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- Mis à jour : 19 octobre 2019
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Borgia s'amuse
1
Borgia s'amuse
(Reproduction du célèbre tableau de Garnier)
PAT 1901-01
Borgia amuses himself
Reproduction of the famous painting by Garnier.
PAT 1903-04
Borgia se divierte
(Reproducción del célebre cuadro de Garnier)
PAT 1904-03
4
Jules-Arsène Garnier, Borgia s'amuse, 1884
© RMN-Grand Palais (MuCEM) / Franck Raux
La toile où M. J. Garnier avait représenté un Borgia s'amuse, et qu'on n'a pas admise au Salon sous prétexte de morale, eût été pourtant le pendant très naturel du tableau de M. J.-P. Laurens. L'un des divertissements favoris d'Alexandre VI, le monstre légendaire, était de faire venir devant lui, après ses repas, des danseuses très légères, et de contempler leurs ébats licencieux. C'était un peu renouvelé des Romains et des Grecs, et assurément fort bizarre chez un pape. Mais la situation de l'Urbain VI de M. J.-P. Laurens est tout au moins aussi équivoque. Quelles raison y a-t-il de préférer le meurtre à l'orrgie ? L'indécence n'était pas si flagrante dans le tableau si bien conçu et si magistralement peint de M. J. Garnier. Quelques nudités de plus ou de moins dans un Salon n'avaient, jusqu'à présent, jamais effarouché personne, et il serait difficile d'énumérer toutes celles que l'on y trouve et qu'une petite fille, même conduite par la main, ne pourrait manquer d'apercevoir.
Henri Quet, "Salon de 1884", La Revue générale, 1er volume, nov. 1883 à déc. 1884, p. 259.