférences lorraines » est sympathique aux Nancéiens, à quelque classe qu’ils appartiennent.
Aperçus parmi l’assistance : S. G. Mgr l’Evêque, M. le Maire, M. l’adjoint Mercier, etc.
MM. les abbés Mulsant et Chevalier, chacun dans le programme qu’ils s’étaient taillé ont remporté le succès qu’ils méritaient et qui en l’espèce fut très grand, les applaudissements ne leur ont d’ailleurs pas été ménagés.
M. l’abbé Mulsant a donné des explications fort intéressantes sur les coutumes, les mœurs des habitants de Bethléem et de Nazareth; la conférence avait pour titre : Au pays de l’enfance du Christ.
Ce fut un véritable Noël. Le conférencier a fait défiler sous les yeux des auditeurs et commenté des vues cinématographiques et des vues fixes prises récemment, mais qui ramenaient au temps de la naissance de Jésus-Christ, car les mœurs actuelles des habitants n’ont pas changé depuis la naissance de l’Enfant-Dieu.
Quant à M. l’abbé Chevalier , une mention toute spéciale doit lui être décernée pour la façon absolument magistrale dont il a su faire défiler sous les yeux des spectateurs enthousiasmés une très grand série de projections animées.
Nous ne répéterons pas ce que tous nos lecteurs ont pu lire dans nos colonnes, et qui était la reproduction d’articles parus dans les journaux de Paris. Nous dirons seulement que ces articles étaient bien au dessous de la vérité et qu’ils ne donnaient qu’une faible idée de ce qu’est en réalité cette splendide séance.
Quand les lecteurs sauront que le bénéfice produit par la séance donnée par les Conférences lorraines, ira tout entier aux oeuvres catholiques d'Orient, ils ne regretteront ni leur temps, ni leur argent; s'étant procurés et le plaisir de faire le bien et d'avoir joui de suite de leur bonne action.
Nous ajouterons qu’un dispositif de mécanique inventé par M. l’abbé Mulsant permet de passer sans interruption d’une vue cinématographique à une vue fixe et réciproquement. Le tout se fait au moyen de prismes disposés d’une façon fort ingénieuse. M. l’abbé Musant n’est donc pas seulement un orateur, mais un mécanicien de talent.
Le dévoué secrétaire des Conférences lorraines, M. P. Collesson, avait assumé seul l’organisation de la séance et comme elle a fort bien réussi, nous lui faisons toutes nos félicitations.
L'Éveil de l'Est, Nancy, mercredi 10 janvier 1906, p. 2.
Le cinématographe d'Alfred Mulsant et de Célestin Chevalier (Rue de Laxou/Salle d'oeuvres de la Paroisse du Sacré-Cœur, 11 janvier 1906)
Une nouvelle conférence est annoncée, rue Laxou, le 11 janvier :
Conférence. — Jeudi 11 janvier à 3 heures précises, Salle d’oeuvres de la paroisse du Sacré-Cœur, rue de Laxou , à Nancy, conférence cinématographique par MM. Mulsant et Chevalier du Photo-Club de Paris.
Sujet: Au pays de l’enfance du Christ.
Cette conférence offerte avec succès lundi dernier à la Salle Poirel, est une étude originale des mœurs orientales.
A l’aide de plus de 100 vues fixes et de 100 mètres de films cinématographiques, le conférencier présente de la façon la plus pittoresque la vie palestinienne au temps du Christ.
On trouvera des billets à 1 fr. et à 2 fr. pour assister à cette séance, ,à la librairie et au magasin Drioton, place Stanislas et faubourg Stanislas, et rue de Laxou au petit magasin d’objets de piété de la paroisse du Sacré-Cœur.
L'Éclair de l'Est, Nancy, mercredi 10 janvier 1906, p. 2.
Le cinématographe de M. Barbey (7 avril 1906)
M. Barbey, de la ligue contre l'alcoolisme, organise une séance avec projections cinématographiques :
Conférence.-Le samedi 7 avril, à 8 heures et demie du soir, une conférence sera faite aux agents de la Compagnie des chemins de fer de ll'Est sur les dangers de l'alcoolisme pour l'individu, pur la famille, la société et pays, avec expériences et projections cinématographiques, par M. Barbey, avocat à la Cour d’appel de Paris, secrétaire général de la Ligue nationale contre l’alcoolisme, sous la présidence de M. Lyon, ingénieur principal.
