La Mattchiche

155

1

La Mattchiche

Chansonnette comique

Mayol dans ses créations

Même décor que le nº 151

GAU 1906 CHR 

2

1 Gaumont CHR 155  
2 Alice Guy Félix Mayol 
 
Je fus chargée de cette partie cinématographique du répertoire et pris ainsi : les soeurs Mante, danseuses mondaines très en vogue, à l'époque ; Rose Caron, de l'Opéra et sa classe de chant. Avec Mme Mathieu-Luce et Marguerite Care, de l'Opéra-Comique, Noté, de l'Opéra, mademoiselle Bourgeois et d'autres, nous enregistâmes Faust, Mignon, Carmen, les Dragons de Villars, Mireille et bien d'autres. Le Café-Concert lui-même fut mis à contribution avec Mayol, Dranem, Polin, Fragson et bien d'autres.
Le courage des artistes, leur loyauté professionnelle ont parfois forcé mon admiration. Deux anecdotes vous feront apprécier ces qualités : madame Mathieu-Luce chantait l'air de Mignon : "Connais-tu le pays." Elle alla jusqu'au bout sans cesser de sourire, mais lorsque la caméra s'arrêta, elle s'évanouit. Elle avait mis son pied nu sur un charbon ardent tombé d'une lampe à arc et enduré la brûlure plutôt que d'interrompre la prise de vues.
Guy Alice, Autobiographie d'une pionnière du cinéma (1873-1968), Paris, Denoël/Gonthier, 1976, p.87-88.
3 [1905]-07/1906 50 m + 300 mm 
4 FranceParis
 

3

14/06/1907 FranceParis, Théâtre Moncey M. Maury Mayol
 

Ce soir, au théâtre Moncey, pour l'ouverture de la saison d'été, M. Maury's l'habile impresario inaugurera ses représentations de cinématographe et présentera le cinéma-chanteur ou chronophone Gaumont, appareil unique au monde, qui permet d'entendre et de voir des scènes entières de nos artistes lyriques les plus populaires.Le programme de la première série de ces représentations comprendra : Mireille, Carmen, Faust et MM. Dranem et Mayol, dans leurs plus récentes créations.


Le Journal, Paris, 14 juin 1907, p. 6.

Les Matchiches (1905-1920)

Les Matchiches (1905-1920)

Jean-Claude SEGUIN

Rosario RODRÍGUEZ LLORÉNS

Sur l'origine du mot "Maxixe" il existe plusieurs versions dont celle de Villa-Lobos ("Maxixe" serait le nom d'un danseur qui aurait interprété le "lundu" d'une façon nouvelle) qui ne fait pas l'unanimité. Selon un article publié dans La Voz de Alicante et dans un portugais approximatif, elle aurait été créée en 1872 à l'occasion des célébrations du cinquantenaire de l'indépendance brésilienne :

A Grande Machicha, única verdadera indijena, armonisada pelo mestre P. de Texeira Gonsalvez, danzada en O Largo do Paso do Rio Janeiro, por os naturaes de Ouro Preto (Minas Geroes) em 12 de Octubre de 1872 em celebraçao do cincuentanario da Independencia Brazileira, desde cuando data a sua celebridade.


La voz de Alicante, Alicante, jeudi 27 décembre 1906.

Cette origine n'est pas attestée par ailleurs. En revanche, en 1883, l'acteur Francisco Correia Vasques (1839-1892) donne ses premières lettres de noblesse à la "maxixe" dans un spectacle Ahi! Cara Dura! au Theatro Sant'Ana (Rio de Janeiro).

correia francisco portrait correia francisco 1883 maxixe
Francisco Correia Vasques (1839-1892)  Jornal do Commercio, Rio de Janeiro, mercredi 18 avril 1883, p. 6.

De multiples influences semblent avoir présidé à la naissance de la "Maxixe" : la polka, la habanera, le lundu, puis le tango brésilien (tanguinho), mais également "o batuque" d'origine africaine. La "Maxixe" émerge alors que l'Argentine et l'Uruguay connaissent la révolution du tango. Chaissaigne de Néronde, qui publie un livre sur le tango en 1906, reprend les déclarations du professeur Duque afin d'expliquer les différences entre ces deux danses :

Je ne crois pas que la maxixe puisse inspirer la moindre inquiétude aux personnes les plus timorées. Bien que d'origine exotique, comme le tango, le caractère de la maxixe est essentiellement différent. Alors que le tango est une danse d'intention volontairement lente, un pue figée, la maxixe est une danse de mouvement, beaucoup plus gaie de rythme et dont les attitudes son infiniment variées.
Dans le tango, la position du couple est toujours la même, ou si elle diffère insensiblement, c'est pour les besoins de quelques figures. Tandis qu'au contraire avec un nombre de figures relativement plus restreint, la maxixe présente pour le même pas une charmante variété d'attitudes.


NÉRONDE, 1920: 61-62.

