- Détails
- Création : 24 mars 2015
- Mis à jour : 11 février 2019
- Publication : 24 mars 2015
- Affichages : 6258
Ferdinand ITIER
(Lyon, 1861-Nîmes, 1916)
Bernard BASTIDE
collaboration Thierry LECOINTE
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Michel Itier ([1833]-≥ 1886) et Jeanne, Clémence Sigalon (Lyon, [1832]-Lyon 5e, 29/05/1883). Enfants :
- Jean (Lyon 1er, 14/10/1859-≥ 1895) épouse (Pomeys, 08/07/1886) Claudine, Pierrette, Antoinette Gord (1860-1892). Enfants :
- Rose, Constance Itier (Pomeys, 22/02/1887-Pomeys, 08/07/1889)
- Rose, Pauline Itier (Pomeys, 02/07/1889-Neuilly-sur-Seine, 03/06/1954)
- Anna, Augustine, Lucile Itier (Pomeys, 31/07/1890-Cannes, 1980)
- Marie, Antoinette Itier (Pomeys, 06/10/1892-14/10/1896)
- Pierre, Ferdinand Itier (Lyon 1er, 13/06/1861-Nîmes, 01/12/1916) épouse Juliette, Léadie Pasquier (Boucoiran, [1865]-Nîmes, 03/10/1920). Enfants :
- Juliette Itier (Nîmes, 10/02/1890-Nîmes 01/09/1969) épouse (Nîmes, 11/10/1919) Antonin, Jules Servière (Nîmes, 18/08/1886-Nîmes, 03/10/1920), marié en premières noces (Nîmes, 05/04/1905) à Juliette, Mélina Donadille (Boucoiran, 06/03/1884-[Nîmes], 04/10/1918). Enfants du premier lit : Kléber, Maurice, Louis Servière (Nîmes, 18/06/1907-Nîmes, 02/05/2006) épouse (Nîmes, 15/10/1931) Marie Françoise Jourdan (Sainte-Colombe d'Auroux, 01/09/1902-).
- René, Michel Itier (Nîmes, 15/07/1891-Uzès, 04/03/1974) épouse (Lyon 7e, 03/02/1920) Marie, Antoinette, Marguerite Castoldi (Lyon 1er, 24/03/1887-Uzès, 16/12/1969).
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Le photographe (1891-1896)
Fils d'un dessinateur (puis négociant à Lyon) et d'une raccomodeuse de tulles, Pierre, Ferdinand Itier, figure comme employé - sans doute à la fromagerie où travaille son frère Jean - sur son matricule militaire (1861). Il est dispensé de ses obligations militaires, car son aîné effectue son service. Il va fonder, le 15 septembre 1885, la société Ferdinand Itier et Cie, sise à Saint-Laurent-de-Chamousset, dont l'objet est la fabrication de fromages, avec Charles-Émile Benteli, comptable à Lyon. Cette société est dissoute le 11 janvier 1886. C'est peu après qu'il s'installe à Nîmes en août 1888, pour des raisons inconnues. Dotée alors d’environ 80 000 habitants, la ville est alors une importante cité industrielle qui, mettant à profit sa proximité avec les filatures cévenoles, puise ses principales richesses dans la bonneterie et la fabrication de vêtements de soie (gants, chapeaux). Quant à la tradition viticole, fortement implantée dans toute la région, elle fournit la seconde source de revenus : le commerce des vins et alcools.
Dans le courant de l’année 1891, trois ans après son arrivée dans la cité gardoise, Itier s’installe comme photographe à l’angle du boulevard Gambetta (n°30) et de la rue de la Corconne (n°1). Emplacement idéal, sur l’un des boulevards qui ceinture la ville, à proximité à la fois des casernes et des halles centrales. Il y restera jusqu’en 1908, date de son déménagement dans un autre quartier de la même ville, au n°19 de la rue Émile Jamais. Cette implantation comme photographe ne doit rien au hasard : à la fin du XIXe siècle, la photographie est à son apogée et, grâce à un important processus de démocratisation, elle devient soudain accessible à des couches plus modestes de la population. Nous avons ainsi dénombré pas moins d’une douzaine de photographes installés à Nîmes à la charnière des deux siècles.
Revers d'une photographie de F. Itier [D.R.]