La Société « Chorale de l’Est » se fera entendre avant et après la conférence.
Les agents désireux d’assister à la conférence auront à s’adresser à leur chef de service, qui leur remettra, pour eux et leur famille, des coupons numérotés réservant les placés à occuper.
L'Éclair de l'Est, Nancy, vendredi 6 avril 1906, p. 2.
Le Cinématographe Royal-Pathé (6, rue de l'Equitation/Salle Saint-Jean, 8-> 12 mai 1906)
Le cinématographe Royal-Pathé s'installe dans la salle Saint-Jean pour quelques jours :
Cinématographe Royal-Pathé, place St Jean.-Le directeur de ce merveilleux cinématographe, nous prie d'annoncer à nos lecteurs toujours passionnés des belles attractions à la mode, que nous aurons pour quelques jours seulement, salle Saint-Jean, 6, rue de l'Equitation "la plus grande et la plus belle installation de cinématographe du monde entier".
Spectacle de premier ordre, composé spécialement pour familles, entièrement nouveau dans son genre. Location d'avance sans augmentation.
Malgré l'attraction de son merveilleux programme, le prix des places ne sera pas augmenté.
Réservées, 2 fr. 50; premières, 1 fr 50; secondes, 1 fr; troisièmes, 0 fr. 50. Qu'on se le dise.
L'Éclair de l'Est, Nancy, mardi 8 mai 1906, p. 2.
Le même article se répète dans les jours suivants jusqu'au mardi 22 mai.
Le Cinématographe de la Société Lorraine (Salle Poirel, 16 mai 1906)
Le cinématographe de la Société Lorraine présente des vues animées dans la salle Poirel :
Séance dé projections et de cinématographie
La Société Lorraine donnera le mercredi 16 mai, à 8 h. 1/2 du soir, à la salle Poirel, une séance de projections. Parmi les attractions de cette soirée on verra défiler sur le grand écran quelques actualités. Entre autres des vues prises de San-Francisco avant et depuis le terrible tremblement de terre qui a détruit une grande partie de la ville, puis des vues de l’éruption dernière du Vésuve. En dehors de ces séries, et pour la première fois, la Société Lorraine fera une séance de cinématographie. Elle s'est assurée le concours de M. Gaumont, de Paris, le spécialiste bien connu. M. Gaumont donnera la grande attraction qu’il vient de terminer : La Vie de Jésus, pour laquelle il n’a pas hésité à dépenser une trentaine de mille francs. C'est la plus belle et la plus longue bande cinématographique existant à ce jour. Le: passage de cette bande sur l’écran dure une demi-heure sans interruption. Nous conseillons vivement à nos lecteurs d’assister à cette belle séance.
Prix des places : 1 fr. 50 en location ; 1 fr. au bureau.
Le bureau de location sera ouvert à la salle Poirel lundi 14 pour les membres de la Société, et pour le public, mardi 15 et mercredi 16 mai, de 9 h. 1/2 à 11 h. 1/2 et de 2 à 4.
L'Éclair de l'Est, Nancy, dimanche 13 mai 1906, p. 2.
Le cinématographe du Théâtre de la Passion de M. Boyer (24 mai 1906)
Le Théâtre de la Passion de M. Boyer présente des vues religieuses à la fin du mois de mai :
Théâtre de la Passion
Jeudi 24 mai à 8 heures 1/2 du soir
Grande séance par la société, du cinématographe religieux de Lourdes avec conférence sur Lourdes en 1906, par M. Boyer d’Agen.
Programme cinématographe
Lourdes en 1858. La Genèse des Apparitions.
TABLEAUX
Enfance de Bernadette.
La grotte primitive (1re apparition 11 février 1858, 2e, 3e et 4e apparition.
Le miracle de la Source.
Constatation de l'extase.
Apparition du 25 mars.
Miracle du Cierge, etc.
Lourdes actuel
Arrivée des pèlerins.-Débarquement des malades, brancardiers.-La grotte actuelle.-Les piscines.-Buveurs à la source.-Les processions du T.-S. Sacrement.-Les invocations, etc.
