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- Création : 25 mars 2015
- Mis à jour : 21 septembre 2024
- Publication : 25 mars 2015
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METZ
Jean-Claude SEGUIN
Metz, ville du département de Moselle (France), compte 59.794 habitants (c. 1894).
1896
Le Cinématographe parisien (Théâtre, 26 août-5 septembre 1896)
Le Cinématographe parisien s'installe au théâtre à la fin du mois d'août. Peut-être s'agit-il de l'appareil breveté par Georges Mendel :
Nous allons avoir demain mercredi, 26 août, au théâtre de Metz, une exhibition du «Cinématographe» parisien, ce merveilleux appareil inventé dernièrement et qui permet de projeter sur un écran, presque en grandeur naturelle, des scènes mouvementées qui donnent vraiment l'illusion de la vie. C'est vraiment merveilleux et l'on comprend le succès énorme avec lequel le public a accueilli ces exhibitions à Paris, Londres, Bruxelles, etc., où des appareils fonctionnent sans relâche depuis plusieurs mois déjà. Demain nous donnerons une explication plus étendue du «Cinématographe».
La Gazette de Lorraine, Metz, 26 août 1896.
Dans un nouvel article, plus détaillé, des indications techniques sont détaillées:
Nous avons annoncé hier que dès aujourd'hui soir nous aurons au théâtre une exhibition du «Cinématographe», ce merveilleux appareil inventé l'année dernière et qui permet de projeter sur un écran des scènes mouvementées qui donnent l'illusion de la vie. C'est ainsi que sur la toile blanche de l'écran, sans que la moindre interruption apparaisse dans les mouvements des personnages, on voit entre autres une rue, "L'avenue de l'Opéra à Paris", où circule un grand nombre de piétons, de voitures, d'omnibus, ou encore "Un dîner", où les personnages se servent, boivent et mangent ; nous voyons une "Sortie de l'église Notre-Dame-des-Victoires à Paris", "L'arrivée dans une gare d'un train" avec ses voyageurs, montant et descendant des wagons, "La leçon de boxe", ''Le quadrille du Moulin-Rouge", "Le bain d'une Parisienne", etc., etc., et toutes ces scènes, sauf les couleurs, sont vues par les spectateurs comme si l'écran était une fenêtre ouverte par laquelle on découvrait la scène réelle. C'est en somme une sorte de lanterne magique, dont les bandes de verres sont remplacées bande pelliculaire transparente sur laquelle 1.200 à 1.500 photographies d'une scène mouvementée sont imprimées. Les centaines de photographies ont été prises successivement pendant l'espace d'1 minute et 20 secondes environ, avec une vitesse de 15 photographies par seconde. On a pu ainsi saisir les différentes phases des mouvements les plus rapides, tandis que les objets immobiles sont reproduits d'une façon absolument identique dans chaque photographie. Les bandes pelliculaires qui ont de 15 à 16 m. de longueur sont enroulées sur un cylindre que l'on place dans l'appareil où il est actionné par des rouages d'une grande précision, de façon à dérouler avec une vitesse déterminée cette bande pelliculaire qui va s'enrouler sur un autre cylindre recevant la même impulsion que le premier. Tout Metz voudra certainement voir ces intéressantes exhibitions qui tiennent vraiment du merveilleux. Les représentations auront lieu tous les jours de 8 h à 11 h du soir.
La Gazette de Lorraine, Metz, 27 août 1896.
Un nouvel article évoque quelques titres:
Mercredi dernier ont commencé au théâtre les exhibitions du cinématographe, sur lequel nous avons déjà à différentes reprises appelé l'attention du public. Pendant une demi-heure, les spectateurs sont tenus sous le charme des scènes de la vie parisienne qui se suivent presque sans interruption sur la toile blanche de l'écran. On voit la "Sortie d'église", des piétons sur "La place de l'Opéra" et sur "L'avenue des Champs-Elysées", le panorama qui se déroule à nos yeux dans un "Voyage en chemin de fer", "L'arrivée d'un train", etc. L'illusion est parfaite et dans le va-et-vient qui caractérise la vie de Paris, on aperçoit parfaitement jusqu'aux moindres mouvements des différents personnages, des chevaux en marche et au trot, etc. Rappelons à nos lecteurs que les représentations ont lieu chaque jour, de demi-heure en demi-heure, à partir de 8 jusqu'à 10 h du soir, et le dimanche, toutes les demi-heures de 3 à 6 et de 8 à 10 h du soir. A vis aux amateurs d'un spectacle tout nouveau.
La Gazette de Lorraine, Metz, 30 août 1896.
Un autre article est publié au début du mois de septembre:
Mme Paul Deshayes, de Paris, nous prie d'informer le public que, pour offrir à tout le monde la facilité de voir le cinématographe installé au foyer du théâtre, elle met des places réservées à 50 Pf. et les places ordinaires à 40 Pf. ; moitié prix pour les enfants et les militaires.
La Gazette de Lorraine, Metz, 5 septembre 1896.
1897
Le Kinetographe Edison de Philip Leilich (Place Empereur-Guillaume, 2 mai 1897)
À l'occasion de la foire de mai, Philip Leilich installe son kinetographe sur la place Empereur-Guillaume.
Gazette de Lorraine, 2 mai 1897, p. 4. |
Lothringer Zeitung, 3 mai 1897 |
La presse évoque brièvement ce Kinetographe :
La foire. La foire annuelle a été ouverte samedi dernier sur la place Empereur-Guillaume.
[...]
Parmi les nouveautés, nous devons mentionner le Théâtre de la Passion et le théâtre où l'on nous montre le cinématographe, l'une des dernières inventions d'Edison.
Gazette de Lorraine, Metz, mercredi 5 mai 1897, p. 2.
Le lendemain, le même journal, décrit un peu plus précisément le nouvel appareil :
La foire.
[...]