Formé à la prise de vues et au développement des plaques photographiques, sensibilisé aux questions d’optique et de sensitométrie, Ferdinand Itier - comme ses collègues photographes de la même période - va être, dès fin 1896, l’un des agents majeurs de la diffusion du cinématographe dans le Gard, son département d’implantation. D’autres historiens du cinéma n’ont pas manqué avant nous de mettre en valeur le rôle crucial joué par cette corporation, aussi bien à Paris qu’en Province. Ce sont eux qui, grâce non seulement à leurs compétences techniques, mais aussi à leur implication dans le tissu économique et la vie culturelle locale, vont à la fois faire découvrir l’invention à leurs clients amateurs de photographie, organiser des projections itinérantes, expérimenter les premiers tournages de films en région, jetant ainsi les premières bases d’une exploitation cinématographique pérenne.
Le cinématographe : exploitation et premiers tournages (1896-1899)
À partir de la fin 1896, Ferdinand Itier ajoute donc un nouveau « produit » dans sa boutique de photographie : le kinétograph(e) Méliès, également appelé parfois kinétographe Robert-Houdin. Qualifié de « Nouveau cinématographe » par une presse locale sans doute désireuse de l’inscrire dans la continuité du Cinématographe Lumière tout en le distinguant de son prédécesseur, le kinétograph(e) est un appareil réversible (caméra et projecteur), très léger (7 kilogrammes). La toute première mention du « kinétograph, photographies animées » apparaît dans les colonnes de L’Orchestre du 5 avril 1896, tandis que son brevet a été enregistré le 4 septembre seulement. La commercialisation a suivi dans la foulée, sans susciter un grand enthousiasme. À ce jour, seuls deux exploitants du kinétograph(e) ont été recensés par les historiens du cinéma : au Mans par l’opérateur Marjean à partir du 18 septembre, puis à Pau à partir du 25 octobre. Ferdinant Itier, à Nîmes, serait donc, à partir de décembre, le troisième exploitant dûment identifié du kinétograph(e).
Contrairement au modèle Lumière, reposant sur le principe de la concession, le Kinétographe Méliès est vendu aux exploitants. Itier va en acquérir un exemplaire, sans doute après avoir vu une publicité dans la presse spécialisée. Grâce à sa nouvelle acquisition, il va pouvoir, à partir de décembre 1896, en dehors des heures d’ouverture de sa boutique, organiser des projections à Nîmes, dans la salle du premier étage du Café du Palais (actuel Palace), boulevard de l’Esplanade. Après quelques difficultés d’installation, les premières projections commencent effectivement le dimanche 27 décembre 1896. Chaque jour de 17 h à 22 h et les dimanches de 14 h à 22h, les séances d’une durée de 15 minutes environ s’enchaînent à un rythme soutenu. Moyennant un prix d’entrée de 50 centimes, le spectateur peut voir quelques bandes de 20 mètres chacune. Il s’agit principalement de vues locales tournées par Itier lui-même, mais aussi des vues parisiennes provenant du catalogue de la Star Film de Méliès : Une nuit terrible, Dessinateur express, Chicot, dentiste américain et Le Château hanté. Probablement pour des raisons de stratégie commerciale, le « Nouveau cinématographe » abandonne bientôt le Café du Palais et emménage, à partir du 24 janvier 1897, au 9 Boulevard Victor Hugo.
Ferdinand Itier n’a pourtant pas la primauté des projections cinématographiques à Nîmes. En 1896, pas moins de trois opérateurs l’ont précédé. Mais, face à ses concurrents, Ferdinand Itier possède un atout majeur : alors que ces derniers ne font que des passages fugaces d’une quinzaine de jours en moyenne, lui est sédentarisé. De ce fait, il va, au fil des ans, devenir un acteur incontournable de la vie cinématographique nîmoise, gardoise puis régionale.
Itier aurait pu se contenter de diffuser des images réalisées par d’autres que lui. Mais début octobre 1896, un opérateur Lumière non identifié, venu à Nîmes présenter des séances du Cinématographe, en profite pour tourner une Sortie d’église dont la presse se fait l’écho. La polyvalence de cet opérateur a-t-elle frappé Itier au point qu’il ait souhaité l’imiter ? Ou bien a-t-il imaginé que seules des bandes à caractère local étaient susceptibles d’intéresser le public nîmois et, par là même, de doper les ventes du kinétograph ? Soixante ans après les faits, sa fille se souvient :
A l’époque, mon père possédait même un appareil de prises de vues avec lequel il effectua ses premiers « bouts d’essai » au Pavillon de la Fontaine, à la gare des voyageurs, ainsi qu’aux bals du 14 juillet.
