BAR-LE-DUC

Jean-Claude SEGUIN

Bar-le-Duc, commune du département de la Meuse (France), compte 18.761 habitants (1894).

1896

Le cinématographe (Théâtre Principal, 15-23 août 1896)

Le cinématographe arrive à la mi-août:

Le Cinématographe à Verdun
Nous apprenons avec plaisir que le Cinématographe, ce merveilleux spectacle qui a fait courir tout Paris et les grandes villes, sera installé au Théâtre municipal mercredi prochain pour quelques jours seulement. Le Cinématographe vient de donner une douzaine de représentations au Théâtre de Bar-le-Duc où il a obtenu un grand succès.


Le Courrier de Verdun, Verdun, mercredi 26 août 1896, p. 3. 

Le cinématographe Lumière (Théâtre Municipal, 26-29 novembre 1896)

Le cinématographe s'installe au Théâtre Municipal à la fin du mois de novembre:


Le propriétaire de la salle du théâtre M. Michaut va décidément se rendre populaire parmi les bambins de notre école. Le Cinématographe Lumière est installé pour plusieurs jours au théâtre, où il va donner une suite de séances. Jeudi, ce sera une séance gratuite, exclusivement réservée aux écoliers de notre ville. Mais les autres jours, place sera faite au grand public contre entrée de 2 f., 1 f., et 50 c. Ajoutons que les membres de la ligue de l'Enseignement, sur présentation de leur carte au guichet, auront droit à une réduction de 25% sur le prix des places. Donc avis aux membres du cercle barisien de la ligue de l'enseignement,.


L'Indépendance de l'Est, Bar-le-Duc, 26 novembre 1896.

Grâce à un autre article, nous savons que le cinématographe Lumière est le troisième appareil présenté dans la ville:

Avant d'annoncer les représentations du cinématographe Lumière, il convient de faire une petite remarque sur cette invention  merveilleuse. Aussitôt que les appareils Lumière ont été lancés dans le commerce, soit authentiques, soit provenant de contrefaçons, un tas d'industriels plus audacieux qu'autorisés se sont jetés sur cette bonne aubaine pour faire fortune. On a vu des gens de tous métiers acheter un cinématographe, comme ils auraient acheté un fonds de pommes de terre frites ou un manège de chevaux de bois et se mettre à tourner la manivelle comme s'il s'était agi d'un orgue de Barbarie. Résultats : des horreurs comme les deux cinématographes que nous avons vus à Bar, que nous avons dû annoncer en raison de la nouveauté et qui ont fait un four mérité. C'est le véritable cinématographe de M. Lumière de Lyon, mis en oeuvre par de véritables spécialistes qui nous arrive à présent. N'y eût-il que des superbes affiches que nous voyons sur les murs, cela suffirait à prouver que nous sommes en présence d'une entreprise sérieuse. Quant au programme, son abondance nous assure d'un spectacle d'au moins 2 h, bien réglé, sans interruption, enfin rien de ce que nous avons vu jusqu'à présent.


L'Echo de l'Est, 26 novembre 1896.

 

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