 155 Les danses nouvelles le [...]Chassaigne de bpt6k1173273v 72
NÉRONDE, 1920: 64.

Il faut attendre l'année 1905 pour que la "Maxixe" commence à s'étendre en Amérique et en Europe. Elle va se diffuser sous diffénts noms: machicha, mattchiche, matchiche, Sorella... En Grande-Bretagne Mlle Anne Dancrey, "célèbre étoile parisienne" la danse à l'Alhambra de Londres en septembre. Le "Domino Rouge" s'apprête à l'interpréter à l'Orpheum: "She will present a Brazilian dance new to this country calle 'The Maxixe.'" En Espagne, où elle devient la "Machicha", les compositeurs Gerónimo Giménez Bellido et Amadeo Vives Roig écrivent la partition de la zarzuela La Gatita blanca. En France, elle est également la danse à la mode, même si la morale conservatrice condamne parfois ses audaces :

Mattchiche
Dans la grande salle du bal montmartrois, où les lumières flamboient parmi une buée de poussière, monte tout à coup une rumeur de satisfaction : sur le balcon de l'orchestre, là où s'accrochèrent successivement des pancartes annonciatrices de polkas, de mazurkas et de valses, un écriteau s'étale et proclame que la mattchiche va commencer...
Un rythme, qui tout de suite pénètre le cerveau, impose aux muselés son ondulation ardente et lasse, -des bémols où la mesure se scande, où l'air s'attarde,- des trombones qui traînent leurs phrases, des coups de cor anglais qui çà et là marquent les troisièmes temps,-c'est la mattchiche, nazillarde tantôt, et tantôt mélodieuse, la mattchiche qui fait fureur dans les mauvais lieux et charmera bientôt les salons, qui chasse du music-hall le cake-walk, et règne au café-concert, la mattchiche que, cet hiver, les orchestres tziganes, répandront sur les tables fleuries des dîners par petites tables...
Allons, ma-de-moiselle,
Pressons le mou-ve-ment !
Après les fureurs nègres de la danse du gâteau, voici les ardeurs créoles de la danse de la croupe - interprétée par des midinettes en rupture d'atelier, des "raquins" qui ont lâché leur famille, des minuscules théâtreuses qui ont fui l'amant sérieux, des maîtresses d'esthètes venues avec leur seigneur et maître, et des blanchisseuses qui abandonneraient volontiers leurs fers à repasser pour le gant de la masseuse à domicile.
Dans la grade salle, toutes ces femmes remuent leurs torses et leurs bras et leurs reins, et deux cents couples oscillent.


La Vie parisienne, Paris, 7 octobre 1905,  p. 790.

155 la machicha 1906 hojas selectas
"Dos parejas de jóvenes elegantes ejercitándose en la Machicha, baile excéntrico de moda"
Hojas selectas, 1906, p. 368.

Et les versions phonographiques vont se multiplier rapidement. Ci-après, une version "danzón" de l'Orquesta Valdés (1907).

 155 valdes machicha 1907 orquesta valdes
"La Machicha-Danzón" (Valdés)
Orquesta Valdés. 1907.

Le cinématographe va vite s'emparer de la Mattchiche (ou Matchiche) pour la porter à l'écran.

Danse brésilienne (Pathé. Rosario la Zingara. 1905)

La maison Pathé met sur le marché vers le milieu de l'année 1905, une vues animée Danse brésilienne dont l'interprète est Rosario la Zingara. Cette dernière est celle qui a fait connaître au public parisien la Maxixe à l'Olympia dès le mois de mai, quelques jours avant la visite du roi d'Espagne, Alphonse XIII :

L'avenue de l'Opéra s'embellit en l'honneur du roi Alphonse XIII, notre hôte attendu, d'une décoration nouvelle. Paris fait toilette pour recevoir le jeune souverain. L'Olympia fait comme Paris et s'offre la coquetterie d'ajouter aux attractions merveilleuses de la triomphante Music-Hall Revue de nouveaux numéros, parmi lesquels une danse inédite, la "Maxixe", exécutée par Rosario la Zingara.


Le Figraro, Paris, lundi 29 mai 1905, p. 1

Peau d'Espagne (Gaumont. Charlus. 1906)

020Charlus.Peau d'Espagne (chronophone nº 20. < juillet 1906)

Charlus est l'un des premiers à avoir enregistré des phonoscènes pour la société Gaumont. Elles portent les numéros 18, 19 et 20 et ont pour titres : Viens, Poupoule (Gaumont), Cinémato parisien (Gaumont) et Peau d'Espagne (Gaumont). Ce chanteur a laissé, du reste, un nombre impressionnant d'enregistrement sur cylindre ou sur disque pour le gramophone et le phonographe. Dans le catalogue Gaumont de juillet 1906, on peut y lire les informations suivantes : "Chanté par M. Charlus. Chansonnette Comique en français. Air de "La Mattchiche"."