Jean Mistral, « Les balbutiements du ciné… : Un photographe Nimois, père de Mme Servière-Itier fut le premier à présenter dans notre cité le Cinématographe Méliès », Midi Libre, 4 août 1956, page 5.
Dès fin décembre 1896, soit deux mois après le passage de l’opérateur Lumière dans la cité romaine, Itier met à son programme cinq bandes dont il a assuré lui-même la réalisation à une date inconnue, sans doute entre novembre et début décembre 1896. Quelles sont ses sources d’inspiration ? On peut en définir trois principales : la première copie sur le motif les grands succès du cinématographe Lumière. On trouve ainsi une Arrivée d’un train en gare de Saint-Cézaire (1896) ou encore Une partie de mazet. Une deuxième catégorie sert à valoriser des pratiques socio-culturelles locales : la tauromachie avec Corrida du 4 juillet. La troisième catégorie relève davantage du reportage d’actualités locales : Défilé e nos sapeurs pompiers, Inauguration de l’église Saint-Luc.
L’analyse du parcours de Ferdinand Itier entre 1896 et 1907 - aussi bien de l’exploitant que de l’opérateur de prise de vues - fait clairement apparaître un mode opératoire univoque, qui va toujours d’un supposé centre économique et industriel (Paris, Lyon) vers la périphérie (ici le Gard et les départements limitrophes). Concessionnaire provincial d’un kinétograh fabriqué à Paris (mais aussi d'un autre appareil Perret & Lacroix acheté peut-être à Agen chez les deux photographes associés au 23, boulevard de la République), Itier diffuse, principalement dans ses séances des bandes puisées dans les catalogues parisiens Méliès et Pathé. S’il parvient néanmoins à pimenter ses programmes de quelques vues issues de sa production, les sujets de celles-ci sont très clairement sous influence. Bien qu’aucune d’entre elles n’ait été à ce jour retrouvée, leur description dans la presse locale permet de les rattacher doublement au modèle central. D’abord parce qu’elles relèvent du cinéma d’attraction, ensuite parce qu’elles ne sont souvent que des imitations – ou des adaptations locales – des grands succès du catalogue Lumière.
Sans doute pour des raisons logistiques (absence de réseaux de diffusion) et de moyens (coût du tirage des copies), Itier échouera totalement à faire franchir à ses propres productions les frontières régionales, à initier une circulation de la périphérie vers le centre. Un seul titre pourrait faire exception à la règle. Le 16 janvier 1897, Itier ajoute à son programme nîmois un film qu’il vient de réaliser, Défilé de nos sapeurs pompiers. Or, le n°91 du catalogue Star Film, commercialisé début 1897 est précisément intitulé Défilé de pompiers. S’agit-il du même film ? Nous en avons l’intuition, mais l’œuvre étant considérée comme disparue, il est difficile de l’affirmer avec certitude. De plus, dans l’état actuel des recherches, les exégètes du génial magicien de l’écran considèrent qu’en dehors de Méliès, Lucien Reulos est le seul cinéaste à avoir alimenté de ses réalisations le catalogue de la Star Film. Pour autant, la faible représentation – voire l’absence totale – de réalisations Itier dans des catalogues à diffusion nationale et internationale doit-elle être analysée comme un échec ? Rien n’est moins sûr. Ses vues de plein air et d’actualités s’inscrivent en effet dans une perspective fonctionnaliste à caractère local : persuader tout acheteur potentiel du kinétograph, même peu expérimenté, qu’il peut réaliser facilement des films en s’inspirant de décors familiers et d’événements survenant près de chez lui. Si l’on s’en tient à ce registre-là , Itier a pleinement réussi sa mission.
Comme exploitant, durant toute l’année 1897, Ferdinand Itier va multiplier les projections dans plusieurs établissements nîmois très fréquentés : salles de spectacle en basse saison - Théâtre d’été, Eden concert, etc - , puis sur les terrasses des cafés les beaux jours revenus.
