- Détails
- Création : 25 mars 2015
- Mis à jour : 22 avril 2023
- Publication : 25 mars 2015
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BLIDAH
Jean-Claude SEGUIN
Blidah est une ville d'Algérie.
1897
Le Cinématographe Joly de Gaston Prinsac et de Louis Vernet ([13]-23 février 1897)
Gaston Prinsac, Jean Prinsac et Louis Vernet parcourent l'Algérie depuis le mois d'octobre 1896 et organisent des séances de cinématographe avec leur appareil Joly. Les deux hommes ont été récemment à Milianah et s'installent à Blidah pour organiser des projections de vues animées.
Le Receveur Municipal, Certificat, Blida, 13 février 1897
© Collection particulière
Gaston Prinsac va également chercher à organiser des séances destinées au public scolaire (Gaston Prinsac, À Monsieur l'Inspecteur d'Académie à Alger, Blidah, 12 février 1897). Cependant, Louis Vernet, puis Gaston Prinsac quittent Blidah et rentre en France. Le cinématographe Joly reste alors sous la responsabilité de Jean Prinsac. Mais les affaires ne sont guère florissantes :
Il n'a cessé de pleuvoir comme précédemment pendant tout le temps que je suis resté à Blidah, lundi, mardi, mercredi; jour où j'ai dévissé de ce pays de pluie, les recettes s'en sont ressenties Lundi 6 F., Mardi 1 F., j'ai mis le halte là.
[...]
À Blidah, Laval m'a fait grâce des 2 dernières journées, il n'en a pas été de même du Bureau de Bienfaisance. je me suis fait donner l'attestation par St. Charles et le Curé qui a été très aimable, je n'ai rien pu trouver à faire dans les salles d'asile.
Jean Prinsac, À Gaston Prinsac, Boufarik, 27 février 1897. (collection particulière)
Les séances prennent ainsi fin le 23 février 1897 et Jean Prinsac file à Boufarik.
1903
Le Cinématographe Lumière (Théâtre, 31 mai 1903)
Au début de mois de juin, un incendie se déclare au Théâtre où sont organisées des projections cinématographiques :
INCENDIE AU THÉATRE DE BLIDA
Blida, 31 mai.
Ce soir, à 6 heures, le Cinématographe Lumière, installé au Théâtre municipal, donnait une représentation, quand, à un moment donné, l'appareil prit feu.
La panique se mit aussitôt parmi les spectateurs relativement peu nombreux, heureusement. Les portes, qui étaient fermées, furent ouvertes par les promeneurs, nombreux à cette heure, qui étaient sur la place d'Armes.
Tout le monde put s'échapper non sans quelques brûlures cependant, mais sans gravité, seul un malheureux chien mouton a eu les poils complètement brûlés et la peau grillée et mise à vif. Chose inouïe: le propriétaire du cinématographe ne voulait pas que l'on touchât à son appareil, cause première de l'accident. Inutile de dire que personne ne l'a écouté et que chacun a fait de son mieux pour éteindre ce commencement d'incendie qui aurait pu avoir les plus graves conséquences dans un local où tant de matière inflammables sont accumulées.
La plus jeune des filles de maître Laget, effrayée par les cris et les flammes, a eu une véritable crise de nerfs; le fils de notre correspondant, qui a été légèrement brûlé à la jambe, a été lui aussi sous le coup d'une peur bien justifiée; il versait des pleurs et était pris de tremblements qui n'ont été arrêtés que plus tard.
Remarqués sur les lieux, accourus au premier moment, l'inspecteur de police Poli, le sous-lieutenant des pompiers Léonard, MM. Cazenave, Gros, Clottar, Borda, etc.
Les Nouvelles, Mustapha, 2 juin 1903, p. 2.