Peau d'Espagne est une interprétation de Charlus qui lui vaut une certaine renommée comme en témoigne l'allusion suivante à propos de l'un des chars du Carnaval de Nice en 1906 :

Holland Palace. [...] Des rats qui ont élu domicile dans un fromage [...] ils dansent la mattchiche avec un bel entrain et amusent par leurs gambades et leurs chants, car ils chantent aussi la "peau d'Espagne", à la façon de Charlus, - ce sont des rats peu ordinaires- le public qui sur leur passage ne leur ménage point ses bravos qui vont aussi à l'auteur de ce char original.


La Vie mondaine à Nice, Nice, jeudi 22 février 1906, p. 1.

020
Charlus, Ma peau d'Espagne (Billaut).
Pathé 25703

Si le rythme est bien celui de la matchiche, les paroles ont une claire saveur grivoise. Les photogrammes conservés ne permettent pas d'apprécier l'interprétation physique de Charlus. Le décor est celui d'une maison bourgeoise de l'époque.

La Mattchiche (Gaumont. Mayol. 1906)

155
Mayol. La Mattchiche. (Chronophone nº 155 < juillet 1906).

Contemporaine de la version de Charlus, celle de Félix Mayol à pour titre La Mattchitte. Toutefois, les paroles sont ici plus sages (Charles Louis Raymond Borel-Clerc / Leo Felix Lelievre / Paul Emile Gabriel Briollet) et la chanson a pour sujet la célèbre danse elle-même. Cette version va connaître un immense succès pendant de nombreuses années. Le revue Paris qui chante va lui consacrer un numéro complet en octobre 1905 époque à laquelle sa chanson fait déjà un triomphe :

A la Scala:
La diversité aussi bien que l'attrait du spectacle actuel de la Scala continuent de lui assurer un succès des plus vifs; et si la suggestive Madame Hercule, si la très amusante revuette le Prince qu'on rentre, sont un incessant éclat de rire, les tours de chant de Polin, de Mayol, bissé chaque soir dans la Mattchiche, de Miette, la cigale parisienne, n'obtiennent pas moins les faveurs de l'élégant public qui, cette annnée plus que jamais, semble avoir fait de la Scala son rendez-vous de prédilection.


Gil Blas, Paris, mardi 17 octobre 1905, p. 3.

La phonoscène qui a été conservée permet d'apprécier le jeu de Félix Mayol dont le corps participe pleinement à l'interprétation. D'une part, il mime en partie les paroles de la chanson, mais d'autre part, l'interprète reproduit quelques pas de la danse ce qui lui permet d'occuper un grande partie de la scène avec adresse et bonne humeur. Son allure - le célèbre toupet et le costume noir - et sa gestuelle maniérée totalement assumée - il ne faisait pas mystère de son homosexualité - se marient avec bonheur et humour pour une interprétation particulièrement intelligente et réussie de la Matchiche. Il enregistrera six fois la Mattchiche ce qui est exceptionnel pour une chanson à l'époque.

La Machicha [La Gatita blanca] (Cuesta. Ángel García. 1906)

Les frères Cuesta, producteurs espagnols, développent une activité importante à Valence (Espagne) où ils constituent un réperrtoire significatif composé, pour l'essentiel, de documentaires, mais également de quelques fictions parmi les premières tournées dans le pays comme El Ciego de la aldea. Ils comptent sur la collaboration du cinématographiste Ángel García Cardona qui est le responsable de la plupart des films. La Gatita blanca est une zarzuela, sorte d'opérette dont les Espagnols sont très friands au tournant du siècle. La première de cette "humorada lírica" (fantaisie lyrique) en un acte et trois tableaux a lieu au Teatro Cómico de Madrid, le 23 décembre 1905. Si le public accueille avec enthousiasme cette oeuvre, tel n'est pas le cas de la critique madrilène qui considère qu'il s'agit, ni plus ni moins, d'une zarzuela pornographique :

La Gatita Blanca que pudiera llevar el subtitulo de “Sólo para hombres” no es ciertamente la obra más a propósito para celebrar la festividad de Noel.
Pertenece al género verde rabioso que ahora llaman “sicaliptico” y antes llamábamos simplemente obsceno.
El tango, el ca-can, la matchicha, toda la lira “pornográfica” se recorre en esta obra, que es en su clase un acabado modelo. El publico del Cómico-Hall compuesto en su mayoría por jóvenes alegres, aplaudió con frenético entusiasmo y ovaciones á los autores, á los actores, a los pintores y al maestro de baile.
Dediquemos un recuerdo a la peinadora, la modista injustamente olvidados. La Fons tan felina, la López Martínez tan guapa, Gonzalito y Vera en competencia, el coro y el baile y todos y todas, contribuyen al éxito “retumbante” como dicen allí, que es la espuma del champagne.
Con el ”El arte de ser bonita “ y “La gatita Blanca” ha fijado definitivamente sus orientaciones, dígase así, el antiguo Capellanes. Al menos allí no se engaña a nadie.


 El Imparcial, Madrid, martes 26 décembre 1905, p. 2.

155 gatita blanca julio fons
Teodoro García. Julia Fons en La Gatita blanca (Madrid, > 1905)
Source: Memoria de Madrid.