Itinérance et nouveaux tournages (1899-1907)
Itier, après deux installations sédentaires en 1897 et 1899, abandonne pour quelques années, l’idée de fixer son activité cinématographique à Nîmes. Il lui est sans doute difficile de rentabiliser une location de salle avec ses seuls spectacles cinématographiques car le public dicte ses exigences : il veut des séances longues, attractives avec un bon taux de renouvellement des vues, ce que le marché ne peut encore lui fournir. Ainsi, de fin 1899 jusqu’à 1906 , Itier devient en quelque sorte un itinérant sans être un forain à part entière bien sûr. Comment fait-il vivre son commerce de photographie pendant des tournées qui peuvent s’avérer longue ? La question reste en suspens. À l’approche des fêtes de fin d’année 1899, Ferdinand Itier fait paraître une nouvelle publicité le 23 décembre dans Le Petit Républicain du Midi.
Spectacles et concerts.
Les soirées de famille sont rendues plus agréable par le cinématographe, M Itier, photographe, 30 boulevard Gambetta, traite à forfait à des prix modérés. Il possède un choix de nouvelles vues excessivement intéressantes.
Nous retrouvons donc d’abord Itier à Montpellier, à l’Eden-Concert, 13, rue Boussairolles le 30 décembre 1899. Le lendemain, il s’installe à Nîmes au Grand Café de la Poste, 34, boulevard Gambetta lors d’un concert-bal avec des artistes régionaux organisé par la 31e division de la France Prévoyante (Le Petit Républicain du Midi, 29 décembre 1899). L’enthousiasme suscité par les projections du 31 décembre 1899 conduit Henri Martin, le patron du Grand café de la Poste, à renouveler l’expérience. Il organise, le 4 janvier 1900, une soirée cinématographique avec le concours d’Itier. Les projections d’Itier vont perdurer à l’échelon régional. Ainsi, on le retrouve à Sommières, salle de l’ancien casino, rue du Pont, le dimanche 18 mars 1900 où le film phare demeure Course espagnole avec mise à mort. Plus tard, on le retrouve à Nîmes à la terrasse du Café Gambrinus, boulevard Victor Hugo, face à la place Questel, à partir du 17 juin 1900. Le photographe y installe son projecteur en terrasse, inaugurant ainsi une nouvelle méthode d’exploitation en plein air. Il s’agit de séances gratuites pour les clients du café. L’installation d’Itier ne fait pas grand bruit et dura probablement un mois ou deux maximum. Ferdinand Itier continue son exploitation, mais la concurrence des forains et des tourneurs itinérants de passage à Nîmes l’oblige à élargir son rayon d’action. Il va à Bernis, salle du 1er étage du café de la Renaissance, les samedi 9 et dimanche 10 mars 1901 (L’Eclair, 9 mars 1901). Du 28 mai au 26 juin 1901, il s’installe à Alès sur la place Saint-Jean, puis à partir de fin août à Carcassonne, à la terrasse du Café Ambigu, boulevard de la Préfecture présentant des « scènes militaires, scènes de genre, actualités, scènes à transformations, de la dernière création de Robert Houdin, de Paris » (Le Courrier de l’Aude, 31 août 1901), au Casino de Sauve les samedi 5 et dimanche 6 octobre 1901 (L’Eclair, 5 octobre 1901) et enfin au Casino de Salindres, le 27 octobre (Le Petit Méridional, 26 octobre 1901).
En 1902, Itier croise le chemin de F. Meunier de passage à Nîmes et tous deux s’associent pour effectuer des représentations au profit des sinistrés de la Martinique. Les projections ont lieu du 10 au 13 juin 1902 dans la chapelle de l’ancien lycée, Grand Rue. Itier est l’opérateur tandis que Meunier tient le rôle de conférencier. Quelques nouvelles vues locales sont projetées, ce qui atteste encore de l’activité d’Itier en tant que réalisateur : Le bal du 14 juillet sur le boulevard Gambetta et Fêtes du 9 mars 1902 à Nîmes en l’honneur des anciens combattants de la guerre 70-71.
