Abraham DULAAR

(Bois-le-Duc, 1863-Paris, 1938) 

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Moïse Dulaar (La Haye, 10/04/1829-Paris 11e, 25/01/1891. nat. 08/03/1888) épouse Betje Frank (Amsterdam, 26/06/1835-1920). Descendance :

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Les origines (1863-1895)

Abraham, jeune marié, débute en 1885; avec un "métier" de photographe forain, il "fait" lui aussi les fêtes, mais celles de banlieue (Saint-Denis, Choisy-le-Roi, Levallois, Aubervilliers, etc.) pour ne pas concurrencer ses parents.

Abraham Dulaar aurait découvert, en Belgique, une attraction nouvelle présentée, sous le nom de Femme Aérienne, par un Allemand. En 1889, il inaugure donc une loge qui porte le nom de "Théâtre Magneta" :

Le Théâtre Magneta
Nous avons eu l'occasion de voir l'hiver dernier "aux Montagnes russes de M. Oller" le phénomène aérien de M. Dulaar. Vous vous rappelez, lecteurs, Miss Aenea, la danseuse aérienne du Châtelet; auprès de Miss Magneta du théâtre Dulaar, ce n'est qu'une simple jeu de mécanisme facile à comprendre.
Rien de plus curieux, d'ailleurs, que cette jeune et élégante Magneta qui semble prendre son point d'appui dans le vide pour prendre des poses et exécuter des mouvements que nous n'oserions pas parfois exécuter sur la terre ferme.
Boulevard Saint-Charles, nous aurons l'occasion de revoir ce phénomène d'optique, et nous nous engageons, dès aujourd'hui, à donner à nos lecteurs un compte-rendu détaillé de cet intéressant spectacle.


Le Progrès de la Somme, Amiens, dimanche 23 juin 1889, p. 2.

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Abraham Dulaar,  "Magneta.Par l'Illusionniste A. Dulaar"..124 x 89 cm.Imp. M. Levy. 60 Faubourg St Denis. Paris. (années 1890)

Le Théâtre parcourt le Nord et Nord-Est de la France en présentant l'Aérolithe :

Le Théâtre Magnéta
Nous recommandons à nos lecteurs le Théâtre Megnéta, situé place du Lycée. Le spectacle est curieux et intéressant. La séance n'est pas longue, elle ne dure qu’une vingtaine de minute»; ce qui convient parfaitement aux personnes qui veulent voir plusieurs attractions dans la même soirée, ou qui n aiment pas à être renfermées trois ou quatre heures dans le même endroit.
Le directeur présente au public son sujet, Mlle « Aérolithe », une charmante personne à laquelle — après quelques passes magnétiques — il fait exécuter toutes sortes de poses et d’exercices entre ciel et terre, c'est-à-dire entre le plancher de la scène et le plafond de l'établissement.
La belle Aérolithe évolue avec grâce dans l’air, se balance, fait l’exercice comme un vieux troupier, monte des degrés invisibles, les descend, nage dans l’espace, tourne d'une façon vertigineuse, valse — même la tête en bas - sans que l’œil le mieux exercé puisse apercevoir le moindre truc : l’illusion est complète.
Cette jeune personne se livre aussi à de gracieuses transformations représentant le Printemps et l’Eté. Le spectacle se termine par l’apparition de Jeanne d’Arc tenant dans ses mains le drapeau tricolore.


Le Petit Républicain de l'Aube, Troyes, mercredi 1er mars 1893, p. 2.

La loge est encore exploitée sous ce nom en juin 1895. En août, le propriétaire de l'établissement est M. Ulman. Le Théâtre Magneta fera de nouveau son apparition sous la direction de Polydore Stevens, entre 1901 et 1903.

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Souvenir de la Fête Magnéta, la Femme Volante
La seule représentée en pleine LUMIÈRE (Professeur Stevens). (obl. 11/05/1905)

L'Atheneum Théâtre et le cinématographe (1896-1903)

L'intérêt d'Abraham Dulaar pour le cinématographe remonte au début de l'année 1896. En effet, le 5 février 1896, il envoie un courrier à la maison Lumière afin de se procurer un appareil. Deux jours plus tard, c'est une réponse négative que la société lui écrit.

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Lumière. P. Perrigot, M. Paris, Monsieurs A. Du Laar, Lyon, 7 février 1896.
Source: Archives Lumière 1895-1896. Famille Trarieux.