C'est Julia Fons qui joue le rôle principal de "Lucía" à l'inauguration de la zarzuela. La danse de la matchiche intervient à la 1re scène du quatrième tableau :

CUADRO TERCERO
Salón á todo foro, fantástico y modernista, con rompimiento en el fondo, por el cual se ven otros salones, con aparatos de luz de capricho, etc., etc., á gusto del pintor. Profusión de aparatos eléctricos.
ESCENA PRIMERA
Al levantarse el telón estará el Coro General, compuesto de varias parejas bailando los últimos compases del baile que indica la música, y una vez terminado cantan.
(Música)
CORO
Formemos corro,
que vienen ya,
y la machicha
van a bailar.

(Aparecen dos parejas, ó cuatro si el director lo cree conveniente. Las señoras que visten de hombre, llevan traje mejicano, pantalón largo acampanado y abierto, junto al zapato, botones de plata, faja de seda de varios colores con lazo al costado. Las señoras falda de seda hasta la rodilla, de colores vivos, y en la cabeza un pañuelo de talle de Manila con dos nudos uno a cada lado y cayendo por detrás)
(Baile)
(Al terminar el baile, los que están en escena aplauden y hacen mutis todos por la izquierda).


VEYÁN, 1906: 36.

Grâce à un document publié dans la revue Nuevo Mundo en avril 1906, on peut voir les quatre danseuses qui interprètent la matchiche.

 155 machicha 1906 nuevo mundo
Nuevo Mundo, Madrid, 26 avril 1906.

Sur l’image, on distingue quatre danseuses (Mlles Contreras, Sánchez Bell, Andrés et Jiménez), dont deux travesties en hommes, formant deux couples disposés en demi-cercle dans des positions symétriques. Les têtes inclinées vers l’intérieur du couple et les mains enlacées devant elles, les artistes vêtues en hommes portent un regard attentif sur le visage de leurs partenaires de danse. 

En mars 1906, le Teatro Apolo de Valence offre un programme où figurent des zarzuelas dont La Gatita blanca, mais également un film tiré des danses de cette opérette :

—Mañana se verificará el beneficio del aplaudida tiple cómica Julia Gómez. El programa del espectáculo es el siguiente: La verbena de la Paloma, El amigo del alma y La gatita blanca. Las muchas simpatías de que goza tan estimada artista hace presumir que este teatro se verá completamente lleno mañana noche. Por la tarde habrá matinée, representándose por primera vez en estas funciones la obra de gran éxito El amigo del alma. En el cuadro del cinematógrafo se exhibirá la película de los bailables de La gatita blanca, que es de efecto extraordinario.


La correspondencia de Valencia, 12 de marzo de 1906, p. 4.

Grâce à un autre article publié dans la ville catalane de Villanueva y Geltrú, on connaît en outre la durée du film :

La Empresa del Teatro Apolo dispone para mañana domingo, tarde y noche, variadas exhibiciones cinematográficas, anunciándose las películas siguientes: Blanco y negro» (140 metros), «El niño terrible en la escuela» (120), «El hada del bosque ó el sueño de una princesa» (350), «El baile de La Machine [sic] de la zarzuela La gatita blanca» (125). Dichas exhibiciones irán alternadas con piezas de baile por “La Vienesa” en el salón campestre.


Diario de Villanueva y Geltrú, Villanueva y Geltrú, sábado 9 de junio de 1906, p. 3.

La Mattchiche (Mendel. Réard-Roselty. 1906)

Le producteur Georges Mendel dont le répertoire est loin d'être négligeable va s'intéresser tout particulièrement aux films parlants et chantants. Il est le concurrent direct de la société Gaumont avec son Cinémato-Grapho-Théâtre et un catalogue de vues bien garni. Toutefois, sa production a disparu pour une grande part et cette version de la Mattchiche n'a pas été retrouvée. Les Réard-Roselty sont des artistes qui obtiennent un certain succès en France, mais également à l'étranger. Ils ont été parmi les premiers à populariser le cake-walk et ils interprètent pour la société Mendel, la célèbre Mattchiche. En revanche, une version sonore de la musique jouée par la Garde Républicaine a été conservée. Il est probable que celle qui a servi à synchroniser les images et le son soit assez proche de celle-ci.

reard. roselty
Réard. Roselty (Copurchies. Duettistes. Cascadeurs) [1880-1900]
Source : Musée Carnavalet

155 garde republicaine
La Mattchiche played by Zonophone Military Band (Garde républicaine) (1905-1906)
Zonophone Record. International Zonophone Company

 

La Mattchiche (Gaumont. Danseurs de Tabarin, 1906-1907)

184
Les danseurs de Tabarin. La Mattchiche (chronophone nº 184. juillet 1906-mai 1907)

Le Bal Tabarin est l'un des hauts lieux  de la ville parisienne. Le Guide des plaisirs à Paris le décrit ainsi :

BAL TABARIN
38, rue Victor-Massé
Entrée, 1 franc; Dames, 50 cent.
Dimanches et fêts. Matinées à 2 heures.
Un des bals le plus gai de Paris. La salle est très jolie et délicieusement décorée.
Cet établissement est fréquenté par beaucoup de jolies femmes.
On y danse les danses nouvelles, mais le vieux cancan n'y est pas oublié.
Les fêts de gala des samedis, avec leurs cortèges, intermèdes et concours de beauté, sont surtout d'une grande gaîté.
Au sous-sol: le "Village Tabarin" qui contient de nombreuses attractions.
A partir de minuit et demi orchestre tzigane.
Le restaurant de Tabarin est ouvert toute la nuit.