Puis Itier continue ses tournées en Languedoc : en 1903, il se produit au théâtre du Vigan les 6 et 7 juin, puis en août de nouveau à Carcassonne, à la terrasse du Café Ambigu. On le retrouve, apparemment, à la terrasse de ce café en août 1904 et 1905. Ferdinand Itier réapparait à Montpellier dans la salle de l’Eldorado, 5, rue du Pont-de-Lattes le 21 avril 1906 pour une durée indéterminée. Son spectacle prend alors la dénomination « Splendid Cinématographe ». Bien que ne renonçant pas à son activité cinématographique, Itier disparaît donc du paysage nîmois pendant quatre ans. Il faut attendre la fin d’année 1906 pour le retrouver à Nîmes. Le « Splendid Cinématographe » se produit tous les vendredis, samedis et dimanches du 10 novembre au 9 décembre 1906 à l’Eden-Music-hall, 4, rue J. B. Godin, cette installation préfigurant un tournant professionnel pour Itier. En 1907, il continue ses projections à l’Eden durant deux week-end de janvier avant de repartir pour quelques tournées sporadiques : Arles en juin, au casino de Salindres les 12 et 13 octobre, Sète le 20 novembre. Il effectue un retour fugace à l’Eden le 8 novembre. En avril 1908, il est en tournée à Entressen (Bouches-du-Rhône).
Et après ... En route vers la sédentarisation (1908-1913)
À partir de 1907, une nouvelle phase de l’exploitation cinématographique voit le jour : tandis que les films sont désormais loués et non plus achetés par les exploitants, un phénomène de sédentarisation se manifeste dans la profession. Le spectacle cinématographique va peu à peu déserter les salles de café et les champs de foire qui l’avaient vu naître au profit d’une implantation dans des salles en dur, construites en centre ville et le plus souvent entièrement dévolues au spectacle cinématographique. En province, le phénomène va un peu tarder à se propager. Jusqu’en 1909, Ferdinand Itier perpétue la dimension itinérante de son activité et cela en dépit des nombreux problèmes – vols, incendies, etc. – qui viennent entraver leur bon déroulement. La perpétuation de ces activités itinérantes ne doit pas faire oublier que le processus de sédentarisation est amorcé et que rien ne pourra l’arrêter. La première tentative qu’Itier fera en ce sens sera malheureuse ; la seconde portera ses fruits. Dans le courant du dernier trimestre 1908, il transfère son magasin de photographie au 19, rue Emile Jamais et modifie son titre professionnel en " opérateur de cinématographe ", mais sans pour autant abandonner son premier métier. Après quelques projections à l’Eden en novembre, décembre 1908 et janvier 1909, Itier ouvre, le 20 décembre 1908, la première salle sédentaire nîmoise entièrement dévolue au cinéma, le Cinéma-Palace, sise au 8 rue Émile Jamais. Construite dans les locaux de l’ancienne Compagnie du gaz, elle propose une séance tous les soirs à 20h30. Séance à laquelle vient s’ajouter une autre en matinée, à 14 h, les dimanches et fêtes. Sans que l’on puisse en expliquer les raisons, son existence sera très éphémère - à peine une semaine avant Noël 1908.
Le 30 novembre 1909 est inaugurée place d’Assas à Nîmes une nouvelle salle de cinéma, le Nîmes-Cinéma. Ferdinand Itier a-t-il préféré la négociation à l’affrontement afin de sauver son gagne pain ? A-t-il estimé qu’à 48 ans, il n’est guère raisonnable de perpétuer une activité indépendante aux revenues aléatoires ? Toujours est-il qu’il va parvenir à retourner la situation à son avantage. Il trouve un terrain d’entente avec la direction de Nîmes-cinéma en devenant, pour quelques années, son opérateur attitré. Sa trace dans la presse gardoise disparaît à cette date. Il figure encore comme " cinematograph " dans le recensement de 1911, avec son épouse et sa fille Juliette, au 19, rue Jamais.
Dans Ciné-Journal des 6 et 13 mai 1911, il fait paraître une petite annonce. On y apprend qu’il vend " à de très bonnes conditions un matériel de photographe complet en très bon état " ou en " ferait échange contre des vues de cinéma ".