En face, nous entrons dans l'établissement où l'on peut se payer à bon compte la vue d'une des plus intéressantes inventions du célèbre Edison. Il serait trop long de donner ici des explications détaillées au sujet du cinématographe. Qu'il suffise de savoir que ce merveilleux appareil reproduit des scènes et des tableaux sur lesquels les personnages se meuvent tout comme si on les voyait en personns devant les yeux. Un établissement analogue se trouve à côté du musée Leilich.
Gazette de Lorraine, Metz, jeudi 6 mai 1897, p. 2.
1898
Le Cinématographe de M. Wertheimer (37 rue des Jardins, 23 mars->22 mai 1898)
Le cafetier Wertheimer, 37 rue des Jardins, a installé un cinématographe dans l'une de ses salles. Le mercredi 23 mars a lieu la première projection.
Metzer Zeitung, 20 mars 1898 |
Courrier de Metz, 22 mars 1898 |
La presse publie régulièrement des annonces.
Le Courrier de Metz, Metz, vendredi 29 avril 1898, p. 4.
Le Cinématographe Lumière de Philippe Leilich (Place de la Comédie/près du Caroussel Eckert, 1er->17 mai 1898)
H. Leilich installe son cinématographe Lumière sur la place de la Comédie près du Caroussel Eckert.
Lothringer Zeitung, 1er mai 1898 | Le Lorrain, 1er mai 1898 |
Les annonces sont encore publiées au cours des jours suivants.
Le Cinématographe (Place de la Comédie en face de la fontaine, 1er->1er mai 1898)
Lothringer Zeitung, 1er mai 1898 | Le Lorrain, 1er mai 1898 |
1899
Le Cinématographe Lumière de la veuve Ph. Leilich (Foire, >30 avril-14 mai 1899)
La veuve Ph. Leilich installe son Grand Musée artistique et mécanique et son cinématographe Lumière à l'occasion de la foire de Metz.
La Gazette de Lorraine, Metz, dimanche 30 avril 1899, p. 3.
L'annonce est reproduite jusqu'au 14 mai.
1900
Le Cinématographe Lumière de Ph. Leilich (>29 avril->9 mai 1900)
La famille Leilich installe de nouveau son Cinématographe Lumière à l'occasion de la foire de mai.
La Gazette de Lorraine, Metz, dimanche 29 avril 1900, p. 3.
The Bioscope de Henri Hirdt (Place de la Comédie. <8> mai 1900)
Sur la place de la Comédie, Henri Hirdt a installé son Bioscope.
La Gazette de Lorraine, Metz, mardi 8 mai 1900, p. 4.
1901
Le Cinématographe de la Passion d'Oberammergau (Salle de la Cygogne, 22-27 février 1901)
En février, un appareil cinématographique s'installe dans la salle de la Cygogne afin de présenter des vues de la Passion d'Oberammergay :
La Passion d'Oberammergau.-Tout le monde a entendu parler des célèbres représentations de la Passion à Oberammergau qui ont lieu tous les dix ans. Le dernier cycle de représentations remont à l'année dernière. Ceux qui ont assisté à une représentation en concervent un souvenir ineffaçable. Nous allons avoir l'occasion de voir, sans nous déranger, les principales scènes fidèlement reproduites avec le cinématographe. Vendredi et samedi, à 6 heures 1/2 et à 8 heures 1/4 du soir, des séances seront données dans la grande salle de la Cigogne. C'est un spectacle qui mérite réellement d'être vu et qui attirera certainement du monde.
Le Lorrain, Metz, vendredi 22 février 1901, p. 2.
La Gazette de Lorraine, Metz, vendredi 22 février 1901, p. 4.
Le succès conduit le propriétaire à prolonger son séjour :
Jeux de la Passion. Nous avons annoncé ces jours derniers que le propriétaire d'un cinématographe représenterait pendant quelques jours à la « Cigogne » les jeux de la Passion qui à certaines époques déterminées sont donnés à Oberammergau. L'année passée encore, des milliers et des milliers de chrétiens s'y sont rendus pour assister à ces jeux copiés sur le vif. Eh bien ! ce qui se voit périodiquement à Oberammergau est montré ici par le cinématographe. Ce sont les mêmes scènes de la vie du Sauveur que nous voyons reproduites avec les perfections apportées jusqu'ici au cinématographe. C'est tout bonnement l'art mis au service de la religion. Nous voyons se dérouler à nos yeux, nous venons de le dire, les principaux épisodes de la vie de Jésus, depuis sa naissance dans l'étable de Bethléem jusqu'aux principales et dernières phases de sa passion.
Ces représentations curieuses ont été suivies vendredi et samedi par une nombreuse assistance. Nous apprenons que le propriétaire du cinématographe restera ici encore aujourd'hui et demain pour donner chaque jour deux représentations, à 6 h. 1/2 et 8 h. 1/4 du soir.
La Gazette de Lorraine, Metz, mardi 26 février 1901, p. 2.
Le Cinématographe Lumière Edison de Ph. Leilich (>29 avril-9 mai 1901)
Ph. Leilich arrive à la foire avec son Musée d'art anatomique et son Cinématographe Lumière Edison.
Le Courrier de Metz, Metz, jeudi 2 mai 1901, p. 4.
Grâce à un article publié peu après, on connaît quelques films de son répertoire :
La foire.- (Le cinématographe Leilich.) Une des plus grandes attractions de notre foire messine est sans conteste le cinématographe Ph. Leilich. Déjà l'extérieur, l'orgue surtout, attire de nombreux badauds. Pendant les représentations, qui se donnent de demi-heure en demi-heure, la salle est toujours comble, qui montre combien le public apprécie le spectacle. Celui-ci est de tout premier choix. Il montre, entres autres : Une rue de Tokio —Le départ du maréchal de Waldersee — Départ des troupes allemandes pour la Chine —Ballet à la Comédie française — Funérailles de reine d'Angleterre — Un qui ne peut se résoudre — Cendrillon — Le rêve d'un astronome, etc. Les images sont d'une très grande netteté et ne fatiguent pas l'oeil.
Le Lorrain, Metz, dimanche 5 mai 1901, p. 2.
