ÉPISODES RELATIFS À LA GUERRE DU TRANSVAAL

1899

    0552 0553
Arrestation d'un espion Boër Exécution de l'espion Attaque d'une batterie anglaise par les Boërs ; prise d'un canon Une escarmouche près de Glencoë
554 555    
Assaut d'une colline près de Glencoë Prise d'une position Boër près de Mafeking Au combat de la Tugela Épisode de la bataille de Modder-River

1900

529 530 531 0531
Épisode de la bataille de Spion Les Boërs prennent l'offensive Une explosion Le Général Cronje remet son épée à lord Roberts

1

Épisodes relatifs à la guerre du Transvaal

PAT 1900-01


Episodes of the Transvaal War

PAT 1903-04 


Episodios relativos a la guerra del Transvaal

PAT 1904-03

2

1 Pathé 550-557/529-531 (1900), 521-528/529-531 (1901, 1902)  
 

1899

CHAMP DE BATAILLE
Hier, les Parisiens ont vu avec stupeur les horreurs de la guerre dans les terrains vagues, en face des Buttes-Chaumont.
Des soldats anglais, correctement costumés, menés par un général à cheval, montaient à l’assaut d’une colline, au haut de laquelle une troupe de Boërs, soutenue par deux canons, attendaient vaillamment l’attaque.
Tout à coup, le général chancelle. Il porte la main à la poitrine, s’affaisse sur lui-même et tombe à bas de son cheval.
Les Highlanders. se précipitent, l’entourent malgré la fusillade et l’emportent hors du champ de bataille.
On s’étonne, on interroge... Des Boërs et des Anglais, à Paris!... Qu’est-ce que cela veut dire ?
C’est un cinématographe qui avait imaginé ces scènes pour vendre des vues animées prises pendant les combats, et aussi pour offrir aux journaux illustrés des instantanés à titre de document.


La Croix, Paris, 10 novembre 1899, p. 1.

 

PHOTOGRAPHIE PRATIQUE
On s’est quelquefois demandé par quels prodiges de rapidité et d’audace des photographes arrivaient à donner des scènes de batailles qui se livraient à l'autre bout du monde, d’autant plus que ces instantanés pleins de réalité vivante paraissaient quelques jours à peine après les événements.
Le truc est des plus simples : il était employé hier aux environs des Buttes-Chaumont par un artiste rempli d’imagination.
Dans un des terrains vagues de ces parages, on pouvait, en effet, contempler avec stupeur des soldats anglais, sous la conduite d’un général, qui montaient à l'assaut du monticule que défendait une troupe de Boers, soutenue par deux canons.
Et au milieu d’une pantomime endiablée, les Anglais emportaient leur général tombé de cheval. Cependant que le photographe dirigeait les péripéties de l’assaut et prenait des instantanés que l’on nous servira comme venus du Transvaal... par les Buttes-Chaumont.


La Petite République, Paris, 11 novembre 1899, p. 1.

 

DOCUMENTS HISTORIQUES
La scène se passe dans un terrain vague, derrière les Buttes-Chaumont. Des soldats anglais, reconnaissables à leurs uniformes rouges, montent à l'assaut d'une colline. A leur tête marche un général, qui les encourage de la voix et du geste. Au haut de la colline, une armée de Boers, massée autour de deux canons, fait vaillamment face aux agresseurs. Tout à coup, le général anglais chancelle ; il porte la main à sa poitrine, s'affaisse et tombe à bas de son cheval. Les soldats se précipitent à son secours, le relèvent et l'emportent hors du champ de bataille... Que se passe-t-il ? Les badauds stupéfaits s'arrêtent et s'interrogent. Que viennent faire aux ButtesChaumont ces Boers et ces Anglais ? Est-ce la répétition, par une troupe de cirque, de quelque pièce de grand spectacle ? Serait-ce, par impossible, que la colonie anglaise et la colonie transvaalienne de Paris auraient d'un commun accord choisi cè terrain pour s'y livrer un combat singulier? Mais non : voici le général blessé, qui s'est remis debout, et qui se porte comme vous et moi. Qu'est-ce donc?
Ce sont tout simplement des gens qui posent devant le photographe. Une publication illustrée a voulu des gravures représentant divers épisodes de la guerre du Transvaal ; un photographe ingénieux a trouvé ce moyen de lui en fournir. Il recrute des figurants de bonne volonté, les affuble d'uniformes anglais et boers, s'enquiert d'un terrain assez vaste pour convenir à des opérations militaires, s'y transporte avec armes et bagages, poste ses deux armées et les lance l'une contre l'autre. Cela fait, il s'embusque derrière son appareil et prend des instantanés des principales péripéties du combat. Bientôt, il les communiquera à la Revue pour laquelle il travaille ; celle-ci les publiera avec des titres à sensation : Mort du général Symons, d'après une photographie de notre correspondant particulier. Et cela aura un air de sincérité qui donnera le frisson.
Ce photographe est bien près d'être un homme de génie. Il a créé quelque chose : une nouvelle espèce de documents historiques. [...]