Cine-Journal, 4e année, nº 141, Paris, 6 mai 1911, p. 44 |
Itier rompt définitivement avec la photographie dont le magasin à la même adresse devient " Itier Cinéma ". L’annuaire du commerce et de l’industrie photographique et cinématographique de 1911 (2e partie cinéma) nous indique le référencement de son entreprise : " ITIER (F.) Loc. de films 19, rue Emile Jamais, à Nîmes. Ad. tél. Itier cinéma, Nîmes ". Plus encore qu’un changement d’orientation professionnel, c’est un changement de vie qui se profile pour lui. L’annonce de Ciné-Journal stipule qu’il " demande à reprendre ou à fonder un établissement de cinéma dans une ville du Midi, 10 000 habitants au moins. "
Ferdinand Itier quitte Nîmes probablement vers septembre 1911, pour s’installer avec sa famille à Annonay (Ardèche) où il achète l’unique cinéma de la ville, Cinéma-Théâtre, qu'il ouvre le 4 octobre 1911. Son adresse commerciale figurant dans l’annuaire du commerce et de l’industrie photographique et cinématographique 1912 le situe 11, place des Cordeliers comme " opérateur cinématographique ". En juillet 1913, il semble terminer définitivement l’exploitation de son cinéma car les programmes disparaissent subitement de la presse. Devient-il l’opérateur du Cinéma-Skating à partir de cette date, établissement qui paraît avoir précipité la fermeture du cinéma d’Itier ? Toujours est-il qu’Itier demeure " opérateur cinématographique " dans l’annuaire 1914 à la même adresse. Il décède à Nîmes, à la fin de l'année 1916. Nous savons que son épouse, Juliette, Léadie Pasquier, figure dans le Guide du Gard (édition 1920), comme « opérateur de cinématographe », résidant au domicile conjugal, 12 rue Mareschal à Nîmes. Elle décède en octobre 1920.
Sa fille, Yette Servière-Itier, alias Mireille Avril, perpétue en quelque sorte la tradition du spectacle en devenant compositeur de musique et, dans les années 1920, en accompagnant au piano les projections du Fémina-Cinéma (ouverture le dimanche 3 novembre 1912 sous le nom de “ Variété-Cinéma ” puis le 12 septembre 1913 sous le nom de “ Fémina-Cinéma ”), rue Général Perrier à Nîmes.
Yette Servière-Itier
Bigot, Antoine-Hippolyte (1825-1897). Parolier, Servière-Itier, Y.. Compositeur, La Nimoiso : choeur à 4 voix / Paroles de A. Bigot ; musique de Y. Servière-Itier, Occitanica - Mediatèca Enciclopedica Occitana / Médiathèque encyclopédique occitane
http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/3684
3
1896
1897
1902
- Fêtes du 9 mars 1902 à Nîmes en l’honneur des anciens combattants de la guerre 70-71
- Course de taureaux à Nîmes
- Le bal du 14 juillet sur le boulevard Gambetta
1909
- La Chasse aux macreuses
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19/12/1896-23/01/1897
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Salle du 1er étage du Café du Palais, entrée rue Régale
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Nouveau Cinématographe
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24/01/1897-27/05/1897
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9, boulevard Victor Hugo, près de la salle du Petit Marseillais
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Nouveau Cinématographe
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31/01/1897
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Théâtre d’été (ancien Casino), boulevard sergent Triaire
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Nouveau Cinématographe
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14/02/1897
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Théâtre d’été (ancien Casino), boulevard sergent Triaire
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Nouveau Cinématographe
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9-1011/10/1897
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Salle spéciale, sur le boulevard, à côté du Grand Café Robert
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Nouveau Cinématographe
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05/11/1897-14/11/1897
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Eden-Théâtre-concert, 4, rue Jean-Baptiste Godin
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Nouveau Cinématographe
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25/12/1897-?