Guide des plaisirs à Paris, Paris, s.d., p. 152.

155 bal tabarin
Le Bal Tabarin (rue Victor-Massé. Paris 9e)
source: Roger-Viollet

L'établissement qui a ouvert ses portes en 1904 remporte ainsi de grands succès avec les danses à la mode :

Les Danses
[...]
Mme Jane Derval, qui vient de jouer avec tant de succès au Little Palace, nous promet un numéro inédit de danse. Mme Florval, qui tous les soirs personnifie le Bal Tabarin dans la revue de Parisiana et danse la mattchiche avec un grand succès, saura également nous en sommes sûrs, charmer le public Mmes Mimi Fritz et Gaby de Naval auront, certes, aussi leur habituel succès.


La Presse, Paris, jeudi 14 décembre 1905, p. 3.

Le chef d'orchestre du Bal Tabarin est alors Auguste Bosc qui, en juillet 1905, a enregistré une version de la matchiche sous le titre Le Polo. Il est probable que cette version soit celle qui est toujours interprétée quelques mois plus tard.

155 bosc orchestre

Le polo. Orchestre Bosc. 1905

Le seul photogramme conservé ne permet pas d'affirmer que la danseuse qui danse pour la phonoscène soit Lucy Florval.

florval 1903 portrait florval 1904 portrait 
Reutlinger.. Florval (c. 1903) Florval.
Paris qui chante, Paris, 4 décembre 1904, p. 10. 

La Machicha [La gatita blanca] (Gaumont. 1907)

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La Gatita blanca (La Mattchiche) (chronophone nº 340) ([1907]).

La zarzuela La Gatita blanca (1905) inspire également ce film tourné probablement en 1907. Si la musique a été composée par Gerónimo Giménez Bellido et Amadeo Vives Roig, le livret est dû à José Jackson Veyán et Jacinto Capella. Dans le catalogue Gaumont, on trouve quelques phonoscènes dont l'accompagnement se fait grâce un enregistrement phonographique en espagnol. L'origine de ces films reste inconnue. Ils pourraient avoir été tournés lors du séjour de Ricardo Baños chez Gaumont entre juin 1904 et juin 1906 ou bien à Barcelone après l'installation de la succursale catalane de la société, en 1905, sous la direction d'Eugène Becqué. Le catalogue Gaumont propose par ailleurs un autre extrait de la zarzuela sous le titre La Gatita blanca (Couplet nº 2)

341
La Gatita blanca (Couplet nº 2) (chronophone nº 341) ([1907])

Bien qu’un seul photogramme de la Mattchiche de La Gatita Blanca soit conservé, on y distingue clairement une figure en demi-cercle illustrant une des manières si caractéristiques de se donner la main entre danseurs et danseuses : l’homme enlace sa main droite avec la main gauche de la danseuse, le bras plié et le coude très levé ; dans le cas de la main gauche du danseur, c’est le bras droit de la femme qui doit se plier en gardant également le coude bien haut. C'est exactement la même figure que nous avons vu pratiquée par les deux couples dans la revue Nuevo Mundo d'avril 1906 (voir ci-dessus).
La tenue du groupe de danse est typiquement mexicaine, comme l’indique le livret de l’œuvre originale, qui précise le costume que doivent porter les danseurs de cette Mattchiche. Par ailleurs, dans le photogramme du cuplé du troisième tableau, on voit la chanteuse principale vêtue d’un costume blanc, soyeux et vaporeux, presque cotonneux, en harmonie avec le titre de la zarzuela.
Le maître de danse sévillan José Otero décrit dans son Tratado de Bailes de l’année 1912 de nombreuses danses de société. Parmi elles, figure le Polo, que nous venons de voir mentionné comme l’un des noms donnés à la Mattchiche dans les enregistrements de l’époque. Otero rapporte avoir voyagé récemment à Londres et à Paris, villes dans lesquelles il a pu voir et apprendre les danses qu’il appelle « de cuadros », sans doute en référence aux quadrilles français et américains. L’explication des différentes figures du Polo n’a ici aucun caractère sensuel ni provocateur, tant de fois attribué à la Mattchiche, car le maître présente plutôt une danse pour quatre couples, conçue pour être pratiquée dans un salon, voire lors d’une fête familiale.
L’intérêt de ce texte réside dans la manière dont il décrit les déplacements des couples — en cercles et croisements de toutes sortes — et surtout dans l’importance qu’il accorde aux différentes façons de se tenir les mains, au sein de chaque couple, ainsi qu’à l’alternance des positions entre l’homme et la femme. Ainsi, dans la Mattchiche de salon, l’attrait visuel ne repose pas sur les pas eux-mêmes, mais sur les différentes positions des bras et la variété des configurations spatiales dans lesquelles les personnes interagissent :

