Le Pantalon qui fait courir

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Le Pantalon qui fait courir

Saturday's Wages

La semaine finie, Jack se présente comme ses camarades à la caisse de l'usine et empoche sa paye. Il rentre chez lui, met son argent dans une bourse et cache celle-ci dans la poche d'un vieux pantalon qui se trouve au fond d'une armoire. La femme de Jack arrive, réclame à son mari le salaire de la semaine, mais Jack, heureux de lui faire une farce, fait signe qu'il n'a rien et sort. Sur ces entrefaites un marchand d'habits vient demander à acheter de vieux effets. La femme de Jack, qui se trouve sans ressources, lui vend pour quelques sous le pantalon dans lequel son mari a caché sa paye. Jack de retour apprend avec douleur la vente faite par sa femme. Il se précipite à la recherche du pantalon qui contient toute sa fortune.
Au sortir de la maison de Jack, le vieux marchand s'est dirigé vers la campagne. Fatigué, il se repose auprès d'une barrière, placée au travers de la route. Une jeune couple survient bientôt. Le jeune homme maldroitement déchire son pantalon en voulant franchir la barrière. Que faire. Le marchand d'habits offre ses services et le pantalon de Jack change à nouveau de propriétaire. Le couple s'éloigne.
Cependant Jack a retrouvé la trace du marchand. On le voit bientôt surgir. Il fouille impatiemment le sac du bonhomme, ne trouve rien et, dans sa rage, veut faire un mauvais parti à ce dernier. Celui-ci explique ce qui s'est passé et Jack se met à la poursuite des deux amoureux. Dans sa course folle, il rencontre un Monsieur portant un pantalon de la même couleur que celui qu'il cherche. Il croit que c'est le sien, bouscule le promeneur qui résiste à cette agression et lui administre une volée de coups de poing. La victime réussit cependant à s'échapper, suivie de près par Jack. Mais nos deux amoureux arrivent en sens inverse ; le jeune homme, plein de courage, veut arrêter le fuyard qui le renverse et continue sa course. Jack se jette sur celui qu'il aperçoit à terre, reconnaît son pantalon, s'en empare et retrouve enfin sa paye pour laquelle il a passé par tant d'émotions, tandis que notre malheureux jeune homme, en caleçon, ne sait où se mettre pour se dérober aux regards pudiques et moqueurs de sa compagne.

GAU 1905-06

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1 Gaumont 3052  
2 n.c.  
3 [1905]-13/05/1905 111m
4 Grande-Bretagne  

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13/05/1905 Grande-Bretagne, Londres  The Era Saturday's Wages
 

SATURDAY'S WAGES.


The Era, London, 13 May 1905, p. 31.

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