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Grand magasin Paris-Nîmes, place $
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Nouveau Cinématographe
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09/01/1898
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Théâtre d’été (ancien Casino), boulevard sergent Triaire
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Nouveau Cinématographe
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<15/01/1898
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Vauvert
Saint-Laurent d’Aigouze Beauvoisin |
Inconnue
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Nouveau Cinématographe
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15-16/01/1898
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Saint-Gilles
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Théâtre Pagès
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Nouveau Cinématographe
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26/02/1898
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Eden-Théâtre-concert, 4, rue Jean-Baptiste Godin
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Nouveau Cinématographe
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1898
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Clarensac
Sauve Saint-Jean-du-Gard |
Inconnue
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Nouveau Cinématographe
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20/03/1898
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Vauvert
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Salle de l’Alcazar Valentin
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Nouveau Cinématographe
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11/06/1898
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Arles
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Folies-Arlésiennes
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Nouveau Cinématographe
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19/01/1899-26/02/1899
(Jeudis, samedis et dimanches) |
Rue Saint-Antoine, à l’angle du boulevard Victor Hugo
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Nouveau Cinématographe
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05/03/1899-16/03/1899
(Jeudis, samedis et dimanches) |
Rue Saint-Antoine, à l’angle du boulevard Victor Hugo
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Nouveau Cinématographe
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03/1899
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Chez le vicomte et la vicomtesse d’Adhémar
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Nouveau Cinématographe
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30/12/1899
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Eden-Concert
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Nouveau Cinématographe
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31/12/1899
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Grand Café de la Poste, 34, boulevard Gambetta
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Nouveau Cinématographe
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04/01/1900
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Grand Café de la Poste, 34, boulevard Gambetta
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Nouveau Cinématographe
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18/03/1900
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Sommières
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Salle de l’ancien Casino, rue du Pont
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Nouveau Cinématographe
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17/06/1900
(1 ou 2 mois) |
Terrasse du Café Gambrinus, boulevard Victor Hugo
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Nouveau Cinématographe
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09-10/03/1901
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Bernis
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Salle du 1er étage du Café de la Renaissance
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Nouveau Cinématographe
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28/05/1901-26/06/1901
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Alais
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Place Saint-Jean
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Nouveau Cinématographe
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(Fin) 08/1901
(1 mois ?) |
Terrasse du Café Ambigu
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Nouveau Cinématographe perfectionné
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05-06/10/1901
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Sauve
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Casino
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Nouveau Cinématographe
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27/10/1901
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Salindres
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Casino
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Nouveau Cinématographe
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10-11-12-13/06/1902
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Salle des conférences de la chapelle de l’ancien lycée, Grand rue
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Nouveau Cinématographe
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06-07/06/1903
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Le Vigan
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Théâtre
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Nouveau Cinématographe
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08/1903
(1 mois ?) |
Terrasse du Café Ambigu
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Nouveau Cinématographe perfectionné
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08/1904
(1 mois ?) |
Terrasse du Café Ambigu
|
Nouveau Cinématographe perfectionné
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06/05/1905-07/05/1905
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Fourques
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cinématographe | ||
20/05/1905-21/05/1905
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Moules | Café Teissier | Cinématographe | |
28/05/1905
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Saint-Martin-de-Crau | Café Central | Nouveau Cinématographe perfectionné | |
08/1905
(1 mois ?) |
Terrasse du Café Ambigu
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Nouveau Cinématographe perfectionné
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21/04/1906-?
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Eldorado, 5, rue du Pont-de-Lattes
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Splendid Cinématographe
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10/11/1906-9/12/1906
(Vendredis, samedis et dimanches)
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Eden-Théâtre-concert, 4, rue Jean-Baptiste Godin
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Splendid Cinématographe
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11-12-13/01/1907
18-19-20/01/1907 |
Eden-Théâtre-concert, 4, rue Jean-Baptiste Godin
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Splendid Cinématographe
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(?) 06/1907
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Arles
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Arènes
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Splendid Cinématographe
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12-13/10/1907
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Salindres
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Salle du Casino des fleurs
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Splendid Cinématographe
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08/11/1907
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Eden-Théâtre-concert, 4, rue Jean-Baptiste Godin
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Splendid Cinématographe
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20/11/1907
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Cette
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26, rue Neuve du Nord
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Nouveau Cinématographe
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<4 avril 1908
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Entressens
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?
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Splendid Cinématographe
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27-28-29/11/1908
11-12-13/12/1908 |
Eden-Théâtre-concert, 4, rue Jean-Baptiste Godin
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Splendid Cinématographe
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20/12/1908-25/12/1908
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8, rue Emile Jamais
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Cinéma-Palace
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24/12/1908-29/12/1908
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Eden-Théâtre-concert, 4, rue Jean-Baptiste Godin
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Splendid Cinématographe
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31/12/1908-03/01/1909
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Eden-Théâtre-concert, 4, rue Jean-Baptiste Godin
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Splendid Cinématographe
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15-16/01/1909
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Eden-Théâtre-concert, 4, rue Jean-Baptiste Godin
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Cinématographe Humain
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30/11/1909-Fin de saison 1911
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Nîmes-Cinéma-Pathé
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Opérateur du cinéma
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04/10/1911-(?) 7/1913
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Cinéma-Théâtre, rue de la Mégisserie
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Propriétaire et opérateur du cinéma
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(?) 7/1913-(?) 10/1917
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Cinéma-Skating
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opérateur du cinéma ?
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