Par ailleurs, si la loge "Théâtre Magneta" change de nom, en 1896, pour prendre celui d'Atheneum Théâtre, le spectacle présenté ne semble guère avoir évolué pendant deux ans. À la place d'Aérolithe et de Magneta, il est désormais question d'Aérogyne et d'Aérocycle. Des séances sont organisées à Laval (septembre 1896), Saintes (1897), Bordeaux (mars 1898).

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Athénéum-Théâtre-Aérogyne, la Femme Volante-Direction A. Du Laar.

Le Biographe en couleurs (1898-1900)

Vers la fin de l'année 1898, Abraham Dulaar intègre un nouveau numéro dans le spectacle de l'Athénéum-Théâtre, le Biographe en couleurs. Le cinématographe apparaît, parfois, comme construit par l'ingénieur Sanson, sans doute Grimoin-Samson. L'une des premières présentations a lieu à Toulouse, en novembre.

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Programme de l'Atheneum Théâtre
Jacques Deslandes et Jacques Richard, Histoire comparee du cinéma, Paris, Casterman, 1968, p. 179.

Le Cinématographe (1900-1903)

Il semble que le nom "biographe" disparaisse au cours de l'année 1900. Ainsi à Mont-de-Marsan, il n'est question que de "cinématographe". Le journal Le Républicain landais, en mars, offre d'ailleurs une description assez détaillée du spectacle :

À l'Athénéum-Théâtre
C`'est un spectacle bien attrayant que le coquet Athénéum-Théâtre, installé depuis plus de huit jours, sur la place St-Roch, offre en matinées et en soirées au public montois. Toute la ville y est déjà passée, repassée, et y retourne encore. On s'y presse, on s'y bouscule, on s'y porte même, et l'on est encore obligé d'attendre son tour d'entrée pendant une ou deux séances.
C'est dire que l'attrait est puissant car les premiers arrivés sont, généralement, ceux qui y reviennent pour la troisième ou quatrième fois. Le programme a donc bien raison d'ajouter que le public fait la réclame lui-même.
Le truc qui fait se mouvoir dans l'air la Femme-Aérogyne est des plus captivants. L'élégance des gestes et la grâce des poses séduisent tout d'abord. La marche, la nage, les lenteurs voluptueuses des renversements en arrière, etc, etc., sont empreints d'un charme sans pareil.
Les visions lumineuses qui leur succèdent, ajoutent encore un cachet de merveilleux au spectacle que l'on vient d'applaudir. C'est toujours la Femme-Aérogyne qui sort de l'ombre pour nous apparaître dans des décors de féerie d'une richesse de tons idéale.
Elle incarne, tout à tout, les quatre saisons, drapée dans son manteau de lumière qui s'ouvre, tel un mystérieux écrin, pour nous montrer son corps superbe où des fleurs suaves s'épanouissent au milieu de teintes que l'on ne distingue, autrement, qu'au pays ensoleillé des doux rêves!...
L'enchantement est complet ! Les yeux sont éblouis et c'est avec regret que l'on voit hélas ! l'adorable vision refermer, trop tôt, son manteau magique sur les trésors qu'elle nous a révélés, pour retourner dans l'ombre qui la rend à la terre !
La seconde partie du programme consacre ses divers numéros au Cinématographe.
Et l'on rit aux éclats, avec la Baignade, le Combat à coups de boules de neige, le Diable au couvent, la Lutte, les Clowns-cyclistes, etc.
Cendrillon emporte les suffrages unanimes des petits et des grands. Le Chevalier Mystère surprend agréablement par la rapidité fantastique de ses transformations, et la course espagnole est étonnante de réalisme. Mazzantini sourit et triomphe, comme naguère, dans nos arènes, avant son Waterloo tauromachique de 1898 !...
En résumé, l'Athénéum-Théâtre offre à tous une demi-heure de distractions dont le bon goût est incontestable.
Nous croyons inutile d'inviter les retardataires à aller le visiter, car il nous paraît impossible qu'il en reste parmi nous.
La clôture est annoncée pour ce soir mardi. Espérons que devant le grand succès remporté, M. le Directeur de ce charmant établissement consentira à retarder son départ de quelques jours. La journée et la soirée de dimanche lui ont amplement démontré qu'il peut compter encore sur de belles et fructueuses chambrées.
PIF-PAF.


Le Républicain landais, Mont-de-Marsan, mercredi 28 mars 1900, p. 3.

L'Athénéum Théâtre est encore en tournée en 1903. 

