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Les Victimes de l'alcoolisme
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Les Victimes de l'alcoolisme
1. Intérieur du ménage ouvrier heureux et prospère. Nous sommes dans un intérieur ouvrier où l’on sent de suite l’ordre et la propreté. Tandis que le mari travaille au dehors, la femme peut encore faire quelques ouvrages de couture qui viennent augmenter le petit pécule de la communauté. Grâce à sa mère qui s’occupe des petits, on voit que rien ne laisse à désirer dans le ménage. Mais l’heure s’avance. Le mari va bientôt rentrer de son travail, vite on met le couvert. Il ne tarde pas en effet à arriver. Il dépose sa valise d’ouvrier dans un coin et tout le monde lui saute au cou. La soupe fumante est servie et à en juger par la satisfaction générale, rien ne saurait faire prévoir que le plus épouvantable des fléaux plane sur cette honnête famille qui de ce fait sera bientôt réduite à la plus noire des misères.
2. Le premier pas chez le marchand de vins. Un matin en se rendant à son travail, il a fait la rencontre de mauvais camarades ; de ces garnements qui trouvent le moyen de passer la plus grande partie de leur existence au cabaret au lieu d’être au travail. On lui offre un verre. N’est-ce pas l’habitude lorsqu’on se rencontre ? Il refuse tout d’abord, mais accablé par les sarcasmes de ces vauriens, il se laisse entraîner. Et puis ! Quoi ? Après tout, on est un homme et un petit verre n’a jamais tué personne. Malheureusement ces sortes de politesses, dans les milieux ouvriers, impliquent ce que l’on appelle l’échange de bons procédés. Il faut offrir sa tournée à son tour et c’est ainsi que les petits verres, succédant aux petits verres, l’alcool s’introduit peu à peu dans la chair de ces malheureux et bientôt cette habitude dégénère en vice. Dès lors, on perd vite le chemin de l’atelier et on suit la pente fatale qui conduit à l’abrutissement puis à la folie.
3. Les ravages de l’Alcool - Sa femme vient le chercher au cabaret. Le malheureux ne songe plus que pendant ce temps la femme et les petits souffrent à la maison, et le samedi, le soir de paie, tandis qu’il joue un salaire si péniblement gagné, elle est souvent obligée de venir le relancer jusqu’au cabaret pour lui arracher les quelques sous qui lui restent encore pour pouvoir donner du pain à ses enfants. Tentative bien téméraire, hélas ! car excité par l’alcool, il n’a plus conscience de ses devoirs et la chasse impitoyablement.
4. Dans la mansarde - Misère Le ménage si prospère autrefois a gravi peu à peu tous les échelons de la décrépitude et de la misère, et nous le retrouvons dans une misérable mansarde sans feu, sans pain, n’ayant plus pour tout mobilier qu’un misérable grabat où grelottent les pauvres petits affamés. Cependant la mère a trouvé dans le fond d’un buffet, une croûte de pain qu’elle partage entre ses deux enfants qui dévorent cette maigre pâture excités par les affres de la faim. Mais, on monte l’escalier, c’est lui. Dans quel état va-t-il arriver, mon Dieu ! D’un geste brutal il a ouvert la porte. Il fait son entrée. Il est ivre, la femme, comme une furie se jette sur lui, il lui faut de l’argent, du pain, les enfants on faim. Il n’a plus rien, il a tout bu au cabaret. La malheureuse est à bout et elle succombe sous les coups de l’ivrogne qui, dans un accès de folie furieuse, brise le peu qui reste au logis.
5. La maison des fous - Le cabanon. Delirium Tremens L’alcool a fait son oeuvre. Nous voici transportés dans la maison des fous. Nous revoyons notre triste héros dans un cabanon (sorte de cellule capitonnée réservée aux fous furieux). L’homme a fait place à la brute la plus abjecte ; il est revêtu de la camisole de force. Il est atteint de cette attaque de folie spéciale à l’alcoolisme que l’on appelle le “Delirium Tremens”. Tout d’abord, il paraît dans un état de prostration complète. Mais, bientôt, sous l’influence du poison alcoolique, son cerveau est en proie à des hallucinations qui lui font entrevoir les tableaux les plus terrifiants : incendies, enterrements, massacres, scènes de carnage. Puis ce sont des animaux tels que : rats, chiens, chats, araignées ou bien encore des monstres animés qui n’ont de nom dans aucune langue et que crée de toute pièce son imagination délirante. Ces visions développent chez le malheureux un état de terreur et d’angoisse inexprimables, au cours duquel, dans un formidable effort décuplé par la terreur, il est enfin parvenu à arracher sa camisole de force. Libre enfin de ses mouvements, il se déchire jusqu’au sang, il veut fuir ces animaux qui l’entourent et l’envahissent, mais la cellule est trop petite, il ne peut arriver à leur échapper. C’est alors que pour fuir ces tableaux qui l’obsèdent, la surexcitation nerveuse a atteint le paroxysme des forces humaines et la brute terrassée par le mal s’effondre pour ne plus se relever.
