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Lèvres closes

(Très dramatique) Recommandé.

Avant de partir aux champs, le paysan et sa femme parlent à l'abri du soleil l'aveugle paralytique. Puis, ayant confié à la garde de leur fillette le vieillard cloué sur son fauteuil , il s'éloignent ; mais les enfants aiment courir et la petite voudrait aller jouer là-bas, plus loin. Et le grand-père, indulgent, la laisse aller. Sur la route passe un homme sinistre. C'est le chemineau, terreur des villageois. Il ouvre. la barrière. Le voici dans la cour en quête d'une aumône ou d'un mauvais coup . Il s'adresse au vieillard et s'aperçoit que celui-ci est muet. La bonne aubaine ! La maison est déserte, le vieux ne peul appeler au secours. Le vagabond entre dans la maison. Il fait main basse sur ce qu'il trouve. Hélas ! à ce moment revient la fillette. Le vieux terrorisé voudrait lui crier de s'enfuir. Trop tard ! Le voleur surpris a saisi l'enfant à la gorge. Sous les yeux épouvantés de l'aïeul, témoin impuissant et silencieux, le vagabond affolé jette l'enfant dans le puits de la ferme. Tuera-t-il aussi le vieillard ? A quoi bon ! celui-là ne parlera jamais. Mieux vaut s'enfuir. L'angoisse du paralytique est indicible. Le père et la mère reviennent ; le malheureux vieillard tourne vers le puits ses yeux désespérés : " Grand-père, avez-vous soif ? Voici de l'eau bien fraîche du puits." Horreur ! Le vieux se dresse, rejette le verre et, brisé par cet effort suprême, sans avoir pu se délivrer de son atroce secret, il tombe mort !...

GAU 1906

Lèvres closes

Un pauvre paralytique assiste impuissant au meurtre de sa petite fille, par un chemineau surpris en train de voler.

GAU 1908