Las cuatro damas se darán la mano derecha y haciendo molinete darán vuelta; al llegar al caballero que tenían enfrente le darán la izquierda y ejecutarán una vuelta con dicho caballero, que la cogerá también con su mano izquierda, se unen las damas con la mano derecha y siguen el molinete hasta llegar á su sitio. Los cuatro caballeros hacen el molinete lo mismo que lo han hecho las damas, dándose la mano derecha y la izquierda á la dama que tienen  enfrente.


OTERO, 1912, p. 80.

Danses cosmopolites (Pathé, 1907)

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Danses cosmopolites (Pathé. nº 1675. 1907)
© Filmoteca de Catalunya

Même si l'on en trouve quelques traces antérieures, l'expression "Danses cosmopolites" semble se forger en France au milieu des années 1880, mais il faut attendre la fin de cette décennie pour qu'elle apparaissent dans les spectacles parisiens. Aux Concerts Favart, en novembre 1889, Mme Vanoni présente un numéro de "Chants et danses cosmopolites". Dans les années qui suivent, tout ce qui apparaît comme quelque peu exotique devient "cosmopolite" et les cartes postales, elles-mêmes, s'emparent de l'expression. Ainsi, on peut remarquer avec intérêt que dans celle-ci on doute du nom de la danse, mais elle est bien classée comme "cosmopolite".

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Morrongo ? Chants et danses cosmopolites (> 1903)
source : Biblioteca Digital Hispánica

Dans les premières années du siècle, les duos de danses cosmopolites se mutiplient et l'on trouve des cartes postales représentants des couples exécutant différentes danses.

girer 1903 danses cosmopolites besson hermanos 1903 danses cosmopolites
Chants Danses Cosmopoliites
Mr. et Mme Girer Danseurs Transformistes (<1903)
© Le Grimh
Hermanos Besson
Danseurs Cosmopolites

La société Pathé a déjà produit, en 1901, une vue animée composée de sept danses nationales interprétées, semble-t-il, par quatorze danseurs et intitulée Danses cosmopolites à transformations. Ce film n'a pas été retrouvé, mais quelques années plus tard, la même maison de production se lance dans un nouveau projet, plus ambitieux, où il ne s'agit plus de sept, mais de 14 danses exécutées par un seul couple, mais dont les enchaînements se fondent sans solution de continuité : 1. Espagnole. 2. Hollandaise. 3. [Menuet] (cour). 4. Russe. 5. Cake Walk. 6. XIX siècle (cour). 7. Matelotte. 8. Chinoise. 9. Can-Can. 10. Suédoise. 11. [...], 12. Hindou. 13. Sauvage/Apache. 14. Matchiche. Si l'on se réfère au résumé du catalogue on retrouve les danses en question :

Le lent menuet d'autrefois évoquant les belles dames en brocart avec leurs coiffures de dentelles et les seigneurs tout chamarrés du haut en bas alterne avec l'exotisme des danses étrangères: japonaises, russes, suédoises, espagnoles, etc., jusqu'à nos danses modernes des boulevards extérieurs: la matchiche, le cancan, le cake-walk... tout à tout harmonieuses et pliantes, passionnées et félines, innocentes, perverses et excentriques.


PAT 1907.

Le résumé ne respecte pas nécessairement l'ordre de présentation des danses et il n'en évoque que quelques-unes, mais celles qui sont citées y figurent toutes. La dernière danse (nº 14) correspond la la matchiche. Quant aux interprètes, le danseur pourrait être Daniel Cornier qui a déjà tourné une série de danses pour Pathé (Les Cornier-Menesco).

Mattschiche Dance (Walterdaw. 1907)

La société britannique Walterdaw présente, parmi d'autres nouveautés, la Mattschiche Dance en juin 1907.

155 1907 walturdaw
The Era, Londres, samedi 22 juin 1907, p. 31.

La Matchiche (Vivandophon. La belle Rosa. 1907)

En octobre 1907, la société allemande Vivandophon met en vente le titre "La Matchiche, getanzt von La belle Rosa" d'une longueur de 60 mètres. Il s'agit d'une vue chantante ("Lebende, sprechende, singende, musizierende Films!").

1907 matchiche
Der Kinematograph, nº 43, Düsseldorf, 23 octobre 1907.

La Mattchiche Brésilienne (Pathé. 1910)

3385
La Matchiche brésilienne (Pathé nº 3385)

La société Pathé va intégrer la danse dans son catalogue avec La Matchiche brésilienne (1910). Le scénario du film évoque ses origines :

La matchiche brésilienne simule un duel à la navaja entre les deux partenaires, qui parent habilement les coups de l'adversaire, par des passes de poncho. Les soeurs Brunetty's exécutent cette danse de caractère avec beaucoup de verve et de brio.