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"La famille d'Abraham Dulaar devant l'Atheneum Théâtre.
"Source: DELANDES, 1968: 180.

Le Théâtre Aérogyne (1903-1935)

Au cours de l'année 1903, le nom "Athénéum Théâtre" disparaît peu à peu de la presse au profit de "Théâtre Aérogyne". En soi, le spectacle reste presque le même, Abraham Dulaar a ajouté simplement un numéro de spiritisme du Mage Ordonoff. La formule va rester la même pendant de nombreuses années. L'une des singularités de cette loge est de proposer des vues locales, une pratique habituelle chez les tourneurs qui cherchent ainsi à attirer ceux qui espèrent se retrouver sur l'écran. S'il est probable que le corpus soit bien plus vaste que les traces qu'il en reste dans la presse, on peut identifier une activité entre 1902 et 1908: La Sortie de la grand'messe à la cathédrale de Limoges (1902) et  La Sortie de l'Eglise Saint-Louis de Rochefort (1908). De cette production, probablement disparue, il ne reste finalement qu'un jugement qui va mettre aux prises Abraham Dulaar et un spectateur qui n'apprécie guère d'avoir été filmé à son insu. La Loi du 26 mars 1905 va donner un compte rendu très détaillé de cette affaire :

JUSTICES DE PAIX
TRIBUNAL DE NARBONNE
Présidence de M. CASTELA
Audience du 4 mars 1905.
RESPONSABILITÉ.-CINÉMATOGRAPHE.-SORTIE D'UNE ÉGLISE.-REPRODUCTION EN PUBLICE DE L'IMAGE D'UNE PERSONNE.-DÉFAUT DE PRÉJUDICE.-DOMMAGES-INTÉRÊTS (NON).
La reproduction en public par le cinématographe de l'image d'une personne peut donner lieu à des dommages-intérêts, alors surtout que l'industriel, ayant appris indirectement que la personne dont les traits étaient représentés se fâchait, les a effacés avant la citation et mise en demeure et que la preuve d'un préjudice réel n'est ni apportée ni offerte.
(T... C. Du Laar.)
Ainsi jugé:
Nous, Juge de paix,
Vidant notre délibéré:
Attendu que par exploit de Gaylus, huissier à Narbonne, en date du 16 févr. 1905, M. T..., a assigné M. Du Laar, directeur du Théâtre Aérogyne, de passage à Narbonne, devant nous en paiement de la somme principale de 180 francs à titre de réparation du préjudice causé par la violation de ses droits ;
En fait :
Attendu que Du Laar est venu à Narbonne établir, pour la durée de la foire, lé théâtre « Aérogyne » ; qu'à la date du 29 janvier dernier il a, dans un but de réclame, pris ou fait prendre la vue cinématographique des personnes qui sortaient de l'église de Saint-Just, à l'heure de midi, parmi lesquelles se trouvait le demandeur, et qu'il a exhibé ladite vue, sans le consentement de ce dernier dans son établissement sis sur le champ de foire ;
Attendu que Du Laar soutient pour sa défense qu'il a usé de son droit et respecté celui du demandeur, qu'il ne connaissait pas et auquel, par conséquent, il ne pouvait demander l'autorisation de reproduire son image et de la livrer au public, et que, d'ailleurs, il lui a donné satisfaction en l'effaçant, sur les bandes cinématographiques, dès qu'il a eu appris indirectement qu'il se fâchait ; que, dès lors, il conclut au rejet de la demande ;
En droit :
Attendu que le photographe a le droit de conserver en sa possession le phototype négatif, mais que son droit au cliché, qui doit se concilier avec celui de la personne dont les traits sont représentés, se trouve étroitement limité ; que cette dernière, en effet, lorsqu'il s'agit d'une photographie sur commande, a le droit absolu d'en autoriser ou d'en interdire la reproduction ;
Que le photographe ne peut profiter de son art qu'à la condition de respecter les droits d'autrui; qu'en conséquence, il ne peut, sans le consentement du modèle, exposer ou vendre le portrait d'une personne ;
Qu'il en est autrement lorsque la personne photographiée a expressément ou tacitement autorisé cette reproduction ; que l'autorisation tacite peut s'induire des circonstances ;
Que c'est là une jurisprudence constante ;
Attendu qu'on ne saurait contester le droit de vue, qu'a tout individu sur tout ce qu'il y a dans la rue : façades qui la bordent, personnes et attelages qui y circulent, en un mot sur toutes les scènes qui s'y déroulent, et, par suite, le droit de prendre un cliché de tout ce qu'il voit, pour le reproduire sur cartes postales illustrées, ou sur bandes cinématographiques, et les livrer au public, même pour en tirer profit et cela sans le consentement préalable des personnes dont lés traits y sont représentés ;
Que, sans doute, le droit au cliché de l'individu qui opère spontanément et sans commande doit, comme celui du photographe qui a fait par ordre d'un client, se concilier avec le droit des personnes dont les traits y sont représentés, mais dans les limites moins étroites ; qu'en effet, ce dernier connaissant son client, peut, avant de reproduire ses traits et de les livrer au public, lui en demander l'autorisation, tandis que l'autre, qui a pris le cliché d'une rue, sans lui être commandé, pour son agrément ou pour en tirer profit, ne connaissant pas les personnes dont les traits sont représentés, ne peut leur demander l'autorisation nécessaire pour la reproduction de leur image soit sur cartes postales, soit sur bandes cinématographiques pour les livrer ensuite au public ;