Intermèdes
Les Pyrénées.-Cauterets-Gavarnie.-Chasse d'Alphonse XIII à Rambouillet.-Les braconniers, etc. etc.
Prix des palces.-2 fr., 1 fr. 50, 1 fr.
S'adresser chez M. le curé de St-Joseph, à la sacristie, chez M. Drioton, faubourg Stanislas, chez M. Saumien, tapissier, au Point-Central.
L'Éclair de l'Est, Nancy, mardi 22 mai 1906, p. 2.
Le cinématographe du Théâtre Bénévol (Foire, <22 mai-> 12 juin 1906)
Le cinématographe du théâtre Bénévol s'installe sur le champ de Foire en mai :
LA FOIRE
[...]
Théâtre Bénévol.-Une visite à ce théâtre s'impose. Chaque soir, un public nombreux se presse, et les expériences de M. Benevol ont eu le don d'étonner les spectateurs les plus difficiles et d'exciter la curiosité des plus incrédules. Camille, l'homme-silhouette, a été vraiment parfait. Quant à Fosca, nous n'avons jamais eu l'occasion de rencontrer pareil médium. Ajoutons que le cinématographe de cet établissement donne l'illusion de la réalité.
L'Éclair de l'Est, Nancy, mardi 22 mai 1906, p. 2.
Le cinématographe Garnier (Place Carnot, <23 mai->12 juin 1906)
Le cinématographe Garnier s'installe sur la place Carnot pendant la Foire :
Cinématographe Garnier.-Cet établissement nous est revenu place Carnot avec un brillant répertoire: scènes choisies pour les familles et les sélects.
Ses tableaux animés de grandeur rationnelle sont de toute beauté (des tableaux plus grands peuvent étonner à première vue mais ils sont obtenus aux dépens de la vigueur, de la finesse et du relief des portraits).
Tous les jours, matinée à 3 heures et à 5 heures; le soir séance à 8 heures 1/2 et à 9 h 1/2.
Les mardis et vendredis, belle séance de gala à 9 heures précises; dimanches et jeudis, entrée permanente.
L'Éclair de l'Est, Nancy, mercredi 23 mai 1906, p. 2.
Un nouvel article est publié peu après :
Cinématographe Garnier.-Nous avons déjà fait l'éloge du cinématographe Garnier, mais jamais on ne dira assez combien cet établissement est unique en son genre. Certes d'autres cinématographes forains sont bien installés, mais on ne peut nier que la maison Garnier détienne le record de l'actualité. On y voit les derniers événements de l'année et nous ne pouvons qu'engager tous nos amis à aller admirer la collection de cette attraction. L'installation est parfaite; le prix relativement peu élevé. La recommandation s'adresse tout particulièrement aux mamans qui désirent procurer de saines distractions à leurs enfants
.L'Éclair de l'Est, Nancy, vendredi 25 mai 1906, p. 2.
La presse continue d'annoncer le cinématographe Garnier :
Cinématographe Garnier.-Le mieux installé, le plus visité. Séances l'après-midi et le soir à 8 h 1/2.
Le cinématographe Garnier donne les dernières actualités et des scènes comiques..
L'Éclair de l'Est, Nancy, lundi 28 mai 1906, p. 2.
Dans un article postérieur, quelques titres de films sont indiqués :
Cinématographe Garnier.-Le mieux installé, le plus visité. Séances l'après-midi et le soir à 8 h 1/2.
Le cinématographe Garnier donne les dernières actualités et des scènes comiques.
Le cinématographe Garnier met à son programme de jeudi les jolies scènes suivantes: "La Poule aux œufs d'or", pièce à grand spectacle; "L'Enfant volé et retrouvé par son chien", dans ce but l'intelligent animal recherche les maisons suspectes, en fouille les logements, puis quand il a enfin retrouvé sa petite amie, il court en hâte prévenir les parents... Rien d'aussi pathétique n'a été montré jusqu'alors!
Vendredi nouvelle séance de gala avec: "Le Carnaval de Nice en 1906" (défilé de tous les chars), "La Catastrophe de San Francisco", etc., etc.
L'Éclair de l'Est, Nancy, jeudi 31 mai 1906, p. 2.