Le cinématographe d'Henri Hirdt (Place Empereur-Guillaume, <9->15 mai 1901)
Henri Hirdt installe son Cinématographe Géant sur la place Empereur-Guillaume à l'occasion de la foire messine :
Foire de Mai. - Entrés par hasard au cinématographe de M. Hirdt, qui tourne le dos aux baraques des confiseurs, nous en sommes sortis émerveillés autant par la netteté et la précision des tableaux qui se déroulaient devant nous, que par la variété et la beauté des scènes représentées, en première ligne, la Pucelle d'Orléans, rêve de Noël, le pape Léon XIII se promenant dans les jardins du Vatican, S. M. l'Empereur Guillaume II passant une revue des troupes de marine, etc., etc., un tableau plus beau que l'autre. Allez voir, vous ne le regretterez pas.
Le Lorrain, Metz, jeudi 9 mai 1901.
La Gazette de Lorraine, Metz, dimanche 12 mai 1901, p. 6.
Le 15 mai, Le Lorrain annonce encore les séances.
Le Cinématographe Edison et Lumière de Wendel Marzen (Rue de l'Esplanade/Salle de la Cigogne, 28-29 décembre 1901)
Wendel Marzen organise des projections de vues animées dans la salle de la Cigogne :
Le cinématographe de Marzen donnera ce soir, samedi, à 8 heures ½, sa première séance dans la salle de la «Cigogne », rue de l’Esplanade.
Ces reproductions exactes de la vie sont d’une telle vérité, qu’elles soulèvent de véritables tonnerres d’applaudissements, surtout lorsque, comme à Moyeuvre-Grande, les spectateurs eux-mêmes se reconnaissent, ainsi que le fait s’est produit dans la reproduction de l’une des scènes de la course Paris-Berlin.
Le Messin, Metz, dimanche et lundi 29-30 décembre 1901, p. 2.
Le compte rendu est publié peu après :
Le cinématographe Edison et Lumière présenté par M. Marzen a obtenu un véritable succès avant-hier et hier soir, à la Cigogne. M. Marzen donne, ce soir, sa dernière représentation, et le programme de cette séance sera plus intéressant encore que celui des deux soirées précédentes. Les résultats obtenus sont véritablement merveilleux.
Le Messin, Metz, mardi 31 décembre 1901, p. 2.
1902
Le Cinématographe Géant d'Heinrich Hirdt (<29 avril->4 mai 1902)
Heinrich Hirdt présente son Cinématographe Géant à l'occasion de la foire de mai.
Metzer Zeitung, Metz, mardi 29 avril 1902.
La Gazette de Lorraine donne quelques informations sur la baraque foraine :
Foire. Parmi les attractions de la foire de cette année, une des principales est certainement le cinématographe géant de M. Hirdt. Qui ne se rappelle avec plaisir le défilé de tableaux plus intéressants les uns que les autres qui, l'année derrnière, faisait salle pleine à chaque représentation ? Des photographies, prises sur le vif dans la vie réelle et sur la scène, défileront cette année encore devant les yeux des habitants de Metz et environs. La reproduction est si parfaite et imite si bien la vie réelle qu'un profane est obligé de se demander comment il est possible de reproduire tous les actes de la vie journalière avec une si parfaite exactitude.
Comme actualité, les événements de la guerre sud-africaine et de la guerre de Chine sont des plus intéressants, aussi bien que les tableaux des contes de fée et des aventures comiques.
Une visite à cet établissement est à conseiller à tout le monde, jeunes ou vieux.
La Gazette de Lorraine, Metz, jeudi 1er mai 1902, p. 2.
La presse souligne le succès du Cinématographe Géant :
En face [des Montagnes Russes], se trouve le Cinématographe géant de M. Hirdt, qui est une des grandes attractions de la foire, et qu'il faut aller visiter. Les scènes les plus désopilantes défilent au naturel devant le visteur, tout vit, tout remue, on se dirait être à sa fenêtre et voir la rue. Même les images qui défilent présentent maintenant des tableaux coloriés, un des derniers perfectionnements de la science.
La Gazette de Lorraine, Metz, dimanche 4 mai 1902, p. 2.
Le Cinématographe de Ph. Leilich (Place de la Comédie, 27 avril->1er mai 1902)
http://www.raconte-moi-woippy.net/cinema/1896.htm
Le cinématographe de Ph. Leilich fonctionne sur la place de la Comédie à l'occasion de la foire.
Metzer Zeitung, Metz, dimanche 27 avril 1902.
Le Messin, Metz, jeudi 1er mai 1902, p. 4.
1903
Le Cinématographe de Philippe Leilich
Jeudi 30 avril 1903 (Le Lorrain)
A la foire. - Une des plus grandes attractions de la foire est sans contredit le cinématographe de M. Ph. Leilich. La façade même de cet établissement est fort artistique et de bon goût. Le grand orgue qui s'y trouve et qui joue des airs d'opéras et des marches militaires, attire toujours un grand nombre de curieux. Les vues animées qui sont présentées au public sont d'une netteté remarquable ; elles reproduisent des scènes de voyage, des épisodes comiques et à transformation, etc., et attestent que M. Leilich ne manque pas l’occasion de satisfaire son public. Nous ne pouvons qu’engager nos lecteurs, qui feront leur tour de foire, d’aller assister à une de ces séances intéressante, d’autant plus que le prix des places est minime.
Répertoire (autres titres) : Le Roi d'Angleterre à Paris (Le Courrier de Metz, Metz, jeudi 7 mai 1903, p. 2).
Le Cinématographe Géant d'Heinrich Hirdt (Place Empereur-Guillaume, 25 avril-10 mai 1903)
Heinrich Hirdt présente son Cinématographe Géant à partir de la fin du mois d'avril.
La Gazette de Lorraine, Metz, samedi 25 avril 1903, p. 4.
L'appareil est également nommé Bioscope de Hirdt.
La Gazette de Lorraine, Metz, mercredi 29 avril 1903, p. 3.