Que le droit du photographe qui a pris la vue d'une rue, sans commande, ne doit disparaître, dans ces conditions, devant celui de la personne dont les traits sont représentés, qu'au moment où, cette dernière, voyant ses traits reproduits, fait défense à l'auteur de les reproduire ; l'acte de ce dernier, licite jusqu'à ce moment, devient dommageable, s'il continue, malgré la défense qui lui a été faite, de livrer la vue au public ;
Attendu qu'étant donnés ces principes, le fait de Du Laar d'avoir pris la vue cinématographique de la sortie de Saint-Just, sur laquelle se trouvent représentés les traits du demandeur, celui de les avoir reproduits sur des bandes et de les avoir déroulées dans une salle de spectacle, sans lui en avoir préalablement demandé l'autorisation, ce qu'il ne pouvait faire ne le connaissant pas, ne peuvent donner lieu à des dommages, alors surtout qu'ayant appris, par hasard et indirectement, que T... se fâchait de voir ses traits donnés en spectacle, il les a effacés sur la bande avant la citation ;
Attendu, au reste, qu'étant données les circonstances dans lesquelles la vue a été prise le 29 janvier et reproduite en public les 4 et 5 février, on peut en faire découler la preuve du consentement tacite du demandeur ;
Qu'en effet, Du Laar avait placé son appareil, haut de trois mètres environ à six ou huit mètres de la porte de Saint-Just, appareil mis en mouvement par un opérateur, placé sur une échelle et entouré de deux aides, portant, dans un but de réclame, l'inscription « Cinématographe pour le théâtre Aérogyne » ; que quelques jours après, Du Laar annonçait par affiches el prospectus, distribués dans toute la ville, que son théâtre allait s'ouvrir avec une reproduction de la sortie de la messe de Saint-Just ; — que tous ces faits résultent des débats ;
Attendu qu'il est sûr et certain que T... comme au reste tous ceux qui, comme lui, sortaient de l'église au moment où Du Laar opérait, a vu l'appareil monumental braqué dans la direction de la porte de Saint-Just ; que dès lors, s'il ne voulait pas être photographié, il n'avait qu'à s'effacer, ce qu'il n'a pas fait; qu'en supposant même qu'il n'ait pas vu l'appareil, ce qui parait impossible étant donné sa dimension, sachant que tous les dimanches il sortait de la messe de Saint-Just, à l'heure où la vue avait été prise, connaissant la publicité donnée par le défendeur pour l'ouverture de son théâtre, il aurait dû, par prudence, s'il ne voulait, pas que ses traits fussent reproduits en public, s'informer s'ils étaient représentés sur la vue prise de la sortie de la messe, et, dans le cas affirmatif, faire défense au défendeur de les reproduire sur les bandes cinématographiques qu'il devait dérouler sur son théâtre ; ce qu'il n'a pas fait ;
Que dans ces circonstances, il y a lieu d'admettre le consentement tacite du demandeur pour la reproduction de ses traits en public ;
Attendu, au surplus, qu'en supposant même que le fait de Du Laar donnât lieu à une réparation, on serait à se demander quelle pourrait être la base juridique de la demande formulée par T..., d'une réparation à propos de la reproduction en public de l'image de sa personne par le cinématographe ;
Attendu, en effet, qu'il ne saurait fonder cette prétention sur un droit de propriété artistique ou littéraire, la loi du 19 juillet 1793 n'ayant été édictée que pour garantir à l'auteur ou à l'artiste le fruit de son travail et de son talent ; qu'il ne saurait, donc parler « d'un droit d'auteur sur sa propre personne » ;
Qu'il ne saurait, non plus, la faire reposer sur la violation du droit de propriété sur sa personne, ainsi qu'il l'exprime dans sa citation, la personne humaine n'étant pas dans le commerce, ne pouvant, de ce fait, faire l'objet d'un droit réel ;
Attendu que ces hypothèses étant inapplicables, en l'espèce, il y a tout lieu de croire que T... base sa demande sur l'article 1382 du Code civil ;
Attendu que, s'il en est ainsi, le demandeur doit apporter la preuve d'un préjudice réel ; que non seulement il ne fait pas cette preuve, qu'au contraire le regret, qu'il manifeste, à l'audience, en apprenant, qu'il a été effacé sur les bandes « je n'aurais pas voulu être effacé, je ne le demandais pas» établit qu'il n'a éprouvé aucun dommage de la reproduction de ses traits en public ;
Attendu que, dans ces conditions, il y a lieu de déclarer que la demande de T... est injuste et mal fondée ;
Attendu que les frais sont à la charge de la partie qui succombe ;
Par ces motifs,
Statuant en premier ressort ;
Déboutons T... de sa demande ;
Et le condamnons aux dépens.