La Matchiche brésilienne. Scénario.

Les soeurs Brunetty's ont déjà enregistré, en 1909, un film pour Pathé où elles exécutent deux danses argentines. 

3262
Les Brunetty's (Pathé nº 3262. 1909)

Alors que la "maxixe" est d'origine brésilienne, au début des années 1910, la " machiche brésilienne" est présentée comme une nouvelle danse dont le créateur serait E. Giraudet. Quoiqu'il en soit, voici ce que le fragment reconstitué nous dévoile :

Le couple est en train de danser dans ce qui semble être un débit de boissons. Un groupe d’hommes et de femmes les observe ; ils boivent et discutent gaiement derrière les danseurs et portent des vêtements traditionnels, principalement des ponchos ou de longues jupes en tissus à larges rayures verticales. Il n’y a qu’un seul musicien, à droite de l’image, qui joue en direct du banjo.
La danseuse porte un chemisier blanc à manches bouffantes et une jupe imprimée très ample qui lui couvre presque les pieds, mais ajustée aux hanches, mettant en valeur sa silhouette féminine. L’autre femme, habillée en homme, porte une chemise blanche à col rigide, manches à poignets retournés, un long ruban noir en guise de cravate et un pantalon étroit maintenu à la taille par une large ceinture sombre. Toutes deux portent un chapeau de paille traditionnel, celui de la danseuse est effiloché.
Dans ce fragment de quelques secondes, on voit les danseurs, fermement enlacés, terminer une rotation dans le sens horaire, après quoi le couple ouvre les bras et se sépare légèrement, juste assez pour pouvoir toucher leurs hanches de face, d’un côté puis de l’autre. Ce subtil heurtement de hanches est très fréquent dans les danses populaires, mais s’exécute généralement de côté, les danseurs tournés vers le public, ce qui atténue la sensualité que l’on perçoit clairement dans ce mouvement tel qu’il est réalisé, de face, dans le film.

La Matchiche Brésilienne (Selsior Film. R.L. Léonard et Amélie de S. 1914)

La revue Le Courrier cinématographique annonce, en 1914, le prochain tournage de La Matchiche Brésilienne, une production de la Selsior Limited Company avec R. L. Léonard et Amélie de S. :

De nombreux tango-dancers ont été filmés depuis l'introduction de cette danse dans nos réunions mondaines. La Selsior Limited Company annonce qu'elle les éclipsera tous en présentant un film avec M. R. L. Léonard et mme Amélie de S..., les champions du concours de Tango de Baden-Baden, premiers prix de Paris, Berlin, Dresde et Hambourg. Ce sera d'autant plus intéressant qu'il s'agit d'un Tango admis dans la meilleure société, nous dit l'imprésario. Les deux habiles danseurs figureront encore dans un autre film de la Selsior dit "La Matchiche Brésilienne."


Le Courrier cinématographique, 4e année, nº 1, 3 janvier 1914, p. 52.

La société britannique Selsior Film est spécialisée dans les films de danse et en janvier 1914, ils produisent Tango. Maxixe Brasilienne.

155 selsior 1914 tango
Lichtbild-Bühne, Berlin, 3 janvier 1914.

La Matchiche [Championnat International de Danses Modernes] ([Pathé]. Casimiro Ain/Mlle Jasmine. 1920) 

matchiche
La Machiche (1920)

La Cineteca Italiana conserve une copie d'une matchiche interprétée par deux danseurs talentueux : Casimiro Ain et Mlle Jasmine.

ain casimiro 1920 portrait jasmine 1920 portrait
Comoedia, Paris, 30 juin 1920, p. 1.

Casimiro Ain (Buenos Aires, 04/03/1882-Buenos Aires, 17/10/1940), d'origine basque, est né en Argentine où son père est laitier. Cela lui vaut d'être surnommé "El Lecherito" ou "El Vasquito". Encore jeune, il fait un séjour à Paris où il fréquente les cabarets montmartrois. De retour dans son pays, vers 1904, il entame une carrière de danseur avec son épouse Martina Mein Marta (Montevideo, 11/11/1886-Buenos Aires, 11/07/1974). De retour en France peu avant la 1re Guerre mondiale, il part pour les États-Unis où il demeure jusqu'a son retour en Argentine en 1916. Casimiro Ain est de retour en Europe où on le retrouve à la soirée d'ouverture du dancing de la rue de la Tour-d'Auvergne. Il fait alors équipe avec Mlle Jasmine et le couple va interpréter plusieurs danses sudaméricaines :

À la soirée d'ouverture de ce dancing où tout Paris s'entassait, il y eut quelques initiatives curieuses. D'abord le tango changé. Tandis que Mme Cerbron-Norbens modulait les airs les plus paresseux, les couples enlacés tournaient avec une application touchante sous le reflet tamisé des projecteurs. Ensuite ce fut la chute des flocons de neige blanchis par un triple jet de lumière blanche, au centre de la salle dont tous les lustres avaient été éteints. Les matchiches succédèrent aux fox-trot, - et après minuit quelques invités de choix vinrent à Comoedia accompagnés des bons guitaristes Daniel Arnau et José Ayoldi... Et c'est ainsi que fut inauguré, par surprise, le salon de Martine où le fameux rois du tango Casimiro Ain et la souple danseuse Jasmine exécutèrent les pas les plus savants du campo, tels qu'on les applaudit sur les rives du Rio de la Plata.


