C’est en Italie que j’eus pour la première fois l’idée de vues panoramiques. Arrivé à Venise et me rendant en bateau de la gare à mon hôtel, sur le Grand Canal, je regardais les rives fuir devant l’esquif et je pensais alors que si le cinéma immobile permet de reproduire des objets mobiles, on pourrait peut-être retourner la proposition et essayer de reproduire à l’aide du cinéma mobile des objets immobiles. Je fis de suite une bande que j’envoyai à Lyon avec prière de me dire ce que M. Louis Lumière pensait de cet essai. La réponse fut favorable.
Alexandre Promio, " Carnet de route " dans Guillaume-Michel Coissac, Histoire du cinématographe, Paris, Cinéopse/Gauthier-Villars, 1925, p. 197).