Le même journal va publier un long article sur le cinématographe d'Henri Hirdt et son répertoire :
LE CINEMATOGRAPHE DE M. HIRDT
C'est ce qu'il appelle le bioscope, c'est-à-dire la vue de la vie.
Il mérite certainement une visite.
J'ai entendu plusieurs spectateurs se plaindre de ce qu'il donne trop de vues inertes. Cela dépend peut-être de la composition du programme. Pour moi, j'ai trouvé qu'il donne un grand nombre de tableaux vivante, où les hommes, les femmes, les enfants, les animaux remuent, s'agitent, passent et repassent devant vos yeux comme dans un rêve.
Ce qui, pour moi, fait la véritable supériorité de ce bioscope sur ceux que j'ai vus jusqu'ici, c'est qu'il donne les couleurs de la chair, des arbres, des fleurs, des vêtements, de telle sorte que l'illusion de la vie est on ne peut plus complète. Par exemple, dans le ballet espagnol, les six ou sept filles qui dansent là vous font absolument l'effet de personnes vivantes, sur une scène un peu éloignée. Comme au théâtre, vous êtes prêt à applaudir les actrices; mais n'aller pas le faire, vos applaudissements se tromperaient d'adresse, et retourneraient à la machine qui ronfle derrière vous.
Parmi les nombreux sujets amusants dont M. Hirdt nous a fait l'énumération, le plus beau et le plus long est « le voyage fantastique dans la lune ».
Cette pièce, arrangée par M. G. Méliés de Paris, a été tirée de l'ouvrage de Jules Verne, dans lequel un savant fait fabriquer un canon et s'enferme dans un obus, pour se faire lancer hors de l'attraction de l'or- bite terrestre. La pièce a trente magnifiques tableaux; on se demande comment l'auteur ou le dessinateur, ou le fabricant, comme il s'intitule, s'y est pris pour mettre en scène et en activité de mouvement tous ces personnages fantasmagoriques.
On y voit le « Congrès scientifique », avec tous ses astronomes qui se disputent, qui se battent, qui tombent d'accord, qui changent de vêtements pour le voyage; la construction de l'obus, la coulée du canon, le chargement, l'arrivée dans la lune, les péripéties du voyage, les savants Européens aux prises avec les habitante de notre Satellite; le retour, etc., etc.
Personne ne manquera d'aller visiter le bioscope Hirdt, et tâchera de tomber sur le jour où le programme portera «le voyage fantastique dans la lune».
Hier mardi, le programme du bioscope n'avait plus absolument aucun des numéros de lundi, et cependant tout le monde s'y est bien amusé, ce qui prouve qu'il y a là-dedans une grande variété et que le directeur n'oublie pas ce vers de Boileau, que pourtant il n'a sûrernent jamais connu : «L'ennui naquit un jour de l'uniformité». Les six sœurs acrobates font passer un quart d'heure des plus agréables. Le ballet, où l'homme danse les pieds contre le mur et même contre le plafond, vous rappelle le « Looping the Loop ».
Le potache qui fume son premier cigare vous fait pleurer à force de rire. Et bien d'autres scènes qu'il est impossible d'énumérer. Tous ceux qui y entrent s'en retournent contente et se disent qu'on ne leur a pas volé leur argent. (A suivre).
Le Courrier de Metz, Metz, jeudi 30 avril 1903, p. 3.
Grâce à un autre jour, on a confirmation de la présentation de vues locales :
A la foire. – Dès son invention et son apparition, le cinématographe ou autrement dit la photographie mouvante a eu sa place marquée sur la scène du monde.
La foire qui, aujourd`hui, n'aurait pas son cinématographe, ne saurait être parfaite et manquerait de charme, car le public a manifesté un véritable engouement pour ce genre de spectacle. Cette année, nous comptons deux cinématographes sur le champ de foire. Nous avons déjà dit quelques mots sur l'un, et aujourd’hui nous voudrions attirer l'attention du public sur le grand Bioscope de M. Hirdt.
Installé avec un luxe peu ordinaire, cet établissement ne désemplit pas. Les projections sont d'une netteté incomparable et c’est avec le plus vif intérêt que l'on suit les scènes prises sur le vif, telles que manœuvres des armées européennes, combats de taureaux, chasses au cerf, navires en mer, etc., etc., dont presque tous les jours les journaux entretiennent leurs lecteurs, mais que l'on ne connaît pas autrement. Et les contes fantastiques dont nos grand’mères savaient bercer nos jeunes âges, le Bioscope de M. Hirdt nous les montre en images, mieux que nous les contait la plus éloquente des aïeules. Et quand sur une projection représentant une scène de Metz où l'on reconnait une figure amie, ou parfois sa propre tête qui vous fait faire… une tête, et provoque le fou rire, car le cinématographe a de ces surprises. Tous y trouvent de l'intérêt et le plaisir, que souvent l’on cherche là où ils ne sont pas.
Le Lorrain, Metz, samedi 2 mai 1903, p. 2.
Ce qui est complété par l'information suivante :
La foire.-Le bioscopoe de M. Hirdt donnera aujourd'hui une pièce nouvelle. C'est une sortie de la grand'messe de notre cathédrale, et l'animation de la place d'Armes. Ce spectacle ne pourra manquer d'attirer les Messins et les Messines, qui aimeront à se voir défiler en personne sur la scène et à admirer la bonne figure qu'ils font dans les tableaux cinématographiques.
Le Courrier de Metz, Metz, dimanche 10 mai 1903, p. 2.
Répertoire (autres titres) : Les aventures de Robinson Crusoë (Le Courrier de Metz, Metz, jeudi 7 mai 1903, p. 2), Vues de Metz, La Rue Serpenoise à Metz, La Garde montante place d'Armes, Foire de Metz (La Gazette de Lorraine, Metz, mercredi 29 avril 1903, p. 3.), Le Transatlantique Niederland en pleine mer, Sortie de la Cathédrale le dimanche Place d'Armes, Arrivée d'Edouard VII à Paris La Gazette de Lorraine, Metz, vendredi 8 mai 1903, p. 4).
