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Les origines (-1895)

Si l'on en croit l'en-tête de ses courriers, A. Milhès aurait été, sans doute au début des années 1880, "ex-opérateur-retoucheur des 1^res maison de Paris", avant de s'installer à Rethel, en 1886, et d'ouvrir un atelier photographique, le " Châlet des Isles " qu'il occupe encore 1890 lorsqu'un incendie se déclare :

RETHEL. — Incendie. — A quatre heures du matin, le tocsin s’étant mis à sonner, toute la population de la ville se leva. Le bruit commençait, en effet, à courir qu’un incendie considérable avait éclaté du côté des Isles.
Heureusement, ce n’était qu'un chalet de photographe qui brûlait, et non pas, comme on le craignait, une maison ou un monument. Ce chalet, tout en planches, était situé sur les Isles. Il a été détruit en peu de temps par les flammes. Cet établissement de photographie appartenait à M. Milhès, assuré par un don à la Caisse départementale.

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Le Petit Ardennais, Charleville, 31 janvier 1890, p. 2.

Photographie Milhès (c. 1886)	Photographie Milhès (c.1890)	Photographie Milhès (> 1890)

Il va rouvrir son atelier photographique, par la suite, avenue de la gare. A. Milhès fait de nouveau parler de lui dans la chronique des faits divers, en 1896, à la suite d'un vol commis dans sa boutique : 

RETHEL. — Restitution. — Dans le courant de la semaine dernière, M. Milhès, photographe à Rethel, recevait la visite d'un individu qui profitant de l'occupation du photographe s'empara de 12 louis (soit 240 francs), qui se trouvaient dans un tiroir. 
Le voleur ayant sans doute un remord de la mauvaise action qu'il avait commise, se décida à retourner sous enveloppe fermée une somme de 100 francs, avec la mention suivante : " Pour remettre au photographe. "
Cette enveloppe a été trouvée ce matin sous la porte cochère du palais de justice, et remise au parquet de Rethel qui a ouvert et l'enveloppe et une enquête.

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Le Petit Ardennais, Charleville, 11 juin 1896, p. 2.

Le Cinématographe Joly (1896-1897)

C'est peu après cet incident qu'A. Milhès va faire l'acquisition d'un cinématographe Joly dont il assure l'exploitation dans les Ardennes pendant six mois environ. Il fait alors équipe avec son employé A. Wilmet et, de manière assez surprenante, donne des séances de cinématographie en Corrèze et dans l'Aveyron, en particulier à Rodez. Nous disposons de trois documents qui permettent de savoir comment s'organisent les deux hommes pour l'exploitation de l'appareil.

A. Milhès, Courrier-type, [1896] © archives Ville de Rodez, cote 1R1, [1896]	A. Milhès, Courrier à M. Le Maire, 27 janvier 1897 © archives Ville de Rodez, cote 1R1, 1897

Après cette dernière tournée, nous perdons la trace d'A. Milhès.

Et après... (1898-)

C'est son collaborateur A. Wilmet qui va reprendre l'atelier photographique avant 1901.

Photographie Milhès A. Wilmet, successeur (c. 1900)	A. Wilmet, photo.-edit.-Rethel, Rethel (Ardennes)- L'Avenue de la Gare (à gauche la photographie A. Wilmet( (début XXe siècle)

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