Dans les programmes figurent également des films de production propre:
Cinématographe Garnier
Cet établissement offre actuellement des soirées vraiment exceptionnelles.-C'est ainsi qu'on peut admirer la Revue du plateau de Malzéville, très bien représentée, la cérémonie du Mariage d'Alphonse XIII et l'explosion de la bombe de Morral.
Outre ces grandes actualités, le cinématographe Garnier présente encore à ses spectateurs des Voyages intéressants et instructifs, des Scènes comiques.
En résumé, cet établissement de premier ordre présente des tableaux pour les petits et les grands.
Tous les soirs, représentation à 8 h 1/2. Mardi et vendredi, soirées de gala. Jeudi et dimanche après-midi matinée à 3 heures.
L'Éclair de l'Est, Nancy, dimanche 10 juin 1906, p. 2.
La présentation des vues du mariage d'Alphonse XIII est l'occasion d'un bref compte rendu :
Cinématographe Garnier
On peut voir aujourd'hui au Cinématographe Garnier, palce Carnot, le roi et la reine d'Espagne le jour de leur mariage (entrée et sortie de la cathédrale) puis une vue animée prise sur le lieu même de l'explosion criminelle, montrant celle des voitures de l'escorte qui a le plus souffert, ainsi que les morts et les blessés gisant sur le sol. Puis cette série documentaire se termine par la vue des portraits vivants du jeune couple royal heureusement sain et sauf.
Une inovation est apportée. Le cinématographe est désormais parlant.
Il faut le voir ! Il faut l'entendre !
L'Éclair de l'Est, Nancy, mercredi 13 juin 1906, p. 2.
Le Panopticum électrique (Foire, <29 mai->12 juin 1906)
Le Panopticum électrique dispose d'un cinématographe :
Panopticum électrique.-Musée de cire.-Sujets remarquables.-Personnages animés.-Scènes.
Établissement bien installé et possédant cinématographe et différentes attractions.
L'Éclair de l'Est, Nancy, 29 mai1906, p. 2.
Le Select Parisien (Rue de l'Equitation/Salle Saint-Jean, 4 août 1906)
Le Cinématographe Parisien, installé salle Saint-Jean, est annoncé dans les premiers jours du mois d'août :
Cinématographe Parisien
Salle Saint-Jean, rue de l’Equitation
Enfin, les Nancéiens vont donc avoir pour quelque temps un spectacle digne de la ville. En effet, le célèbre cinématographe Le Select Parisien va s’installer salle Saint-Jean, rue de l’Equitation, et débutera samedi 4 août, de 8 h. 1/4 à 11 heures du soir. Ce sont de véritables pièces théâtrales qui sont annoncées, tels que: « Les 3 Mousquetaires. — La Passion. — Les 2 gosses. — Don Quichotte, etc., etc. En outre,, de nombreuses scènes comiques et locales viendront arracher le sourire aux spectateurs qui, nous l’espérons, se rendront en foule à la salle Saint-Jean, aérée pour la circonstance par un poste, de puissants ventilateurs américains.
Le Select Parisien est vraiment le cinématographe perfectionné; toutes les trépidations étant supprimées, la vue n’est nullement fatiguée par les projections. Avis donc à nos lecteurs, les spectacles ont lieu tous les soirs de 8 h. 1/4 à 11 heures et des matinées les jeudis, dimanches et fêtes, de 2 heures à 4 heures. Nous reparlerons d’ailleurs de ces spectacles toujours si courus à Nancy et dans la région.
L'Éclair de l'Est, Nancy, vendredi 3 août 1906, p. 3.
Le Select de M. Colon (Salle Saint-Jean, <25/08->05/10/1906)
Le Select est installé dans la salle Saint-Jean en août :
Le Select grand cinématographe
Salle Saint-Jean
L’affiche du cinématographe ne trompait pas le public en lui promettant des secondes d’angoisses et des heures de folle gaieté.
Le nouveau programme est sentionnel, émouvant et gai.
La réputation du Select n’est donc plus à faire et la vogue toujours croissante des représentations précédentes fait présager une affluence peu ordinaire.
Le programme d’un spectacle comme celui présenté par le Select est de valeur pour attirer la foule et la meilleure réclame est celle que font autour d’elle les personnes qui ont pris plaisir aux séances du select et créent un courant qui appelle le succès qui se manifeste si nettement en faveur du grand cinématographe.