Journal des débats politiques et littéraires, Paris, 11 novembre 1899, p. 1.

 

THE MANUFACTURE OF WAR PHOTOGRAPHS
AN EDITOR'S INGENIOUS IDEA.
(FROM OUR OWN CORRESPONDENT)
PARIS, Friday.-The war in the Transvaal has inspired the editor of a Paris illustrated paper with a highly ingenious idea. The persons who happened to be in the Buttes-Chaumont Park yesterday afternoon were astonished to see a group of English soldiers occupying the top of a knoll. The men were ranged as it expecting an attack, some of them placed as advance sentinels, others taking advantage of the cover afforded by trees, and the remainder ranged in firing order along the crest of the slight eminence. Presently a "commando" of Boers surged out from below, opened the fire on the English, and proceeded to storm the hill. For a moment the spectators were inclined to wonder whether the English and Dutch residents in Paris had decided to settle their differences by mortal combat. In any case, what was afoot was sufficiently mysterious until the truth was explained. The editor already mentioned is desirous of giving his readers realistic photographs of the Transvaal war, taken, of course, by a special correspondent. Genuine photographs of this kind would naturally be difficult to obtain, so the editor had hit on the idea of dressing up a number of theatrical " supers" as English and Boers, of making them go through a series of military operations, anid of having photographs taken of the scenes thus contrived. In consequence Londoners must not be surprised if they shortly obtain, via Paris, what purport to be kodak reproductions of the wounding of General Symons, and other prominent incidents of the war. There seem to have been no mules at the Buttes- Chaumont, or, doubtless, the famous stampede would figure in the series of pictures.
Pall Mall Gazette, Saturday 11 November 1899, p. 7.

 

Le Cinématographe au Transvaal
La guerre du Transvaal, par la physionomie éparse et lointaine qui la caractérise, appelle nécessairement l'attention la plus vigilante des historiens.
On sait combien il est difficile, et au milieu de quelles contradictions infinies, on est arrivé à fixer le sens des scènes décisives qui ont influé sur le sort des nations.
Il en sera de même pour les événements du Transvaal, surtout si lon s'en rapporte exclusivement aux dépêches de source anglaise.
La Compagnie des Cinématographes a prévu le cas, c'est pourquoi elle s'est mise en rapport avec un photographe de talent pour qu'il lui expédie des négatifs de scènes mémorables. On nous informe que les deux premiers négatifs viennent d'arriver à Paris, mais on ne nous dit pas quels faits ils reproduisent ; attendons le parfait développement de la bande pelliculaire. On nous prévient également qu'un télégramme annonce la prise d'autres scènes, qui arriveront par prochain paquebot. Nos lecteurs seront avertis à temps.


Bulletin phonographique et cinématographique, Revue des inventions pratiques, nº 9, 15 décembre 1899, p. 87.


1900

Reliques du Transvaal
Authentiques souvenirs.-La vérité devant l'objectif
[...]
Tout dernièrement dans les carrières de Montreuil-sous-Bois, 150 Boers et 40 boeufs grouillaient devant l'objectif d'un cinématographe. L'opérateur, ou plutôt le directeur des opérations, apercevant un capitaine de chasseurs à pied en promenade par là, lui demanda en grâce de venir figurer le colonel de Villebois-Mareuil. Inutile de dire que ce cinématographe fonctionne actuellement dans un music-hall sous cette rubrique : "Scènes authentiques du Transvaal".
Pourtant, lorsque ces souvenirs sont véridiques, il est tout juste qu'ils nous intéressent. Sur la photographie rétrospective, chacun regarde avec émotion sur la tunique d'un général la trace que fit à la place du coeur une balle mortelle.
[...]


La Presse, Paris, 17 septembre 1900, p. 1.

 

2 n.c.  
 
AVIS.-On nous informe que d'autres négatifs envoyés par M. Schiltz, amateur photographe à Kimberley, sont de mieux réussis. Nous en donnerons prochainement la description.
Les Inventions et les industries nouvelles, nº1, janvier 1900, p. 8
 
3 11/1899 + 08/1900  
4 France, 1899: Paris, Buttes-Chaumont - 1900: Montreuil-sous-Bois  

3

31/08/1900 France, Reims Étienne Sabatier Les épisodes de la guerre du Transvaal
01/11/1900 France, Saint-Étienne Étienne Sabatier La Guerre au Transvaal
08/12/1900 France, Vienne Étienne Sabatier Le Guerre du Transvaal
01/12/1901 France, Vouziers Bracco Les Épisodes de la guerre du Transvaal 
24/01/1902 France, Renwez Henri Forestier  Guerre au Transvaal
*19/03/1902 France, Martinique La Société des Antilles Épisodes des guerres du Transvaal et de Cuba
05/04/1902 France, Évian Louis Praiss Derniers épisodes de la guerre du Transvaal
04/04/1903 France, Argenteuil
cinématographe La Guerre au Transvaal
21/08/1903 France, Fontenay-le-Comte Cinématographe Lumière La Guerre au Transvaal 

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