La Loi, Paris, dimanche 26 et lundi 27 mars 1905, p. 1.

Il s'agit là de l'une des premières décisions prises par un tribunal au sujet du droit à l'image. Si la demande de T. peut être prise en compte, les circonstances ne lui sont pas favorables et la décision de le débouter de sa demande se justifie pleinement à la lecture des attendus. L'affaire est assez exceptionnelle et la bonne foi d'Abraham Dulaar est difficile à mettre en doute dans la mesure où il a pris l'initiation de supprimer les plans où T. était présent.

Dans les années qui suivent Abraham Dulaar va tourner (ou faire tourner) d'autres vues cinématographiques dont les thèmes sont assez voisins.

Le Théâtre Aérogyne présente ses spectacles au cours des années 1910, et même pendant la première guerre mondiale, puis il continue jusque dans les années 1930. L'une de ses dernières prestations a lieu, en mai 1936, sur la place Carnot de Nancy.

Abraham Dulaar décède en 1938.

Sources

DESLANDES Jacques et Jacques RICHARD, Histoire comparée du cinéma, Tome II. Du cinématographe au cinéma 1896-1906, Paris, Casterman, 1968, 556 p.

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1902

La Sortie de la grand'messe à la cathédrale de Limoges (15 mai)

1903

Sortie d'une cérémonie à Angers (8 novembre)

1904

Cérémonie de mariage à Troyes 

1905

Sortie de l'église de Saint-Just à Narbonne (29 janvier)

1907

La Sortie de la grand'messe à l'église de la Madeleine à Brest (21 juillet).

1908

La Sortie de la Première Communion au Lycée de La Rochelle.

La Revue du 14 juillet sur le cours d'Ablois à Rochefort.

La Sortie de l'Eglise Saint-Louis de Rochefort (19 juillet). 