L'Éclair de l'Est, Nancy, samedi 25 août 1906, p. 3.
Quelques jours plus tard sont annoncées quelques vues :
LE SELECT
Grand Cinématographe
(6, rue de l'Equitation)
Tous les jours spectacle des plus variés au "Select", jeudis et dimanches, grande matinée à 3 heures.
Le programme de cette semaine est des plus attrayants, aussi voyons nous passer les plus belles vues existantes à ce jour:
Le Pardon de la Faute, grand drame émotionnant, faisant verser beaucoup de l'armes.
Voyage dans une Etoile, grande féérie. Aux Indes, travail des éléphants. Siso wath à Marseille. L'attentat de Madrid, etc., etc., et pour terminer: Les tribulations d'un paysan de la Bouzule à travers Paris.
Comme la semaine passée tout Nancy se donne rendez-vous.
Tous les jeudis changement de programme.
L'Éclair de l'Est, Nancy, lundi 27 août 1906, p. 2.
De nouvelles vues sont présentées peu après :
LE SELECT
Grand Cinématographe
Il suffit d'avoir assisté à une séance du Select pour se convaincre de l'énorme supériorité de ce merveilleux cinématographe sur tous ceux existant à ce jour.
Il est impossible; par exemple, d'éprouver ailleurs cette sensation de délicate volupté, d’émotion et de transes que donne la vue « La Vendetta » ; le fou rire que produit sûr les spectateurs « Le Carnaval à Nice » et la parfaite impression d’art et l'agréable façon de voyager à bon compte et sans souci en admirant « le Voyage à travers les Alpes ».
La direction nous prie d'informer les porteurs de cartes de faveur bleues que celles-ci ne seront valables que jusqu’au lundi 3 septembre inclus.
L'Éclair de l'Est, Nancy, dimanche 2 septembre 1906, p. 2.
Le directeur du Select, M. Colon est également cinématographiste :
Festival au Nouveau-Nancy
Dimanche 9 septembre a eu lieu au parc Sainte-Marie le festival que nous avons annoncé.
[...]
Après l'exécution de son programme chaque société s'éloigne et se rend au "Bon-Coin" où doit se faire le rendez-vous. M. Colon, directeur du cinématographe le "Select" en profite pour les prendre au passage et se propose d'en offrir la primeur samedi prochain au public nancéien.
L'Éclair de l'Est, Nancy, lundi 10 septembre 1906, p. 2.
Le Select continue de fonctionner à la mi-septembre et de nouveaux titres sont annoncés :
Le Select grand cinématographe
6, rue de l'Equitation
Les premières fraicheurs ont eu pour effet d’amener une affluence considérable au cinématographe ; c’est le moment de rappeler le succès qu’à obtenu jusqu'à ce jour le Select.
Inutile de reparler des appareils du Select qui suppriment toutes oscillations.
Le programme de cette semaine dépasse de beaucoup ceux présentés à ce jour, aussi nous ne pouvons qu’engager nos lecteurs à assister aux séances cinématographiques.
Les spectateurs charmés par les vues le sont aussi par l’orchestre dirigé par M. Babillon.
Toutes les vues projetées sont inédites à Nancy. Nous y voyons : Le contrebandier, Je vais chercher du pain, Le balai cassé, Qui trop embrasse manque le train, La pièce est faussé, Foottit et son cheval rétif, etc.
L'Éclair de l'Est, Nancy, dimanche 16 septembre 1906, p. 2.
De nouvelles vues locales sont présentées au Select :
Le Cinématographe le « Select »
Nous avons déjà eu l'occasion de voir dans notre ville des cinématographes de tous genres, mais jusqu’à ce jour aucun n'a pu rivaliser avec le « Sélect », installé rue de l’Equitation, et l’on ne peut nier que cet établissement ne détienne le record de l’actualité.
Le public peut en effet admirer outre les tableaux tantôt comiques, tantôt émouvants, quelques vues animées de notre ville, telles que la fête du parc Sainte-Marie, un vol rue de l’Equitation, etc...
L’installation est parfaite et cette oscillation fatigante pour la vue a complètement disparu. En un mot, c’est le succès du jour et une soirée passée au « Select » est inoubliable.