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Le Messin, dimanche 6 décembre 1903
Le Cinématographe de Wendel Marzen (>11 juin 1903)
Wendel Marzen est de retour à Metz où il doit présenter des vues locales :
Cinématographe.-M. M. Marzen, de Trèves, qui a séjourné à Metz pendant quelque temps en 1901 et qui a donné une série de représentations à la Cigogne, doit passer prochainement dans notre ville et se propose de s'y arrêter quelque temps. M. Marzen nous montrera un programme tout nouveau et des plus intéressants.
Il comporte entre autres : le voyage du président Loubet en Algérie et en Tunisie, l'inauguration du nouveau portail de la Cathédrale, l'Empereur Guillaume à Metz, la première communion à Thionville, etc.
Le Messin, jeudi 11 juin 1903, p. 2.
On n'a pas confirmation de l'arrivée de Wendel Marzen.
1904
Le Cinématographe de Leilich
Metzer Zeitung, 27 avril 1904 Dimanche ler mai 1904
Une visite au cinématographe Leilich. Dans un numéro précédent, nous avons déjà parlé du caractère décoratif que présente cet établissement. A côté des différentes statues, d'une exécution remarquable, le grand orgue, sorti des ateliers de M. Giovali, excite l'admiration de tous les visiteurs. Une visite à l'intérieur ne trompe pas les espérances. En dehors de plusieurs tableaux comiques faits pour amuser les enfants, nous voyons des choses qui représentent un grand intérêt pour tout le monde. Un immense boa constrictor déjeunant d'un chat, les funérailles du comte de Waldersee à Hanovre, le retour de sa Majesté de la revue de Frescaty, quelques scènes de rues de Metz, etc... Non seulement on voit les personnages, mais on les entend parler et chanter, M. Leilich ayant adjoint un phonographe monstre au cinématographe, de sorte que le cinématographe est devenu un théâtre à la portée de toutes les bourses. |
Metzer Zeitung, 28 avril 1904 Gazette de Lorraine, Dimanche 1er mai 1904 |
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Metzer Zeitung, Mercredi 16 novembre 1904 Ces représentations ont lieu dans la Halle de gymnastique (place de la Préfecture) |
Metzer Zeitung, Samedi 17 décembre 1904 |
Le Cinématographe Géant d'Henri Hirdt (Champ de foire, 29 avril-11 mai 1904)
Le Cinématographe Géant d'Henri Hirdt présente des photographies animées, parlantes et chantantes pendant la foire de mai.
Le Courrier de Metz, Metz, vendredi 29 avril 1904, p. 4.
Comme cela a été le cas l'année précédente, Henri Hirdt présente des vues tournées à Metz.
La Gazette de Lorraine, Metz, dimanche 1er mai 1904, p. 6.
Le Lorrain va offrir quelques informations complémentaires sur les vues tournées sur place :
Une visite au cinématographe Hirdt.
Nous n'avons pas besoin de faire l'éloge de cet établissement que nos lecteurs ont appris à connaître et à estimer au cours de ces dernières années. C'est une heureuse inspiration de M. Hirdt que cette façade en temple égyptien avec des décorations modern-styl ; mais visitons l'intérieur pour nous faire une idée des efforts que fait M. Hirdt pour satisfaire le public. La bousculade - malheureusement trop connue dans les autres établissements - n'y existe pas, M. Hirdt ayant aménagé une entrée et une sortie pour le public. Parmi les tableaux, qui sont d'une netteté remarquable, nous ne citerons que les plus intéressants : exercices d'équitation d'officiers français à Saumur, voyage de Bremerhafen à New York à bord d'un transatlantique de la Cie du Lloyd ; excursion à travers la métropole du nouveau monde. La plus récente de toutes les vues est sans doute celle qui représente la sortie à l'école supérieure des demoiselles à Metz. M. Hirdt n'a pas négligé de joindre à son établissement un phonographe qui nous joue plusieurs morceaux divertissants : « Le musicien muet devant le juge » le duo der lustige Ehemann, etc. Nous ne pouvons qu'engager nos lecteurs à visiter le cinématographe Hirdt qui n'égaie pas seulement mais instruit aussi.
Le Lorrain, Metz, mardi 3 mai 1904, p. 2.
Les conditions météorologiques ne permettent pas de présenter des "pièces parlées" :
Le cinématographe Hirdt ne cesse de jouir des faveurs du public. Hier, mercredi, dans le courant de l'après-midi, malgré les averses du matin et les menaces atmosphériques de l'après-midi, il a donné plusieurs représentations et chaque fois son établissement était bondé.
S'il avait été plus spacieux, il aurait quand même été rempli.
L'intérêt de l'assistance n'a cessé d'être excité par la variété des programmes.
C'est une pièce comique qui succède tout à coup à une sérieuse, telle que la "Chaudière du diable", après laquelle viennent les principales scènes de la grandeur et de la décadence de Napoléon Ier.
Cette dernière pièce, en plusieurs actes, représentée par une série d'images coloriées, produit un grand effet, et nous ne pouvons qu'engager nos lecteurs à tâcher de ne pas manquer la séance, quand elle sera inscrite au programme.
L'assistance aurait bien voulu avoir une pièce parlée.
Mais le directeur a expliqué que, par le grand vent qu'il faisait, c'était impossible.
Maintenant que le vent est tombé, les visiteurs auront la chance, non seulement de voir les personnages, mais de les entendre parler.
Le Courrier de Metz, Metz, vendredi 6 mai 1904, p. 3.
La dernière information est publiée dans Le Messin, le 11 mai 1904.
1905
Le Cinématographe Géant Hirdt (Champ de foire, 18 mai-7 juin 1905)
Henri Hirdt installe à nouveau son Cinématographe Géant à l'occasion de la foire de mai.
Lothringer Zeitung, Metz, mercredi 17 mai 1905. | Le Lorrain, Metz, jeudi 18 mai 1905, p. 4. |
Metzer Zeitung, 7 juin 1905
Les dates de la foire ont été décalées et la dernière annonce est publiée dans Le Lorrain le 7 juin.