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23/06/1889 France Amiens Champ de Foire Théâtre Magneta
<16>/08/1889 France Boulogne-sur-mer   Théâtre Magneta
08->29/03/1890 France Troyes Champ de Foire Théâtre Magneta
<13>/07/1890 France Dijon Place Saint-Pierre Théâtre Magneta
<11>/11/1890 France Clermont-Ferrand Place de Jaude Théâtre Magneta
<09->12/04/1891 France Villefranche-sur-Sâone   Théâtre Magnéta
<10->11/06/1891 France Dijon Place Saint-Pierre Théâtre Magneta
<23>/08/1891 France Montbéliard Champ de Foire Théâtre Magneta
>23/09->04/10//1891 France Épinal Champ de Fête Théâtre Magneta
<20->26/10/1892 France Saint-Quentin   Théâtre Magneta
<10/02->15/03/1893 France Troyes Place du Lycée Théâtre Magneta
[06]/06/1893 France Le Mans   Théâtre Magneta
>06/06/1893 France Brest Place de la Liberté Théâtre Magneta
>01/07/1893 France La Rochelle   Théâtre Magneta
<23->25/08/1893 France Angoulême Champ de Foire Théâtre Magneta
<19>/09/1893 France Agen Foire du Pin Théâtre Magneta
01-[11]/10/1893 France Toulouse Champ de Foire Théâtre Magneta
<06>/11/1893 France Villeneuve-sur-Lot   Théâtre Magneta
18-[27]/12/1893 France Limoges Place de la République Théâtre Magneta
<5>/03/1894 France Bordeaux Place des Quinconces Théâtre Magneta
26/03/1894 France Tonneins   Théâtre Magneta
<25/05->14/06/1894 France Brive   Théâtre Magneta
<02>/06/1895 France Nancy   Théâtre Magneta
<07->23/08/1896 France Tours   Atheneum-Théâtre
<13>/09/1896 France Laval   Atheneum-Théâtre
<14/11->11/12/1897 France Pau Haute Plante Atheneum-Théâtre
<10/07/1898 France Brest Place de la Liberté Atheneum-Théâtre
<16>/11/1898 France Toulouse Allés Lafayette Atheneum-Théâtre/Le Biographe en couleurs
<14>/03/1899 France Poitiers Place d'Armes Atheneum-Théâtre
[01]->06/07/1899 France Bourges   Atheneum-Théâtre/Biographe
<07>/11/1899 France Pau Haute Plante Atheneum-Théâtre/Le Biographe en couleurs
<11>/02/1900 France Narbonne   Atheneum-Théâtre/Cinématographe
[20]-[27]/03/1900 France Mont-de-Marsan Place Saint-Roch Atheneum-Théâtre/Cinématographe
[18]/08-[18]/09/1900 France Marseille Plaine Saint-Michel Atheneum-Théâtre/Biographe en couleurs
16/09-10/10/1900 France Nîmes Boulevard de la République Atheneum-Théâtre/Le Cinématographe
04->04/03/1901 France Bordeaux Place des Quinconces Musée Athénéum
07->07/04/1901 France Reims Place du Boulingrin Atheneum-Théâtre/Le Cinématographe
<21/05->11/06/1901 France Nancy   Atheneum-Théâtre/Le Cinématographe
<27->29/06/1901 France Chalon-sur-Saône Champ de Foire Atheneum-Théâtre/Cinématographe
<13>/07/1901 France Besançon   Atheneum-Théâtre
<14>/08/1901 France Montélimar Champ-de-Mars Atheneum-Théâtre/Cinématographe
11/1901 France Perpignan    
<03>/04/1902 France Bayonne   Atheneum-Théâtre/Cinématographe
21->30/05/1902 France Limoges Place de la République Atheneum-Théâtre/Cinématographe américain
>21/06-[15]/07/1902 France Dijon Place Saint-Pierre Atheneum-Théâtre/Cinématographe
<13->27/09/1902 France Marseille Plaine Saint-Michel Atheneum-Théâtre/Cinématographe
11/1902 France Perpignan    
29/01->01/02/1903 France Castres Rue Gambetta Atheneum-Théâtre/Cinématographe
<28/06-[20]/07/1903 France Chalon-sur-Saône Promenade Sainte-Marie Atheneum-Théâtre/Théâtre Aérogyne
<26>/07/1903 France Macon Quai Sud Théâtre aérogyne
 [20]/08/-[14]/09/1903 France Marseille Plaine Saint-Michel, Atheneum-Théâtre/Théâtre Aérogyne
*11/1903 France Perpignan    
<11->12/11/1903 France Angers   Atheneum-Théâtre/Cinématographe
<12>/03/1904 France Troyes   Théâtre d'Aérogyne
<10>/07/1904 France Besançon Remparts dérasés Théâtre d'Aérogyne
<04>/09/1904 France Marseille   Théâtre Aérogyne
*11/1904 France Perpignan    
27/08-26/09/1905 France Lille Esplanade Théâtre Aérogyne
<28>/10/1906 France Rouen Boulevard Beauvoisine Théâtre Aérogyne
02/07/1907 France Brest   Théâtre Aérogyne
*25/08-29/09/1907 France Nantes Champ de Foire Théâtre Aérogyne
01->01/07/1908 France La Rochelle   Théâtre Aérogyne (Du Laar)
<15/07/-02/08/1908 France Rochefort   Théâtre Aérogyne
31/08-[24]/09//1908 France Nantes   Théâtre Aérogyne
[01]->08/11/1908 France Rouen   Théâtre Aérogyne
[24]/06-01/08/1909 France Bourges   Théâtre Aérogyne
<11->22/11/1909 France Pau Haute-Plante Théâtre Aérogyne
30/04-[10]/05/1910 France Clermont-Ferrand   Théâtre Aérogyne
24/06-05/08/1910 France Bourges   Théâtre Aérogyne

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