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Évasion comique
Bien que les gardiens aient toujours au moins un œil braqué sur les mouvements des malheureux forçats, l’un d’eux parvient un jour à s’échapper. Leur stupéfaction lui donne 10 bonnes secondes d’avance qu’il emploie à déjouer habilement leurs manoeuvres.Tantôt, il s’affuble de la défroque d’un épouvantail à moineaux, tantôt il emprunte le bonnet à rubans et le tablier d’une nourrice.Toujours poursuivi, il essuie le feu de l’ennemi et court toujours.Un paisible promeneur, ayant eu l’imprudence de s’asseoir sur un banc fraîchement peint, s’en relève zébré comme un vrai forçat.Les policiers induits en erreur par cette similitude, se jettent sur cette proie facile, la ficellent soigneusement malgré ses protestations si bien que là, comme partout, force reste à la loi.
PAT 1906-11/12