Le Cinématographe géant de Philippe Leilich (Foire. <19> mai 1905)
Le Messin, Metz, vendredi 19 mai 1905, p. 4.
Répertoire (autres titres): Visite de sa Majesté à Metz en 1905. Arrivée de blessés à Tokio. Prix Gordon Bennet. Indiens et Cow-Boys. La Suisse en hiver (Le Messin, Metz, vendredi 19 mai 1905, p. 4).
Ci-contre, Metzer Zeitung, 1er janvier 1905
Les annonces du Colosseum ne seront plus reproduites ci-après pour les années suivantes, cette salle de spectacles effectuait simplement des projections lors des entractes ou bien en fin de représentation. Courant 1912, le Colosseum sera démoli pour céder la place à l'Eden-Variété-Théâtre. Cette nouvelle salle ouvrira ses portes le 5 septembre 1912, mais prévue pour être transformée en cinématographe, elle n'avait pas reçu la Konzession pour l'exploitation cinématographique (le nombre de cinématographes étant déjà jugé trop important par les autorités) et reste donc théâtre de variété. La Konzession ne sera accordée que le 11 avril 1914, veille de Pâques. |
Samedi 25 février 1905
L' « histoire » cinématographiée. - Nous demandons bien pardon au lecteur de lui enlever encore cette illusion. Une de plus, une de moins... Ecoutez-bien, vous tous qui, frissonnants de curiosité et d'horreur, regardez sur la toile lumineuse d'un cinématographe vivre ou mourir les acteurs des grands drames modernes. On s'en doutait quelque peu et les mauvaises langues prétendaient que les scènes horribles de la guerre du Transvaal, de la guerre russo-japonaise étaient prises « sur le vif » .... aux Buttes-Chaumont, à Paris.
En voici une autre ; c'est un rédacteur du Matin qui en a été témoin. Laissons-lui la parole :
« J'ai vu tuer le grand-duc Serge de Russie, et cela ne fit point tressaillir mes nerfs, car je savais que l'héroïque meurtrier a pour accoutumé de répondre au nom de « Coco » et son complice à celui de « Bébert ».
Ces messieurs font partie de la figuration d'une grande maison de Vincennes, dont la spécialité consiste à reconstituer, grâce an cinématographe, les scènes d'actualité. On ne peut croire quel matériel compliqué, quels soins et quelle ingéniosité exige une semblable entreprise.
Hier donc, j'étais à Vincennes dès le matie. Dans un immense atelier, d'étranges individus, vêtus de lourdes bottes et coiffés de bonnets de fourrure, s'agitaient devant un sombre décor. Nous étions dans le cabinet des conjurés. M. Lucien Nonguet, chef de figuration, indiquait à ses hommes avec une précision merveilleuse les attitudes nécessaires.
Et, lorsque l'appareil cinématographique grinça, on n’eût pu s'imaginer que « Bébert » avait dans la vie une préoccupation plus fréquente que celle de remplir de clous une boite de conserve : la bombe.
Cependant, les figurants revêtaient leurs costumes. Et je vis que, soucieux de vraisemblance, M. Nonguet avait investi du rôle de grand-duc un homme aux manières à la fois hautaines et cavalières et qui portait monocle avec aisance. Il ne perdit rien de sa dignité lorsqu'on lui barbouilla les joues de vernis pour y coller une fausse barbe et ne fléchit point sous le poids d'un casque surmonté de l'aigle double.
La voiture arriva, traînée par deux coursiers peu fringants. Par la portière, on apercevait le casque brillant du grand-duc. Soudain, l'équipage s'arrêta. Le grand-duc se pencha un peu hors de la portière pour s'informer. C'est alors que « Coco » se précipita, lançant une boîte pleine de clous sous les pieds des chevaux. L’operateur interrompit le fonctionnement du cinématographe. Il ne remit l'appareil en mouvement qu'au moment où l’on alluma la poudre destinée à entourer la scène de fumée. Nouvel arrêt du cinématographe. La voiture disparaît.
A sa place, on dispose de vieux essieux, des roues brisées, une lanterne, mille choses encore, tandis que les décorateurs peignent des lézardes sur les murs du monument et dessinent de longues cassures sur les vitres.
Comme il faut que les débris d'une explosion retombent, des hommes juchés sous le toit laissent, à un signal donné, tomber des vieux sacs, des coussins, etc... Encore une pellicule du cinématographe impressionnée. C’est en rapprochant ces pellicules qu'on donnera l'illusion de la réalité. Enfin, au milieu des objets épars, le meurtrier vient se coucher, la face convulsée. Les gendarmes, la foule, les soldats le saisissent. « Coco » est vigoureux ; aussi est-il destiné à recevoir les horions. Pour la vraisemblance, il faut résister. Il résista si bien que sa chemise en souffrit fort et qu'il reçût sur l’œil un coup de poing appliqué par une main experte. Mais il ne s'en fâcha pas. Chacun son métier.
Et voilà comment a été cinématographiée une page tragique de l'Histoire de Russie, que nous pourrons admirer sans trop frissonner aux prochaines foires de mai. (LM)
Metzer Zeitung, 30 mars 1905
Courrier de Metz, 1er juin 1905 |
Metzer Zeitung, 21 mai 1905 |
Dimanche 21 mai 1905
Sur le champ de foire. - Malgré le temps un peu maussade, l'ouverture de la foire a été assez heureuse. Elle présente chaque année le même aspect et offre aussi à peu près autant de distractions. La plupart des forains sont installés et demain les places vides seront sans doute occupées par de nouveaux venus.
Pendant toute la journée d'hier et d'aujourd’hui ce fut une promenade ininterrompue de citadins vers ce champ de foire, où petits et grands trouvent de quoi s'amuser. Il ne reste qu'à souhaiter bonne chance à tous nos forains, qui se promettent surtout beaucoup de la journée de demain, car elle leur amènera une foule de braves campagnards.