Ayant' admiré ce spectacle sans précédent, nous engageons nos lecteurs à profiter des dernières représentations.
Le spectacle a lieu tous les soirs à huit heures et demie, et les dimanche et jeudi en matinée, à 3 heures.
L'Éclair de l'Est, Nancy, samedi 22 septembre 1906, p. 2.
Le Select prolonge encore de quelques jours son séjour à Nancy :
Grand cinématographe ,6, rue de l‛Equitation.
En présence du succès obtenu par le « Select », la direction ayant eu l’intention de prolonger son séjour dans noire ville, mais ayant contracté des engagements antérieurs elle se voit dans l’obligation de quitter Nancy.
Avant de partir elle donnera deux programmes-revue avec des principales vues ayant eu le plus de succès.
Demain tout le monde ira voir « La Délaissée », grand drame moderne en 15 scènes et 30 tableaux, le plus beau roman donné à ce jour en cinématographie.
L'Éclair de l'Est, Nancy, dimanche 30 septembre 1906, p. 2.
Avant de partir, le Select organise une fête de bienfaisance :
Fête de bienfaisance au Cinématographe «Le Select »
La direction du Cinématographe, « Le Select» a décidé en remerciement du bon accueil qui lui a été fait par le public nancéien, de donner sous le patronage de la Presse nancéienne », le vendredi 5 octobre, une fête de bienfaisance, dont la recette sera versée aux caisses des oeuvres philanthropiques.
A l'occasion de cette soirée, qui commencera à 8 h. 12, la direction a fait choix des meilleurs tableaux, qu’elle a eu l’honneur de soumettre à l’appréciation du public, durant son séjour dans notre ville.
L’éloge des soirées intéressantes du Cinématographe n’est plus à faire, et nous ne saurions trop engager nos lecteurs à répondre à l’appel de la direction, ce qui leur permettra, tout en contribuant à l’amélioration du sort des déshérités, d’emporter de leur soirée un souvenir inoubliable.
Etant donné l’affluence considérable, nos lecteurs pourront se procurer des cartes à l'avance, aux bureaux de la Direction, rue de, l’Equitation, salle Déglin.
L'Éclair de l'Est, Nancy, mercredi 3 octobre 1906, p. 2.
Un nouvel article donne de nouvelles précisions sur la soirée et la qualité de la projection :
THEATRES & CONCERTS
Fête de bienfaisance au Cinématographe « Le Sélect »
Nous annoncions dernièrement que la direction du « Sélect » se proposait de faire vendredi prochain 5 octobre, salle Déglin, une Soirée de Gala, au profit des oeuvres philanthropiques.
Le programme de cette soirée, qui promet d’être des plus intéressants, vient d’être arrêté, il dépasse en beauté tout ce que l’on a pu voir et admirer jusqu’à ce jour.
Grâce à son installation parfaite, à la disparition complète de l'oscillation fatigante pour la vue et à la beauté incomparable de ses tableaux, le cinématographe le « Sélect » ne craint pas la rivalité, aussi les Nancéiens avides d’un spectacle aussi amusant qu'intéressant ne manqueront pas de répondre à l’appel de la direction et de la presse, et viendront en masse apporter leur obole destinée à soulager des infortunes véritables.
Rappelons que le prix des places n’est pas augmenté et que le bureau est ouvert tous les jours. On peut se munir de cartes à l'avance sans augmentation de prix.
L'Éclair de l'Est, Nancy, vendredi 5 octobre 1906, p. 2.
Le cinématographe Faraud (Eden-Théâtre, 13->28 octobre 1906)
Le cinématographe Faraud organise des projections à l'Eden-Théâtre :
THEATRES &CONCERTS
Eden-Théâtre, rue Bénit. — A partir du samedi 13 octobre, représentation tous les samedis à 8 h. 1/2 et les dimanches à 2 heures et le soir à 8 h. 1/2. — Spectacle recommandé aux familles. — A chaque représentation grand cinématographe Faraud. —Clowns.— Acrobates. — Chanteurs. — Prix des places : loges et fauteuils, 1 fr. ; galeries, 0 fr.50.
L'Éclair de l'Est, Nancy, jeudi 11 octobre 1906, p. 5.