Comoedia, Paris, samedi, 8 novembre 1919, p. 1. 

Quelques mois plus tard, Comoedia organise le Championnat du Monde des Danses Modernes qui a lieu au Théâtre Marigny du 21 au 25 juin 1920. Le couple Casimiro Ain et Mlle Jasmine vont concourir dans toutes les danses : Boston, One-stop, Fox-trot, Paso Doble, Schottish, Tango, Maxixe.

ain casimiro jasmine 1920 portrait ain casimiro Comoedia 1920 06 29 
 Photo Sabourin,/AncBert). Mlle Jasmine et M. Casimiro Ain.
Champions du monde de danses modernes (professionnels).
Comoedia illustré, Paris, 1er juillet 1920, p. 540.
Comoedia, Paris, 29 juin 1920, p. 1.

Le résultat est sans appel et le couple se voit décerner le Prix d'Honneur d'Ensemble. Interviewé par un journaliste de Comoedia, voici ce que déclare Casimiro Ain :

Pour moi, j'ai fait de mon mieux. Je me suis souvenu que j'étais un vieux professionnel, rompu à toutes les expériences, habitué des concours internationaux, et j'ai tâché à ne pas être inférieur dans les sept épreuves. Je dois m'empresser de déclarer que ma danseuse Mlle Jasmine est supérieure et qu'elle m'a rendu le triomphe facile. C'est, à mon sens, la meilleure que j'aie rencontrée au cours de ma longue carrière. Le plus surprenant, c'est que nous n'avions pas répété nos danses et que je ne m'en suis pas aperçu. J'espère que le public ne s'en est pas douté davantage.
Je suis prêt, puisque le jury en a décidé ainsi, à rencontrer tous les danseurs qui me lanceront un défil dans les sept danses. Je suis entré dans ce championnat comme un cheval qui prend part à une course. Je "courrai" jusqu'au bout, avec l'espoir de franchir le poteau avant mes estimables concurrents.


Comoedia, Paris, 30 juin 1920, p. 1.

Quelques jours plus tard, le couple est proclamé champion du monde de danses modernes et ils vont faire une exhibition à la matinée de l'Olympia :

LA DANSEUSE JASMINE ET CASIMIRO AIN viennet d'être proclamés champions du monde de danses modernes: leurs admirateurs seront tous à la matinée de l'Olympia pour fêter leur triomphe. La danseuse Jasmine et Casimiro Ain danseront trois des danses qui leur ont valu ce titre envié et si justement décerné par le jury. Casimiro Ain revêtira son costume de gaucho et la danseuse Jasmine celui d'une célèbre gitane d'Espagne.


Comoedia, Paris, 12 juillet 1920, p. 3.

La copie conservée à la Cineteca Italiana montre le couple Casimiro Ain et Mlle Jasmine en train de danser une matchiche "moderne". Il y de fortes probabilités que ce soit au cours du Championnat Mondial de Danses Modernes que ce film ait été enregistré ou, à tout le moins, au cours de cette période. En effet, le couple de danseurs que constituent Casimiro Ain et Mlle Jasmine n'apparaît qu'entre novembre 1919 et juillet 1920. En outre, la société Pathé (Pathé Revue Rural) a dans son catalogue un film de 1920 portant le titre Championnat International de danses modernes. 

Quant à Casimiro Ain, en 1928, il figure au générique de la production allemande, Abwege (Georg Wilhelm Pabst) avec Brigitte Helm. Il danse un "Tango Show".

1928 abwege
Abwege (Georg Wilhelm Pabst. 1928)

Sources

CHAISSAGNE DE NÉRONDE, Le Tango. La Maxixe brésilienne. La Forlane, Paris: Edition et Librairie (40 rue de Seine), 1920,  72 p.

GIRAUDET E. "Matchiche Brésilienne", Journal de la danse, 1913, p. 3941-3943.

OTERO ARANDA, J. (1912), Tratado de bailes de sociedad, regionales españoles, especialmente andaluces: con su historia y modo de ejecutarlos, Sevilla, Tipografía de la Guía Oficial, 240 p.

VEYÁN José Jackson, Jacinto CAPELLA, GIMÉNEZ y VIVES, La Gatita blanca, Madrid: R. Velasco, 1906, 56 p.

"La Gatita blance-Machicha (1907)", Fuentes literarias del cine españolhttps://fuentescineespanol.home.blog/2021/11/22/la-gatita-blanca-machicha-1907/

Parie qui Chante, 3e année, nº 141, "Numéro entièrement consacré aux succès de Mayol", dimanche 1er octobre 1905, 6 p.

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