PAT 1902-05Sa
Alcohol and its Victims
Drama for the Cinematograph in 5 pictures
1º PICTURE.- Interior of a workman’s prosperous.
We are inside a workman’s home where everything is orderly and clean. Whilst the husband is out working, his wife is still able to do some sewing to increase the meagre pittance of the household, and thanks to her mother who looks after the little ones, it is easy to see that nothing is wanting.
But the hour is advancing. The husband will soon be back from his work so the cloth is quickly laid. Indeed he is not long in arriving. He places his tool-bag in a corner and everybody runs to kiss him. The hot soup is served, and judging from the general satisfaction, nothing seems to indicate that the most frightful curse is hovering over this respectable family which is soon to be reduced to the most dire misery.
2 PICTURE.- The first step to the public-House.
He is on his way to work one morning when he meets some of his comrades of rather bad character: good-for-nothings who pass the greatest part of their existence in the public-house instead of being at work. They offer him a glass as is usual when they meet. At first he refuses, but the sarcasm to which he is subjected induces him to yield. And then! What? After all, he is a man, and just one little glass has never killed anyone. Unfortunately, these exchanges of politeness are common among workmen, and he feels bound to pay his turn; in this way one glass succeeds another, the alcohol finds its way by degrees into the system of these poor creatures, and soon the habit becomes a vice. From that time they are not able to find their way to the workshop, they follow the downward track which leads to ruin and then to folly.
3º PICTURE. Alcohol and its ravages. - His wife comes to fetch him from the public-house.
The poor fellow does not think that during this time his wife and children are suffering at home, and Saturday being pay-day, whilst he his gambling away his wages so hardly earned, she is often obliged to come to the public-house to get out of him the few pence which he has left in order to give the little ones something to eat. Perhaps a rash thing to do, for alas! Excited by drink he is no longer conscious of what he is doing, and drives her away pitilessly.
4º PICTURE.- In the garret.- Misery.
The home, which was formerly so prosperous, has passed through every stage of decline until at last we find it in an absolute state of misery in a garret without fire or bread, and with only a heap of rags for the poor starved children to sleep on. The mother has found a crust of bread in the bottom of the cupboard which she divides between her two children who devour it ravenously.
But, someone is coming up stairs, it is the father. In what condition will he be! He opens the door briskly; he is drunk. His wife, maddened with rage, rushes at him, she wants money and bread for the hungry children, but he has not a halfpenny he has spent everything at the public-house. The unhappy woman is done up and sinks down under the blows given by the husband who is mad with drink, and he breaks up what is left of the furniture in the garret.
5º PICTURE. – The Asylum. – The padded-room. Delirium Tremens.
Drink has done its work. We are now confronted with the asylum where our poor hero is confined in the padded room. He is no longer a man, but an abject brute and is forced to wear a sort of suit which prevents him from harming himself, as he is now suffering from that mania which is peculiar to drink, viz : Delirium Tremens.
At first he seems to be in a state of complete prostration, but under the influence of alcohol which has turned his brain, he is the victim of the most frightful hallucinations, such as fires, funerals, massacres and scenes of carnage. Then he fancies he sees such animals as rats, dogs, cats, spiders and better still, living monsters which do not exist but in the disordered brain of a man subject to such a mania. Ultimately, he gets in such a state of terror which gives him such strength, that he succeeds in tearing off the jacket which should prevent him from injuring himself.
He is now free and begins to tear himself to pieces: he wants to get away from the animals which he thinks are round about him, but the cell is too small, he cannot escape from them.
In striving to avoid the pictures which run through his brain, his nervous system has reached its climax, and the brute, quite overcome, falls down to rise no more.
1902-05Sb
Las víctimas del alcoholismo
Interesante drama en 5 cuadros. De gran interés y enseñanza.
1er cuadro-Interior de un hogar obrero feliz y próspero-Estamos en un interior obrero en que se echa de ver a primera vista el orden y la limpieza. Mientras el marido trabaja afuera, la mujer se entrega a algunos trabajos de costura que vienen a aumentar el pequeño peculio de la comunidad. Gracias a la madre que cuida de los niños, se ve que nada falta en el hogar. Pero el tiempo corre. El marido va a volver pronto de su trabajo, y se pone la mesa. En efecto no tarda en llegar. Pone su valija de obrero en un rincón y todo el mundo lo abraza. Se sirve la sopa humeante y a juzgar por la satisfacción general, nada hace sospechar que la más espantosa de las plagas se cierne sobre esta honrada familia, por lo que se verá reducida a la más negra de las miserias.