Tous trouveront de quoi se distraire assurément. Le cinématographe Leilich occupe la même place que l'an dernier et donne chaque jour des représentations du plus haut intérêt avec un programme varié. Ceux qui aiment à rire rendront visite au Toboggan Canadien, un cabinet de style moderne très amusant. Le théâtre de Cologne, un labyrinthe, la ménagerie, les petits chevaux et une quantité d'autres attractions méritent aussi une visite. Les alléchants étalages de bonbons et confiserie feront comme chaque année le bonheur des enfants qui retrouveront le même choix que les années précédentes. Enfin, si le temps est favorable, le premier dimanche de la foire sera très heureux pour les forains. (LM)
Dimanche 28 mai 1905
Le cinématographe Leilich est certainement une des plus grandes attractions de la foire. Les programmes variés présentent un intérêt soutenu, aussi les visiteurs affluent à chaque nouvelle représentation. Nous appelons tout particulièrement l'attention de nos lecteurs de la campagne sur cet établissement où on peut passer quelques moments vraiment agréables.
Demain et les jours suivants les programmes comportent des épisodes de la guerre russo-.japonaise, c'est pourquoi on fera bien de ne pas laisser échapper l'occasion de voir de près des événements qui captivent notre attention depuis si longtemps déjà.
Sur le champ de foire l'animation est toujours très grande pendant toute la soirée et malgré le temps peu favorable les forains paraissent assez satisfaits. Ils comptent surtout sur la journée de demain qui semble s'annoncer sous de plus heureux auspices que le premier dimanche. A côté des distractions dont nous avons déjà parlé, le Toboggan Canadien et le théâtre d'opérettes en patois de Cologne sont très en faveur près du public. (LM)
Metzer Zeitung, 13 août 1905 |
Association de la Marine allemande Groupe local de Metz Représentations dans la halle de gymnastique, place de la Préfecture Metzer Zeitung, 4 novembre 1905 |
1906
L'Electro-Biographe Royal d'Henri Hirdt (Champ de Foire, 29 avril-16 mai 1906)
Henri Hirdt installe son Electro-Biographe Royal à l'occasion de la foire de mai.
Le Messin, Metz, dimanche et lundi 29-30 avril 1906, p. 4. | Metzer Zeitung, 15 mai 1906 |
Un article de La Gazette de Lorraine donne quelques explications sur la loge :
De la foire. L'électro-biographe royal H. Hirdt a de nouveau fait son apparition sur notre place de foire et promet d'en être une des principales attractions. On sait d'expérience comment il travaillait les années précédentes. Cette année il s'est enrichi de notables améliorations. Un grand nombre de ses vues sont en couleurs naturelles, ce qui rend l'illusion de la vie beaucoup plus complète. Ses projections sont magnifiques, les personnages si réels, qu'il ne leur manque que la parole. L'électro-biographe possède les événements les plus récents qui se sont passés sur tous les pointe du globe. Comment cela peut-il se faire ? C'est qu'il a un contrat avec la grandie Société cinématographique die Paris, qui a des photographes dans tous les pays et qui expédie les instantanés à tous ses correspondants. Visitez-le, et vous en sortirez satisfait. (Voir aux annonces.)
La Gazette de Lorraine, Metz, dimanche 29 avril 1906, p. 2.
La réaction de spectateurs peu habitués à ce genre de spectacle est recueilli par la presse :
A la foire. Le biographe Hirdt jouit de plus en plus de la faveur du public. Les représentations se succèdent sans discontinuer, et à chacune d'elles les places sont prises d'assaut, de sorte qu'il y a toujours du monde pour attendre la représentation suivante. Hier, en chemin de fer, une troupe de campagnards en parlaient et ne revenaient de leur admiration, car ils se demandaient comment il était possible de fixer si vite sur la matière les événements de la vie et de la reproduire ainsi sous les yeux de tout le monde, exactement comme si on les voyait pour tout de bon. Ce sont les mystères de la science.
La Gazette de Lorraine, Metz, jeudi 3 mai 1906, p. 2.
La dernière annonce est publiée le 16 mai :
Le biographe Hirdt, à la foire, donne tous les jours aux séances de l'après-midi, la Passion en tableaux coloriés, ainsi que "Joseph vendu par ses frères".
Le Lorrain, Metz, mercredi 16 mai 1906, p. 2
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Metzer Zeitung, 27 avril 1906 |
Mardi 1er mai 1906
(Annonces)
Sur la place Empereur-Guillaume. Pendant la foire. Grand cinématographe Philippe Leilich. Etablissement à cet effet transportable des plus élégants construit spécialement. 1000 tableaux.
Nouveau : La catastrophe de Courrières : les survivants de la catastrophe, les sauveteurs allemands descendant avec leurs appareils dans la fosse et le feu, l'enterrement des victimes. L’éruption du Vésuve. Vues du Maroc. La chasse à la baleine.
Prix des places : Premières : 60 pf. Deuxièmes : 40 pf. Troisièmes : 20 pf. Enfants à moitié prix. Je me permets d'inviter un nombreux public à ces représentations.
Vendredi 4 mai 1906
Notre tour de foire. Le clou ou plutôt les clous car il y en a deux, ce sont les cinématographes géant Hirdt et Leilich. On y voit en images vivantes les principaux événements du monde entier. Comme dernières nouveautés : la catastrophe de Courrières, l'éruption du Vésuve, et déjà le tremblement de terre de San Fransisco. Le monde afflue dans ces établissements qui à chaque représentation sont pris d'assaut.
