THE ROYAL SPANISH WEDDING

The Queen's Coronation Passing From the Chapel to the Palace 

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The Queen's Coronation Passing From the Chapel to the Palace

This charming series is one which stands alone-an isolation of which we are justly proud. From some unexplained cause, no reporters or artists were present on this historic occasion ; thereforefore no record, verbal or pictorial, with this exception, remains, of one of the most historic and interestingly beautiful processions of the whole series of Wedding Festivities. The concessions we received enabled our staff to enter the precincts of the Palace, and take up positions most favourable to our purpose, and the result is here depicted of the Procession of the King and Queen as they passed from the Chapel where the ceremony of the Queen's Coronation was performed to their own apartments.
No horses or trappings here, no glittering military escort with prancing and champing steeds, but a grand aggregation of all the Princes and Princesses of Spanish Blood Royal, and of the Royal Guests from other countries, recognisable from their excellent photographs, results. Spanish Grandees, Ambassadors and other dignitaries of Church and State follow, all afoot, many bareheaded, laughing and taking gaily en route. The Infanta lsabel is again seen, a kind, motherly lady with silvery hair ; she is no longer weeping, however, but smiling graciously as she passes.
The grand finale is reached when the newly-crowned Queen, with her Kingly partner, pause directly in front of the camera. For a second the King, with rare consideration, is seen to leave her side, and the audience is honoured by a gracious bow, not directed at the cheering multitude of the street without, but at the camera-a gracious and graceful recognition, purposely accorded, of the affection and enthusiasm of her own people- a Royal thought, Royally acted upon.

CUT 1906-11


Procession du couronnement de S. M. la reine Victoria

(Vue prise dans la Chapelle du Palais Royal).


Phono-cine Gazette, 2e année, nº 30, Paris, 15 juin 1906, p. 235.

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1 Charles Urban Trading Co 3135  
2 Félix Mesguich  
 

De la fiesta de hoy han sacado interesantes fotografías el redactor fotográfico de Nuevo Mundo, Sr. Campúa, y para une película cinematográfica M. Felix Nesgeiech [sic], enviado especial do la casa Erban [sic] Trading y compañía, de París, y Mr. E. Droohs, fotógrafo de un periódico inglés.


La Correspondencia de España, Madrid, 28 de mayo de 1906, p. 3.

 

AU MARIAGE DU ROI D'ESPAGNE
Juin 1906.
La haute bienveillance du marquis Quiñonès de Léon, ambassadeur d'Espagne à Paris, facilite ma présence à toutes les fêtes données à Madrid en l'honneur du mariage d'Alphonse XIII avec la princesse de Battenberg.
Dans l'église de San Jéronimo, une douce lumière perce imparfaitement les vitraux· au moment de la bénédiction nuptiale; je dois opérer au demi-ralenti et utiliser l'obturateur et le diaphragme à grande ouverture.
L'orgue résonne. Un suisse majestueux frappe le sol de sa hallebarde. La cérémonie commence, pendant que brûlent d'innombrables cierges et que, du chœur de la Basilique, des cantiques. mêlés aux fumées de l'encens s'élèvent vers le ciel.
Pour saisir le cortège qui doit parcourir la ville, dans un décor bien local, j'ai fait dresser une estrade dans la Calle Mayor, à l'angle de la Capitainerie Générale.
Précédés des trompettes dont les appels éclatent à tous les échos, les invités, hauts dignitaires de l'armée et du clergé, membres des Cortès, ambassadeurs étrangers et grands d'Espagne, sont accueillis par les acclamations de la foule.
L’enthousiasme augmente encore quand apparaissent les piqueurs qui conduisent l'équipage royal entouré d'une escorte serrée. Je les regarde approcher, à travers le rideau mouvant des cavaliers aux sabres étincelants, lorsqu'un éclair jaillit. Une explosion formidable retentit, le prisme de mon viseur a perdu sa transparence ; la voiture des souverains disparaît dans la fumée. Instant d'épouvante. Que s'est-il passé?
En une seconde, une bombe a tout bouleversé. Des morts et des blessés sont rapidement enlevés, des chevaux ensanglantés se débattent sur le sol.
Secoué d'un frisson de terreur, le peuple gronde. Singulière réaction d'un événement qui prend dans l’esprit des simples un caractère mystérieux, on me regarde avec suspicion. Je sens toute l'hostilité de cette foule. Les soldats la calment heureusement.
Rapidement; l’escorte de cavalerie s'est reformée. Dans un profond silence, Alphonse XIII, dont l'objectif suit les moindres gestes, descend du carrosse le premier; il tend la main à la reine, aussi blanche que son voile.
Aidés du service d'ordre et des officiers accourus, le Roi et la Reine prennent place dans une nouvelle voiture attelée de quatre mules harnachées de rubans aux couleurs espagnoles. Un moment disloqué, le cortège se remet en marche aux applaudissements d'un peuple en délire.
Et l'on perçoit les accords affaiblis des fanfares militaires qui s'éloignent; les dernières notes s'éteignent vers le Palais Royal.


Félix Mesguich, Tours de manivelle, Paris, Grasset, 1933, p. 108-112.

3 31/05/1906 150 ft 
4 EspagneMadrid  

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