2º cuadro-El primer paso en la taberna-Una mañana yendo a su trabajo, encuentra a uno de sus malos camaradas, uno de esos que encuentran el medio de pasar la mayor parte de su vida en la taberna en vez de ir al trabajo. Se le ofrece un vaso. ¿No es la costumbre después de un encuentro? Rehusa primero, pero abrumado por los sarcasmos de los haraganes, se deja arrastrar. Después de todo, una copa no ha muerto nunca a nadie. Desgraciadamente, esta clase de atenciones hay que devolverlas. Hay que ofrecer una vuelta, y así las copas sucediendo a las copas, el alcohol se introduce poco a poco en el organismo de esos desgraciados y pronto la costumbre degenera en vicio.
3er. cuadro-Los estragos del alcohol. La mujer viene a buscarlo a la taberna-El desgraciado no piensa en que su mujer y sus hijos están sufriendo en su casa, y el sábado, la noche de pago, mientras juega un salario tan penosamente ganado, ella se ve frecuentemente obligada a perseguirlo en la taberna para sacarle las pocas monedas que le quedan aun, a fin de poder dar pan a sus hijos. Tentativa temeraria, pues excitado por el alcohol, no tiene la conciencia de sus deberes y la arroja despiadadamente.
LEP 1904.
Alcohol and Its Victims
Drama in five pictures. Ask for special description. 1- Interior of a happy workman's home. 2-The first step to the public house. 3-His wife comes to fetch him. 4-In the garret - Misery. 5- The Asylum- Delirium tremens.
SEA 1908
2
1 | Pathé 396 | |
2 | Ferdinand Zecca, [Lucien Nonguet] | Armand. [Jean Liézer] |
M. LANGLOIS. [...] On a refait en 1912 un film que Nonguet avait fait avec Zecca en 1901.
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3 | ≤ 05/1902 | 140 m/450 ft |
4 | France |
3
08/06/1902 | Espagne, Valence | Salón Novedades | Las víctimas del alcoholismo |
19/07/1902 | Suisse, Neuchâtel | Louis Praiss | Les Victimes de l'alcoolisme |
22/04/1903 | Mexique, Oaxaca | Enrique Rosas | Las víctimas del alcohol |
07/06/1903 | France, Orléans | Ernest Grenier | Les Victimes de l'alcool |
17/10/1903 | Mexique, San Luis Potosí | Hermanos Pastor/Enrique Rosas | Las víctimas del alcoholismo |
04/12/1903 | Espagne, Burgos | Pradera | Las víctimas del alcohol |
10/07/1904 | France, Bourges | Charles Schram | Les Victimes de l'alcoolisme |
Ce soir au Grand Biorama les victimes de l'alcoolisme tiré de l'Assommoir du maître E. Zola. Scène très curieuse, très émouvante. Vous voyez l'ouvrier heureux, prospère, rentrant de son travail dans son intérieur où il trouve sa femme et son enfant ; là, c’est le bonheur. Le premier pas au café, le second, puis l'habitude, le travail délaissé, le ménage dans la misère, l’enfer, les coups pour cette misérable compagne, le crime, la prison, puis la fin dans un cabanon où il meurt d’une attaque de folie furieuse. |
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19/07/1904 | Mexique, Toluca | Enrique Rosas | Las víctimas del alcohol o La caída de una familia |
Estreno de las escenas de la vida real, las VICTIMAS DEL ALCOHOL O LA CAIDA DE UNA FAMILIA. Ejemplar asunto que pone de manifiesto el funesto epílogo de una vida disipada. Es un drama verdadero que constituye un cuadro de todos los días, una novela que debe atraer al público gustoso de sensaciones. En cinco cuadros y veinte minutos de duración. 1º. Un hogar feliz, obrero honrado. 2º. El primer paso al vicio, los malos amigos. 3º. El juego y vino. 4º. Bajo los techos; miseria. 5º. La celda de loco. Delirium tremens. Triunfó el vicio. |
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12/08/1904 | Mexique, Veracruz | cinematógrafo | |
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05/05/1905 | Mexique, Zacatecas | Charles Mongrand | Las víctimas del alcohol |
10/05/1905 | France, Paris, Foire au Pain d'épice | Loge foraine | Les Méfaits de l'alcoolisme |
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03/10/1905 | Bolivie. La Paz | José Casajuana | Víctima del licor |
03/03/1906 | France, Pontoise | Cinématographe Kétorza | Les Victimes de l'alcoolisme |
02/07/1906 | Mexique, Pachuca | Toscano/Hermanos Pastor | Las víctimas del alcohol |
16/07/1906 | Mexique, Querétaro | Salvador Toscano | Las víctimas del alcohol |
26/08/1906 | Mexique, Guadalajara | Toscano | Las víctimas del alcohol |
01/09/1906 | Mexique, Guadalajara | Toscano | Las víctimas del alcohol |
13/12/1906 | Espagne, Vitoria | Rocamora | Víctima del alcohol |