Dimanche 27 mai 1906 à 8 heures du soir, conférence cinématographique sur Lourdes dans la grande salle de l'Hôtel Terminus. Une conférence avec projections sur Lourdes. M. Boyer d'Agen, connu des Messins et M. Péne, membre de la Société Cinématographique de Lourdes. Lourdes en 1858, et Lourdes en 1905 et 1906. Ce sera une page d'histoire du plus haut intérêt qui se déroulera sous nos yeux. (Le Lorrain)
Metzer Zeitung, 8 août 1906 |
MZ, 28 août 1906 MZ, 28 septembre 1906 |
Samstag, 10. November 1906
Kinematographische Vorführungen. Wie aus dem Inseratenteil ersichtlich, finden am Sonntag, den 11. Novbr., im großen Saale des „Hotel Terminus“ Kinematographische Vorstellungen, für die ein glänzendes Programm vorgesehen ist, statt. Die Nachmittagsvorstellung beginnt um 4 Uhr (zu kleiner Preisen) ; die Abendvorstellung um 8 Uhr. Die Vorführungen sind nicht nur hochinteressant, sondern auch Urkomisch gehalten, so dass jeder Besucher auf seine Kosten kommt. Wir können den Besuch dieser Vorstellungen bestens empfehlen. (MZ) Metzer Zeitung, 10 novembre 1906 |
MZ, 18 novembre 1906 Le Messin, 29 novembre 1906 LM, 1er décembre 1906 |
Jeudi 29 novembre 1906
Cinématographe The Imperial View. – Constater l’extraordinaire succès du cinématographe The Imperial View est devenu un lieu commun. Ce spectacle a conquis de haute lutte la première place, non seulement parmi les attractions similaires, mais aussi parmi les diverses entreprises théâtrales de notre ville. Aujourd’hui, mercredi, à 3 h. ½, grande matinée enfantine à prix réduit. Le soir, à 8 h. ½, grand spectacle. Samedi et dimanche, matinée à 3 h. ½. (LM)
Dimanche 2 décembre 1906
THE IMPERIAL VIEW. – Mieux, toujours mieux, telle est la devise de The Imperail View. Demain dimanche, changement au programme. Tout le monde viendra voir « Pauvre Mère ». Cette pièce des plus simplement vraie, excite la pitié au plus haut point, sans tomber dans la banalité de la fable et du sentiment ; Bicyclette en liberté, elle caracole, saute, traverse un cerceau, puis salue le public ; Boireau déménage ; Le Rêve à la Lune, etc., etc., en un mot, un programme inédit. Voir annonces et affiches. (LM)
Dimanche prochain 27 mai à 8 heures du soir, conférence cinématographique sur Lourdes dans la grande salle de l'Hôtel Terminus. Une conférence avec projections sur Lourdes. M. Boyer d'Agen, connu des Messins et M. Péne, membre de la Société Cinématographique de Lourdes. Lourdes en 1858, et Lourdes en 1905 et 1906. Ce sera une page d'histoire du plus haut intérêt qui se déroulera sous nos yeux.
Le Messin, mercredi 5 décembre 1906 |
Le Messin, samedi 15 décembre 1906 |
Le Cinématographe Géant de Philippe Leilich (Foire, mai 1906)
La baraque de Philippe Leilich fréquente la foire de Metz depuis de nombreuses années. Son cinématographe Géant offre un spectacle toujours prisé des Messins :
Le cinématographe géant de Philippe Leilich constitue, comme chaque année, une des plus grandes attractions de la foire. Chacun se dirige de ce côté, curieux de voir quelles nouveautés sensationnelles sont annoncées pour cette fois. La catastrophe de Courrières, l'équipe allemande de sauvetage et toutes les scènes émouvantes qui se sont déroulées dans le bassin houiller, l'éruption du Vésuve, etc., voilà certes un programme exceptionnel que chacun voudra voir. L'affluence, qui a marqué le premier dimanche, nous donne une idée de l'immense succès sur lequel peut compter cet établissement, la plus grande entreprise de ce genre en Allemagne.
Pendant la durée de la foire, nous aurons l'occasion de voir un millier de tableaux qui présentent tous le plus vif intérêt. Espérons que chacun va profiter de l'occasion d'aller voir de près ces terribles catastrophes, dont nous avons lu tous les détails narrants.
Le Messin, Metz, 1er mai 1906, p. 2.
Les films proviennent de différents catalogues dont ceux de Pathé et de Gaumont. On y retrouve essentiellement des vues d'actualité. Le concurrent, le cinématographe Hirt, présente d'ailleurs certains films identiques.
Le Messin, Metz, 29-30 avril 1906, p. 4
La presse n'a plus l'occasion de commenter la présence du cinématographe de Leilich à l'exception de ce bref entrefilet assez répétitif :
Le cinématographe Leilich est toujours rempli de monde. Son programme est, d'ailleurs, vraiment intéressant, c'est pourquoi chaque nouvelle représentation attire une foule considérable. Que les retardataires profitent donc des derniers jours pour aller voir les dernières grandes catastrophes.
Le Messin, Metz, 17 mai 1906, p. 2.
Le cinématographe quitte Metz à la fin de la foire de mai.
Répertoire (autres vues) : Chasse à la baleine.
Le Cinématographe Hirt (Foire, mai 1906)
Le cinématographe Hirt est le second qui se présente, en mai 1906, à Metz, à l'occasion de la foire annuelle. La presse réserve un court article à cette baraque foraine :
Le cinématographe Hirt- Parmi les nombreuses voitures arrivées à notre foire, il s'en trouve deux qui belles et pimpantes entre toutes, font de l’œil, malgré lui, au passant qui les regarde : " Diable ! " voilà un forain qui fait bien ses affaires. "
Ce sont les meubles du grand cinématographe Hirt, qui nous revient comme d'habitude, enrichi de vues représentant les tout derniers événements qui se sont accomplis sur tous les points de notre globe, tels, la catastrophe de Courrières, l'éruption du Vésuve, l'incendie de San Francisco, etc. etc. Beaucoup de ces tableaux sont embellis des couleurs naturelles des objets, de sorte que l'illusion est complète.
Le Messin, Metz, 1er mai 1906, p. 2.
Les films présentés appartiennent à divers catalogues dont ceux de Pathé et de Gaumont. Le concurrent, le cinématographe géant de Leilich, présente quelques films identiques. Comme lui, il quitte Metz à la fin de la foire.